A Hong Kong, effervescence à la frontière chinoise après la levée de la quarantaine

A deux semaines du Nouvel An chinois, beaucoup disent partir pour se réunir en famille. (AFP)
A deux semaines du Nouvel An chinois, beaucoup disent partir pour se réunir en famille. (AFP)
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Publié le Dimanche 08 janvier 2023

A Hong Kong, effervescence à la frontière chinoise après la levée de la quarantaine

  • Pékin a levé dimanche les règles de quarantaine pour tous les voyageurs internationaux, mettant ainsi fin à près de trois ans d'isolement imposé par les autorités
  • Le même jour, la plupart des restrictions à la frontière entre la Chine continentale et Hong Kong ont également été supprimées

HONG KONG: A la gare de Lok Ma Chau, Yuri Tan embrasse son petit ami avant de partir. Comme cette étudiante, ils sont des centaines dimanche à se rendre vers le nord, soulagés de pouvoir enfin franchir la frontière entre Hong Kong et la Chine continentale sans avoir à se plier à de contraignantes restrictions.

"Je rentre parce que je n'ai plus à subir la quarantaine", déclare ravie l'étudiante de 23 ans à l'AFP, chargée de bagages contenant quelques boîtes de médicaments contre la fièvre pour sa famille.

Tan se rend à Shenzhen, juste de l'autre côté de la frontière avec Hong Kong, d'où elle prendra un vol de correspondance vers sa ville natale de Yangzhou, dans l'est de la Chine. Un voyage qui, jusqu'à récemment, aurait d'abord signifié des semaines d'isolement obligatoire.

Pékin a levé dimanche les règles de quarantaine pour tous les voyageurs internationaux, mettant ainsi fin à près de trois ans d'isolement imposé par les autorités.

Le même jour, la plupart des restrictions à la frontière entre la Chine continentale et Hong Kong ont également été supprimées. Environ 60.000 personnes sont désormais autorisées à circuler quotidiennement dans les deux sens.

Dimanche matin, une grande foule se pressait au poste frontière de Lok Ma Chau en direction du nord, mais ceux qui se dirigeaient vers le sud à Hong Kong étaient nettement plus rares.

A deux semaines du Nouvel An chinois, beaucoup disent partir pour se réunir en famille.

Tests avant le voyage 

Galen Liu, un étudiant chinois, raconte qu'il préparait un doctorat en Europe, ce qui rendait jusqu'à présent tout retour au pays pratiquement impossible et lui donnait un sentiment d'"impuissance".

Il y a deux semaines, il a pris l'avion pour Hong Kong et a attendu la réouverture de la frontière pour retrouver ses parents et sa sœur dans la province voisine du Guangdong.

"Je suis vraiment content", dit Liu à l'AFP. "Maintenant, je peux enfin rentrer chez moi et je n'ai pas besoin de prendre un vol. Je peux simplement traverser la frontière par voie terrestre".

Liu a pris des médicaments pour les membres de sa famille, dont la plupart ont selon lui été récemment infectés par le Covid-19 après la fin brutale de la politique stricte de "zéro Covid" décidée par les autorités.

Les cas sont montés en flèche dans le pays le plus peuplé du monde, avec des hôpitaux et des morgues soumis à forte tension. Les autorités ont fourni peu de données sur le nombre d'infections ou de décès.

Une femme au foyer, qui se présente sous le nom de Dong et rentre à Hong Kong depuis Shenzhen, reste stoïque face à l'explosion des cas.

"C'est inévitable lorsque les restrictions sont assouplies. Les gens doivent pouvoir se déplacer, sinon l'économie ne peut pas se développer. Nous devons traiter la question plus calmement", estime-t-elle.

Les personnes qui franchissent la frontière entre Hong Kong et le continent doivent apporter la preuve d'un test négatif récent, une exigence que Pékin a reproché cette semaine aux pays imposant un test aux voyageurs venant de Chine.

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Entrepreneur basé en Chine continentale, Alex Zeng faisait partie des voyageurs voulant se rendre à Hong Kong, une ville qui a longtemps servi de passerelle commerciale vers la Chine avant d'être isolée par le Covid.

Ce fabricant d'équipements sportifs compte aller voir une exposition avant de se rendre à l'étranger pour des réunions indispensables avec des clients.

"C'était assez gênant de ne pas pouvoir voyager et rencontrer mes clients en face à face", souligne Zeng auprès de l'AFP.

Hong Kong, dont l'économie est frappée par la récession, attend avec impatience la reprise des flux. Avant la pandémie, les continentaux représentaient environ les trois quarts des arrivées.

Liu, 80 ans, retourne à Hong Kong pour célébrer le Nouvel An lunaire en famille. "J'espère que la procédure pourra être encore simplifiée, avec la suppression par exemple du résultat de test obligatoire", souffle-t-il à l'AFP.

"C'est un peu compliqué pour un homme de 80 ans comme moi".


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.