Allemagne: arrestation d'un Iranien pour soupçon d'attentat islamiste à la ricine

Les substances trouvées lors de la perquisition sont examinées à Castrop-Rauxel, dimanche 8 janvier 2023. (AP)
Les substances trouvées lors de la perquisition sont examinées à Castrop-Rauxel, dimanche 8 janvier 2023. (AP)
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Publié le Dimanche 08 janvier 2023

Allemagne: arrestation d'un Iranien pour soupçon d'attentat islamiste à la ricine

  • Le ministre régional de l'Intérieur, Herbert Reul, a expliqué que les autorités avaient reçu «des indications à prendre au sérieux» qui ont conduit la police à «agir durant la nuit»
  • Selon le Spiegel, l'homme est un Iranien sunnite sympathisant du groupe Etat islamique (EI)

BERLIN: Les autorités allemandes ont annoncé dimanche avoir interpellé un Iranien de 32 ans à la suite d'indications sur un possible attentat "islamiste" à la ricine et au cyanure, suite à une mise en garde du FBI selon la presse.

L'appartement situé à Castrop-Rauxel dans l'ouest du pays, en Rhénanie du nord-Westphalie, a été perquisitionné dans la nuit en vue de vérifier l'éventuelle présence de ces "substances toxiques" destinées à commettre une telle attaque, selon un communiqué du parquet régional et de la police.

Les enquêteurs n'ont cependant trouvé "aucun indice" sur la présence de ces produits sur place, a indiqué à l'AFP le procureur de Düsseldorf, Holger Heming.

Le ministre régional de l'Intérieur, Herbert Reul, a expliqué que les autorités avaient reçu "des indications à prendre au sérieux" qui ont conduit la police à "agir durant la nuit".

Selon les journaux Spiegel et Süddeutsche Zeitung, c'est le FBI américain qui a mis en garde les services allemands durant la période de Noël.

La police fédérale américaine aurait réussi à infiltrer un groupe de la messagerie Telegram, où le suspect se serait renseigné d'abord sur des attentats à la bombe puis sur ceux commis à l'aide de substance toxiques, selon Der Spiegel.

L'homme, en compagnie d'une deuxième personne également interpellée dans la nuit au même endroit, et qui selon les médias allemands est son frère, auraient envisagé de passer à l'action la nuit de la Saint-Sylvestre, mais il leur manquait des éléments pour la confection des poisons à la ricine et au cyanure, ajoute le Spiegel.

Malgré l'absence d'éléments à charge découverts immédiatement, la ministre fédérale de l'Intérieur, Nancy Faeser, a justifié le raid de la police. "Nos services de sécurité prennent chaque indice portant sur le danger du terrorisme islamiste très au sérieux", a-t-elle dit dans un communiqué.

Reste à savoir maintenant si la justice aura suffisamment d'éléments pour engager des procédures.

Caractère «islamiste»

A ce stade, le principal suspect reste encore "soupçonné d'avoir préparé un acte de violence grave menaçant la sûreté de l'État en se procurant du cyanure et de la ricine en vue de commettre un attentat à caractère islamiste", selon le communiqué publié par la justice locale.

Selon le Spiegel, l'homme est un Iranien sunnite sympathisant du groupe Etat islamique (EI).

La ricine est un agent très toxique classé par l'Institut Robert Koch, chargé en Allemagne de la veille médicale et sanitaire, comme "arme biologique" et est extraite de graines de la plante de ricine. Elle peut constituer un poison mortel, à l'instar du cyanure.

Sur les images de la chaîne de télévision privée NTV, on voit les deux personnes interpellées emmenées en sous-vêtements par des agents, vêtus eux de combinaison de protection spéciale en raison du risque biologique.

En 2018, la police allemande avait déjà arrêté un Tunisien de 31 ans et son épouse, soupçonnés d'avoir voulu préparer ce qui aurait été le premier attentat "biologique" dans le pays.

Chez le couple, qui avait prêté allégeance au groupe Etat islamique (EI), les enquêteurs avaient retrouvé 84,3 mg de ricine et quelque 3 300 graines de ricin permettant de fabriquer le poison. L'homme a été condamné deux ans plus tard à 10 ans de prison et sa femme à 8 ans d'emprisonnement.

L’Allemagne a été visée ces dernières années par plusieurs attaques islamistes, dont un attentat au camion-bélier sur un marché de Noël en décembre 2016 qui avait fait 13 morts.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.