PARIS: Les restaurateurs reçus jeudi au ministère de l’Économie ont réclamé "la fixation d'un tarif de référence de l'électricité et du gaz, règlementé et encadré" et la simplification du dispositif d'aides mis en place par le gouvernement, perçu comme "une usine à gaz".
"La définition de ce qui relève des tarifs excessifs, voire prohibitifs", ne doit pas être "laissée à la libre appréciation des fournisseurs d'énergie", estime le principal syndicat de l'hôtellerie-restauration, l'Umih, dans un communiqué.
L'organisation patronale, dont le président Thierry Marx a participé à la réunion avec le ministre de l’Économie Bruno Le Maire à Bercy, a réclamé "la fixation d'un tarif de référence de l'électricité et du gaz, règlementé et encadré, qui serve de calcul à la mise en place d'un +contrat énergie responsable+ acceptable" par les entreprises.
Même revendication pour le syndicat des indépendants du secteur, le GNI, dont le président Didier Chenet se félicite auprès de l'AFP d'avoir "obtenu de participer demain (vendredi, NDLR) à la réunion qu'organise Bruno Le Maire avec les fournisseurs d'énergie".
"Il nous faut la puissance de l’État pour inverser le rapport de force avec les fournisseurs, pour que ces derniers aient une politique nationale, parce que les réponses sont totalement différentes d'une région ou un département à l'autre", a-t-il expliqué.
De son côté, l'Umih s'interroge: "Nos entreprises voient leurs factures d'énergie continuer à flamber, multipliées par 8 ou par 10, alors que le prix de l'énergie est revenu à son niveau d'avant le début de la guerre en Ukraine".
M. Marx demande au gouvernement, si "les fournisseurs d'énergie n'obtempèrent pas", de "mettre à exécution sa menace de taxation de leurs profits pour financer ce +contrat énergie responsable+", poursuit le communiqué.
L'Umih souhaite que, comme les boulangers, restaurateurs et hôteliers reçoivent un mail renvoyant à "un simulateur simplifié" permettant aux entreprises de savoir si elles peuvent bénéficier des aides.
Perçu comme "une usine à gaz", le dispositif actuel d'aides doit être simplifié, estime encore le syndicat patronal.
Le gouvernement a annoncé mardi que les boulangers pourront reporter le paiement des impôts et cotisations et résilier leur contrat d'électricité sans frais en cas de hausse brutale.