PARIS: La gauche est "unie" et sera prête "dans les jours prochains à se mobiliser ensemble" contre la réforme des retraites, assure le Premier secrétaire du PS Olivier Faure dans un entretien à Libération mercredi soir.
Alors que la réforme des retraites sera présentée le 10 janvier aux Français, Olivier Faure considère que "le risque" pour les alliés de la Nupes, "c’est celui du repli, du 'chacun chez soi'".
"Il faut ouvrir une nouvelle séquence, entamer la mobilisation contre le recul de l’âge légal de départ à la retraite", explique-t-il, assurant que "nous sommes unis. Dans les discussions que j’ai avec les uns et les autres, je vois le cheminement de chacun".
"Dans les jours prochains", poursuit-il, "nous serons prêts à nous mobiliser ensemble. Nous pouvons faire reculer le gouvernement comme il a déjà reculé sur l’assurance-chômage", ajoute le premier secrétaire.
"Les combats communs, les participations aux mouvements sociaux, contribueront au rapprochement des positions. Dans le combat sur les retraites nous serons dans la même tranchée", assure-t-il, alors que les partenaires de l'alliance doivent se retrouver jeudi pour accorder leurs violons sur la question.
Concernant l'idée d'une retraite à 60 ans à taux plein pour tous après quarante annuités de cotisation, comme indiqué dans l'accord de la Nupes, il précise que l'ensemble des formations de la Nupes est "en train de retravailler à ce que sera notre projet commun".
"Le débat n’est pas encore tranché", explique-t-il, mais il penche pour un "retour à 60 ans mais sans toucher à la durée de cotisation".
Olivier Faure, qui défend l'idée d'une candidature commune de la gauche pour la présidentielle de 2027, veut d'abord "un projet de coalition qui nous lie".
"Dès le mois de février, si les adhérents me renouvellent leur confiance, j’engagerai de grandes conventions thématiques permettant de poser nos propositions pour renforcer le projet de la gauche et répondre aux préoccupations des Français", précise-t-il.
Quant aux européennes, de 2024, il souligne qu'"à chaque échéance, il faut se poser la question de savoir si ce que nous portons en commun justifie une candidature commune. Nous ne transigerons pas sur notre engagement européen".