Colombie: accord de cessez-le-feu avec les cinq principaux groupes armés

Le président colombien Gustavo Petro, le ministre de la Défense Ivan Velasquez et le chef d'état-major interarmées Jose Joaquin Amezquita assistent à une cérémonie dans une école militaire de Bogota, le 6 décembre 2022 (Photo, AFP).
Le président colombien Gustavo Petro, le ministre de la Défense Ivan Velasquez et le chef d'état-major interarmées Jose Joaquin Amezquita assistent à une cérémonie dans une école militaire de Bogota, le 6 décembre 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 01 janvier 2023

Colombie: accord de cessez-le-feu avec les cinq principaux groupes armés

  • La trêve conclue bilatéralement était le principal objectif du gouvernement dans le cadre de son initiative de "paix totale"
  • Le premier gouvernement de gauche de Colombie, entrée en fonctions le 7 août, a repris en novembre les pourparlers de paix suspendus par l'ancien gouvernement d'Ivan Duque

BOGOTA: Le gouvernement colombien a conclu un cessez-le-feu de six mois avec les cinq principaux groupes armés opérant dans le pays - la guérilla de l'ELN, les dissidents des FARC et des gangs de trafiquants de drogue, a annoncé le président Gustavo Petro.

"Nous avons convenu un cessez-le-feu bilatéral avec l'ELN, la Segunda Marquetalia, l'Etat-major central, les AGC (Autodéfense gaïtanistes de Colombie) et les forces d'autodéfense de la Sierra Nevada, du 1er janvier au 30 juin 2023, dont la prolongation dépendra des progrès réalisés dans les négociations," a affirmé le chef de l'Etat dans un tweet diffusé à la veille du Nouvel An.

La trêve conclue bilatéralement était le principal objectif du gouvernement dans le cadre de son initiative de "paix totale" pour mettre fin au conflit qui persiste malgré la dissolution des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) en 2017.

Le premier gouvernement de gauche de Colombie, entrée en fonctions le 7 août, a repris en novembre les pourparlers de paix suspendus par l'ancien gouvernement d'Ivan Duque (2018-2022) pour tenter de mettre fin au dernier conflit armé interne du continent par le biais de négociations.

Les négociations sont en cours, sans cessez-le-feu bilatéral, avec Cuba, la Norvège et le Venezuela comme garants. Le Mexique prévoit également de soutenir les négociations et devraient les accueillir à  une date à définir.

Ces discussions n'ont toutefois pas jusqu'ici pas permis d'enrayer les violences à travers le pays.

Les négociations se déroulent avec l'ELN (Armée de libération nationale), dernière guérilla constituée comme telle encore active en Colombie alors que les FARC ont signé un accord de paix en 2016. L'ELN a été fondée en 1964 par des syndicalistes et des étudiants sympathisants d'Ernesto "Che" Guevara et de la révolution cubaine.

Parallèlement, des "dialogues exploratoires" séparés se déroulent entre des délégués de M. Petro et les groupes Segunda Marquetalia et Etat-major central, dissidents des FARC.

Les milices d'Autodéfense gaïtanistes de Colombie (AGC), constituées de paramilitaires d'extrême droite démobilisés au début des années 2000, sont elles le bras armé du Clan del Golfo (Clan du Golfe), principal gang de trafiquants de drogue colombien.

Le gouvernement propose "un traitement indulgent du point de vue judiciaire" aux membres de groupes armés en échange de leur démantèlement, a récemment expliqué à l'AFP Iván Cepeda, sénateur pro-gouvernemental et négociateur avec les rebelles.

Selon l'ONG Indepaz (Instituto de Estudios para el Desarrollo y la Paz), près de 90 groupes politiques et/ou criminels opèrent aujourd'hui en Colombie, comptant au total 10 000 hommes armés. En 2022, Indepaz a comptabilisé près d'une centaine de massacres dans lesquels ces groupes seraient impliqués.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.