Arabie saoudite: pour le G20, l'éducation comme base du développement durable

Le président du Groupe de travail sur l’éducation du G20, Abdelrahman Ali al-Amri, a réaffirmé mercredi que l’éducation est le principal catalyseur de tout développement durable (Photo AN / Basheer Saleh)
Le président du Groupe de travail sur l’éducation du G20, Abdelrahman Ali al-Amri, a réaffirmé mercredi que l’éducation est le principal catalyseur de tout développement durable (Photo AN / Basheer Saleh)
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Publié le Jeudi 19 novembre 2020

Arabie saoudite: pour le G20, l'éducation comme base du développement durable

  • «Un grand merci au secrétariat saoudien du G20 pour les efforts déployés pour placer l'éducation au cœur du plan de réunion du G20»
  • Une étude a été menée afin d’évaluer comment l’usage de la technologie dans l'éducation de la petite enfance contribue à une offre d’apprentissage adéquate

RIYAD: Le président du Groupe de travail sur l’éducation du G20, Abdelrahman Ali al-Amri, a réaffirmé mercredi le rôle de l’éducation comme principal catalyseur du développement durable.

Au cours d’une séance d’information sur la continuité de l’éducation en temps de crise, il a remercié le roi Salmane, le prince héritier Mohammed ben Salmane ainsi que le ministre de l’Éducation, Hamad al-Sheikh, pour leurs efforts pour que l’éducation figure parmi les priorités du G20.

«Comme vous le savez, l'éducation était un sujet pressant pour la première fois à l'ordre du jour du G20 en Argentine en 2018. Mais on constate l’absence du sujet au sommet accueilli par Osaka en 2019», a déclaré Al-Amri. «Un grand merci au secrétariat saoudien du G20 pour les efforts déployés pour placer l'éducation au cœur du plan de réunion du G20».

C'est un facteur clé de tous les aspects d’un vrai développement environnemental, social et économique durable, a-t-il ajouté.

Tout en soulignant l’effort effectué cette année par le groupe de travail sur l'éducation, Al-Amri a déclaré que son équipe avait identifié trois grandes priorités.

«Nous avons commencé avec deux priorités au début», dit-il. «Pour les choisir, le ministère de l'Éducation, en collaboration avec le Secrétariat saoudien du G20 et des organisations internationales, a dressé une liste des thèmes éducatifs d'intérêt international. Cette liste a été épurée «jusqu'à ce que nous nous retrouvions avec deux priorités principales, que nous pensons être importantes et opportunes», a-t-il ajouté.                        

La première est l’importance de l’éducation de la petite enfance en tant que première base du développement des compétences mondiales et des aptitudes du XXIe siècle. «Deux défis sont cernés», a affirmé Al-Amri. «Le premier est d'améliorer l'accès équitable à l'éducation de la petite enfance, et le deuxième, de mener une étude sur l'effet de la technologie dans cette branche de l’éducation.»

La deuxième grande priorité est l'internationalisation, un processus flexible d'intégration des perspectives internationales et interculturelles dans le système éducatif à tous les niveaux. Là encore, deux enjeux ont été identifiés.

«Le premier consiste à faire appel à la coopération internationale pour renforcer l'internationalisation dans l'environnement de l’apprentissage», a déclaré Al-Amri. «Le deuxième enjeu est la collaboration en vue de favoriser l'internationalisation de l'éducation.»

Lorsque la Covid-19 est apparue comme une crise sanitaire mondiale, entraînant la fermeture d'écoles et l'adoption de l'enseignement à distance, le ministre de l'Éducation a chargé le groupe de travail d'explorer la question et de suggérer au Secrétariat saoudien une priorité supplémentaire.

«La continuité de l'éducation en temps de crise a été ajoutée comme troisième priorité», a dévoilé Al-Amri. «Et ceci implique l’élaboration de systèmes éducatifs solides, capables de s'adapter à toute future crise.»

Al-Amri a également ajouté qu'une étude a été menée afin d’évaluer comment l’usage de la technologie dans l'éducation de la petite enfance contribue à une offre d’apprentissage adéquate. «En réponse à la propagation du virus, l'étude s'est concentrée sur l'utilisation des technologies numériques pour l'éducation et le développement des jeunes enfants, ainsi que sur l'apprentissage à distance pendant la pandémie.»

L'Arabie saoudite assume la présidence du G20 cette année, et Riyad accueillera le principal sommet du G20 les 21 et 22 novembre.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".