Les Israéliens s'engagent à annexer la Cisjordanie

Cette photo montre une vue des travaux de construction dans la colonie juive de Givat Zeev, entre Jérusalem et Ramallah, en Cisjordanie occupée par Israël. (Fichier/AFP)
Cette photo montre une vue des travaux de construction dans la colonie juive de Givat Zeev, entre Jérusalem et Ramallah, en Cisjordanie occupée par Israël. (Fichier/AFP)
Short Url
Publié le Jeudi 29 décembre 2022

Les Israéliens s'engagent à annexer la Cisjordanie

  • Le nouveau gouvernement a promis d'étendre et d'augmenter considérablement le financement public des colonies à Hébron
  • Les États-Unis ont déjà mis en garde le nouveau gouvernement contre des actions qui sapent les espoirs d'un État palestinien indépendant

RAMALLAH: Le nouveau gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu s'est engagé mercredi à légaliser des dizaines de colonies construites illégalement et à annexer la Cisjordanie occupée.

L'accord de coalition avec l'extrême droite ultranationaliste, publié un jour avant que le gouvernement ne prête serment, comprend également la discrimination contre les personnes pour des motifs religieux, des réformes judiciaires controversées et des allocations généreuses pour les hommes ultra-orthodoxes qui étudient au lieu de travailler.

Le nouveau gouvernement a promis d'étendre et d'augmenter considérablement le financement public des colonies de la ville d'Hébron, en Cisjordanie, où une minuscule communauté juive ultranationaliste vit dans des quartiers lourdement fortifiés au milieu de dizaines de milliers de Palestiniens.

«Ce qui m'inquiète le plus, c'est le fait que ces accords modifient la structure démocratique de [...] l'État d'Israël», a déclaré Tomer Naor, directeur juridique du Mouvement pour un gouvernement de qualité en Israël, un groupe de surveillance. «Un jour, nous nous réveillerons tous et Netanyahou ne sera plus Premier ministre, mais certains de ces changements seront irréversibles.»

Les États-Unis ont déjà mis en garde le nouveau gouvernement contre des actions qui saperaient les espoirs d'un État palestinien indépendant.

Des experts palestiniens ont déclaré à Arab News que la composition et la politique du nouveau gouvernement israélien constituaient «une menace existentielle» pour eux en tant que peuple et pour leur rêve d'une patrie libre.

«Le nouveau gouvernement israélien de droite doit réaliser que si l'on ne respecte pas les résolutions de la légitimité internationale, rien ne sera réalisé et il ne restera aucune colonie sur les terres de l'État indépendant de Palestine», a déclaré le porte-parole présidentiel palestinien, Nabil Abou Rudeineh.

Sans un État palestinien indépendant avec Jérusalem-Est comme capitale, la région ne connaîtra ni sécurité ni stabilité, a-t-il ajouté, en exhortant l'administration américaine à joindre le geste à la parole.

Le lieutenant-général Jibril Rajoub, secrétaire du comité central du Fatah, a déclaré à Arab News: «Les lois promulguées et récemment adoptées par les extrémistes de la Knesset pour faciliter le travail du nouveau gouvernement extrémiste israélien sont un clone des lois raciales de Nuremberg qui ont été promulguées en 1935 par les Allemands pour persécuter les juifs et qui sont aujourd'hui promulguées par les extrémistes israéliens pour persécuter les Palestiniens.»

Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, a déclaré que la priorité du peuple palestinien était de contrer les politiques du nouveau gouvernement israélien dans la résistance et l'unité.

«On fera face aux colonies en intensifiant la résistance, en élargissant sa zone et en exerçant des pressions par tous les moyens disponibles pour déraciner les colons et l'entité occupante de tous les territoires palestiniens», a-t-il dit.

Ahmed Deek, un conseiller du ministre palestinien des Affaires étrangères, a déclaré à Arab News: «Nous appelons l'administration américaine à faire pression sur le gouvernement israélien pour qu'il n'applique pas ces accords relatifs aux Palestiniens. Ce gouvernement mène une course contre la montre pour annexer les terres de Cisjordanie et perpétuer l'occupation et le régime d'apartheid.»

Deek a déclaré que l'Autorité palestinienne œuvrait avec la Jordanie et d'autres pays arabes pour faire face aux politiques du nouveau gouvernement israélien.

 

Cet texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les Houthis font état de quatre morts dans des frappes attribuées aux Etats-Unis

Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
Short Url
  • Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida
  • Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen

SANAA: Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain.

"Le bilan de l'agression américaine qui a visé mardi soir le bâtiment de la gestion de l'eau dans le district d'al-Mansouriyah, dans le gouvernorat de Hodeida, est monté à quatre morts et trois blessés", a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anis Alasbahi.

Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida.

Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen. Les Etats-Unis n'ont pas confirmé avoir mené ces frappes.

Le 15 mars, Washington a annoncé une nouvelle offensive militaire, promettant de recourir à une force écrasante tant que les rebelles continueront de viser des navires circulant sur les routes maritimes clefs de la mer Rouge et du golfe d'Aden.

"Les frappes contre les Houthis ont été incroyablement efficaces", a déclaré mardi la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt, précisant qu'il y avait eu "plus de 200 frappes réussies contre les Houthis".

Les frappes américaines visent à neutraliser les menaces des Houthis en mer Rouge, une zone maritime essentielle pour le commerce mondial, où les rebelles yéménites ont mené de nombreuses attaques depuis fin 2023 affirmant s'en prendre à des navires liés à Israël, en solidarité avec les Palestiniens.

Les Houthis ciblent également les navires de guerre américains au large du Yémen. Ils ont affirmé tôt mercredi avoir mené une attaque contre le porte-avions Harry S. Truman, "la troisième en 24 heures", selon leur porte-parole militaire, Yahya Saree.

De leur côté, les Etats-Unis ont annoncé mardi l'envoi d'un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, le Carl Vinson, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région".

Le Pentagone n'a pas précisé de date ni la zone où navigueront les deux groupes aéronavals.

Le président Donald Trump a assuré lundi sur son réseau Truth Social que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran". "Nos attaques continueront jusqu'à ce qu'ils ne soient plus une menace pour la liberté de navigation", a encore écrit le président américain.

 


Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient 

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
Short Url
  • Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge
  • Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques

WASHINGTON: Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, a annoncé mardi le porte-parole du ministère de la Défense Sean Parnell, évoquant la protection des flux commerciaux.

Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge. Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques.

Les Houthis visent la navigation commerciale en mer Rouge depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023.

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué.

Le ministère n'a pas précisé où exactement navigueraient les deux groupes aéronavals.

Parallèlement, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a ordonné le déploiement dans la région "d'escadrons additionnels et d'autres actifs aériens qui renforceront nos capacités défensives de soutien aérien", selon M. Parnell.

La marine américaine compte une dizaine de porte-avions.

 


Trump s'entretient avec Sissi des Houthis et de Gaza

L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient". (AFP)
L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient". (AFP)
Short Url
  • Lundi, Donald Trump avait assuré que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran", alors que les Etats-Unis ont déjà mené plusieurs frappes contre les rebelles du Yémen
  • Donald Trump a indiqué mardi s'être entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, évoquant un appel téléphonique qui s'est "très bien passé"

WASHINGTON: Donald Trump a indiqué mardi s'être entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, évoquant un appel téléphonique qui s'est "très bien passé".

"Nous avons abordé de nombreux sujets, notamment les progrès militaires considérables que nous avons réalisés contre les Houthis au Yémen qui détruisent les navires", a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.

Il n'a pas précisé quand cet appel a eu lieu.

Lundi, Donald Trump avait assuré que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran", alors que les Etats-Unis ont déjà mené plusieurs frappes contre les rebelles du Yémen.

Rapidement après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023, les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran et affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens, ont mené des dizaines d'attaques de missiles contre Israël et en mer Rouge - zone essentielle pour le commerce mondial - contre des navires auxquels ils reprochent des liens divers avec Israël.

Le président américain a également dit avoir discuté avec le dirigeant égyptien de "Gaza et des solutions possibles, de l'état de préparation militaire, etc".

Israël a repris sa campagne militaire le 18 mars avec d'intenses bombardements et une nouvelle offensive au sol, rompant deux mois de trêve avec le Hamas, entrée en vigueur le 19 janvier.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien.

L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient".