WASHINGTON : Washington a pris de nouvelles sanctions à l'encontre de l'Iran, visant d'une part le ministre des Renseignements, mais aussi la fondation Bonyad Mostazafan ou Fondation des déshérités, a annoncé mercredi l'administration Trump.
Le ministre iranien des Renseignements, Mahmoud Alavi, est ciblé pour son « rôle clé dans les violations brutales des droits humains commises par le régime iranien contre le peuple iranien », détaille ce communiqué.
La Fondation des déshérités, institution qui gère les biens de l'ancienne famille royale et de ses proches saisis au lendemain de la révolution islamique de 1979, est également sanctionnée.
Cette fondation s'est, au fil du temps, muée en un gigantesque conglomérat détenant des participations dans de nombreux secteurs clé de l'économie iranienne (BTP, pétrole, mines etc.).
L'administration Trump vise aussi 50 de ses filiales « dans des secteurs clé comme l'énergie, les mines, la logistique, les technologies de l'information, et les services financiers, qui comptent pour une large part des milliards de dollars de l'empire économique » de la fondation.
« Le guide suprême iranien utilise Bonyad Mostazafan pour récompenser ses alliés sous prétexte de charité », a déclaré le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin, cité dans un communiqué.
Est aussi ciblé Parviz Fattah, ancien ministre de l'Energie qui dirige la fondation.
Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo, en déplacement mercredi à Jérusalem, a réagi dans un communiqué, rappelant « l'importance des sanctions contre l'Iran », qui, selon lui, « privent le régime de fonds qu'il utiliserait pour mener ses activités malveillantes ».
Ces sanctions sont prises le jour où l'Iran a indiqué qu'il serait disposé à revenir « automatiquement » au respect intégral de ses engagements en matière nucléaire si le futur gouvernement de Joe Biden, devant succéder à Donald Trump le 20 janvier, levait les sanctions imposées par Washington contre Téhéran depuis 2018.
L'administration Trump a récemment multiplié les sanctions contre l'Iran, mais la passation de pouvoir houleuse entre Donald Trump et Joe Biden pose des questions sur leur avenir.