Jabal al-Lawz sous la neige à Tabuk

Chaque année, à Tabuk, les chutes de neige attirent des touristes en provenance de toute l’Arabie. (Agence de presse saoudienne)
Chaque année, à Tabuk, les chutes de neige attirent des touristes en provenance de toute l’Arabie. (Agence de presse saoudienne)
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Publié le Mardi 27 décembre 2022

Jabal al-Lawz sous la neige à Tabuk

Chaque année, à Tabuk, les chutes de neige attirent des touristes en provenance de toute l’Arabie. (Agence de presse saoudienne)
  • Fahd al-Tarfawi, un photographe saoudien qui n’a pas voulu manquer cette occasion, déclare à Arab News qu’il s’était rendu dimanche dans les zones enneigées pour documenter les chutes de neige
  • Les scènes à couper le souffle donnent aux touristes la possibilité de vivre une expérience exceptionnelle, grâce aux caractéristiques européennes de Tabuk et constituent par ailleurs un territoire inexploré pour les Saoudiens

LA MECQUE: Les montagnes de Jabal al-Lawz et d’Alkan dans la province de Tabuk au nord-ouest de l’Arabie saoudite sont couvertes de neige alors qu’elles s’apprêtent à accueillir la nouvelle année. Les citoyens attendent que les chutes de neige s’intensifient, comme prévu dans les prochains jours, selon les observateurs météorologiques.

Les touristes attendent avec impatience les chutes de neige prévues pour pouvoir camper dans les zones enneigées de Tabuk avant l’augmentation des niveaux de neige, conjointement avec le rapport sur les conditions météorologiques de l’Autorité générale de la météorologie.

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Le photographe saoudien Fahd al-Tarfawi s’est rendu dimanche dans la région pour documenter les chutes de neige. (Photo fournie)

Fahd al-Tarfawi, un photographe saoudien qui n’a pas voulu manquer cette occasion, déclare à Arab News qu’il s’était rendu dimanche dans les zones enneigées pour documenter les chutes de neige. Il note qu’il attend toujours de plus grandes quantités de neige, décrivant la condition actuelle comme «un début» qui ne peut être négligé.

Le guide touristique Ahmed al-Omrani explique à Arab News que la neige a commencé à tomber dimanche matin, mais qu’elle n’a pas atteint les niveaux habituels. Il constate qu’elle commence à recouvrir la région d’Alkan, qui est recouverte de neige à ces périodes chaque année, en plus de la célèbre région de Jabal al-Lawz. Il ajoute que la prise de photos n’est autorisée qu’à Alkan pour le moment, en raison des importantes activités de développement touristique de Neom là-bas.

Il soutient qu’Alkan est une zone touristique par excellence; c’est une terre plate et nivelée où la neige tombe plus d’une fois par an. C’est donc une destination touristique pour tous les citoyens saoudiens, ainsi que pour les ressortissants du CCG et de certains pays arabes qui sont attirés par Tabuk, notamment pendant la saison où des chutes de neige sont prévues.

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M. Al-Omrani affirme que les Européens choisissent cette région, compte tenu de la ressemblance de ses conditions météorologiques avec leurs pays, ainsi que le Canada et les États-Unis. Dans le même contexte, il note qu’en raison de son travail de guide touristique, des groupes du Golfe attendent avec impatience de visiter Tabuk pendant cette période chaque année, puisqu’ils sont captivés par les chutes de neige et la nature à couper le souffle.

Il soutient que ces groupes réservent leurs billets à cette époque et en janvier pour profiter de cette atmosphère exceptionnelle que les Saoudiens adorent également, ajoutant que les projets réussis de Neom et The Line mettent en lumière le succès de l’initiative Vision 2030 du Royaume.

Les visiteurs y campent tôt avant que les chutes de neige ne soient annoncées par les bulletins météorologiques. Par ailleurs, ils arrivent la veille pour filmer les chutes de neige et profiter de l’expérience, ajoute M. Al-Omrani.

Il note que les projets touristiques ont commencé avec Trojena grâce à des machines à glace pour produire de la neige et mettre en place un domaine skiable le plus longtemps possible. Les températures n’y dépassent pas 25 degrés Celsius au plus fort de l’été. La région d’Alkan, située à environ une demi-heure de Jabal al-Lawz en voiture, est également une région prometteuse pour les projets touristiques en lien avec l’eau, la terre et la neige.

Nawal al-Atwi déclare que Tabuk est une région touristique attrayante, où les températures tombent en dessous de zéro en hiver et sont modérées et douces en été. Elle ajoute qu’en hiver, la neige tombe dans les montagnes d’Al-Lawz et d’Alkan, attirant chaque année des gens en provenance de tout le Golfe.

Elle indique que les scènes à couper le souffle donnent aux touristes la possibilité de vivre une expérience exceptionnelle, grâce aux caractéristiques européennes de Tabuk et constituent par ailleurs un territoire inexploré pour les Saoudiens. Les touristes attendent avec impatience le tourisme d’hiver et la saison blanche et les familles affluent vers ces vastes territoires captivants.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.