RIYAD: Le monde devrait être témoin d’une récession en 2023, puisque la hausse des coûts d’emprunt visant à lutter contre l’inflation pousserait un certain nombre d’économies à la contraction, selon le Centre for Economics and Business Research (CEBR).
Au moment où l’économie mondiale dépasse les 100 000 milliards de dollars (1 dollar = 0,94 euro) pour la première fois en 2022, le cabinet de conseil britannique note que la croissance allait faire du surplace en 2023, alors que le monde continue sa lutte contre la flambée des prix.
«Il est probable que l’économie mondiale soit confrontée à une récession l’année prochaine en raison de la hausse des taux d’intérêt découlant d’une inflation plus élevée», déclare Kay Daniel Neufeld, directeur et responsable des prévisions au CEBR.
Le rapport ajoute que «la bataille contre l’inflation n’est pas encore gagnée», puisque les banques centrales du monde entier devront «garder le cap en 2023 malgré les coûts économiques».
«Rétablir des niveaux plus satisfaisants en matière d’inflation suppose une perspective de croissance plus faible pendant plusieurs années à venir», poursuit-il.
Les conclusions du CEBR sont plus pessimistes que les dernières prévisions du Fonds monétaire international (FMI). Ce dernier avait averti en octobre qu’il y a 25% de chance que le PIB mondial augmente de moins de 2% en 2023. Le FMI définit cela comme une récession mondiale.
Malgré les perspectives mondiales plutôt défavorables, l’économie saoudienne devrait connaître une forte croissance en 2022. Sa production devrait être de 4,8% supérieure à celle de 2021, alors que la reprise se poursuit après la pandémie, indique le CEBR.
La société britannique, qui a publié son tableau annuel de la Ligue économique mondiale, déclare que le Royaume devrait connaître un taux de croissance annuel moyen de 2,2% entre 2023 et 2036. «L’Arabie saoudite passera de la 19e place au tableau de la Ligue économique mondiale en 2021 à la 17e place à la fin de cette période», ajoute-t-il.
Le CEBR souligne que la deuxième économie du Moyen-Orient dépend fortement des ressources naturelles – le pétrole représentant 90% des exportations totales de l’Arabie saoudite et 42% du produit intérieur brut national, selon le CIA World Factbook.
Il soutient que les efforts de diversification entrepris par le Royaume seront la clé de sa prospérité future.
Alors que le gouvernement saoudien se mobilise pour atteindre cet objectif au moyen de cadres stratégiques comme l’initiative Vision 2030, le rapport indique que ce cadre visera à accroître le commerce international non pétrolier, à promouvoir les possibilités d’investissement et à renforcer le secteur public.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com