Grève des contrôleurs SNCF: malgré l'accord, le réveillon de Noël perturbé

Des billets de train de la société nationale française SNCF sont exposés à Rennes, dans l'ouest de la France (Photo, AFP).
Des billets de train de la société nationale française SNCF sont exposés à Rennes, dans l'ouest de la France (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 24 décembre 2022

Grève des contrôleurs SNCF: malgré l'accord, le réveillon de Noël perturbé

  • Après l'annulation d'un train sur trois vendredi, 40% des TGV ont été supprimés samedi et dimanche sur les axes Sud-Est et Est
  • Depuis mardi, la compagnie ferroviaire avait entrepris de prévenir tous les voyageurs de l'annulation ou du maintien de leur trajet

MARSEILLE: "Prévenus à l'avance", ou "chanceux", des voyageurs passés entre les gouttes de la grève des contrôleurs de la SNCF prenaient samedi, jour de Réveillon de Noël, leur train à Marseille, plus sereins après un accord entre la direction et les syndicats.

"J'ai essayé un petit peu d'organiser le trajet, de traquer les mails (d'information de la SNCF, NDLR) et on essaie de passer un bon Réveillon", raconte à l'AFP, sur le parvis de la gare Saint-Charles à Marseille, Pascale Caronne, avant de prendre un train pour Lille en compagnie de son fils et de son époux.

Après l'annulation d'un train sur trois vendredi, 40% des TGV ont été supprimés samedi et dimanche sur les axes Sud-Est et Est. Sur les axes Nord et Atlantique, la proportion monte à 50%. Un Ouigo sur trois et un quart des Intercités ont aussi été supprimés, selon la SNCF.

"J'ai pris les billets à la dernière minute", explique cette femme de 56 ans selon qui attendre lui "a permis d'avoir plus d'informations" pour choisir le bon train.

Depuis mardi, la compagnie ferroviaire avait entrepris de prévenir tous les voyageurs de l'annulation ou du maintien de leur trajet. Si, samedi, le sentiment d'avoir été chanceux prévalait parmi les voyageurs assurés de pouvoir prendre leur train en gare de Marseille, dans certains cas, l'agacement pointait encore.

"Ils ont fait leur travail (d'information), maintenant on attend pour le retour. Normalement ça doit être bon", reconnaît Gérard Pollet, 52 ans, qui s'estime, avec son épouse, "chanceux par rapport à d'autres". Ils ont été avertis mercredi que leur train avait été maintenu.

"Je comprends la +lutte+ et je comprends aussi les utilisateurs à bout de nerfs qui veulent rejoindre leur famille", explique Félix Deloux, frère de cheminot de 28 ans qui reconnaît être "souvent en galère pour rentrer" de Marseille vers le nord de la France.

«Jouer au loto»

"Pour ma part, j'ai toujours eu la chance. Faudrait que je joue au loto peut-être", ironise-t-il alors que tous les trajets qu'il devait faire le week-end de Noël entre Marseille, Paris, la Normandie et Strasbourg ont été maintenus.

Une soirée de négociations jeudi a permis de trouver une issue au conflit initié par un collectif de contrôleurs hors syndicats, conduisant à la levée du préavis de grève pour le week-end prochain par les syndicats, qui n'appelaient toutefois pas à la grève.

Mais pour Noël, c'est trop tard: les trains se préparant plusieurs jours en avance, ils n'ont pas pu être reprogrammés du jour au lendemain.

"S'il avait été annulé, ça aurait été une catastrophe", affirme Corinne Monnier, médecin de 58 ans, à propos du train qui doit lui permettre de retrouver, à l'autre bout du pays, ses enfants et ses parents pour Noël. "Je trouve ça honteux. J'ai de la chance (...) et je pense à tous ceux qui n'ont pas de train et qui vont devoir rester chez eux", a-t-elle commenté.

Les billets annulés vont pouvoir être remboursés pendant six mois au double du montant initial, en bons d'achat. Au total, le coût de la grève devrait s'élever à une centaine de millions d'euros pour la SNCF, selon le ministre délégué aux Transports Clément Beaune.

Observant des "mouvements spontanés qui se créent très brutalement sur les réseaux sociaux" et des revendications qui "touchent surtout à un besoin de considération", Clément Beaune a jugé dans un entretien au JDD nécessaire "d'avoir une écoute plus attentive au sein des entreprises publiques et (...) de réfléchir à des dispositifs d'alerte sociale, de négociations internes à l'entreprise".


Rodéo urbain en Gironde: une jeune femme de 18 ans tuée à moto

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
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  • La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest
  • Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source

BORDEAUX: Une jeune femme de 18 ans est morte dimanche soir après une collision entre deux motos sur une route prisée des amateurs de rodéo urbain à Bassens, près de Bordeaux, a-t-on appris lundi auprès de la police et de la mairie.

La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest.

Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source.

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise.

En août dernier, une jeune homme de 22 ans avait trouvé la mort sur ce même boulevard dans des circonstances similaires.

"Nous sommes hyper tristes en pensant à cette jeune et à sa famille, mais à la tristesse s'ajoute de la colère car tout le monde connaît ce problème et on nous laisse le gérer seuls", a expliqué à l'AFP le maire de cette commune portuaire.

"Je n'arrive pas à me résoudre que des jeunes, qui font beaucoup de route, viennent mourir sur ma commune", a ajouté M. Rubio, déplorant que "ce phénomène existe depuis plusieurs années", avec des interventions de pompiers "chaque weekend pour des poignets ou chevilles cassés" et des effectifs policiers "avec très peu de moyens mobilisables pour intervenir".

Selon la préfecture, 221 "opérations anti-rodéos" ont été menées en Gironde par 1.131 policiers mobilisés depuis le début de l'année.

Un arrêté antirodéo permettant depuis août 2023 la surveillance par drones d'un quinzaine de périmètres de la métropole bordelais, pourrait prochainement être "élargi" à ce secteur de Bassens, a précisé la préfecture de Gironde à l'AFP.

tsq/gf/abl

 

© Agence France-Presse


Un policier condamné pour des violences sur un manifestant kurde à Marseille

Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
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  • La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers
  • Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation

MARSEILLE: Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt.

Aujourd'hui en poste à Bobigny, le fonctionnaire était jugé pour un coup de poing porté au visage d'un manifestant, des violences qui n'étaient "pas justifiées et disproportionnées" selon le délibéré du tribunal.

Le policier a également été condamné à une interdiction d'exercer sur la voie publique pendant un an.

Les faits s'étaient déroulés le 24 décembre 2022, au terme d'une violente manifestation organisée à Marseille, au lendemain de l'assassinat de trois Kurdes à Paris.

La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers, plus tôt dans l'après-midi.

Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation.

Sa victime, carreleur de profession, avait subi une fracture du nez et un "blackout", et ne souvenait pas de l'agression.

Le policier devra lui verser 4.000 euros au titre des souffrances endurées, et 2.000 euros au titre du préjudice moral.

Ce policier avait déjà été condamné, le 31 mai par la même chambre correctionnelle, à six mois de prison avec sursis pour des faits similaires, cette fois-là sur un jeune couple en marge d'une manifestation pour les retraites, une condamnation dont il a fait appel.

 


Israël: un ministre d'extrême droite estime qu'un cessez-le-feu au Liban serait «une grosse erreur»

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.  Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien. Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X
  • Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien

JERUSALEM: Un allié d'extrême droite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a jugé lundi qu'un accord de cessez-le-feu au Liban, actuellement en cours de discussion, serait "une grosse erreur".

Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X.

Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien.

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.

Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban.

Lors d'une tournée au Liban et en Israël la semaine dernière, l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, a fait état de "progrès supplémentaires" vers une trêve.

"Comme je l'avais déjà prévenu à Gaza, je préviens maintenant également: Monsieur le Premier ministre, il n'est pas trop tard pour mettre un terme à cet accord! Il faut continuer jusqu'à la victoire absolue!", a martelé M. Ben Gvir.