Noël au Maroc: une fête commerciale et fédératrice

Le Père Noël ou comme on l’appelle au Maroc, «Baba Noël», fait le show dans les grandes surfaces. (Photo : fournie)
Le Père Noël ou comme on l’appelle au Maroc, «Baba Noël», fait le show dans les grandes surfaces. (Photo : fournie)
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Publié le Lundi 26 décembre 2022

Noël au Maroc: une fête commerciale et fédératrice

  • Le Père Noël ou comme on l’appelle au Maroc, «Baba Noël», fait le show dans les grandes surfaces
  • Comme de nombreux Marocains, Leïla et Hafid se sont rués dans les grandes surfaces à la recherche de cadeaux soigneusement choisis à mettre sous le sapin

CASABLANCA: Dès la première semaine de décembre, le rouge et le blanc, les sapins et les guirlandes habillent un nombre croissant de commerces de la capitale économique du Royaume. Les cafés, les boutiques, les hôtels ornent leurs vitrines de sapins décorés et de Pères Noël emmitouflés. Le Père Noël ou comme on l’appelle au Maroc, «Baba Noël», fait le show dans les grandes surfaces, particulièrement au Morocco Mall. Il s’agit du plus grand centre commercial du Maroc qui propose aux clients un programme riche en animations et spectacles pour petits et grands. Il en est de même à Tanger, au City Mall, principal centre commercial de la ville du détroit. Les fêtes de fin d’année et surtout Noël sont sans aucun doute une aubaine pour les commerçants. 

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Des décorations de Noel, au City Mall de Tanger (Photo, fournie)

C’est un Noël commerçant au Maroc, débarrassé des symboles cultuels, qui séduit de plus en plus de familles désireuses de multiplier les occasions de se retrouver, particulièrement après le confinement qui a considérablement bouleversé les interactions sociales. 

Les retardataires se ruent sur les marchés aux fleurs ou dans les grandes surfaces qui proposent des sapins à la vente; l’arbre le plus prisé est le sapin de Noël Nordmann. À la veille de Noël, il se vend 1 200 dirhams (1 dirham marocain = 0,090 euro). Pour les moins aisés, ils optent pour les sapins artificiels dont le prix varie de 150 dirhams à 600 dirhams. 

Les pâtisseries mettent en avant leurs bûches glacées et leurs chocolats. Les magasins de jouets surfent sur l’esprit de Noël pour attirer les clients.  

Zakaria Ghassouli, directeur général de la plateforme d’e-commerce Avito.ma interrogé par Arab News en français, confirme ce constat. 

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Des décorations de Noël au Carrefour Market de Oualidia ( Photo, fournie )

«Juste avant Noël et jusqu’à la fin de l’année, on remarque une tendance haussière sur les catégories généralistes: meubles et décoration, montres et bijoux, sacs et accessoires, produits de beauté.» 

«La catégorie informatique et multimédia est aussi prisée pour la période de fin d'année, en particulier les jeux vidéo et les consoles. Il s’agit chaque année d’une hausse de 20% en moyenne comparée à la moyenne annuelle de visites et d’intentions d’achats sur ces catégories. Cette saisonnalité reste plus prononcée dans les grandes villes en comparaison avec les petites villes.» 

Noël, une occasion de partager des moments en famille sans religiosité 

Dans certains pays européens qui connaissent un recul de la croyance religieuse, la fête de Noël est de plus en plus coupée de ses origines religieuses, mais elle subsiste comme fête traditionnelle.  

Nul besoin d’être chrétien pour célébrer. Qui sont, alors, ces Marocains qui «fêtent» Noël? 

Arab News en français est parti à leur rencontre. 

Noël est un jour spécial pour Leïla et Hafid. Pour ce couple résidant à Mohammedia, à quelques kilomètres de Casablanca, c’est une fête familiale, l’occasion de se rassembler autour d’un bon festin et de s’offrir des cadeaux. 

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Comme de nombreux Marocains, Leïla et Hafid se sont rués au Marjane de Mohammédia à la recherche de cadeaux soigneusement choisis à mettre sous le sapin. (Photo: fournie)

«Nous attendons de nous réunir pour le réveillon de Noël avec impatience. Les enfants surtout! Ils retrouvent leurs petits cousins, ils jouent ensemble et ils attendent le Père Noël – mon mari se déguise pour l’occasion – qui leur apportera des cadeaux… Nous sommes musulmans, donc nous ne prêtons aucune intention religieuse. C’est seulement une très belle occasion pour nous de partager de beaux moments en famille.» 

Comme de nombreux Marocains, Leïla et Hafid se sont rués dans les grandes surfaces à la recherche de cadeaux soigneusement choisis à mettre sous le sapin, mais aussi des gâteries et des mets particulièrement appréciés qui garniront leur table le soir du réveillon de Noël: bûches, saumons, crevettes, dinde aux marrons, foie gras, huîtres, etc. 

«On trouve vraiment de tout dans les rayons», se réjouit Leïla qui regrette toutefois la cherté de certains produits comme le saumon ou les bûches de Noël. 

Noël, au soleil… 

À Oualidia, petite ville côtière du Maroc dans la région de Casablanca-Settat, connue pour sa lagune, Hervé et Nina, deux Français installés au Maroc depuis plusieurs années, se réjouissent de célébrer Noël au soleil. Originaire de Strasbourg, en France, ville célèbre pour ses marchés de Noël, Nina a toutefois une pointe de nostalgie et elle regrette l’absence des membres de sa famille restée en France pour les fêtes. «C’est certain que c’est différent de fêter Noël au Maroc, c’est beaucoup moins festif ici, mais c’est normal. J’aime particulièrement l’idée de partager une fête, nous faisons de même le jour de l’aïd et je constate que nombre de Marocains se réunissent pour Noël. Nous faisons des cadeaux à des amis marocains et ils nous en font à leur tour. Seule ombre au tableau cette année, nous n’avons pas trouvé de foie gras à Oualidia.» 

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Le sapin d’un couple français, Hervé et Nina dans leur résidence à Oualidia. (Photo, fournie )

Karima est Franco-Marocaine, elle vit au Maroc depuis quatre ans. «Je vais passer les fêtes de fin d’année en famille à Rabat, chez ma tante et mon oncle. Je n’ai jamais vraiment fêté Noël, mais j’ai toujours vu Noël comme une période féérique et remplie de joie. Je pense qu’aujourd’hui, nous avons vraiment besoin de tels moments avec toutes ces crises… N’importe quelle fête est l’occasion de réchauffer les cœurs et de mettre de côté les aléas de la vie, du moins pour une soirée…» 

 

Les retardataires se ruent sur les marchés aux fleurs ou dans les grandes surfaces qui proposent des sapins à la vente; l’arbre le plus prisé est le sapin de Noël Nordmann. À la veille de Noël, il se vend 1 200 dirhams (1 dirham marocain = 0,090 euro) ( Photo, fournie)
Les retardataires se ruent sur les marchés aux fleurs ou dans les grandes surfaces qui proposent des sapins à la vente; l’arbre le plus prisé est le sapin de Noël Nordmann. À la veille de Noël, il se vend 1 200 dirhams (1 dirham marocain = 0,090 euro) (Photo, fournie)

Un Noël marchand et des marchés de Noël 

Du 9 au 21 décembre, le Royal Club équestre Anfa Casablanca a accueilli le marché de Noël baptisé «Holymood». Soixante chalets et douze restaurants ont été mis en place pour animer le marché avec, au programme, une parade de Noël, un spectacle équestre, une kermesse, un spectacle de magie ou encore un concours musical. 

Pas moins de cinq marchés de Noël sont organisés entre Rabat et Casablanca, comptant parmi les visiteurs de nombreux étrangers installés dans le pays ainsi qu’un nombre croissant de Marocains amusés par l’ambiance festive des lieux, et la magie de Noël… 


La CPI émet des mandats d'arrêt contre Netanyahu, Gallant et Deif

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
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  • La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire
  • Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a émis jeudi des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef de la branche armée du Hamas Mohammed Deif pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire.

Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes".

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye.

Dans un autre communiqué, elle émet un mandat d'arrêt contre Mohammed Deif, également pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La cour "a émis à l'unanimité un mandat d'arrêt contre M. Mohammed Diab Ibrahim Al-Masri, communément appelé +Deif+, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'État d'Israël et de l'État de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023".

Classés "secrets" 

Les mandats d'arrêt ont été classés "secrets", afin de protéger les témoins et de garantir la conduite des enquêtes, a déclaré la cour.

Mais la CPI "considère qu'il est dans l'intérêt des victimes et de leurs familles qu'elles soient informées de l'existence des mandats".

Le procureur de la CPI, Karim Khan, a demandé en mai à la cour de délivrer des mandats d'arrêt contre Netanyahu et Gallant (qui a été limogé début novembre par le Premier ministre israélien) pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité présumés à Gaza.

M. Khan a également demandé des mandats d'arrêt contre de hauts dirigeant du Hamas, dont Mohammed Deif, soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.

Selon Israël, Deif a été tué par une frappe le 13 juillet dans le sud de Gaza, bien que le Hamas nie sa mort.

Le procureur a depuis abandonné la demande de mandats d'arrêt contre le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et le chef du Hamas dans la bande de Gaza Yahya Sinouar, dont les morts ont été confirmées.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza a annoncé jeudi un nouveau bilan de 44.056 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël il y a plus d'un an.

Au moins 71 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 104.268 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.


Liban: frappes sur la banlieue sud de Beyrouth après un appel israélien à évacuer

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  • La banlieue sud, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes systématiques, avait été visée par trois frappes israéliennes à l'aube, qui ont "détruit plusieurs bâtiments" selon l'Ani
  • Le porte-parole de l'armée israélienne a affirmé qu'elles avaient visé "des centres de commandement et des structures militaires" du Hezbollah

BEYROUTH: De nouvelles frappes ont visé jeudi matin la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah libanais contre lequel Israël est en guerre, peu après un appel de l'armée israélienne à évacuer, selon un média d'Etat libanais.

L'Agence nationale d'information libanaise (Ani) a rapporté trois frappes sur la banlieue sud, dont une "très violente sur Haret Hreik", un quartier de ce secteur, et précisé qu'un immeuble avait été détruit.

Sur les images de l'AFPTV, on peut voir des panaches de fumée s'élever d'au moins trois sites visés.

Les frappes ont été précédées par un appel du porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichai Adraee, sur les réseaux sociaux, à évacuer trois secteurs de la banlieue sud.

Après cet appel, des tirs nourris ont été entendus dans la banlieue, visant à avertir les habitants.

La banlieue sud, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes systématiques, avait été visée par trois frappes israéliennes à l'aube, qui ont "détruit plusieurs bâtiments" selon l'Ani.

Le porte-parole de l'armée israélienne a affirmé qu'elles avaient visé "des centres de commandement et des structures militaires" du Hezbollah.

Les frappes interviennent alors que l'émissaire américain Amos Hochstein tente de parvenir à un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais.

Après avoir vu les responsables libanais à Beyrouth, il doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle israélienne.

Les violences entre Israël et le mouvement pro-iranien, initiées par ce dernier au début de la guerre dans la bande de Gaza, ont fait plus de 3.550 morts depuis octobre 2023.

La plupart des victimes ont été tuées depuis que l'armée israélienne a déclenché fin septembre dernier une campagne massive de bombardements visant notamment les bastions du Hezbollah, suivie d'une offensive terrestre dans le sud du Liban.


Des frappes israéliennes font des dizaines de morts dans la bande de Gaza

"Il y a des dizaines de morts et de disparus sous les décombres", a déclaré à l'AFP Hossam Abou Safiyeh, directeur de l'hôpital Kamal Adwa près duquel a eu lieu la frappe.  "Des corps arrivent à l'hôpital en lambeaux", a-t-il ajouté, précisant que le système de santé était "à terre dans le nord de Gaza". (AFP)
"Il y a des dizaines de morts et de disparus sous les décombres", a déclaré à l'AFP Hossam Abou Safiyeh, directeur de l'hôpital Kamal Adwa près duquel a eu lieu la frappe. "Des corps arrivent à l'hôpital en lambeaux", a-t-il ajouté, précisant que le système de santé était "à terre dans le nord de Gaza". (AFP)
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  • Des dizaines de personnes ont été tuées jeudi dans des frappes israéliennes dans la bande de Gaza, ravagée par plus d'un an de guerre entre l'armée israélienne et le mouvement Hamas
  • Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir et s'est entretenu avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance du Premier ministre israélien

TERRITOIRES PALESTINIENS: Des dizaines de personnes ont été tuées jeudi dans des frappes israéliennes dans la bande de Gaza, ravagée par plus d'un an de guerre entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Déclenchée le 7 octobre 2023 après une attaque d'une ampleur inédite du Hamas sur le sol israélien, la guerre à Gaza s'est propagée au Liban, où le mouvement pro-iranien Hezbollah a ouvert un "front de soutien" au mouvement palestinien.

Après des discussions à Beyrouth en vue d'obtenir une trêve entre l'armée israélienne et le Hezbollah, l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, doit rencontrer jeudi en Israël le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, à 12H30 (10H30 GMT).

Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir et s'est entretenu avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance du Premier ministre israélien.

Dans la bande de Gaza, la Défense civile a annoncé jeudi la mort de 22 personnes tuées dans la nuit par une frappe israélienne sur un quartier de Gaza-ville (nord).

"Nous confirmons que 22 martyrs ont été transférés (vers des hôpitaux) après une frappe ayant visé (une) maison (...) à Cheikh Radwan", a indiqué à l'AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de l'organisation.

"Ici, il y a un martyr et un corps sans tête. Nous ne savons pas de qui il s'agit jusqu'à présent", témoigne auprès de l'AFPTV, Moataz Al-Arouqi, un Palestinien du quartier.

Une autre frappe survenue aux alentours de minuit (22H00 GMT) dans la zone de Beit Lahia et Jabalia (nord) a fait des dizaines de morts, selon des sources médicales.

"Il y a des dizaines de morts et de disparus sous les décombres", a déclaré à l'AFP Hossam Abou Safiyeh, directeur de l'hôpital Kamal Adwa près duquel a eu lieu la frappe.

"Des corps arrivent à l'hôpital en lambeaux", a-t-il ajouté, précisant que le système de santé était "à terre dans le nord de Gaza".

"Arrêt total de l'agression" 

La guerre dans le territoire palestinien a été déclenchée en riposte à l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, l'armée israélienne a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Les Etats-Unis, alliés d'Israël, ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, malgré les appels internationaux demandant la fin du conflit.

Au Liban, Israël et le Hezbollah sont entrés en guerre ouverte le 23 septembre après un an de tirs transfrontaliers, et l'armée israélienne mène des incursions dans le sud du pays depuis le 30 septembre.

Israël dit vouloir éloigner le Hezbollah des régions frontalières du sud du Liban pour permettre le retour des quelque 60.000 habitants du nord d'Israël déplacés par les tirs du mouvement. Au Liban, des dizaines de milliers d'habitants ont également été déplacés.

L'ambassadrice américaine à Beyrouth, Lisa Johnson, avait présenté jeudi dernier au Premier ministre libanais, Najib Mikati, et au chef du Parlement, Nabih Berri, un plan en 13 points prévoyant une trêve de 60 jours et le déploiement de l'armée dans le sud du Liban.

Dans ce contexte, l'émissaire Amos Hochstein s'est rendu mardi à Beyrouth où il a déclaré qu'une solution était "à portée de main" mais que c'était aux belligérants de "décider".

Israël "ne peut pas nous imposer ses conditions", a prévenu mercredi le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, disant exiger "l'arrêt total de l'agression" au Liban.

M. Netanyahu avait averti lundi que Israël "mènera(it) des opérations" militaires contre le Hezbollah même en cas de trêve.

"Très violente frappe" 

Pendant ce temps, les bombardements israéliens se poursuivent au Liban sur des bastions du Hezbollah. De nouvelles frappes ont visé jeudi matin la banlieue sud de Beyrouth, peu après un appel de l'armée israélienne à évacuer.

Plusieurs secteurs du sud du pays ont été ciblés, notamment la bourgade de Khiam, située à environ six kilomètres de la frontière, où des affrontements entre le Hezbollah et les forces israéliennes avaient éclaté la veille, selon l'Agence nationale d'information libanaise (Ani).

Jeudi matin, le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adraee, a lancé des appels à évacuer aux habitants de trois zones proches de la ville de Tyr (sud).

Les violences entre Israël et le Hezbollah ont fait au Liban plus de 3.550 morts depuis octobre 2023, la plupart depuis le début de la campagne israélienne massive de bombardements le 23 septembre. Côté israélien, 79 militaires et 46 civils ont été tués en 13 mois.