DAR ES SALAAM: La Tanzanie a signé mardi un contrat de 2,2 milliards de dollars (environ 2,1 milliards d'euros) avec une entreprise chinoise pour construire la dernière portion d'une ligne ferroviaire qui doit relier le principal port du pays à ses voisins.
L'immense ligne ferroviaire, d'une longueur totale de 2 561 kilomètres, doit à terme relier la capitale économique Dar es Salaam, sur l'océan Indien, aux pays voisins, Burundi, République Démocratique du Congo (RDC), Rwanda et Ouganda, en passant par la ville portuaire tanzanienne de Mwanza, sur le lac Victoria.
La présidente Samia Suluhu Hassan, présente lors de la signature de l'accord, a assuré que la construction du dernier tronçon entre les villes de Tabora et Kigoma, dans l'ouest de la Tanzanie, se terminerait en 2026.
Après sa construction, "la Tanzanie sera en meilleure position pour utiliser son positionnement géographique stratégique pour faciliter le commerce transfrontalier", a assuré Samia Suluhu Hassan.
La cheffe de l'Etat a déclaré que l'investissement total du pays dans le projet, en incluant le dernier contrat, était de 10.04 milliards de dollars.
"Nous devons emprunter pour cette infrastructure importante et d'autres projets de développement durable parce que nous n'avons pas assez de ressources locales", a-t-elle déclaré, rejetant les critiques selon lesquelles le pays s'endetterait trop.
Samia Suluhu Hassan a assuré que le nouveau chemin de fer réduirait les frais de transport de marchandises entre le port de Dar es Salaam et la RDC, passant de 6 000 dollars par tonne à environ 4 000 dollars une fois qu'il sera pleinement opérationnel.
Le temps de transport passerait de 30 jours par camion à 30 heures en train.
La Chine est l'investisseur le plus important en Afrique et a injecté environ 148 milliards de dollars dans la construction de lignes ferroviaires, de ports et d'aéroports, en échange d'un accès à certaines ressources du continent comme le pétrole, le cuivre et le cobalt, selon les statistiques de l'université américaine John Hopkins.
Ces projets sont financés par des prêts géants accordés par la Chine, mais Pékin est critiqué pour accorder ces crédits trop facilement aux pays pauvres, sans examiner attentivement leur capacité de remboursement.