Les Bangladais saluent la réforme du système de la kafala pour les travailleurs étrangers en Arabie saoudite

Travailleurs étrangers sur un chantier de construction à Riyad, en Arabie saoudite. (Reuters)
Travailleurs étrangers sur un chantier de construction à Riyad, en Arabie saoudite. (Reuters)
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Publié le Mercredi 18 novembre 2020

Les Bangladais saluent la réforme du système de la kafala pour les travailleurs étrangers en Arabie saoudite

  • À partir de mars 2021, l’Arabie saoudite va assouplir les principales restrictions du système de kafala, en accordant à plus de 10 millions de travailleurs étrangers le droit de changer d’emploi et de quitter le pays sans d’autorisation préalable
  • Les travailleurs étrangers bangladais en Arabie saoudite, qui sont deux millions à vivre dans le pays, ont salué les nouvelles réformes du travail dans le Royaume

DACCA : Les travailleurs étrangers bangladais en Arabie saoudite ont salué les nouvelles réformes du travail dans le Royaume, qui assouplissent les restrictions contractuelles pour les employés étrangers.

Les autorités saoudiennes ont récemment annoncé que le système de parrainage vieux de sept décennies, connu sous le nom de kafala, allait être aboli.

Les réformes, qui doivent entrer en vigueur en mars 2021, visent à rendre le marché du travail saoudien plus attrayant, en accordant à plus de 10 millions de travailleurs étrangers le droit de changer d’emploi et de quitter le pays sans l’autorisation préalable de leurs employeurs.

Shameem Ahmed Chowdhury Noman, secrétaire général de l'Association bangladaise des agences de recrutement internationales (Baira), interrogé par Arab News se montre satisfait: «Nous saluons la décision du gouvernement saoudien. C’est une décision très positive. Désormais, les travailleurs pourront facilement changer d'emploi, ce qui les aidera certainement à rechercher de meilleures opportunités sur le marché du travail du Royaume.» Il a souligné que son organisation attendait avec impatience d'en savoir plus sur le nouveau système.

L'Arabie saoudite est la principale destination des travailleurs immigrés bangladais. Plus de deux millions d'entre eux vivent dans le Royaume.

4 milliards de transferts de fonds chaque année

Chaque année, ces travailleurs envoient des milliards de dollars dans leur pays d'origine. Les envois de fonds des Bangladais d'Arabie saoudite ont atteint 4 milliards de dollars (environ 3,4 milliards d’euros) au cours de la dernière année fiscale, selon les données récoltées par le Bureau bangladais de la main-d'œuvre, de l'emploi et de la formation (BMET).

Shariful Hasan, responsable des questions d’émigration à l'Agence de développement international Brac, basée au Bangladesh, explique à Arab News que le nouveau système faciliterait la vie des travailleurs immigrés. «Il est évident que les travailleurs immigrés bénéficieront de la réforme du système de la kafala.» Avec le fonctionnement actuel de la kafala, les travailleurs étrangers dépendent généralement d’un seul employeur.

Les travailleurs bangladais ont fait l’éloge du nouveau système qui établira la relation entre employeurs et travailleurs en se basant sur un contrat type agréé par le gouvernement, et qui permettra aux travailleurs de faire directement appel aux services adéquats via un portail administratif en ligne, au lieu d’une autorisation obligatoire de leurs employeurs.

«Mon magasin n’est plus rentable depuis le déclenchement de la pandémie de Covid-19, et je prévoyais de changer de travail. Maintenant, je peux prendre la décision moi-même», raconte à Arab News Mohammed Hossain, un travailleur immigré.

Shams Joarder, qui prévoit de travailler en Arabie saoudite, affirme que la réforme est un grand soulagement, car elle permet aux travailleurs de rechercher un nouvel emploi à l'expiration de leur contrat, tout en résidant dans le Royaume. «Désormais, nous pouvons tous changer d'employeur sans aucun problème», affirme-t-il.

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.