La fin du régime de Téhéran ?

Des manifestations contre les exécutions et les détentions en Iran, devant la mission permanente iranienne auprès des Nations Unies à New York (AFP)
Des manifestations contre les exécutions et les détentions en Iran, devant la mission permanente iranienne auprès des Nations Unies à New York (AFP)
Short Url
Publié le Dimanche 18 décembre 2022

La fin du régime de Téhéran ?

  • L’OIAC, qui est active aux États-Unis, a mis en place un sommet à Washington DC auquel ont participé d'anciens hauts responsables américains
  • L'Organisation espère que le régime théocratique de l'Iran sera remplacé par un régime démocratique, laïc et non nucléaire

WASHINGTON: Des groupes d'opposition iraniens se sont rassemblés et ont exhorté la communauté internationale et les États-Unis à soutenir les manifestants qui en sont au troisième mois de leur soulèvement contre le régime de Téhéran.

L'Organisation des communautés irano-américaines (OIAC), qui est active aux États-Unis, a mis en place un sommet à Washington DC auquel ont participé d'anciens hauts responsables américains tels que l'ancien secrétaire d'État Mike Pompeo, le général à la retraite Jack Keane, ancien vice-chef d'état-major de l'armée, et l'ancien gouverneur Gary Lock.

Les responsables de l'OIAC ont déclaré dans un communiqué que les trois derniers mois avaient été «sans précédent». «Plus de 30 000 manifestants ont été détenus, plus de 700 tués, tandis que le régime a commencé à exécuter ceux qui sont incarcérés.»

L'OIAC espère que, grâce aux protestations et à l'opposition, le régime théocratique de l'Iran sera remplacé par un régime démocratique, laïc et non nucléaire.

La théocratie iranienne a été établie après une révolution en 1979 qui a renversé le Shah Reza Pahlavi, pro-occidental.

La mort de Mahsa Amini, 22 ans, aux mains de la police des mœurs du pays, a déclenché des manifestations nationales massives en septembre de cette année.

La jeune femme aurait été battue dans un fourgon de police alors qu’on l’emmenait dans un centre de détention, après avoir été arrêtée parce qu'elle ne portait pas correctement son hijab. La mort d'Amini a déclenché des manifestations massives contre le régime dans tout l'Iran, entraînant ainsi une répression brutale.

«Le soulèvement actuel en Iran est l'un des développements les plus importants du monde en 2022», a déclaré Maryam Radjavi, présidente du Conseil national de la résistance iranienne (opposition), qui a appelé les gouvernements occidentaux à soutenir les manifestants pour renverser le régime.

«Aujourd'hui, nous ne disons pas seulement que le monde souffre du terrorisme, de la guerre et de l'insécurité à cause de la tyrannie religieuse en Iran, mais que le soulèvement et la révolution iraniens ont un cadeau pour le Moyen-Orient et le monde, à savoir la paix, l'amitié et la coexistence pacifique.»

Pompeo a critiqué l'administration du président américain Joe Biden, affirmant que son prédécesseur Donald Trump avait cherché à réduire les programmes d'armement de l'Iran.

Lock a indiqué que les États-Unis devraient soutenir le désir du peuple iranien d'être libre. «Iraniens, vous menez un soulèvement contre un régime brutal et corrompu», a-t-il ajouté, s’adressant au peuple.

Des militants américains des droits civils ont également pris la parole lors de l'événement, exprimant leur soutien aux communautés iraniennes en exil.

«(Le chef suprême de l'Iran, Ali) Khamenei, et ses voyous devraient être expulsés et une direction élue devrait être mise en place », a affirmé un dirigeant de la manifestation.

Sam Brownback, ancien membre du Congrès, sénateur et gouverneur des États-Unis, pense que les jours du régime sont comptés et que «la fin est proche».

«Le fait qu'une religion dirige un gouvernement nuit à la religion, au gouvernement et au peuple. Et c'est ce que nous avons vu se produire en Iran», a-t-il poursuivi.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

Short Url
  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Short Url
  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.


Inde: deux insurgés tués par l'armée dans le Cachemire

Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Short Url
  • Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays
  • L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions

SRINAGAR: Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts.

Une unité de l'armée indienne, le Chinar Corps, a fait état mercredi d'un "échange de tirs intense" avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir "tenté une infiltration" dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.

L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions.

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de quelque 500.000 soldats.

Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade mardi contre un groupe de touristes à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Il s'agit de la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle.

Les combats ont diminué depuis que le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.