RDC: Au moins une centaine de morts dans des inondations à Kinshasa

La pluie tombée en abondance durant la nuit a paralysé la capitale congolaise (Photo, AFP).
La pluie tombée en abondance durant la nuit a paralysé la capitale congolaise (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 14 décembre 2022

RDC: Au moins une centaine de morts dans des inondations à Kinshasa

  • Certains médias congolais avancent des bilans, non confirmés officiellement, de quelque 120 ou 140 morts
  • Parmi les morts figurent neuf membres d'une même famille, dont de jeunes enfants, tués dans l'effondrement de leur maison

KINSHASA: Des inondations provoquées par de fortes pluies ont fait "une centaine de morts" mardi à Kinshasa, selon un bilan provisoire évoqué dans la soirée par la télévision officielle RTNC (Radio-Télévision nationale congolaise).

Un précédent bilan obtenu par l'AFP auprès de la police de Kinshasa faisait état d'au moins 55 morts. Certains médias congolais avancent des bilans, non confirmés officiellement, de quelque 120 ou 140 morts.

A l'issue d'une réunion de crise, le ministre de l'Intérieur, Daniel Aselo, a par ailleurs annoncé qu'un deuil national de trois jours était décrété à partir de mercredi, selon une déclaration transmise par les services du Premier ministre.

Les inondations ont également causé d'importants dégâts matériels et submergé en début de matinée jusqu'aux grandes rues du centre de la mégapole d'environ 15 millions d'habitants.

Selon les autorités, les victimes se comptent dans différents quartiers et communes de la ville, notamment dans des vallées où des habitations ont été détruites par des glissements de terrain.

Parmi les morts figurent neuf membres d'une même famille, dont de jeunes enfants, tués dans l'effondrement de leur maison dans la commune de Ngaliema de Kinshasa. Un journaliste de l'AFP avait vu dans la matinée leurs corps alignés sur le sol après avoir été extraits des décombres.

«Le mur s'est effondré»

"Vers 04H00 du matin, nous avons été réveillés par l'eau qui s'est introduite dans la maison", a témoigné un parent de la famille. "Nous avons canalisé l'eau et, pensant qu'il n'y avait plus de danger, nous sommes retournés dans la maison pour dormir, nous étions trempés", a-t-il ajouté. La famille s'est recouchée et "juste après, le mur s'est effondré".

La pluie tombée en abondance durant la nuit a paralysé la capitale congolaise. La pluie a notamment provoqué un glissement de terrain dans un quartier périphérique, coupant net la route nationale 1 qui mène vers l'ouest.

"Dans l'érosion, des résidences ont été emportées", a déclaré sur place à des journalistes le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, en évoquant "une vingtaine de morts". "Les recherches dans les décombres" continuent, a-t-il dit.

Cette route, essentielle à l'approvisionnement de la ville, relie la capitale au port fluvial de Matadi, entre Kinshasa et l'océan Atlantique. Cet affaissement de la chaussée s'est produit dans la commune vallonnée de Mont-Ngafula, où de fréquents éboulements sont provoqués par les pluies et aggravés par une urbanisation anarchique.

"Des travaux de remblaiement ont déjà démarré", a précisé le Premier ministre. Selon lui, les petits véhicules pourraient être en mesure d'emprunter la route dans les 24H00. Pour les camions, il faut "des travaux de génie civil qui peuvent prendre trois à quatre jours", a-t-il estimé.

«Une catastrophe»

En ville, les petites rivières, canaux et égouts ont débordé, inondant les rues y compris dans la Gombe, une des 24 communes de la ville-province, qui est généralement la plus épargnée par les galères quotidiennes des Kinois, entre manque d'électricité, amoncellement d'ordures et inondations récurrentes. Ce quartier abrite notamment les ministères et ambassades.

En novembre 2019, une quarantaine de personnes avaient trouvé la mort à Kinshasa, victimes de pluies diluviennes qui avaient provoqué inondations et glissements de terrains. Mont-Ngafula avait été l'une des communes les plus touchées.

"On n'a jamais vu une inondation de cette ampleur ici", témoigne auprès d'un autre journaliste de l'AFP Blanchard Mvubu, habitant du quartier CPA Mushie de cette commune de Mont-Ngafula.

"Les gens construisent de grandes maisons, ça bouche les caniveaux, l'eau ne passe pas librement, c'est ça qui cause les inondations", estime-t-il, en demandant à l'Etat d'intervenir, afin que "les maisons construites sur les caniveaux soient détruites".

"C'est une catastrophe, nous avons perdu tous les biens de la maison", ajoute-t-il.

Non loin de là, dans la matinée, un jeune garçon demande un petit billet aux passants pour leur faire traverser la rue sur son dos. Même scène plus près du centre ville, dans la commune de Lingwala, en face de l'Académie des Beaux arts, où le jeune Djuma transporte des passants à dos d'homme.

Marchant dans les eaux sales qui ont inondé son avenue, Freddy quant à lui assure ne pas être pressé de vider la grande quantité d'eau qui est entrée dans la maison familiale. "Les eaux sont montées, tout est sous les eaux: chaussures, réserves alimentaires, habits. Tout est perdu, il n’y a rien à sauver", affirme-t-il.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.