WILMINGTON : Le président élu des Etats-Unis Joe Biden, qui doit entrer en fonction le 20 janvier, a annoncé lundi qu'il présentera au lendemain de son investiture son plan détaillé pour le commerce international, dont il n'a donné que quelques pistes.
M. Biden a néanmoins dévoilé quelques détails de sa feuille de route, très éloignée de celle de Donald Trump, auteur d'une guerre commerciale avec les principaux partenaires de Washington pendant ses quatre ans de mandat.
« Je vous promets que j'ai un plan détaillé et que je me prépare à l'annoncer le 21 janvier », a déclaré Joe Biden lors d'une session de questions-réponses après un discours sur l'économie prononcé depuis son fief de Wilmington, dans le Delaware.
« J'ai parlé avec plusieurs dirigeants du monde, et je leur ai dit que, selon la loi, je ne suis pas autorisé à commencer à discuter avec eux, il n'y a qu'un président à la fois », a-t-il ajouté, faisant valoir que les Etats-Unis devaient rejoindre le front des démocraties dans le commerce international.
« L'idée de mettre le doigt dans l'oeil de nos amis et d'embrasser les dictateurs n'a aucun sens pour moi », a-t-il dit, comme un pied de nez à son prédécesseur.
Joe Biden a dit vouloir redonner sa place aux Etats-Unis sur l'échiquier du commerce international, face à la Chine notamment, un sujet sur lequel il rejoint toutefois Donald Trump, qui avait mené une guerre commerciale avec Pékin pour rééquilibrer les échanges.
« Nous représentons jusqu'à 25% de la capacité mondiale des échanges de biens et services. Nous devons être alignés avec les autres démocraties (...) afin de pouvoir imposer nos règles du jeu au lieu de voir la Chine et d'autres dicter les leurs parce qu'ils sont les seuls joueurs », a souligné le démocrate.
Il a également assuré que son administration allait « investir dans les travailleurs américains et les rendre plus compétitifs ».
Interrogé sur un retour des Etats-Unis dans l'accord de Paris sur le climat, que Donald Trump a quitté, ou sur l'Organisation mondiale de la santé, dont l'administration Trump a entamé les procédures pour sortir, Joe Biden a simplement évoqué le retour du pays dans ces accords et organisations, mais sans donner de détails sur le rôle qu'y tiendra la première puissance mondiale.
« Nous nous assurerons que le (sujet) du travail soit abordé et que les environnementalistes soient à la table pour tout accord que nous signerons », a-t-il encore commenté.