Baisse du financement iranien: les factions palestiniennes en proie à des crises financières

Des militants des Brigades al-Qassam, la branche militaire du Hamas, lors d’un événement célébrant le 35e anniversaire de la fondation de l’organisation, dans la ville de Gaza, samedi 10 décembre 2022. (Photo AP)
Des militants des Brigades al-Qassam, la branche militaire du Hamas, lors d’un événement célébrant le 35e anniversaire de la fondation de l’organisation, dans la ville de Gaza, samedi 10 décembre 2022. (Photo AP)
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Publié le Lundi 12 décembre 2022

Baisse du financement iranien: les factions palestiniennes en proie à des crises financières

Des militants des Brigades al-Qassam, la branche militaire du Hamas, lors d’un événement célébrant le 35e anniversaire de la fondation de l’organisation, dans la ville de Gaza, samedi 10 décembre 2022. (Photo AP)
  • Selon l’analyste politique palestinien Moustafa Ibrahim, la durée de la crise financière pourrait dépendre de la capacité de l’Iran à contrôler ses problèmes internes
  • M. Ibrahim souligne que le Hamas dispose d’autres sources financières, alors que le Djihad islamique et d’autres factions dépendent de sources de financement limitées et considèrent l’Iran comme leur principal soutien

GAZA: Les sanctions financières imposées à l’Iran et les manifestations en cours contre le régime des mollahs ont fortement affecté le flux de soutien financier à plusieurs factions palestiniennes clés.

L’analyste politique palestinien Moustafa Ibrahim a déclaré à Arab News que la durée de la crise financière pourrait dépendre de la capacité de l’Iran à contrôler ses problèmes internes, qui ont entraîné des changements dans sa politique étrangère.

M. Ibrahim a expliqué que l’Iran avait, ces dernières années, étendu sa sphère d’influence dans divers pays, notamment en Syrie, au Yémen, en Irak et au Liban, ce qui a également entraîné une baisse du financement en Palestine.

«Nous travaillons sur un plan d’urgence», a indiqué à Arab News un employé de l’une des institutions de recherche du Djihad islamique palestinien. Cette organisation a été durement touchée par la crise financière car elle dépend fortement du soutien iranien.

Certaines factions palestiniennes, notamment le Hamas, le Djihad islamique et le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), reçoivent un soutien financier de l’Iran depuis de nombreuses années.

Le Hamas, qui a souffert d’une crise financière asphyxiante à la suite de l’arrêt du soutien iranien après la sortie de l’organisation de Syrie, a cherché diverses sources de financement alternatives. La fin du soutien iranien a par ailleurs affecté le travail du gouvernement du Hamas à Gaza, obligeant le groupe à dépendre davantage de recettes internes.

Les employés travaillant dans les institutions du Djihad islamique dans la bande de Gaza se sont plaints de ne pas avoir été rémunérés depuis octobre, et que depuis environ un an, leurs salaires ont été réduits de moitié. «Tous les employés de notre institution ou d’autres institutions ne peuvent pas se rendre au bureau quotidiennement (...), mais seulement quelques jours par semaine. On ne nous paie les frais de transport que rarement», a ajouté l’employé de l’institution de recherche du Djihad islamique.

«Nos salaires ont été réduits de moitié il y a un an en raison de la crise financière, et maintenant, depuis trois mois, nous n’avons reçu aucune rémunération», a-t-il indiqué à Arab News. «La crise ne peut être surmontée dans un avenir proche.»

Le Djihad islamique, considéré comme la deuxième force militaire majeure dans la bande de Gaza après le Hamas, n’est pas le seul à souffrir de la crise. Le FPLP a lui aussi été touché et certains employés de ses institutions ne reçoivent plus qu’un faible pourcentage de leurs salaires.

Une source informée au sein du Djihad islamique, qui a refusé de révéler son identité, a affirmé que l’organisation était confrontée à une crise financière qui l’asphyxiait en raison «du retard dans l’arrivée du soutien iranien et de la difficulté à obtenir d’autres sources de financement compte tenu des restrictions internationales sur les transferts financiers».

La source a ajouté que la crise ne se limitait pas au Djihad islamique dans la bande de Gaza, mais s’étendait à ses institutions et à ses sites à l’étranger. La crise dans la bande de Gaza est plus grave que les autres en raison des sources de financement limitées et des difficultés de transfert.

Selon la source, si cette crise se prolonge, elle pourrait entraîner la fermeture de certaines institutions afin de réduire les dépenses. Le Djihad islamique a reçu un soutien financier, militaire et logistique de l’Iran pendant de nombreuses années, tout comme le Hamas, qui a auparavant souffert de ses propres crises financières.

L’organisation a été confrontée à plusieurs difficultés financières, dont la plus importante est survenue en 2015 dans le contexte de la guerre au Yémen, qui l’a contraint à fermer et à fusionner plusieurs de ses institutions opérant dans la bande de Gaza.

L’analyste politique Moustafa Ibrahim a souligné que le Hamas «dispose certainement d’autres sources financières, tandis que le Djihad islamique et d’autres factions dépendent de sources de financement limitées et considèrent l’Iran comme une source principale». 

«Il s’agit d’une crise à la fois ancienne et nouvelle. Les factions palestiniennes souffrent toujours de crises financières», a déclaré M. Ibrahim à Arab News. Il a ajouté que même si le groupe était confronté à des revers en raison de la crise de financement, il les surmonterait probablement grâce à son expérience.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


KSrelief poursuit son action humanitaire en Jordanie, en Afghanistan et au Liban

En Afghanistan, 200 kits d'abris et 200 tentes ont été distribués au profit de 1 200 personnes. (SPA)
En Afghanistan, 200 kits d'abris et 200 tentes ont été distribués au profit de 1 200 personnes. (SPA)
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  • KSrelief a fourni des services médicaux et distribué des produits de première nécessité à des personnes

RIYAD: Le Centre d'aide humanitaire et de secours du Roi Salmane (KSrelief) poursuit ses activités humanitaires en Jordanie, en Afghanistan et au Liban en fournissant des services médicaux et en distribuant des produits de première nécessité à des particuliers.

Au camp jordanien de Zaatri, l'agence d'aide saoudienne a fourni des services médicaux à 2 738 patients au cours de la deuxième semaine de novembre. Les médecins généralistes ont traité 657 patients, les internistes 125 patients souffrant de diabète, d'hypertension et d'asthme.

La clinique pédiatrique a examiné 270 enfants, tandis que le service des urgences a pris en charge 297 patients. Les dentistes, quant à eux, ont traité 183 patients

La clinique de gynécologie a pris en charge 182 femmes, tandis que la clinique des oto-rhino-laryngologistes a traité 57 patients pour des affections telles que la sinusite, la pharyngite, l'amygdalite et l'otite moyenne.

La clinique d'ophtalmologie a aidé 51 patients et leur a fourni des médicaments. La clinique de cardiologie a reçu 27 patients et la clinique de radiologie diagnostique a effectué des examens pour 25 patients.

Les autres services médicaux fournis comprenaient également des tests de laboratoire, des radiographies et des vaccinations.

En Afghanistan, 200 kits d'abris et 200 tentes ont été distribués à 1 200 personnes dans le cadre d'un projet destiné aux rapatriés du Pakistan vers l'Afghanistan et aux personnes touchées par les inondations.

Au Liban, KSrelief a distribué 530 coupons d'achat à des orphelins et à des personnes handicapées dans la région du Akkar, à Beyrouth, dans le centre et l'ouest de la Bekaa et à Aramoun.

Ces coupons permettent aux bénéficiaires d'acheter les vêtements d'hiver de leur choix dans des magasins agréés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Liban: multiples frappes au coeur de Beyrouth et dans sa banlieue

Une femme est escortée après avoir été secourue du site d'une frappe israélienne dans le quartier de Basta à Beyrouth, au milieu des hostilités en cours entre le Hezbollah et les forces israéliennes, le 23 novembre 2024. (Reuters)
Une femme est escortée après avoir été secourue du site d'une frappe israélienne dans le quartier de Basta à Beyrouth, au milieu des hostilités en cours entre le Hezbollah et les forces israéliennes, le 23 novembre 2024. (Reuters)
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  • De multiples frappes ont touché Beyrouth dans la nuit de vendredi à samedi, dont une série à l'aube a détruit complètement un immeuble résidentiel au cœur de la capitale libanaise
  • La frappe a endommagé plusieurs bâtiments à proximité et des ambulances ont afflué sur le site de l'immeuble ciblé

BEYROUTH: De multiples frappes ont touché Beyrouth dans la nuit de vendredi à samedi, dont une série à l'aube a détruit complètement un immeuble résidentiel au cœur de la capitale libanaise, selon un média d'Etat, alors que la guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah entre dans son troisième mois.

"La capitale Beyrouth s'est réveillée sur un massacre terrifiant, l'aviation israélienne ayant complètement détruit un immeuble résidentiel de huit étages à l'aide de cinq missiles, rue Maamoun, dans le quartier de Basta", a indiqué l'Agence nationale d'information Ani.

Les secouristes s'employaient à déblayer les décombres à l'aide de pelleuteuse, selon des images de l'AFPTV. Les secouristes cités par l'Ani ont fait état d'un "grand nombre de morts et de blessés", dans plus de précisions dans l'immédiat.

Des journalistes de l'AFP à travers Beyrouth et ses environs ont entendu au moins trois fortes explosions, suivies d'une odeur âcre, après une journée d'intenses bombardements dans la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah pro-iranien, en guerre ouverte contre Israël.

La frappe a endommagé plusieurs bâtiments à proximité et des ambulances ont afflué sur le site de l'immeuble ciblé, qui s'est transformé en un tas de décombres, dans ce quartier populaire et densément peuplé de Basta, selon les images d'AFPTV.

Un immense cratère était visible sur des vidéos circulant sur les réseaux sociaux, mais que l'AFP n'a pas pu vérifier.

Lors d'un discours mercredi, le chef du Hezbollah Naïm Qassem a prévenu que son mouvement viserait "le centre de Tel-Aviv", en riposte aux récentes frappes israéliennes sur Beyrouth.

Plus tôt dans la journée de vendredi, ainsi que dans la nuit de vendredi à samedi, l'Ani avait déjà fait état d'une série de frappes israéliennes contre la banlieue sud de la capitale.

Plusieurs bâtiments ont été visés, dont deux situés à la périphérie de la banlieue sud de Beyrouth, dans le secteur encore densément peuplé de Chiyah à Ghobeiry, qui abrite plusieurs centres commerciaux, là encore après des appels à évacuer.

Selon la même source, d'importants incendies se sont déclarés et des bâtiments se sont effondrés.

Dans le sud du Liban, où Israël, en guerre ouverte contre le Hezbollah libanais, mène depuis le 30 septembre des incursions terrestres, cinq secouristes affiliés au mouvement pro-iranien y ont été tués, selon le ministère libanais de la Santé.

Et dans l'est du Liban, où le Hezbollah est également présent, une frappe israélienne a tué le directeur de l'hôpital Dar al-Amal près de Baalbeck, et six membres du personnel soignant, dans sa résidence située à côté de l'établissement de santé, selon le ministère.

Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux mais non vérifiée par l'AFP montre des civils se précipitant vendredi vers la sortie d'un centre commercial huppé à Hazmieh, quartier jouxtant la banlieue sud, tandis qu'une alarme et des annonces retentissaient dans les haut-parleurs.

Ces frappes interviennent alors que l'OMS a déclaré vendredi que près de 230 agents de santé avaient été tués au Liban depuis le 7 octobre 2023, déplorant "un chiffre extrêmement inquiétant".

L'armée israélienne a déclaré avoir "effectué une série de frappes sur des centres de commandement terroristes du Hezbollah" dans la banlieue sud de Beyrouth.

Elle a ajouté avoir touché "des cibles terroristes du Hezbollah dans la région de Tyr" (sud), dont des "centres de commandement" et "des installations de stockage d'armes".

Pour la première fois vendredi, les troupes israéliennes sont entrées dans le village de Deir Mimas, à environ 2,5 kilomètres de la frontière.

La cadence des frappes israéliennes s'est accélérée après le départ de l'émissaire américain Amos Hochstein, qui était en visite à Beyrouth mardi et mercredi pour tenter de parvenir à un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah.

Après un an d'échange de tirs transfrontaliers, Israël est entré en guerre ouverte contre le Hezbollah le 23 septembre, en lançant une intense campagne de bombardements au Liban, où plus de 3.640 personnes ont été tuées, selon le ministère libanais de la Santé.

Les réactions internationales continuent par ailleurs de se multiplier après l'émission jeudi par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense, Yoav Gallant, accusés de crimes contre l'humanité et crimes de guerre dans le conflit déclenché à Gaza par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien.


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).