«Mer, soleil et sable» mais pas seulement : la Grèce en quête de touristes en hiver

Alors que la plupart des Européens s'inquiètent de la flambée des coûts énergétiques, la Grèce a lancé une initiative visant à mettre à profit la douceur de ses hivers pour attirer les voyageurs. (AFP).
Alors que la plupart des Européens s'inquiètent de la flambée des coûts énergétiques, la Grèce a lancé une initiative visant à mettre à profit la douceur de ses hivers pour attirer les voyageurs. (AFP).
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Publié le Lundi 12 décembre 2022

«Mer, soleil et sable» mais pas seulement : la Grèce en quête de touristes en hiver

  • Après deux années affectées par la pandémie de Covid-19 et des restrictions sur les voyages, la saison 2022 devrait permettre à la Grèce de se rapprocher du record de 2019 quand elle avait accueilli 33 millions de touristes
  • Alors que de nombreux Européens s'inquiètent de l'envolée des factures de chauffage, Athènes veut transformer cette «crise en une opportunité»

ATHENES : "Mer, soleil et sable" et puis c'est tout? La Grèce, destination de villégiature estivale en vogue, cherche désormais à attirer les touristes tout au long de l'année, notamment les retraités du nord de l'Europe en quête d'hivers cléments.

Sur l'île de Rhodes, dans le sud-est de la mer Égée, le thermomètre affiche encore plus d'une vingtaine de degrés tandis que la longue route qui longe la côte ouest depuis l'aéroport égrène son chapelet de complexes hôteliers: le Sun Beach Resort, l'Electra Palace, le Blue Horizon. Tous fermés pour l'hiver.

Et plus au sud, sur la côte est, l'une des deux dernières tavernes ouvertes de Lindos, le Dolphins, s'apprête deux jours plus tard à baisser le rideau jusqu'en avril alors que des touristes allemands et néerlandais savourent encore un bain de mer.

De Mykonos à Corfou en passant par Santorin, la plupart des îles grecques ne vivent du tourisme que d'avril à fin octobre. Le reste de l'année, c'est volets fermés et devantures barbouillées au blanc d'Espagne.

Nouveaux débouchés

Mais en quête de nouveaux débouchés pour un secteur qui représente 25% du PIB, les autorités grecques misent désormais sur la venue de vacanciers durant la saison creuse.

"D'une destination seulement estivale (de type) 'mer, soleil et sable', la Grèce veut devenir une destination (de vacances) tout au long de l'année", assure ainsi le ministre grec du Tourisme, Vassilis Kikilias, dans un entretien à l'AFP.

"Durant les mois d'hiver, jusqu'ici les Européens du Nord vont plutôt dans le sud-ouest de l'Europe: en Espagne, à Majorque, Marbella ou Gran Canaria ou le Portugal", ajoute-t-il depuis son vaste bureau en plein centre d'Athènes qui donne sur le Parlement.

"Nous disons maintenant: regardez aussi du côté de l'est méditerranéen", ajoute M. Kikilias, qui s'est rendu dans plusieurs capitales européennes dont Paris et Berlin pour promouvoir le littoral et les îles grecques en hiver.

Après deux années affectées par la pandémie de Covid-19 et des restrictions sur les voyages, la saison 2022 devrait permettre à la Grèce de se rapprocher du record de 2019 quand elle avait accueilli 33 millions de touristes.

A la fin septembre, 23,7 millions de personnes avaient passé des vacances dans le pays avec une augmentation du nombre de Français, d'Allemands et de Britanniques par rapport à l'année record de 2019.

Et ce, malgré l'amoncellement de gros nuages noirs sur l'économie européenne avec la guerre en Ukraine, l'inflation et la flambée des prix de l'énergie.

Mais alors que de nombreux Européens s'inquiètent de l'envolée des factures de chauffage, Athènes veut transformer cette "crise en une opportunité", selon M. Kikilias, en incitant les retraités à venir passer l'hiver "au chaud" et réduire ainsi leur note de gaz ou d'électricité.

La Floride de l'Europe

En septembre, le quotidien allemand à grand tirage Bild le résumait ainsi: "En Grèce aucun Allemand n'aura à se geler".

"Dans un bel environnement, vous pouvez vivre bien ici pendant un ou deux mois (...) en dépensant moins que si vous étiez restés chez vous", assure le ministre grec.

Athènes a mis 20 millions d'euros sur la table pour une campagne d'affichage ciblant tout particulièrement les retraités, avec un slogan jouant sur la possibilité de retrouver ses 20 ans ou retrouver une température de 20°C en hiver.

Néanmoins, même si pour le quotidien économique allemand Handelsblatt, la Grèce pourrait être "la Floride de l'Europe", les voyagistes qui proposent des séjours clé en main n'ont pas encore franchi le pas.

Le groupe TUI qui avait avancé le lancement de la saison touristique au printemps en raison de "la forte demande" ne fait "pas de voyages organisés en Grèce pendant les mois d'hiver de décembre à février", selon Evangelos Georgiou, l'un des responsables communication de TUI.

L'allemand Condor ne propose des vols vers Kalamata, dans le Péloponnèse, que jusqu'à la fin novembre. Les vols à destination Héraklion (Crète) et de Rhodes ne reprendront que début avril, selon une porte-parole, Johanna Tillmann.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.