LONDRES: Les trois premiers épisodes de la série Harry & Meghan, médiatisée comme un documentaire sur la vie personnelle du duc et de la duchesse de Sussex ont été diffusés sur Netflix. Les avis sont mitigés.
Bien qu’ils aient été accusés d’être hypocrites quant à leur vie privée, ils ont certes le droit de raconter leur version des faits.
Ceci dit, l’émission qui prétend offrir une nouvelle version de leur histoire n’a jusqu’à présent pas répondu aux attentes.
Le premier épisode aurait pu se passer de la rediffusion de dix minutes d’images d’archives montrant le harcèlement de la princesse Diana par des paparazzis. Une mention plus brève aurait pu lui rendre hommage et mettre en valeur l’impact que sa mort a eu sur son fils.
Hormis l’apparente trahison de la demi-sœur et du père de Meghan Markle avant le mariage, il n’y a rien de nouveau par rapport à l’entretien accordé à Oprah en 2021.
La duchesse tourne en dérision son entretien de fiançailles qu’elle qualifie d’«émission de téléréalité orchestrée» dans le troisième épisode. Pourtant, on ne peut pas nier le fait que le documentaire semble fortement scénarisé, couvrant leurs séquences et entretiens auto-enregistrés. Il est normal de remettre en question leur sincérité.
Une chose est pourtant claire dans la série: ils ont l’air très amoureux. À l’ère du cynisme, voir leur amour triompher de tout fait chaud au cœur.
Leur histoire comprend un élément éducatif extrêmement important. Meghan s’attarde sur ses expériences avec le colorisme, expliquant que le fait d’avoir le privilège d’une peau claire aux États-Unis ne l’a pas préparée au racisme auquel elle a été confrontée au Royaume-Uni.
L’émission montre également comment leurs fiançailles ont accru la visibilité des communautés noires du Royaume-Uni. Leur entrée précoce dans la vie publique est également examinée dans le contexte du racisme accru au sein du pays pendant le Brexit.
Le troisième épisode accentue les commentaires sociopolitiques en retraçant le racisme institutionnel au sein de la monarchie à travers le prisme de l’impérialisme britannique et de l’esclavage. Il est allé jusqu’à décrire l’héritage de la reine Elizabeth du Commonwealth comme «Empire 2.0» – peut-être l’un des premiers signes d’une véritable introspection par les membres de la famille royale.
On espère que les trois derniers épisodes qui devraient être diffusés jeudi continueront d’inscrire le récit dans le cadre d’enjeux plus larges plutôt que de s’attarder sur la même vieille histoire concernant les inconvénients de la célébrité.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com