Accord post-Brexit: reprise des discussions sous la pression du calendrier

Le négociateur en chef de l'UE, Michel Barnier, et son homologue britannique David Frost, qui se sont déjà parlés hier, ont échangé à nouveau dans l'après-midi dans l'espoir de trouver enfin un compromis après huit mois de discussions. (DANIEL LEAL-OLIVAS / AFP)
Le négociateur en chef de l'UE, Michel Barnier, et son homologue britannique David Frost, qui se sont déjà parlés hier, ont échangé à nouveau dans l'après-midi dans l'espoir de trouver enfin un compromis après huit mois de discussions. (DANIEL LEAL-OLIVAS / AFP)
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Publié le Lundi 16 novembre 2020

Accord post-Brexit: reprise des discussions sous la pression du calendrier

  • Sans traité commercial pour régir leur relation, Londres et Bruxelles courent le risque d'un nouveau choc économique, qui viendrait s'ajouter à l'épidémie de coronavirus
  • Bruxelles attend de son côté que Londres lui offre des garanties de concurrence équitable dans des domaines tels que l'environnement, le droit du travail ou les aides d'État

Les discussions entre Londres et Bruxelles sur un accord commercial post-Brexit ont repris lundi matin à Bruxelles, sous la pression du calendrier qui suscite des doutes sur les chances de parvenir à un accord dans les temps.

«Voyons si nous trouvons un accord. Nous ne pouvons pas dire à ce stade si ce sera avant la fin de cette semaine, ni même quand - ou alors pas du tout», a déclaré un haut responsable européen. «Il est déjà extrêmement tard», a-t-il ajouté.

Le négociateur en chef de l'UE, Michel Barnier, et son homologue britannique David Frost, qui se sont déjà parlés hier, ont échangé à nouveau dans l'après-midi dans l'espoir de trouver enfin un compromis après huit mois de discussions.

«Nous restons déterminés, patients, respectueux. Nous voulons que notre future coopération soit ouverte, mais équitable dans tous les domaines», a tweetté M. Barnier.

«Nous travaillons très dur pour obtenir un accord mais il y a encore beaucoup à faire», a déclaré M. Frost avant cette rencontre.

Il reste moins de 50 jours avant le 31 décembre, date à laquelle s'achèvera la période de transition post-Brexit pendant laquelle le Royaume-Uni -qui a officiellement quitté l'UE le 31 janvier dernier- cessera d'appliquer les normes européennes.

Sans traité commercial pour régir leur relation, Londres et Bruxelles courent le risque d'un nouveau choc économique, qui viendrait s'ajouter à l'épidémie de coronavirus.

Les négociateurs doivent conclure un accord suffisamment tôt avant la fin de l'année pour permettre sa ratification par le Royaume-Uni, mais aussi par le Parlement européen qui se réunit pour la dernière fois de l'année la semaine du 14 décembre.

Le haut responsable européen a averti que si un accord était conclu trop tard pour que les députés européens puissent s'exprimer, des «solutions créatives» seraient nécessaires - sans donner plus de précisions.

«Si on trouve un accord, on trouvera des marges pour le ratifier», promet une deuxième source diplomatique, selon laquelle il sera «possible de négocier encore la semaine prochaine». «On n'est pas encore au bout du bout», ajoute-t-elle.

Selon des responsables des deux parties, chaque négociateur attend que l'autre fasse un pas sur les questions qui continuent de bloquer. Pour le Royaume-Uni, l'UE doit renoncer à ses espoirs de maintenir un large accès permanent aux eaux britanniques pour ses pêcheurs.

Bruxelles attend de son côté que Londres lui offre des garanties de concurrence équitable dans des domaines tels que l'environnement, le droit du travail ou les aides d'État.

«On est très stricts sur nos conditions. Elles sont acceptables», a insisté dimanche sur LCI le commissaire européen Thierry Breton. Si le Premier ministre britannique Boris Johnson «les respecte, il y aura un accord. S'il ne les respecte pas il n'y aura pas d'accord», a-t-il ajouté.

Les pourparlers sont entrés dans une phase cruciale au moment où une crise ministérielle secoue le gouvernement Johnson, avec le départ de deux fervents partisans du Brexit. Un porte-parole du Premier ministre a cependant nié que cette crise puisse adoucir la position du Royaume-Uni.

«Nous avons besoin de voir plus de réalisme de la part de l'UE sur ce que signifie pour le Royaume-Uni d'être un État indépendant», a-t-il expliqué.

Une visioconférence jeudi entre chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE -pour l'instant consacrée au seul Covid-19- pourrait constituer une échéance pour trouver un accord. Mais une nouvelle prolongation des discussions ne peut être exclue.


Trump demande la gratuité des canaux de Panama et de Suez pour les navires américains

Cette photo diffusée par l'autorité du canal de Panama le 30 août 2024, montre le porte-conteneurs MSC Marie, de 366 mètres de long et 51 mètres de large, transitant dans le canal de Panama à Panama. (AFP)
Cette photo diffusée par l'autorité du canal de Panama le 30 août 2024, montre le porte-conteneurs MSC Marie, de 366 mètres de long et 51 mètres de large, transitant dans le canal de Panama à Panama. (AFP)
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  • Après avoir répété, depuis des mois, sa volonté de prendre le contrôle du canal de Panama, le président américain vise désormais le canal de Suez, un autre axe de transport stratégique pour le commerce mondial.
  • « J'ai demandé au secrétaire d'État Marco Rubio de se saisir » de ce dossier, a-t-il ajouté. 

WASHINGTON : Donald Trump a demandé samedi que le passage des navires américains soit rendu gratuit sur les canaux de Panama et de Suez, et a chargé son chef de la diplomatie, Marco Rubio, de se saisir immédiatement de ce dossier.

Après avoir répété, depuis des mois, sa volonté de prendre le contrôle du canal de Panama, le président américain vise désormais le canal de Suez, un autre axe de transport stratégique pour le commerce mondial.

« Les navires américains, à la fois militaires et commerciaux, devraient être autorisés à transiter gratuitement via les canaux de Panama et de Suez. Ces canaux n'existeraient pas sans les États-Unis d'Amérique », a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social.

« J'ai demandé au secrétaire d'État Marco Rubio de se saisir » de ce dossier, a-t-il ajouté. 

Avant même de prendre ses fonctions le 20 janvier, Donald Trump avait fait monter la pression sur le Panama, menaçant de « reprendre » le canal construit par les États-Unis et inauguré en 1914, et resté sous souveraineté américaine jusqu'en 1999.

Le Panama avait récupéré le canal cette année-là, en vertu d'un accord conclu en 1977 avec le président Jimmy Carter. Les États-Unis et la Chine sont les deux principaux utilisateurs de ce lien stratégique, par lequel transite 5 % du commerce maritime mondial.

Début avril, Washington a obtenu l'autorisation du Panama de déployer des militaires américains autour de cette voie d'eau stratégique.

Le canal de Suez, contrôlé par l'Égypte depuis 1956, concentrait lui environ 10 % du commerce maritime mondial, jusqu'à ce que les rebelles houthis du Yémen commencent à lancer des attaques contre des navires, disant agir en « solidarité » avec les Palestiniens de la bande de Gaza.

Les États-Unis sont intervenus, avec d'autres pays, pour tenter de sécuriser cette route maritime.

Mais le trafic a chuté, réduisant drastiquement une source essentielle de devises étrangères pour Le Caire, plongé dans la pire crise économique de son histoire.


Une « puissante » explosion dans un port iranien fait plus de 400 blessés

Un épais panache de fumée s'élève alors que des automobilistes conduisent leurs véhicules sur une autoroute près de la source d'une explosion au quai du port Shahid Rajaee au sud-ouest de Bandar Abbas dans la province iranienne d'Hormozgan, le 26 avril 2025. (Photo de Mohammad Rasole MORADI / IRNA / AFP)
Un épais panache de fumée s'élève alors que des automobilistes conduisent leurs véhicules sur une autoroute près de la source d'une explosion au quai du port Shahid Rajaee au sud-ouest de Bandar Abbas dans la province iranienne d'Hormozgan, le 26 avril 2025. (Photo de Mohammad Rasole MORADI / IRNA / AFP)
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  • Ce port, crucial pour le commerce, est situé à plus d'un millier de kilomètres au sud de Téhéran, près de la grande ville de Bandar Abbas, qui donne sur le détroit d'Ormuz.
  • « 406 personnes ont été blessées et ont été transférées vers des centres médicaux », a indiqué la télévision d'État.

TEHERAN : Une « puissante explosion » a fait  samedi plus de 400 blessés dans un important port du sud de l'Iran, ont rapporté les médias d'État, qui n'ont pas donné de précisions sur l'origine du sinistre dans l'immédiat.

« Une puissante explosion s'est produite sur un quai du port Shahid Rajaï », a déclaré à la télévision Esmaïl Malekizadeh, un responsable local de l'administration portuaire.

Ce port, crucial pour le commerce, est situé à plus d'un millier de kilomètres au sud de Téhéran, près de la grande ville de Bandar Abbas, qui donne sur le détroit d'Ormuz.

« 406 personnes ont été blessées et ont été transférées vers des centres médicaux », a indiqué la télévision d'État.

Selon l'agence de presse officielle Irna, Shahid Rajaï est le plus grand port commercial d'Iran. 

Plus de 70 % des marchandises iraniennes transitent par ce port qui borde le détroit d'Ormuz par lequel transite un cinquième de la production mondiale de pétrole.

« L'incident est dû à l'explosion de plusieurs conteneurs stockés dans la zone du quai du port Shahid Rajaï », a indiqué à la télévision d'État un responsable local des secours, Mehrdad Hassanzadeh.

Selon l'agence Isna, le premier vice-président, Mohammad Reza Aref, a ordonné l'ouverture d'une enquête pour déterminer la cause exacte de l'incident et l'étendue des dégâts. 

La télévision d'État a diffusé des images d'un important panache de fumée noire s'élevant dans le ciel depuis le port.

Une autre vidéo, relayée par l'agence Mehr, montre une explosion dans un hangar qui provoque un épais nuage de fumée et de poussière, filmée par une caméra de surveillance.

Selon l'agence de presse Fars, la détonation a été entendue à une cinquantaine de kilomètres à la ronde.

« L'onde de choc a été si forte que la plupart des bâtiments du port ont été gravement endommagés », a indiqué de son côté l'agence de presse Tasnim. 

Le nombre d'employés présents au moment de l'explosion n'est pas connu pour l'instant.

Samedi est le premier jour ouvré de la semaine en Iran.

La compagnie nationale de distribution de pétrole a déclaré que les installations pétrolières n'avaient pas été endommagées et qu'elles « fonctionnaient actuellement normalement ».

Des explosions de cette magnitude sont rares en Iran, mais le pays a connu des incidents meurtriers ces derniers mois.

En septembre dernier, une explosion dans une mine de charbon avait ainsi fait plus de 50 morts.


Ukraine: Zelensky dit espérer "des résultats" après sa rencontre avec Trump

 Sur cette photo prise et diffusée par le service de presse présidentiel ukrainien le 26 avril 2025, le président ukrainien Volodymyr Zelensky (à droite) rencontre le président américain Donald Trump (à gauche) en marge des funérailles du pape François à la basilique Saint-Pierre au Vatican. (Photo by Handout / UKRAINIAN PRESIDENTIAL PRESS SERVICE / AFP)
Sur cette photo prise et diffusée par le service de presse présidentiel ukrainien le 26 avril 2025, le président ukrainien Volodymyr Zelensky (à droite) rencontre le président américain Donald Trump (à gauche) en marge des funérailles du pape François à la basilique Saint-Pierre au Vatican. (Photo by Handout / UKRAINIAN PRESIDENTIAL PRESS SERVICE / AFP)
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  • « Bonne réunion. Nous avons longuement discuté en tête-à-tête. J'espère que nous obtiendrons des résultats sur tous les points abordés », a-t-il indiqué sur les réseaux sociaux.

KIEV : Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré samedi espérer « des résultats » après sa rencontre « symbolique » avec son homologue américain, Donald Trump, qui pousse fortement pour une cessation des hostilités entre Ukrainiens et Russes, après plus de trois ans d'invasion russe de l'Ukraine.

« Bonne réunion. Nous avons longuement discuté en tête-à-tête. J'espère que nous obtiendrons des résultats sur tous les points abordés », a-t-il indiqué sur les réseaux sociaux, réitérant sa demande d'un cessez-le-feu total et inconditionnel. « Cette réunion était très symbolique et pourrait devenir historique si nous parvenons à des résultats communs », a ajouté M. Zelensky.