Quatre Palestiniens tués par des soldats israéliens en Cisjordanie

Plus de 40 Palestiniens ont été tués pendant des opérations israéliennes cette année dans le seul secteur de Jénine, incluant de nombreux combattants mais aussi la journaliste vedette de la chaîne Al Jazeera Shireen Abu Akleh. (AFP)
Plus de 40 Palestiniens ont été tués pendant des opérations israéliennes cette année dans le seul secteur de Jénine, incluant de nombreux combattants mais aussi la journaliste vedette de la chaîne Al Jazeera Shireen Abu Akleh. (AFP)
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Publié le Jeudi 08 décembre 2022

Quatre Palestiniens tués par des soldats israéliens en Cisjordanie

  • Mercredi, un Palestinien soupçonné par Israël d'être impliqué dans des attaques anti-israéliennes en Cisjordanie a été tué par les forces israéliennes au terme d'une course-poursuite
  • Plus de 40 Palestiniens ont été tués pendant des opérations israéliennes cette année dans le seul secteur de Jénine

JENINE:  L'armée israélienne a tué trois Palestiniens lors d'un raid et un quatrième, âgé de 16 ans, qui lançait des pierres dans un incident séparé, jeudi en Cisjordanie occupée, selon des sources officielles palestiniennes.

Ces derniers mois, l'armée mène des raids quasi quotidiens en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, théâtre d'une recrudescence des violences.

"Trois martyrs ont été tués par les balles des forces de l'occupation israélienne lors d'une opération à l'aube contre le camp de Jénine", fief des factions armées palestiniennes dans le nord de la Cisjordanie, a indiqué le ministère palestinien de la Santé.

Selon l'hôpital Ibn Sina de Jénine, les trois victimes sont Atta Shalabi, Sedqi Zakarneh et Tareq el-Damej.

Le Jihad islamique, groupe palestinien implanté à Jénine et dont l'un des leaders locaux a été tué la semaine dernière par l'armée israélienne, a fait état d'échanges de tirs nourris entre ses combattants et les soldats israéliens dans la foulée du raid.

L'armée a annoncé une opération avec les forces spéciales à Jénine, indiquant avoir arrêté Khaled al-Hija, un Palestinien soupçonné "d'activités terroristes".

"Durant l'opération, des suspects ont lancé des engins explosifs et ouvert le feu contre des soldats qui ont riposté à balles réelles", a-t-elle écrit dans un communiqué.

Mahmoud al-Saadi, le chef du Croissant rouge palestinien à Jénine, a déclaré à l'AFP qu'une ambulance qui évacuait des blessés avait été la cible de balles "à partir d'un bâtiment où il y avait des tireurs israéliens".

Interrogée, l'armée a indiqué ne pas avoir connaissance de ces allégations.

"Crimes quotidiens" 

Plus tard jeudi, les soldats israéliens ont tiré sur des Palestiniens qui "lançaient des pierres et des bouteilles de peinture sur des voitures" sur une route, au nord-ouest de Ramallah, selon l'armée.

L'un des Palestiniens a été tué, a affirmé le ministère palestinien de la Santé. Une source de sécurité l'a identifié comme Diaa Erhimi, 16 ans, du village voisin de Beit Rima. Deux Palestiniens ont été blessés et hospitalisés, d'après le ministère.

Le Premier ministre palestinien Mohammad Shtayyeh a appelé la communauté internationale "à protéger" le peuple palestinien "face à la poursuite des crimes quotidiens et de l'effusion de sang palestinien".

Plus de 40 Palestiniens ont été tués pendant des opérations israéliennes cette année dans le seul secteur de Jénine, incluant de nombreux combattants mais aussi la journaliste vedette de la chaîne Al Jazeera Shireen Abu Akleh.

Mercredi, un Palestinien soupçonné par Israël d'être impliqué dans des attaques anti-israéliennes en Cisjordanie a été tué par les forces israéliennes au terme d'une course-poursuite.

Les funérailles de Moujahid Mahmoud Hamed, 32 ans, se sont déroulées jeudi dans la ville de Silwad en Cisjordanie.

Le mouvement Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas a publié une déclaration avec une photo du Palestinien et un fusil, le présentant comme un "martyr". Des membres de sa famille ont déclaré à l'AFP qu'il avait été libéré il y a environ un an après 11 ans passés dans une prison israélienne.

 "Point d'ébullition" 

Depuis une vague d'attaques anti-israéliennes en mars et avril derniers, les forces israéliennes ont mené plus de 2.000 raids en Cisjordanie, des opérations qui donnent lieu fréquemment à des affrontements avec la population ou des combattants palestiniens.

Au total, au moins 150 Palestiniens et 26 Israéliens ont été tués depuis le début de l'année en Cisjordanie, en Israël et à Jérusalem. Israël occupe Jérusalem-Est également depuis 1967.

Il s'agit des violences les plus meurtrières en Cisjordanie depuis sept ans selon l'ONU, et le médiateur en chef de l'ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland, a estimé que ce territoire avait atteint le "point d'ébullition".

Environ 474.000 colons juifs sont installés en Cisjordanie dans des colonies illégales au regard du droit international, au côté de 2,9 millions de Palestiniens.

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.