L'Inde et l'Arabie saoudite «partenaires dans le monde postpandémique»

Cénotaphes royaux de Jaipur, en Inde (Photo, Shutterstock).
Cénotaphes royaux de Jaipur, en Inde (Photo, Shutterstock).
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Publié le Vendredi 20 novembre 2020

L'Inde et l'Arabie saoudite «partenaires dans le monde postpandémique»

  • L’ambassadeur indien s’est exprimé sur l'importance du sommet de Riyad, et sur la responsabilité de ce dernier pour aider le monde à passer au travers de la pandémie
  • L’Arabie saoudite est le quatrième partenaire commercial de l’Inde, et elle fournit environ 18 % des besoins en pétrole brut du pays et 30 % de ses besoins en GPL

RIYAD: «L'Arabie saoudite, à la tête du G20 de 2020, a pris toutes les mesures nécessaires pour contrôler la propagation du coronavirus. Cela confirme à quel point elle priorise la santé et le bien-être de sa population», a déclaré l'ambassadeur indien au Royaume, Ausaf Sayeed.

Dans une interview accordée à Arab News, l'envoyé poursuit: «Mener un Hajj réussi dans des circonstances aussi extraordinaires, en respectant tous les protocoles de santé, en est un parfait exemple.»

Sur la gestion du G20 en pleine pandémie, il explique que «la décision rapide d'organiser un sommet virtuel en mars, alors que les dangers de la pandémie commençait à peine à se profiler dans le monde témoigne du fait que le Royaume a géré la situation de manière admirable.»

«Même si tout le monde espérait un sommet qui réunisse tous les dirigeants en un seul endroit, et qui offre aux participants l’expérience de l’hospitalité inédite du Royaume, la difficile décision de tenir le sommet virtuellement à cause des dangers persistants de la pandémie, a été appréciée », ajoute Ausaf Sayeed.

L’ambassadeur indien s’est exprimé sur l'importance du sommet de Riyad, et de la responsabilité de ce dernier pour aider le monde à passer au travers de la pandémie. «Avec toute cette incertitude, le rôle du G20 est devenu plus complexe. L’impact de la Covid-19 sur la planète est sanitaire, économique, et social, et il nécessite des efforts conjugués pour trouver des solutions. Ce qu’une plate-forme comme le G20, qui représente les deux tiers de la population mondiale et 85 % de l’économie mondiale, est bien placée pour apporter.»

«Le poids économique de la pandémie sur les pays touchés a révélé les défis auxquels nous faisons face en termes de pauvreté et d'inégalités, poursuit-il. Comme nous avons pu le constater, la pandémie ne connaît pas de frontières, et elle affecte les populations les plus démunies de la société. Aux tragiques pertes de vies s’ajoute le ralentissement économique qui s’attaque aux moyens de subsistance des plus vulnérables.»

En 2020, le G20 a pour thème: «Créer des opportunités pour tous au xxie siècle». On attend de Riyad, qui détient la présidence cette année, un consensus autour des étapes nécessaires à la transition vers la reprise économique. «Nous devons non seulement mettre en place les structures et des stratégies qui permettront de mieux préparer le monde face aux défis de l’avenir, mais aussi rétablir les moyens de subsistance perdus et apaiser ceux qui sont le plus gravement touchés», explique-t-il.

Sur l’accueil du sommet du G20 à Riyad, une première pour un pays arabe, l'envoyé ajoute: «L'Arabie saoudite est la plus grande économie de l'une des régions géopolitiques les plus importantes du monde. Il est donc tout à fait approprié que le sommet du G20 soit accueilli par le Royaume en ce moment critique.»

En plus d’être l’un des principaux producteurs et exportateurs de pétrole au monde, l’Arabie saoudite prend peu à peu les couleurs de Vision 2030. La diversification de son économie et le développement d’une nouvelle société dynamique dessinent sous la direction sage et compétente du roi Salmane et du prince héritier, Mohammed ben Salman.

india

«La présidence du G20 dans ce contexte difficile témoigne du rôle que joue le Royaume dans la résolution des problèmes mondiaux les plus urgents», assure l’ambassadeur. De plus, l'Inde partage une histoire d’excellentes de relations avec l'Arabie saoudite, et les deux pays ont connu ces dernières années une succession de visites de dignitaires qui a progressivement transformé la relation en un partenariat stratégique.»

«L’Arabie saoudite est le quatrième partenaire commercial de l’Inde, et elle fournit environ 18 % des besoins en pétrole brut du pays et 30% de ses besoins en GPL», explique-t-il. «Et il reste encore des possibilités d'augmenter les échanges et les investissements entre les deux pays. Il existe ainsi plusieurs secteurs dans lesquels l'Inde et l'Arabie saoudite peuvent travailler en étroite collaboration dans le monde postpandémique. Le Premier ministre indien, Narendra Modi, avait d’ailleurs clarifié le rôle de l’Inde dans l’élaboration d’une réponse concertée contre la Covid-19, lors du sommet virtuel qui avait eu lieu en mars», ajoute-t-il.

«Grâce à sa place prééminente dans la recherche médicale, l'Inde a pris le rôle de «pharmacie du monde» dans la lutte contre la pandémie. L’État fournit en effet des médicaments et des équipements aux pays qui en ont le plus besoin et participe aux efforts de développement d’un vaccin», explique-t-il.

En tant que membre important du G20 et pays en développement comptant un sixième de la population mondiale, l'Inde s'attache à assurer la croissance par le développement de systèmes et de cadres justes et équitables. «Le G20 est un tremplin important pour l'Inde et pour l'Arabie saoudite vers la résolution des enjeux, en particulier ceux qui concernent le plus les pays en développement», rappelle Ausaf Sayeed.

«C’est d’autant plus important que l'Inde va assumer la présidence du G20 en 2022, date qui marque le 75e anniversaire de l’indépendance du pays, et continuer à faire avancer l'agenda de la coopération mondiale», ajoute-t-il.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


France: forte contraction de l'activité du secteur privé en novembre, selon l'indice PMI Flash

Le Premier ministre français Michel Barnier prononce un discours lors du forum d'affaires trilatéral France-Italie-Allemagne à Paris, le 22 novembre 2024. Le Forum trilatéral, qui en est à sa sixième édition, réunit les associations professionnelles MEDEF, Confindustria et BDI des trois pays, qui représentent les secteurs industriels des plus grandes économies européennes. (AFP)
Le Premier ministre français Michel Barnier prononce un discours lors du forum d'affaires trilatéral France-Italie-Allemagne à Paris, le 22 novembre 2024. Le Forum trilatéral, qui en est à sa sixième édition, réunit les associations professionnelles MEDEF, Confindustria et BDI des trois pays, qui représentent les secteurs industriels des plus grandes économies européennes. (AFP)
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  • "De très nombreuses entreprises interrogées ont imputé cette baisse de l'activité globale à la faiblesse de la demande" de la part des entreprises et des ménages, indique le communiqué
  • "Les données de l'enquête indiquent une accélération de la contraction, tant dans le secteur des services que dans l'industrie manufacturière en milieu de quatrième trimestre", soulignent S&P et HCOB

PARIS: L'activité du secteur privé français a enregistré en novembre sa plus forte contraction depuis janvier, avec un indice PMI Flash en recul pour le troisième mois consécutif, indiquent vendredi l'agence S&P Global et la Hamburg Commercial Bank (HCOB), qui calculent cet indice.

Le PMI Flash s'est établi à 44,8 en novembre, au plus bas depuis dix mois, contre 48,1 en octobre.

"De très nombreuses entreprises interrogées ont imputé cette baisse de l'activité globale à la faiblesse de la demande" de la part des entreprises et des ménages, indique le communiqué.

"Les données de l'enquête indiquent une accélération de la contraction, tant dans le secteur des services que dans l'industrie manufacturière en milieu de quatrième trimestre", soulignent S&P et HCOB.

La production a ainsi "fortement baissé" dans le secteur manufacturier, avec un taux de contraction le plus élevé depuis décembre 2023. Les fabricants attribuent cette baisse de l’activité à plusieurs facteurs, dont la faiblesse des secteurs automobile, cosmétique et du BTP, ainsi qu’une conjoncture morose sur les marchés étrangers.

"Les prestataires de services ont quant à eux mentionné un manque de visibilité économique et politique, se traduisant par une plus grande réticence des clients à engager des dépenses". L'activité "a ainsi enregistré son plus fort recul depuis janvier dernier" dans les services.

Le volume des nouvelles affaires s'est lui aussi contracté en novembre, une baisse qui est "la plus marquée depuis quatre ans". Cette tendance "reflète principalement une forte diminution des nouvelles commandes dans l’industrie manufacturière".

Le recul global des ventes "s’explique également par un très fort repli de la demande étrangère, les tensions géopolitiques et l’affaiblissement de la demande en provenance des Etats-Unis", qui ont entraîné "la plus forte contraction des nouvelles affaires à l’export depuis mai 2020".

Les perspectives d’activité pour les douze prochains mois "sont orientées à la baisse pour la première fois depuis mai 2020" dans le secteur privé en novembre, car de nombreuses entreprises craignent que la faiblesse prolongée de la demande soit synonyme d'une contraction de l'activité au cours de 2025.

Les répondants à cette enquête expliquent leur pessimisme par "le climat d’incertitude actuel, engendré notamment par la morosité de la conjoncture économique", et "par la fermeture d’entreprises et la faiblesse des secteurs de l’automobile et du BTP".

S&P et HCOB relèvent toutefois "une tendance favorable" sur un point: "l'emploi est reparti à la hausse", avec un taux de création de postes à un plus haut depuis six mois, "exclusivement" dû à une augmentation des effectifs dans les services.


450 000 emplois dans le secteur saoudien du divertissement d'ici 2030, selon le ministère de l'Investissement

La progression rapide du secteur du divertissement s'aligne sur les objectifs de la Vision 2030 du Royaume. (Shutterstock)
La progression rapide du secteur du divertissement s'aligne sur les objectifs de la Vision 2030 du Royaume. (Shutterstock)
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  • L'Arabie saoudite a délivré 34 permis d'investissement dans l'industrie du divertissement au cours du troisième trimestre de l'année
  • La progression rapide du secteur du divertissement s'aligne sur les objectifs de la Vision 2030 du Royaume, qui visent à réduire la dépendance du pays aux revenus du pétrole brut

RIYAD: Le secteur du divertissement en Arabie saoudite devrait créer 450 000 emplois et pourrait contribuer à hauteur de 4,2% au produit intérieur brut du pays d'ici à 2030, selon un nouveau rapport.

Dans son dernier communiqué, le ministère de l'Investissement du Royaume indique que l'Arabie saoudite a délivré 34 permis d'investissement dans l'industrie du divertissement au cours du troisième trimestre de l'année, ce qui représente une augmentation de 13% par rapport aux trois mois précédents.

Le ministère a ajouté que le nombre total de permis d'investissement délivrés dans le secteur du divertissement entre 2020 et la fin du troisième trimestre s'élevait à 303.

«Conformément à l’initiative saoudienne Vision 2030, l'Arabie saoudite vise à diversifier son économie et à améliorer la qualité de vie en promouvant le tourisme et la culture saoudienne à l'échelle internationale pour attirer les visiteurs. Le secteur du divertissement est un pilier crucial pour atteindre ces objectifs ambitieux, en se concentrant sur l'amélioration de la qualité de vie à travers diverses activités culturelles et de divertissement», a déclaré le ministère de l'Investissement.

La progression rapide du secteur du divertissement s'aligne sur les objectifs de la Vision 2030 du Royaume, qui visent à réduire la dépendance du pays aux revenus du pétrole brut, qui dure depuis des décennies.

En 2016, l'Arabie saoudite a créé l'Autorité générale pour le divertissement en vue de stimuler l'industrie du divertissement et des loisirs. Depuis, le Royaume a connu des développements notables, notamment la réouverture de salles de cinéma en 2018.

Selon le rapport, l'Arabie saoudite a délivré 2 189 permis dans le secteur du divertissement au cours des cinq dernières années.

Le Royaume a également accueilli 26 000 événements au cours des cinq dernières années, attirant plus de 75 millions de participants.

Le ministère a ajouté que l'essor du secteur du divertissement catalysait également la croissance du secteur du tourisme dans le Royaume.

Le rapport indique que le nombre de touristes entrants dans l'industrie du divertissement a atteint 6,2 millions en 2023, ce qui représente une augmentation de 153,3% par rapport à 2022.

Les dépenses des touristes entrants dans l'industrie du divertissement ont atteint 4 milliards de riyals saoudiens (1,07 milliard de dollars; 1 dollar = 0,95 euro) en 2023, soit une augmentation de 29,03% par rapport à l'année précédente.

«Le secteur du divertissement est un domaine vital et dynamique du Royaume, agissant comme un catalyseur pour le secteur du tourisme. En accueillant divers événements et activités, il stimule le tourisme et attire les visiteurs, ce qui se traduit par une augmentation des dépenses touristiques et un renforcement de l'économie locale», a déclaré le ministère de l'Investissement.

En 2023, le secteur du divertissement a attiré 35 millions de touristes locaux, soit une augmentation de 17% par rapport à 2022.

Les dépenses des touristes locaux en 2023 étaient de 4,7 millions de riyals saoudiens, ce qui représente une baisse marginale de 8,5% par rapport à l'année précédente.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Black Friday, moment privilégié pour les cadeaux de Noël, réjouit les e-commerçants et désespère les indépendants

Un piéton passe devant un magasin lors du Black Friday à Paris, le 25 novembre 2022. (AFP)
Un piéton passe devant un magasin lors du Black Friday à Paris, le 25 novembre 2022. (AFP)
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  • Une nouvelle opportunité pour faire ses achats de Noël avant l'heure, que saisiront "près de 60% des consommateurs français" cette année, selon une étude du Boston Consulting Group (BCG)

PARIS: Dépassé, le lèche-vitrine des boutiques enguirlandées de Noël? Faire ses cadeaux durant le Black Friday séduit désormais les consommateurs, une tendance mettant au défi logistique les acteurs de la vente en ligne, et désespérant les commerces indépendants.

Loriane, 26 ans, achète ses cadeaux de Noël pendant le Black Friday car "les offres sont plus intéressantes, ça permet de faire de plus beaux cadeaux", justifie auprès de l'AFP la jeune femme, qui travaille au ministère de l’Intérieur. Pareil pour Marlène, 53 ans, salariée d'Orange, qui recherche "les meilleures offres". Son collègue Julien, 42 ans, confirme : "En boutique l’année dernière, les gens se pressaient plus pour le Black Friday qu'à Noël".

Né aux États-Unis, le Black Friday a été introduit en France par Amazon "il y a à peu près 15 ans", rappelle à l’AFP Frédéric Duval, le directeur général d'Amazon.fr.

Une nouvelle opportunité pour faire ses achats de Noël avant l'heure, que saisiront "près de 60% des consommateurs français" cette année, selon une étude du Boston Consulting Group (BCG).

Les consommateurs plébiscitent le "large choix de produits, les prix bas et la livraison rapide", selon M. Duval.

Cet événement commercial est toujours lancé le vendredi après Thanksgiving, et se tiendra cette année le 29 novembre.

- Black Month -

"Aujourd’hui, le plus gros mois pour la consommation, c’est novembre" plutôt que décembre, abonde Marc Lolivier, délégué général de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad), qui juge auprès de l'AFP que ce phénomène "a cinq, six ans".

Evénement devenu phare de la vente en ligne, le Black Friday oblige les logisticiens à s'adapter pour faire face à l'afflux colossal de colis.

A titre d'exemple, en 2022, sur la semaine qui a suivi le Black Friday, La Poste avait livré 13,7 millions de colis. Elle en attend "16 millions en 2024", chiffre Jean-Yves Gras, le directeur général de Colissimo.

Certains entrepôts passent dès le mois de novembre "en trois-huit, sept jours sur sept, le dimanche et la nuit", comme à Cdiscount, décrit à l'AFP son PDG Thomas Métivier.

Les équipes sont massivement reforcées: Amazon recrute ainsi 8.000 saisonniers pour novembre-décembre.

Le défi est également technologique, comme pour Cdiscount, dont le site est visité par 10 millions de clients ce jour-là, contre 17 millions par mois en temps normal. "De loin la plus grosse journée de l’année en termes de trafic et d’achats", ce qui conduit les équipes à réaliser des crash-tests pour éprouver la robustesse de leur site internet, raconte M. Métivier.

Au fil des ans, le Black Friday est devenu une "Black Month", constate Quentin Benault, directeur général délégué de Mondial Relay, qui explique que les commerçants proposent des promotions dès le début du mois de novembre. Un soulagement pour les acteurs de l'e-commerce, car cela leur permet de lisser la charge logistique sur un mois plutôt qu'un seul jour.

- "Ça tue le commerce" -

Mais le Black Friday ne fait pas que des heureux. L’Union des Fabricants (Unifab), qui défend la propriété intellectuelle des industriels, alerte : cette période marquée par une profusion de colis en circulation "est une aubaine pour les contrefacteurs", leurs produits passant plus facilement entre les gouttes des contrôles.

"Plus de 8 millions de jeux et de jouets de contrefaçon ont été saisis par les douanes en 2023, la majorité au moment du Black Friday", rappelle sa directrice générale Delphine Sarfati-Sobreira à l'AFP.

Le Black Friday "tue la notion du commerce", déplore aussi Thibaut Ringo, directeur général d'Altermundi, un réseau de boutiques prônant une consommation responsable. "Le consommateur n’attend qu’une chose : qu'on fasse des remises mais nous, les commerçants indépendants, on ne peut pas s'aligner", se désole-t-il.

La Confédération des commerçants de France s'indigne, elle aussi, et met en garde contre des remises "pouvant être basées sur des prix de référence artificiels" et "des stocks spécifiques de moindre qualité proposés à prix cassés". Contre cette "concurrence déloyale", elle appelle à "mieux protéger [les] petits commerçants, qui font vivre [les différents] territoires".