PARIS: Emmanuel Macron a annoncé samedi qu'il parlerait "prochainement" avec Vladimir Poutine, sur les questions de sécurité autour du "nucléaire civil" en Ukraine, après s'être d'abord entretenu dimanche avec le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), dans un entretien au quotidien Le Parisien.
Rappelant avoir discuté de la guerre en Ukraine et ses implications "de nombreuses heures" avec le président américain Joe Biden cette semaine, lors de sa visite aux Etats-Unis, "afin d'avoir un mandat collectif", M. Macron a indiqué qu'il allait "échanger à nouveau" dimanche avec Rafael Grossi, patron de l'AIEA.
"Sur ces bases-là je vais pouvoir avoir une discussion spécifique prochainement avec le président Poutine sur le sujet du nucléaire civil", a-t-il ajouté, précisant qu'il parlerait au préalable avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Le dernier entretien officiel entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine remonte au 11 septembre.
Le président français avait déclaré la semaine dernière qu'il comptait avoir "un contact direct avec le président russe "sur les sujets nucléaire civil en premier chef et la centrale de Zaporijjia".
Entre-temps, M. Poutine s'est entretenu vendredi au téléphone avec le chancelier allemand Olaf Scholz, ce dernier appelant au retrait des troupes russes d'Ukraine pour parvenir à une "solution diplomatique".
Avec M. Scholz, "nous nous coordonnons très étroitement et je pense que c’est très bien qu’on ait de manière régulière les uns et les autres des contacts" avec M. Poutine, a souligné M. Macron sur la chaîne TF1 samedi.
Le chef de l'Etat français a expliqué au même micro avoir notamment échangé avec le président Biden sur "l’architecture de sécurité dans laquelle nous voulons vivre demain".
Car "un des points essentiels" pour Vladimir Poutine, "c’est la peur que l’Otan vienne jusqu’à ses portes, c’est le déploiement d’armes qui peuvent menacer la Russie".
"Ce sujet fera partie des sujets pour la paix (...). Comment nous protégeons nos alliés et les Etats membres (de l'Otan, ndlr) en donnant des garanties pour sa propre sécurité à la Russie le jour ou elle reviendra autour de la table" des négociations, a-t-il fait valoir.