Mondial: Sarr, l'étincelle de génie du Sénégal

Ismaila Sarr célèbre le premier but de son équipe depuis le point de penalty lors du match de football du groupe A de la Coupe du monde Qatar 2022 entre l'Équateur et le Sénégal au stade international Khalifa de Doha, le 29 novembre 2022 (Photo, AFP).
Ismaila Sarr célèbre le premier but de son équipe depuis le point de penalty lors du match de football du groupe A de la Coupe du monde Qatar 2022 entre l'Équateur et le Sénégal au stade international Khalifa de Doha, le 29 novembre 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 03 décembre 2022

Mondial: Sarr, l'étincelle de génie du Sénégal

  • Depuis le forfait de Mané, toute l'attention du Sénégal est fixé sur l'enfant de Saint-Louis, âgé de 24 ans, passé par l'école Génération Foot, jumelée avec le FC Metz, passé par les Grenats puis Rennes
  • Sarr peut produire de sacrée étincelles, mais aussi de disparaître

DOHA: Les espoirs du Sénégal au Mondial-2022 reposent en partie sur les épaules de l'inconstant Ismaïla Sarr, chargé de faire oublier Sadio Mané et de dynamiter la défense anglaise en huitièmes de finale, dimanche au stade al-Bayt.

"S'il joue à ce niveau-là, on peut aller loin", lance un des patrons du groupe, Idrissa Gana Gueye, suspendu pour ce match, après la victoire contre l'Équateur (2-1) où l'attaquant a assuré, provoquant et marquant un penalty.

"C'est un travail d'équipe", assure Sarr, repoussant poliment les compliments des médias. "L'essentiel est que l'équipe gagne, je ne me soucie pas trop de mes performances personnelles", affirme-t-il. "J'ai trouvé normal que le coach me demande d'aider mon latéral dans les phases défensives" contre les Équatoriens.

"On a besoin de ce genre de joueurs qui éliminent, qui font la différence", poursuit "Gana". Contre l'Équateur, "Ismaïla l'a très bien fait, ça nous fait beaucoup de bien et je sais qu'il peut faire beaucoup mieux".

Habitué à faire l'ascenseur avec Watford entre les deux premières divisions anglaises, l'ancien Messin doit maintenant briller sur la scène mondiale.

«Ça ne dépend que de lui»

Mais Claude Le Roy, ancien sélectionneur du Sénégal (1988-1992), croit en lui. "Ismaïla a des qualités exceptionnelles, il faut maintenant qu'il sorte du cycle des blessures et de son inconstance", explique-t-il à l'AFP.

"Il faut qu'il veuille se faire mal, c'était ça son problème, il le fait de façon trop irrégulière avec Watford. Mais j'ai l'impression qu'il a décidé d'enfiler la veste verte d'un vainqueur du Masters de golf", poursuit le "Sorcier blond".

Pour Le Roy, Sarr "doit prendre conscience qu'il a d'incroyables qualités athlétiques. Il est capable de faire énormément d'efforts, de multiplier les courses à haute intensité, d'éliminer aussi bien côté gauche que côté droit, le défenseur ne sait jamais d'avance où aller le chercher. C'est rare un joueur délatéralisé, comme Ousmane Dembélé".

"Il a aussi une qualité d'accélération, une frappe de balle, il a tout pour devenir un très grand joueur, ça ne dépend que de lui", lance encore l'homme qui a disputé neuf Coupes d'Afrique (et gagnée celle de 1988 avec le Cameroun).

Mané blessé, "on ne peut pas remplacer Sadio dans son registre, mais Ismaïla est le soleil qui va mettre un peu de lumière sur ses coéquipiers", assure Le Roy.

«Qu'il croit en lui»

Sarr a l'habitude d'évoluer dans l'ombre de Mané, deuxième du Ballon d'Or 2022. Déjà pour sa première sélection il l'avait remplacé. C'était la 67e minute d'un match de qualification pour la CAN-2017 contre la Namibie (2-0).

Depuis le forfait de Mané, toute l'attention du Sénégal est fixé sur l'enfant de Saint-Louis, âgé de 24 ans, passé par l'école Génération Foot, jumelée avec le FC Metz, passé par les Grenats puis Rennes.

Sarr peut produire de sacrée étincelles, mais aussi de disparaître. Au rayon des exploits, il y a son grand jour contre Liverpool (3-0) en 2020, où son doublé mettait fin à 44 matches d'invincibilité des Reds en Premier League.

En début de saison, il a aussi marqué un but fantastique depuis son camp contre West Bromwich Albion.

Mais titulaire en Russie il y a quatre ans, il n'avait pas donné la pleine mesure de son talent.

Contre l'Équateur, il a ouvert son compteur au Qatar en transformant un penalty avec une feinte de regard.

"J'avais déjà décidé de regarder le gardien et d'attendre qu'il bouge pour que je puisse changer de côté", révèle-t-il.

"Seul Neymar peut fermer et ouvrir son pied à la dernière seconde tout le temps", salue Le Roy, "même Messi n'a pas réussi à le faire, pourtant le gardien polonais avait beaucoup anticipé. Ismaïla a changé son pied, mais pas son regard".

Tout ce talent, Sarr doit l'exposer contre les Anglais, pour un deuxième quart de finale après 2002.

"Il faut qu'il croie en lui", conclut Gana Gueye, "qu'il prenne ses responsabilités et qu'il n'ait pas peur, car derrière lui les milieux de terrain sont là pour couvrir les espaces en cas de perte de balle".


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.