Mondial: Aboubakar, capitaine indomptable

L'attaquant camerounais #10 Vincent Aboubakar célèbre le premier but de son équipe lors du match de football du groupe G de la Coupe du monde Qatar 2022 entre le Cameroun et le Brésil au stade Lusail, à Lusail, au nord de Doha, le 2 décembre 2022. (Photo par Anne-Christine Poujoulat / AFP)
L'attaquant camerounais #10 Vincent Aboubakar célèbre le premier but de son équipe lors du match de football du groupe G de la Coupe du monde Qatar 2022 entre le Cameroun et le Brésil au stade Lusail, à Lusail, au nord de Doha, le 2 décembre 2022. (Photo par Anne-Christine Poujoulat / AFP)
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Publié le Samedi 03 décembre 2022

Mondial: Aboubakar, capitaine indomptable

  • Le moment d’Aboubakar est venu au Qatar avec un but mémorable, d'une tête splendide (90e+2), qui a assommé le Brésil, l'un des favoris au titre
  • Malgré l’élimination du Cameroun, le monde se souviendra de son but, de sa joie communicative, et de cette victoire des Lions Indomptables contre le grand Brésil, sur la plus belle des scènes

DOHA : Combatif jusqu'au bout, Vincent Aboubakar a fait honneur à son statut de capitaine contre le Brésil (1-0), offrant au Cameroun une victoire prestigieuse mais insuffisante pour rallier les huitièmes, vendredi au Mondial-2022, avant d'être exclu pour avoir enlevé son maillot après son but.

Remplaçant lors des deux premiers matches, l'attaquant d'Al-Nassr, en Arabie saoudite, a rongé son frein, se sachant ralenti par une faiblesse à un genou.

Mais son moment est venu au Qatar avec un but mémorable, d'une tête splendide (90e+2), qui a assommé le Brésil, l'un des favoris au titre.

Les Lions Indomptables s'enorgueillissaient d'avoir déjà battu le Brésil, aux Jeux olympiques de 2000 ou à la Coupe des Confédérations 2003 ? Ils ont récidivé vendredi au Qatar, dans le plus pur style de ce que leur sélectionneur Rigobert Song a appelé après le match «l'esprit des Lions».

Le garant de cet état d'esprit, c'est bien sûr le capitaine Aboubakar, grand ancien écouté, qui a accepté sans broncher son statut de remplaçant au début du tournoi.

«C'est la volonté qui compte dans ce genre de compétitions», disait-il après le match nul arraché contre la Serbie (3-3), où il était entré en sauveur, avec un but inscrit d'une louche splendide et une passe décisive.

Et puisqu'il fallait gagner vendredi contre la Seleçao, l'attaquant a été associé en pointe à Eric Maxim Choupo-Moting et a livré un match admirable d'abnégation et de sacrifice.

Lorsqu'il a ceinturé le Brésilien Gabriel Martinelli qui filait au but, récoltant un carton jaune mérité, il n'a pas bronché et ses partenaires l'ont félicité pour sa faute tactique.

- Les Brésiliens incrédules -

Quand sa frappe trop croisée est allée mourir au ras du poteau (50e), Vincent Aboubakar aurait pu croire que sa chance était passée.

Mais celui que ses équipiers appellent «Capi» (capitaine), brassard ou non, ne s'est pas découragé et sa tête parfaitement placée dans le temps additionnel a fait bondir de joie ses supporters dans le stade de Lusail, pendant que les Brésiliens, dominateurs mais maladroits, restaient incrédules.

Comme un passage de témoin, c'est le jeune Jérôme Ngom Mbekeli (24 ans) qui a délivré la passe décisive, déposant un centre dans la course de son capitaine.

«C'est une très grande joie et un très grand rêve, de gagner un match de Coupe du monde face au grand Brésil, des gens que je vois jouer chaque week-end», a savouré le défenseur.

L'ancien attaquant de Porto, meilleur buteur de la Coupe d'Afrique des nations à domicile en 2022 (huit buts), a de son côté couru vers le poteau de corner en enlevant son maillot, ivre de joie.

L'arbitre a été contraint de lui infliger un second jaune, synonyme de rouge, et le Cameroun a fini sans lui.

Mais là n'était pas l'essentiel. Évidemment, cette victoire n'a rien changé, ni pour le Brésil, qualifié pour les huitièmes, ni pour le Cameroun, éliminé.

Mais le monde se souviendra de son but, de sa joie communicative, et de cette victoire des Lions Indomptables contre le grand Brésil, sur la plus belle des scènes.

«Je joue pour le Cameroun, je défends les couleurs du pays. L'important est de transmettre de l'émotion aux Camerounais», disait-il il y a quelques jours. Voilà qui est fait !


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.