Le prince William boucle sa visite aux Etats-Unis avec Biden et un gala pour le climat

Le prince William, prince de Galles, et Catherine, princesse de Galles, reçoivent des fleurs de la part de Henry Dynov-Teixeira, 8 ans, alors qu'ils quittent Greentown Labs, qui se présente comme le plus grand incubateur de start-ups de technologie climatique au monde, à Somerville, Massachusetts, le 1er décembre 2022. (Photo par CJ Gunther / Pool / AFP)
Le prince William, prince de Galles, et Catherine, princesse de Galles, reçoivent des fleurs de la part de Henry Dynov-Teixeira, 8 ans, alors qu'ils quittent Greentown Labs, qui se présente comme le plus grand incubateur de start-ups de technologie climatique au monde, à Somerville, Massachusetts, le 1er décembre 2022. (Photo par CJ Gunther / Pool / AFP)
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Publié le Samedi 03 décembre 2022

Le prince William boucle sa visite aux Etats-Unis avec Biden et un gala pour le climat

  • Au terme de sa visite, le prince de Galles, qui est âgé de 40 ans, a rencontré à Boston le président Biden, qui en a le double, pour discuter du changement climatique dans cette cité historique de la Nouvelle-Angleterre
  • Sous un froid polaire, William a présidé en début de soirée la deuxième édition du prix «Earthshot» qu'il a créé en 2020 pour soutenir des innovations visant à lutter contre le changement climatique

BOSTON : Le prince et la princesse de Galles, William et Kate, ont bouclé vendredi leur première visite aux Etats-Unis depuis 2014 par une rencontre avec le président Joe Biden et un gala-concours sur le changement climatique.

Ce voyage de trois jours du couple princier britannique, le premier à l'étranger depuis la mort de la reine Elizabeth II le 8 septembre, a été assombri par une polémique au Royaume-Uni déclenchée par des remarques racistes proférées lors d'une soirée mardi au palais de Buckingham, à Londres.

Autour de ce déplacement, qui s'est déroulé dans une relative indifférence des habitants de Boston, a plané aussi le climat de rivalité entre William et son frère cadet Harry et son épouse, l'actrice américaine Meghan Markle, exilés en Californie, et à qui Netflix consacre un documentaire la semaine prochaine.

Au terme de sa visite, le prince de Galles, qui est âgé de 40 ans, a rencontré à Boston le président Biden, qui en a le double, pour discuter du changement climatique dans cette cité historique de la Nouvelle-Angleterre, symbole du colonialisme britannique jusqu'à la Révolution et l'indépendance des Etats-Unis à la fin du XVIIIè siècle.

- Froid polaire -

Sous un froid polaire, William a présidé en début de soirée la deuxième édition du prix «Earthshot» qu'il a créé en 2020 pour soutenir des innovations visant à lutter contre le changement climatique.

Cinq prix de plus d'un million de livres (1,2 million d'euros) chacun ont été décernés.

Une myriade de stars ont défilé sur le tapis --vert cette fois-ci-- du MGM Music Hall de Boston, parmi lesquelles les chanteuses Ellie Goulding et Annie Lennox, l'acteur Rami Malek et l'ex-footballeur David Beckham. Le naturaliste et présentateur de télévision David Attenborough et l'actrice Cate Blanchett étaient les juges de ce gala concours.

Parmi les gagnants, une start-up de femmes qui offre des plaques de cuisson plus écologiques pour les ménages au Kenya et une entreprise britannique qui fabrique des emballages bio-dégradables à base de plantes marines. Des projets écologiques d'Australie, de l'Inde et d'Oman ont aussi remporté des prix.

«Je crois que les solutions +Earthshot+ que vous avez vues ce soir prouvent que nous sommes en mesure de relever les plus grands défis de notre planète (...) et changer notre avenir», a lancé le prince de Galles.

- Montée des eaux -

Jeudi, William et Kate avaient visité des laboratoires de recherche et d'innovation contre le dérèglement climatique à Boston, ville du bord de l'Atlantique qui, comme New York, est menacée par la montée des eaux.

Parent de trois enfants de 4 à 9 ans, le couple princier s'applique à projeter une image plus moderne et accessible de la monarchie, mais aussi un sens du devoir irréprochable.

Mais le déplacement a souffert d'une nouvelle polémique sur le racisme au Royaume-Uni, au mauvais moment pour la famille royale qui veut redorer son image après le départ de Harry et Meghan aux Etats-Unis.

Une ancienne dame d'honneur de 83 ans, Susan Hussey, proche d'Elizabeth II pendant plus de 60 ans et marraine du prince William, a démissionné mercredi après des questions («D'où venez-vous en Afrique ?», «D'où venez-vous vraiment ? D'où est-ce que les gens comme vous viennent ?») qu'elle a posées à une féministe noire, Ngozy Fulani, lors d'une réception à Buckingham mardi soir.

Le palais a dénoncé «des commentaires inacceptables et vraiment regrettables». Refusant de commenter directement l'incident, le Premier ministre Rishi Sunak, premier chef du gouvernement britannique d'origine indienne, a appelé à «affronter» le racisme «chaque fois qu'on le voit».

L'ombre du couple Harry/Meghan (les Sussex) a aussi plané sur William et Kate.

Buckingham attend avec appréhension la sortie le 8 décembre d'une série documentaire de Netflix sur Harry et Meghan, et la sortie mondiale en janvier des mémoires de Harry avec ses révélations embarrassantes.

Meghan Markle est une Américaine métisse, qui est retournée en Californie avec Harry: ils avaient révélé en 2021 qu'un membre de la famille royale s'était interrogé avant sa naissance sur la couleur de peau qu'aurait leur fils Archie. La famille royale n'est «certainement pas raciste», avait répondu William, en froid avec son cadet Harry.


Canada: le suspect de l'attaque à la voiture-bélier qui a fait 11 morts inculpé

Le Premier ministre canadien Mark Carney s'est rendu dimanche à Vancouver, où il a assisté dimanche, des fleurs à la main, à une veillée religieuse organisée pour les victimes, selon le média CPAC. (AFP)
Le Premier ministre canadien Mark Carney s'est rendu dimanche à Vancouver, où il a assisté dimanche, des fleurs à la main, à une veillée religieuse organisée pour les victimes, selon le média CPAC. (AFP)
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  • L'homme présenté comme un habitant de Vancouver, qui a comparu devant un tribunal avant d'être remis en garde à vue, a agi délibérément et a des antécédents de troubles mentaux, selon la police
  • "Le parquet de Colombie-Britannique a inculpé Kai-Ji Adam Lo", le suspect âgé de 30 ans, "de huit chefs de meurtre", a déclaré la police dans un communiqué, ajoutant que d'autres inculpations étaient attendues

VANCOUVER: Le suspect d'une attaque à la voiture-bélier qui a tué 11 personnes et fait des dizaines de blessés lors d'un festival de la communauté philippine de Vancouver a été inculpé de meurtre, a annoncé dimanche la police.

"Le parquet de Colombie-Britannique a inculpé Kai-Ji Adam Lo", le suspect âgé de 30 ans, "de huit chefs de meurtre", a déclaré la police dans un communiqué, ajoutant que d'autres inculpations étaient attendues.

L'homme présenté comme un habitant de Vancouver, qui a comparu devant un tribunal avant d'être remis en garde à vue, a agi délibérément et a des antécédents de troubles mentaux, selon la police.

Aucun motif n'a été confirmé pour cette attaque survenue samedi soir dans la ville de Vancouver, dans l'ouest du pays, en pleine campagne électorale alors que les Canadiens sont appelés aux urnes lundi pour des élections législatives. La police a exclu cependant la piste terroriste.

Le Premier ministre canadien Mark Carney s'est rendu dimanche à Vancouver, où il a assisté dimanche, des fleurs à la main, à une veillée religieuse organisée pour les victimes, selon le média CPAC.

"La nuit dernière, des familles ont perdu une sœur, un frère, une mère, un père, un fils ou une fille", a-t-il déclaré. "Ces familles vivent le cauchemar de toutes les familles.

Le suspect a "un lourd passé d'interactions, avec la police et des soignants, liées à la santé mentale", a déclaré Steve Rai, un haut responsable de la police de Vancouver, lors d'une conférence de presse dimanche.

"Même si je ne peux pas m'exprimer à ce stade sur un possible mobile, je peux désormais dire, confiant, que les éléments de ce dossier ne nous mènent pas à penser qu'il s'agit d'un acte terroriste", a-t-il ajouté.

"Il y a désormais 11 décès confirmés, et nous pensons que des dizaines d'autres sont blessés, dont certains gravement", a poursuivi Steve Rai, prévenant que le nombre de morts pourrait augmenter.

"Il s'agit du jour le plus sombre de l'histoire de Vancouver", a-t-il estimé.

Des corps "écrasés" 

Peu après 20H00 locales samedi (03h00 GMT dimanche) selon la police, "un homme au volant d'un SUV Audi noir" a foncé à travers la foule dans le quartier Sunset on Fraser de la ville de la côte pacifique où des membres de la communauté philippine s'étaient rassemblés pour célébrer la journée Lapu-Lapu, qui commémore une victoire du XVIe siècle contre les explorateurs européens.

Abigail Andiso a raconté au Vancouver Sun qu'elle a entendu de grands bruits, puis des hurlements: "Il y avait des corps. Ils ont été écrasés. Certains étaient déjà morts sur place".

Des images partagées sur les réseaux sociaux et vérifiées par l'AFP montrent un véhicule, un SUV noir dont l'avant est très endommagé, arrêté dans une rue jonchée de débris avec des camions de restauration rapide tout autour.

Sheila Nocasa était sur place peu avant l'incident. Elle a dit à l'AFP être "sous le choc", "anéantie".

Des personnes sont venues dimanche déposer des fleurs pour rendre hommage aux victimes sur le site de l'attaque.

"C'est très traumatisant", a indiqué à l'AFP Mohamad Sariman, qui travaillait dans un food truck au festival Lapu Lapu et qui dit avoir entendu une "grosse détonation".

De nombreuses communautés asiatiques, notamment chinoise, indienne et philippine, vivent dans l'ouest du Canada, pour beaucoup autour de Vancouver, troisième agglomération du pays.

Dimanche, le roi Charles III, chef d'Etat du Canada, s'est dit "profondément attristé" par cette "terrible tragédie". Le président français Emmanuel Macron a dit sa "solidarité aux Canadiens et à la communauté philippine".

De son côté, le président des Philippines Ferdinand Marcos a déclaré dans un communiqué qu'il était "complètement bouleversé d'apprendre ce terrible incident".

"J'ai peur" 

"J'étais choqué" en apprenant la nouvelle, a déclaré dimanche matin à l'AFP Julie Dunbar, une retraitée de la capitale Ottawa. Elle rappelle tristement qu'il "est arrivé la même chose à Toronto" en 2018, quand un homme avait tué 11 personnes avec un van. "J'ai peur de la société dans laquelle on vit".

Ce drame fait monter la tension à quelques heures du scrutin, lundi. La campagne électorale a été dominée par la question de la guerre économique avec les Etats-Unis de Donald Trump et ses menaces d'annexion.

Le nouveau Premier ministre Mark Carney, qui se présente comme un rempart face au président américain, est donné favori par les sondages. Il a modifié le programme de son dernier jour de campagne en raison de l'attaque à Vancouver.


La Chine contredit Trump et dément tout appel récent avec Xi Jinping

Donald Trump a imposé des droits de douane de 145% sur la majorité des produits chinois entrant sur le territoire américain. Pékin a riposté en mettant en place ses propres surtaxes douanières de 125% sur les produits américains. (AFP)
Donald Trump a imposé des droits de douane de 145% sur la majorité des produits chinois entrant sur le territoire américain. Pékin a riposté en mettant en place ses propres surtaxes douanières de 125% sur les produits américains. (AFP)
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  • Dans un entretien publié vendredi par Time Magazine, le président américain a dit avoir parlé au téléphone avec Xi Jinping, sans toutefois préciser à quelle date, ni le contenu de la conversation
  • Donald Trump avait également affirmé au Time Magazine que des discussions étaient en cours avec la Chine pour tenter de parvenir à un accord, et laissé entendre que le processus pourrait aboutir dans les prochaines semaines

PEKIN: La Chine a assuré lundi qu'aucun appel téléphonique n'avait eu lieu dernièrement entre le président Xi Jinping et son homologue américain, contredisant les affirmations de Donald Trump qui dit avoir parlé avec le dirigeant chinois.

Les deux premières puissances économiques mondiales sont engagées dans une guerre commerciale, déclenchée par le locataire de la Maison Blanche.

Donald Trump a imposé des droits de douane de 145% sur la majorité des produits chinois entrant sur le territoire américain. Pékin a riposté en mettant en place ses propres surtaxes douanières de 125% sur les produits américains.

Dans un entretien publié vendredi par Time Magazine, le président américain a dit avoir parlé au téléphone avec Xi Jinping, sans toutefois préciser à quelle date, ni le contenu de la conversation.

"À ma connaissance, les deux chefs d'État n'ont pas eu de conversation téléphonique récemment", a indiqué lundi lors d'un point de presse régulier Guo Jiakun, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

Donald Trump avait également affirmé au Time Magazine que des discussions étaient en cours avec la Chine pour tenter de parvenir à un accord, et laissé entendre que le processus pourrait aboutir dans les prochaines semaines.

"Je tiens à rappeler que la Chine et les États-Unis n'ont pas engagé de consultations ni de négociations concernant les droits de douane", lui a répondu lundi Guo Jiakun.

 


Trump demande la gratuité des canaux de Panama et de Suez pour les navires américains

Cette photo diffusée par l'autorité du canal de Panama le 30 août 2024, montre le porte-conteneurs MSC Marie, de 366 mètres de long et 51 mètres de large, transitant dans le canal de Panama à Panama. (AFP)
Cette photo diffusée par l'autorité du canal de Panama le 30 août 2024, montre le porte-conteneurs MSC Marie, de 366 mètres de long et 51 mètres de large, transitant dans le canal de Panama à Panama. (AFP)
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  • Après avoir répété, depuis des mois, sa volonté de prendre le contrôle du canal de Panama, le président américain vise désormais le canal de Suez, un autre axe de transport stratégique pour le commerce mondial.
  • « J'ai demandé au secrétaire d'État Marco Rubio de se saisir » de ce dossier, a-t-il ajouté. 

WASHINGTON : Donald Trump a demandé samedi que le passage des navires américains soit rendu gratuit sur les canaux de Panama et de Suez, et a chargé son chef de la diplomatie, Marco Rubio, de se saisir immédiatement de ce dossier.

Après avoir répété, depuis des mois, sa volonté de prendre le contrôle du canal de Panama, le président américain vise désormais le canal de Suez, un autre axe de transport stratégique pour le commerce mondial.

« Les navires américains, à la fois militaires et commerciaux, devraient être autorisés à transiter gratuitement via les canaux de Panama et de Suez. Ces canaux n'existeraient pas sans les États-Unis d'Amérique », a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social.

« J'ai demandé au secrétaire d'État Marco Rubio de se saisir » de ce dossier, a-t-il ajouté. 

Avant même de prendre ses fonctions le 20 janvier, Donald Trump avait fait monter la pression sur le Panama, menaçant de « reprendre » le canal construit par les États-Unis et inauguré en 1914, et resté sous souveraineté américaine jusqu'en 1999.

Le Panama avait récupéré le canal cette année-là, en vertu d'un accord conclu en 1977 avec le président Jimmy Carter. Les États-Unis et la Chine sont les deux principaux utilisateurs de ce lien stratégique, par lequel transite 5 % du commerce maritime mondial.

Début avril, Washington a obtenu l'autorisation du Panama de déployer des militaires américains autour de cette voie d'eau stratégique.

Le canal de Suez, contrôlé par l'Égypte depuis 1956, concentrait lui environ 10 % du commerce maritime mondial, jusqu'à ce que les rebelles houthis du Yémen commencent à lancer des attaques contre des navires, disant agir en « solidarité » avec les Palestiniens de la bande de Gaza.

Les États-Unis sont intervenus, avec d'autres pays, pour tenter de sécuriser cette route maritime.

Mais le trafic a chuté, réduisant drastiquement une source essentielle de devises étrangères pour Le Caire, plongé dans la pire crise économique de son histoire.