Mondial: Deschamps, «je lui dois tout», reconnaît Griezmann

L'attaquant français Antoine Griezmann assiste à une conférence de presse au stade Jassim-bin-Hamad de Doha, le 2 décembre 2022. (Photo, AFP)
L'attaquant français Antoine Griezmann assiste à une conférence de presse au stade Jassim-bin-Hamad de Doha, le 2 décembre 2022. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 02 décembre 2022

Mondial: Deschamps, «je lui dois tout», reconnaît Griezmann

L'attaquant français Antoine Griezmann assiste à une conférence de presse au stade Jassim-bin-Hamad de Doha, le 2 décembre 2022. (Photo, AFP)
  • «Je lui dois énormément, c'est lui qui m'a appelé, et on ne s'est pas quittés depuis. Je lui dois tout en équipe de France (…) »
  • « Le fait d'être très bien physiquement m'aide beaucoup. Il y a zéro problème dans ma vie privée, dans ma tête (…) »

DOHA: Le meneur de jeu français Antoine Griezmann est revenu vendredi sur sa relation avec le sélectionneur Didier Deschamps: "Je lui dois tout", a lancé le N.7, prêt à s'éloigner du but adverse pour le bien de "l'équilibre" défensif, "la clé" des Bleus pour briller au Mondial. 

Mbappé, « ce n'est pas le même joueur » 

"Kylian, par rapport à 2018, ce n'est pas le même joueur ni la même personnalité. On le voit beaucoup plus dedans, dans le groupe, il parle beaucoup, il met la joie de vivre. Il sait que chacun de ses gestes va être regardé par les journalistes, les fans, mais aussi par ses coéquipiers. Il est irréprochable! (...) On n'a pas beaucoup de minutes ou de matches joués ensemble, donc cette complicité va venir au fur et à mesure des années passées et des matches. Je commence à comprendre un peu son jeu, ce dont il a besoin, ce qu'il veut. C'est plus facile avec tous ces matches." 

Le but, pas une fixation 

"(Mon rôle) est assez libre. Je dois être là dans la relation avec la défense et les attaquants: aider mes coéquipiers défensivement et mettre les attaquants dans les meilleures conditions. Avec trois joueurs devant moi, j'ai plus de possibilités, de choix (...) Je suis peut-être moins proche de la surface adverse. Je ne vais pas tirer cinquante fois par match. Je ne me prends pas la tête par rapport au but (il reste sur une série de douze matches sans marquer en sélection, NDLR). Je pense que l'équipe a besoin de moi plus dans le coeur du jeu. On a besoin de cet équilibre. Sans une grande défense tu ne gagnes pas les grandes compétitions. C'est pour cela que 'Olive' (Giroud) et Ousmane (Dembélé) font un travail exceptionnel, que Kylian le fait de temps en temps même s'il faut qu'il garde les jambes fraîches pour les contre-attaques. Cela va être la clé de notre futur dans cette compétition." 

Deschamps, la déclaration d'amour 

"Je lui dois énormément, c'est lui qui m'a appelé, et on ne s'est pas quittés depuis. Je lui dois tout en équipe de France. Je donne tout pour le maillot, pour la France, mais aussi pour lui. J'essaie de tout faire pour qu'il continue à avoir confiance en moi. Chaque match, chaque action, c'est comme un merci que je lui envoie. Je veux tout faire pour qu'il soit fier de son N.7. Il aime bien échanger avec les joueurs, savoir ce que tu ressens. A chaque fois qu'il donne un ordre, des conseils, on le suit." 

« Adrénaline » 

"Je racontais à Mattéo (Guendouzi) et Jordan (Veretout) que ce qu'ils ont ressenti contre la Tunisie, je l'ai ressenti contre l'Australie au premier match. Ce stress, les jambes lourdes, tu ne sens pas le ballon... Et dès le deuxième match, c'est parti. En 2018, c'était presque tous les matches comme ça. Et alors en 2014... C'était pas moi, je ne pouvais pas jouer. Plus on avance, plus on joue les compétitions, plus on se relâche, mais il y a toujours ce petit stress, cette petite adrénaline." 

Le souvenir de la Suisse  

"Favori ou non, il faut être ‘focus’ sur nous-mêmes, qu'on garde cet état d'esprit des deux premiers matches. La Pologne (dimanche), ça va être compliqué, on n'est pas en quarts. C'est un huitième de Coupe du monde, et on a vu qu'on peut perdre contre n'importe quelle équipe. (L'élimination contre la Suisse en huitièmes à l'Euro) on va s'en rappeler avant le match, qu'il n'y a rien d'acquis. Même si tu es devant ou mené, tout peut se passer." 

« En pleine confiance »  

"Le fait d'être très bien physiquement m'aide beaucoup. Il y a zéro problème dans ma vie privée, dans ma tête. J'ai connu des moments difficiles à Barcelone, et quand je suis revenu à l'Atlético c'était compliqué, il fallait se faire petit. J'ai essayé de me retrouver un peu, sur et en dehors du terrain. Maintenant, je suis en pleine confiance, je me sens très bien en club et en sélection. On a besoin de moi, on me fait confiance." 

Propos recueillis en conférence de presse. 


Un influenceur franco-iranien jugé en juillet pour apologie du terrorisme

La justice vise des propos tenus par l'influenceur sur l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels. (AFP)
La justice vise des propos tenus par l'influenceur sur l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels. (AFP)
Short Url
  • La justice vise des propos tenus par l'influenceur sur l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels
  • Se présentant comme journaliste indépendant sur TikTok, où il est suivi par 330.000 abonnés, le mis en cause, qui s'est fait connaître avec une association d'aide aux plus démunis, y partage de nombreux contenus sur l'actualité du Moyen-Orient

BOBIGNY: Un influenceur franco-iranien sera jugé début juillet devant le tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour apologie du terrorisme, ont indiqué jeudi à l'AFP le parquet et ses avocats.

Shahin Hazamy, 29 ans, s'est vu "délivrer une convocation à une audience du 3 juillet pour apologie du terrorisme par un moyen de communication en ligne en public", a déclaré le parquet, confirmant son arrestation mardi révélée par le magazine Le Point.

La justice vise des propos tenus par l'influenceur sur l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels.

Se présentant comme journaliste indépendant sur TikTok, où il est suivi par 330.000 abonnés, le mis en cause, qui s'est fait connaître avec une association d'aide aux plus démunis, y partage de nombreux contenus sur l'actualité du Moyen-Orient.

"En s'en prenant à un journaliste la justice envoie un très mauvais signal à la liberté de la presse. Notre client Shahin Hazamy a subi un traitement inadmissible, avec une perquisition devant ses enfants en bas âge alors que les faits reprochés ont bientôt deux ans", ont déclaré à l'AFP ses avocats Nabil Boudi et Antoine Pastor.

Ces poursuites font suite à l'arrestation fin février d'une autre Iranienne en France, Mahdieh Esfandiari, actuellement écrouée pour apologie du terrorisme dans le cadre d'une information judiciaire confiée au Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH).

Annonçant cette nouvelle arrestation en France d'un de ses ressortissants, la télévision d'Etat iranienne a fustigé mercredi une "violation flagrante de la liberté d'expression dans un pays qui prétend être une démocratie".


Macron appelle à intégrer Mayotte dans la Commission de l'océan Indien

Le président français Emmanuel Macron a demandé jeudi "l'intégration" du département français de Mayotte à la Commission de l'océan Indien (COI), en plaidant pour une "approche pragmatique" face à l'hostilité des Comores. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron a demandé jeudi "l'intégration" du département français de Mayotte à la Commission de l'océan Indien (COI), en plaidant pour une "approche pragmatique" face à l'hostilité des Comores. (AFP)
Short Url
  • "Nous ne pouvons pas laisser un territoire et ceux qui y vivent à l'écart d'un certain nombre de nos programmes", a dit M. Macron, en citant expressément Mayotte, au cinquième sommet de la COI dans la capitale malgache Antananarivo
  • Mais à la différence de La Réunion, autre département français dans cette partie du monde, Mayotte reste à la porte de l'organisation intergouvernementale

ANTANANARIVO: Le président français Emmanuel Macron a demandé jeudi "l'intégration" du département français de Mayotte à la Commission de l'océan Indien (COI), en plaidant pour une "approche pragmatique" face à l'hostilité des Comores.

"Nous ne pouvons pas laisser un territoire et ceux qui y vivent à l'écart d'un certain nombre de nos programmes", a dit M. Macron, en citant expressément Mayotte, au cinquième sommet de la COI dans la capitale malgache Antananarivo.

La COI réunit les États insulaires (Madagascar, Comores, Maurice, Seychelles et La Réunion pour la France) dans le sud-ouest de l'océan Indien.

Mais à la différence de La Réunion, autre département français dans cette partie du monde, Mayotte reste à la porte de l'organisation intergouvernementale.

"L'implication de nos populations, l'intégration de toutes nos îles dans les efforts de la COI pour la prospérité et la sécurité, dans la pluralité de ses dimensions maritime, alimentaire et pour la santé sont dans l'intérêt de nos peuples et de la région", a insisté M. Macron.

Il a suggéré toutefois d'"avancer de manière pragmatique vers cet objectif", sans réclamer l'intégration pleine et entière immédiate de l'archipel.

"La France est le premier bailleur de la COI", a-t-il aussi souligné, en précisant que l'Agence française du développement (AFD) gérait un "portefeuille de 125 millions d'euros de projets" de l'organisation.

"La COI est un modèle de coopération (...) Aucune de nos îles ne peut relever seule le défi", a-t-il ajouté, évoquant un "océan Indien profondément bousculé" par les défis planétaires actuels.

"Ensemble, en conjuguant nos atouts (..) nous pouvons tracer une voie nouvelle singulière", a-t-il assuré.

L'Union des Comores s'oppose à l'intégration de Mayotte dans la COI car elle conteste la souveraineté de la France sur Mayotte, restée française lorsque l'archipel des Comores est devenu indépendant en 1975.

Mayotte, tout comme les îles Éparses, autre territoire français hérité de la colonisation et revendiqué par Madagascar, sont au cœur du canal du Mozambique, voie majeure de transport maritime qui renferme d'importantes réserves en hydrocarbures.


Narcobanditisme à Marseille: le ministre de l'Intérieur annonce 21 arrestations dans «le haut du spectre»

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) s'entretient avec la présidente de la métropole Aix-Marseille-Provence Martine Vassal et le président du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d'Azur Renaud Muselier lors d'une visite d'inspection des mesures de sécurité publique à Marseille. (AFP)
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) s'entretient avec la présidente de la métropole Aix-Marseille-Provence Martine Vassal et le président du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d'Azur Renaud Muselier lors d'une visite d'inspection des mesures de sécurité publique à Marseille. (AFP)
Short Url
  • Les personnes arrêtées sont de "hauts responsables qui tiennent un réseau à la Castellane", "pas du menu fretin", a-t-il insisté: ce "ne sont pas des petites mains, des charbonneurs, mais des responsables de haut niveau du narcobantitisme"
  • Toutes ces interpellations jeudi matin n'ont cependant pas eu lieu à Marseille, pour ce réseau qui présente des "ramifications nationales mais avec des racines marseillaises", a ajouté le ministre sans plus de détail

MARSEILLE: Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a annoncé jeudi un coup de filet avec 21 interpellations de trafiquants appartenant au "haut du spectre" du narcobanditisme marseillais, lors d'un déplacement à Marseille.

Une opération "a eu lieu très tôt ce matin avec 21 interpellations liées au narcobanditisme, dans le haut de spectre, qui doit nous permettre de démanteler un réseau important sur Marseille", qui tenait la cité de la Castellane, dans les quartiers populaires du nord de la ville, a déclaré Bruno Retailleau lors d'une conférence de presse.

Les personnes arrêtées sont de "hauts responsables qui tiennent un réseau à la Castellane", "pas du menu fretin", a-t-il insisté: ce "ne sont pas des petites mains, des charbonneurs, mais des responsables de haut niveau du narcobantitisme", a insisté M. Retailleau.

Selon une source policière, cette enquête portait notamment sur du blanchiment.

Toutes ces interpellations jeudi matin n'ont cependant pas eu lieu à Marseille, pour ce réseau qui présente des "ramifications nationales mais avec des racines marseillaises", a ajouté le ministre sans plus de détail.

Au total, 170 enquêteurs ont été mobilisés pour ce coup de filet qui est, selon le ministre, "un coup dur", "sinon mortel", porté à ce réseau.

La cité de la Castellane, vaste ensemble d'immeubles blancs en bordure d'autoroute, est connue pour être un haut lieu marseillais de ces trafics de stupéfiants qui empoisonnent le quotidien des habitants. En mars 2024, Emmanuel Macron s'y était rendu pour lancer des opérations "place nette XXL" contre les trafiquants et depuis la présence policière y était quasi constante, mais si le trafic était moins visible il se poursuivait notamment via les livraisons.

Ce coup de filet n'a a priori "pas de lien" avec les récents faits visant des prisons en France, a également précisé le ministre.

Le ministre était à Marseille pour dresser un premier bilan des plans départementaux de restauration de la sécurité du quotidien, lancés en février, avec par exemple mercredi 1.000 fonctionnaires mobilisés dans les Bouches-du-Rhône qui ont procédé à 10.000 contrôles d'identité.

Au total, 106 personnes ont été interpellées, dont une trentaine d'étrangers en situation irrégulière, dans le cadre d'une opération "massive" et "visible".