Mondial: derniers tickets pour les huitièmes!

Les joueurs allemands se tiennent sur le terrain à la fin du match de football du groupe E de la Coupe du monde 2022 du Qatar entre le Costa Rica et l'Allemagne au stade Al-Bayt à Al Khor, au nord de Doha, le 1er décembre 2022. (Photo de Ina Fassbender / AFP )
Les joueurs allemands se tiennent sur le terrain à la fin du match de football du groupe E de la Coupe du monde 2022 du Qatar entre le Costa Rica et l'Allemagne au stade Al-Bayt à Al Khor, au nord de Doha, le 1er décembre 2022. (Photo de Ina Fassbender / AFP )
Short Url
Publié le Vendredi 02 décembre 2022

Mondial: derniers tickets pour les huitièmes!

  • Dès samedi débuteront les matches couperet, avec Pays-Bas - Etats-Unis (16h00) puis Argentine - Australie (20h00)
  • La France, tenante du titre, affrontera dimanche la Pologne de Robert Lewandowsky (16h00)

DOHA: Au lendemain de l'élimination choc de l'Allemagne, il ne reste plus que deux places en jeu pour les huitièmes de finale du Mondial, qui seront attribuées vendredi, avec l'Uruguay en grand danger face à un Ghana séduisant et revanchard et la Suisse en ballottage favorable.

Dès samedi débuteront les matches couperet, avec Pays-Bas - Etats-Unis (16h00) puis Argentine - Australie (20h00). La France, tenante du titre, affrontera dimanche la Pologne de Robert Lewandowsky (16h00).

Le Brésil et le Portugal, qui disputent leur dernier match des phases de poule vendredi, ont déjà leur billet en poche.

Deux nations majeures du football manqueront en revanche à l'appel, la Belgique et surtout l'Allemagne.

La Mannschaft a certes battu le Costa Rica (4-2) mais elle a payé son revers initial contre les Japonais (2-1), qui ont arraché la première place du groupe E en s'offrant l'Espagne sur le même score. La Roja ne sauve sa place en 1/8 qu'à la faveur d'une différence de buts supérieure à celle des Allemands (+6 contre +1).

"Le monde du foot tremblait devant nous. Nous étions loués comme une équipe de grand tournoi. Maintenant, l'Allemagne est juste un nain du foot", a cinglé le quotidien Bild, qui s'interroge tout de même sur la validité du deuxième but du Japon face à l'Espagne -celui qui a précipité l'élimination allemande. La Belgique est elle piteusement sortie du tournoi jeudi après son nul contre les Croates (0-0) mais peu se risquaient à accoler l'étiquette de postulant au sacre sur le dos des héros fatigués et vieillissants du Mondial-2018, dont le sélectionneur Roberto Martinez a annoncé qu'il quittait son poste.

Argentine et Pays-Bas favoris des deux premiers huitièmes

Argentine-Australie et Pays-Bas - Etats-Unis: les deux premiers huitièmes de finale du Mondial au Qatar opposent samedi deux candidats au titre à des outsiders, et Lionel Messi entre dans l'ultime ligne droite de sa quête du dernier titre manquant à son immense palmarès.

Les Argentins, double champions du monde (1978, 1986) et les Néerlandais, trois fois finalistes mais jamais couronnés (1974, 1978, 2010), partiront favoris, mais ce Mondial a déjà réservé suffisamment de surprises pour que leurs adversaire puissent rêver d'exploits.

Lionel Messi et ses coéquipiers, surtout, ont eu droit à un rude avertissement sans frais lors de leur entrée en lice, avec une stupéfiante défaite contre l'Arabie Saoudite (2-1). L'Albiceleste a ensuite retrouvé ses esprits -et son football- en dominant le Mexique et la Pologne chaque fois sur le score de 2-0.

Elle a été bien inspirée, puisque la première place de groupe lui a évité de tomber dès les huitièmes sur les champions du monde français. Mais le coach Lionel Scaloni cherche à faire baisser la pression autour de sa sélection: "On n'est candidats à rien, on n'est favoris de rien", a-t-il lâché après le dernier match de poule.

Le ton est plus bravache chez les "Oranje". "Je suis ici pour être champion du monde", a martelé le sélectionneur Louis van Gaal, forte personnalité qui rêve d'offrir enfin au pays de Johan Cruyff et Marco van Basten ce trophée qui lui a toujours échappé.

Samedi
(16h00/Stade Khalifa): Pays-Bas - États-Unis

(20h00)/Stade Ahmad Ben Ali): Argentine - Australie

Brésil et Portugal font tourner

Dans les groupes G et H qui rendent leur verdict vendredi, les scénarios sont des quasi calques.

Les deux cadors, le Portugal et le Brésil (toujours privé de Neymar mais qui alignera son vétéran Daniel Alves), sont déjà qualifiés. Ils feront tourner leur effectif et s'emploieront à s'assurer la première place face à des équipes pas éliminées mais en bien fâcheuses postures, la Corée du Sud et le Cameroun (1 point).

Pour s'offrir les deux billets qualificatifs toujours en jeu, les vainqueurs de Serbie-Suisse et de Ghana-Uruguay seront en situation idéale.

L'Uruguay, également vieillissante, peut se faire du souci, avec toujours aucun but marqué, pour une défaite contre le Portugal (2-0) et un nul concédé aux Coréens (0-0).

Pour rester au Qatar, la Céleste et ses buteurs Edinson Cavani et Luis Suarez devront enfin trouver le chemin des filets: tout autre résultat qu'une victoire les élimine.

Ils trouveront sur leur chemin des Ghanéens non seulement motivés par la perspective de retrouver douze ans après les 1/8 de finale du Mondial mais aussi revanchards. Quoi qu'en disent leurs joueurs.

Le traumatisme de 2010

Au Ghana, on n'a toujours pas digéré la main sur sa ligne de Suarez, qui avait privé les Black Stars de demi-finale en 2010. Jamais une équipe africaine n'est passée aussi près d'entrer dans le dernier carré d'un Mondial.

"Je ne regarde pas en arrière, je ne veux pas me focaliser sur le passé", assure André Ayew, le seul rescapé de cette rencontre au dénouement cruel. Les Ghanéens ont leur destin en mains avec trois points contre un pour leurs adversaires du jour et les Coréens.

Autre match décisif à fort potentiel polémique, celui entre la Serbie et la Suisse.

Au Mondial-2018, lors d'une précédente confrontation, les joueurs suisses Granit Xhaka et Xherdan Shaqiri avaient provoqué une immense colère en Serbie quand ils avaient mimé avec leurs mains l'aigle bicéphale albanais, un geste symbolique qui ne pouvait que réveiller les passions nationalistes dans les Balkans occidentaux.

Les deux joueurs sont originaires du Kosovo, que leurs familles avaient quitté dans les années 1990 alors qu'il était une province de la Serbie, majoritairement peuplée d'Albanais.

En 2008, dix ans après la guerre entre forces de Belgrade et indépendantistes kosovars albanais, le Kosovo a proclamé son indépendance, jamais reconnue par les Serbes.

Les relations entre les deux pays restent exécrables. Dans leur vestiaire lors de leur match contre le Brésil, les joueurs serbes avaient affiché un drapeau de la Serbie incluant le Kosovo, suscitant à leur tour une vive colère dans ce petit pays des Balkans.

Mais Shaqiri et Xhaka, qui avaient été sanctionnés en 2018 par leur fédération, ont annoncé qu'ils ne récidiveraient pas.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Short Url
  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Short Url
  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Short Url
  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.