DOHA: La Fédération française de football (FFF) a officiellement déposé jeudi une réclamation auprès de la Fifa pour faire changer le score de Tunisie-France (1-0) au Mondial après l'annulation, après le coup de sifflet final, d'un but d'Antoine Griezmann, a-t-elle confirmé.
L'équipe de France, battue mercredi par les Tunisiens au stade Education City de Doha, avait émis des doutes quant à l'utilisation de l'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR) pour annuler un but de Griezmann à la 98e minute.
Dans sa réclamation à la Fifa, la France relève que la VAR a été utilisée "après la reprise du jeu et après la fin du match", ce qui est contraire au protocole d'utilisation de cette technologie, selon l'explication d'une source fédérale.
Sollicitée par l'AFP mercredi soir et jeudi, la Fifa n'a pas réagi à cette situation rocambolesque.
Une hypothétique modification du résultat final ne changerait rien au classement du groupe D: la Tunisie est éliminée dans les deux cas de figure et la France affronterait dans tous les cas la Pologne dimanche (16h00) en huitièmes de finale.
En revanche, la FFF peut s'estimer lésée concernant le classement mondial de la Fifa: la défaite contre la Tunisie fera perdre environ 38 points à la France, ce qui la placera sous la menace de l'Angleterre, cinquième du classement avant le Mondial. Un match nul serait moins problématique pour ce classement utilisé pour désigner les têtes de série de plusieurs compétitions internationales.
En ce qui concerne les dotations financières, l'impact d'une défaite est nul pour la Fédération. La qualification en huitièmes de finale rapporte 13 millions de dollars, peu importe le classement et le nombre de victoires, selon les barèmes de la Fifa.
Mercredi soir, le sélectionneur Didier Deschamps s'était déjà interrogé sur la situation.
"L'arbitre a sifflé le coup d'envoi et la fin du match. A-t-il le droit de revenir (sur le but) ? Je ne suis pas sûr", a-t-il expliqué en conférence de presse. "J'ai été le voir. Je suis en attente de la réponse".
Selon le protocole de l'assistance vidéo consulté par l'AFP, "si le jeu a repris après avoir été arrêté, l'arbitre ne peut effectuer une analyse sauf en cas d'identité erronée ou en cas d'infraction passible d'exclusion telle qu'un comportement violent, crachat, morsure, et/ou propos ou actes blessants, grossiers ou injurieux".