La genèse de l'Etat saoudien moderne mise en lumière à Diriyah

Les festivités ont débuté sur le berceau du Royaume et la première base de la famille Al-Saoud, le site d'At-Turaif, classé au patrimoine mondial de l'Unesco (Photo, l'autorité de développement de Diriyah Gate).
Les festivités ont débuté sur le berceau du Royaume et la première base de la famille Al-Saoud, le site d'At-Turaif, classé au patrimoine mondial de l'Unesco (Photo, l'autorité de développement de Diriyah Gate).
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Publié le Mercredi 30 novembre 2022

La genèse de l'Etat saoudien moderne mise en lumière à Diriyah

  • La saison d'ouverture des deux projets comprendra un programme public dynamique d'événements, de séances et d'activités pour tous les visiteurs
  • Les visiteurs du site d'At-Turaif, inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco, auront l'occasion de savourer le quartier culinaire de la Terrace de Bujairi

RIYAD: La première phase d'un projet ambitieux conçu il y a cinq ans dans le but de mettre en valeur l'histoire du berceau du Royaume d'Arabie saoudite, s'est concrétisée comme prévu.
Les projets des terrasses d’At-Turaif et Bujairi de l'autorité de développement de Diriyah Gate (DGDA) ont été officiellement dévoilés lundi lors d'un gala organisé dans le cadre du sommet mondial du Conseil mondial du voyage et du tourisme.
Des délégués du monde entier, des personnalités saoudiennes et des membres du personnel de l'autorité de la DGDA se sont réunis pour assister à l'ouverture de Diriyah à la communauté internationale.

Le ministre saoudien du Tourisme, Ahmad al-Khateeb, inaugure les quartiers historiques d'At-Turaif et de Bujairi lors d'une cérémonie spectaculaire à laquelle assistent des invités du monde entier (Photo, l'autorité de développement de Diriyah Gate).

«Cette soirée est historique par excellence», a déclaré Jerry Inzerillo, le PDG de la DGDA, à Arab News, «Nous célébrons deux étapes importantes.»
«Pour la première fois dans l'histoire du Golfe, le Royaume accueille le Conseil mondial du voyage et du tourisme, tous les ministres du Tourisme, les PDG des sociétés hôtelières, les PDG des compagnies aériennes – soit 5 000 personnes qui viennent au Royaume pour voir ce que va devenir l'un des grands pays touristiques du monde.»
Inzerillo a décrit ce que cela signifie pour lui, personnellement, de voir le fruit du travail de son équipe à Diriyah exposé au monde.
«Cela me fait chaud au cœur parce que ce dont je suis le plus fier, c'est que nous formons aujourd’hui une équipe 1 600 employés: 85% de Saoudiens, 36% de femmes saoudiennes superstars, dont 16% de cadres et 14% de personnes originaires de Diriyah. Mon cœur et mon âme sont mon équipe et c'est ce dont je suis le plus fier», a signalé Inzerillo.
Prudence Solomon Inzerillo, l'épouse d'Inzerillo, a indiqué: «Je pense que les changements sont profonds et je pense que toute la dévotion et l'engagement à célébrer la culture, le patrimoine, l'art historique... Je suis convaincue que c'est un cadeau incroyable, c'est vraiment important.
«Je pense que tout le monde devrait apprécier l'histoire et la culture que vous avez. Elles sont tellement riches et diversifiées et je pense que c'est un véritable privilège et un plaisir d'être ici et d'être témoin des changements qui se sont produits au cours des plus de quatre ans depuis notre arrivée ici et c'est extraordinaire.»
Les festivités ont débuté au berceau du Royaume et à la première base de la famille Al-Saoud, le site d'At-Turaif, inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco. Devant le palais de Salwa, un complexe de 10 000 mètres carrés dont les parties originales ont été construites par Mohammed Ibn Saoud, le premier souverain du premier État saoudien, des guides touristiques attendaient de faire visiter le site, en empruntant des allées autrefois empruntées par les premiers souverains saoudiens.

«Cette soirée est historique par excellence», a déclaré Jerry Inzerillo, le PDG de la DGDA, à Arab News (Photo, l'autorité de développement de Diriyah Gate).

Chaque brique de boue fabriquée à la main dans les anciens bâtiments d'At-Turaif a une histoire à raconter, chaque mur renferme les secrets des luttes de pouvoir, et chaque coin cache une histoire d'hospitalité et d'unité.
Les visiteurs du monde entier n'ont pas seulement vu la modernité et le luxe du Royaume actuel, mais ils ont pu revenir dans le temps en assistant à des spectacles de danse traditionnelle ardah et en parcourant des sentiers étroits qui donnent une image atmosphérique du passé du Royaume.
Les invités à cet événement privé qui a marqué l'ouverture officielle de Bujairi et At-Turaif représentaient un assemblage diversifié de visiteurs de nombreux pays.
Guadalupe Galvan Hernandez, par exemple, était en visite depuis la ville de Mexico pour assister au sommet du Conseil mondial du voyage et du tourisme.
«C'est la première fois que je visite l’Arabie saoudite», a-t-elle révélé à Arab News. «J'ai vu beaucoup de choses. Diriyah est étonnante; elle est pleine d’histoire. Quand nous sommes arrivés, nous avons vu tellement de structures et c'est un mélange de modernité et de traditions.

EN BREF

- Les terrasses d’At-Turaif et Bujairi ouvriront leurs portes au public le 4 décembre.
- Le Sommet mondial du Conseil mondial du voyage et du tourisme se tiendra pour la première fois en Arabie saoudite.
- At-Turaif proposera des visites guidées à pied de soixante-quinze minutes, en arabe et en anglais, qui conduiront les visiteurs à travers le sceau de pouvoir original de la famille Al-Saoud.

 

«Les gens sont très gentils, ce sont des gens très sympathiques. Parfois, lorsque vous venez d'un pays comme le Mexique, il est difficile de comprendre certaines choses et vous craignez, d'une certaine manière, la façon dont vous serez traité. Les Saoudiens étaient vraiment, vraiment gentils et sympathiques.»
Après les visites d'At-Turaif et les spectacles qui y ont été présentés, les invités se sont rendus aux portes de la terrasse Bujairi, où Inzerillo et le ministre saoudien du Tourisme, Ahmad al-Khateeb, ont prononcé des discours inauguraux. Inzerillo a commencé par faire l'éloge des dirigeants saoudiens.
«Je veux faire hommage à, et remercier notre Premier ministre dynamique, notre prince héritier, Mohammed ben Salmane, qui a joué un rôle déterminant dans chaque détail du plan directeur de la Vision 2030 pour Diriyah», a-t-il souligné.
«Grâce à son soutien, nous faisons partie des giga projets qui ce soir – en cette nuit historique, dans le berceau du Royaume, le berceau de la péninsule arabique, la maison ancestrale des Al-Saoud – nous ouvrons les actifs de 2030 en 2022.»

Les projets des terrasses d’At-Turaif et Bujairi de l'autorité de développement de Diriyah Gate ont été officiellement dévoilés lundi (Photo, l'autorité de développement de Diriyah Gate).

Al-Khateeb a affirmé: «Aujourd'hui, nous célébrons l'ouverture de la première phase, qui ne représente que 1 à 2% du projet total, et nous vous remercions de partager ce moment avec nous.
«C'est un témoignage et une preuve que l'Arabie saoudite a commencé sa planification. Nous sommes maintenant dans la phase d'exécution et vous verrez une ouverture dans tous les giga projets chaque année. Diriyah en est un bon exemple, avec l'ouverture de la terrasse Bujairi.»
De nombreux employés de la DGDA n'ont pas pu cacher leur émotion lorsque les portes de la terrasse Buajiri se sont ouvertes pour accueillir le monde.
Parmi les invités à l'inauguration figurait Helena Zakade Inzerillo, la fille adolescente du PDG de l'autorité de développement de Diriyah Gate. En 2019, à l'âge de 12 ans, elle s'est exprimée à Arab News lors de l'inauguration par le roi Salmane du projet Diriyah Gate et a affirmé combien elle était fière de son père et de sa mission de transformer la ville «avec son cœur et son âme».
Trois ans plus tard, elle est ravie d'être à la terrasse Bujairi pour voir la passion et les ambitions de son père se concrétiser.
«Lorsque je suis venue pour la première fois il y a quatre ans et que j'ai vu Diriyah, j'étais absolument sous le choc, a-t-elle signalé. «Je veux dire, c'est un endroit absolument magnifique que personne ne connaissait vraiment en dehors du Royaume.
«Je crois vraiment que les gens devraient voir cet endroit, les gens devraient connaître cet endroit et son importance.
«En arriver là, voir le succès, voir tant de gens venir du monde entier, et voir les perspectives des gens changer complètement en arrivant en Arabie saoudite, et voir l'hospitalité des gens ici et voir l’importance de notre pays ici, cela me tient vraiment à cœur.»

Diriyah est depuis longtemps réputée pour son hospitalité et sa générosité, sa force et sa puissance – elle ouvre désormais ses portes au monde (Photo, l'autorité de développement de Diriyah Gate).

Helena a déclaré qu'elle croit vraiment en la mission de son père de diffuser le message et l’importance de Diriyah et sa portée pour le Royaume, dans le monde entier.
«Cela est tellement important pour moi, pour ma famille dans son ensemble», a-t-elle ajouté. «Nous avons vu le processus au cours des quatre dernières années, la quantité de travail acharné, les heures inlassables de travail de mon père au cours des quatre dernières années ici, en Arabie saoudite.
«Nous avons vu la transformation de Riyad, de Diriyah, et la passion de l'endroit, propagée par mon père, et à quel point il l’aime.»
L'odeur du bukhour emplissait l'air et les sons de la musique ardha résonnaient dans Wadi Hanifah, tandis que l'histoire et la modernité fusionnaient sous la forme de nombreuses expériences gastronomiques de luxe. Après un dîner de gala à la Terrasse Bujairi, un spectacle de lumière a illuminé les allées et les murs d'At-Turaif.
Le laser et les feux d'artifice ont illuminé l'architecture Najdi du palais Salwa, et le ciel au-dessus, avec les mots «La ville de la terre», «Une seule Diriyah», et simplement «Diriyah».
«En tant que giga projet 2030, nous ouvrons déjà des actifs en 2022», a affirmé Inzerillo. «Donc Turaif, refait en entier; le quartier de Bujairi, l’ouverture de 20 nouveaux restaurants et après ce soir, nous prendrons quelques jours et nous ouvrirons au public dans les prochains jours; 2 km du Wadi Hanifah; de nouveaux centres de vente; des centres d'accueil; des centres communautaires. Donc 2030 est maintenant 2022.»

Les visiteurs du Sommet mondial du Conseil mondial du tourisme et des voyages savourent l'hospitalité saoudienne traditionnelle dans le berceau du Royaume (Photo, l'autorité de développement de Diriyah Gate).

Les terrasses d’At-Turaif et Bujairi ouvriront officiellement leurs portes au public le 4 décembre, et Inzerillo a décrit les prochaines étapes.
«Après ce soir, nous allons ouvrir beaucoup d'actifs», a-t-il révélé. «Nous avons les premiers hôtels en construction qui ouvriront l'année prochaine, les premiers musées qui ouvriront l'année prochaine, nous avons déjà planté 6 millions d'arbres sur notre chemin vers 50 millions d'arbres, de plantes et de buissons.
«Chaque année maintenant, nous allons ouvrir des actifs, nous allons inaugurer des actifs et nous allons annoncer des actifs chaque année jusqu'en 2030.»
Diriyah est depuis longtemps réputée pour son hospitalité et sa générosité, sa force et sa puissance. Aujourd'hui, elle ouvre ses portes au monde afin de donner aux visiteurs un aperçu du passé et un avant-goût de l'avenir.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Des luttes à l'innovation : Comment le calligraphe saoudien Abdulaziz Al-Rashedi a révolutionné l'écriture arabe

3punt 5. (Fourni)
3punt 5. (Fourni)
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  • « Je ressens une lumière sacrée dans les lettres », déclare Abdulaziz Al-Rashedi

DUBAÏ : La première passion du calligraphe saoudien et professeur d'arts Abdulaziz Al-Rashedi a toujours été le stylo. Son intérêt pour l'écriture a commencé à l'école primaire dans les années 1980, dans sa ville natale de Médine.

Al-Rashedi parle de tenir un stylo comme un musicien pourrait parler de son instrument. Aux yeux du calligraphe, l'écriture est un acte artistique, comme une danse, qui possède sa propre magie.

« Ce que j'aimais dans le stylo, c'était la façon dont l'encre en coulait », confie-t-il à Arab News. « Le stylo m'a conduit à mon amour pour la calligraphie arabe. »

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Al-Rashedi parle de la tenue d'un stylo comme un musicien parlerait de la tenue de son instrument. (Fourni)

Cependant, il a dû faire face aux défis posés par l'environnement social conservateur du Royaume dans les années 1980 et 1990.

« Les gens ne considéraient pas l'art comme quelque chose d'important. À cette époque, ils pensaient que l'art ne rapportait pas d'argent. Pour eux, c'était une perte de temps », explique-t-il. « Dans un tel environnement déprimant, je souffrais du manque d'intérêt des gens. Ils disaient que l'écriture me distrairait de mes études. Mais en réalité, cela m'encourageait à étudier. »

Son intérêt pour la calligraphie n'a pas échappé à tout le monde. Le père d'Al-Rashedi, aujourd'hui décédé, l'a toujours soutenu.  

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3punt 2. (Fourni)

« Il croyait en l'écriture et en sa préservation », déclare Al-Rashedi. « Il pensait que je faisais quelque chose d'important de ma vie, même si d'autres pensaient le contraire. Ils comparaient cela à des gribouillages. En réalité, je faisais de l'art tout seul. Aucun de mes amis ne partageait cet intérêt avec moi et il n'y avait aucun institut de calligraphie pour encourager ce talent. La situation était très difficile. »

Mais en 1993, Al-Rashedi a appris qu’il existait en effet un maître calligraphe saoudien vivant à Médine : Ahmad Dia. Ce dernier a gentiment accepté de lui enseigner les bases de la calligraphie arabe. Et, peut-être tout aussi important, il l’a fait dans sa maison, qu'Al-Rashedi compare à une école, un musée et un lieu de rencontre pour calligraphes.

« J'étais jeune, mais il me traitait comme un homme », se souvient l'artiste. « Pour nous, les calligraphes, il était comme un père spirituel, qui a planté en nous une graine de détermination. Il nous a toujours encouragés et ne nous a jamais réprimandés si notre écriture n'était pas parfaite. »

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3punt 4. (Fourni)

Al-Rashedi est resté en contact avec son mentor jusqu'à la mort de Dia en 2022, lors de la pandémie de COVID. « Lorsqu'il est mort, c'est comme si la lumière s'était éteinte », confie-t-il.

Al-Rashedi s'est également formé en recopiant les œuvres d'une autre figure importante : Hashem Al-Baghdadi, le calligraphe et éducateur irakien influent, qui a publié des ouvrages sur les règles de la calligraphie arabe. Al-Rashedi décrit l'époque avant les réseaux sociaux comme une « période véritablement sombre », où il n'y avait aucune opportunité d'organiser des expositions ou de partager son travail avec les autres.

« Les gens ne communiquaient pas entre eux. C’était une période qui manquait (d’opportunités) et même de bons matériaux, comme des stylos et du papier », se souvient-il.

Mais avec l’avènement des réseaux sociaux, notamment Facebook, et l’ouverture de quelques galeries d’art, dont Athr Gallery à Djeddah en 2009, les choses ont considérablement changé. Aujourd’hui, Al-Rashedi peut partager ses œuvres sur Instagram et d’autres plateformes, montrant les compétences qu’il a perfectionnées au cours de trois décennies de pratique.

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Sa fascination pour l'écriture a commencé à l'école primaire, dans les années 80, dans sa ville natale de Madinah. (Fourni)

La calligraphie arabe est une forme d’art respectée à l’échelle internationale, existant depuis des milliers d’années, utilisée dans les textes islamiques et présente sur des monuments à travers le monde. Quel est donc son secret de longévité ?

« Je me demande souvent pourquoi les courbes de la calligraphie arabe fascinent les gens depuis si longtemps, et je pense que cela a inévitablement un lien avec sa sainteté », explique-t-il. « Allah a été une source d’inspiration pour les calligraphes et leur innovation dans l’écriture. Je ressens une lumière sacrée dans les lettres de la calligraphie arabe. »

Mais Al-Rashedi pense également que, pendant de nombreuses années, la calligraphie est restée figée dans une ornière, sans être touchée par l’innovation ou la créativité modernes.

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3punt 6. (Fourni)

« Beaucoup de calligraphes ont littéralement affirmé que la calligraphie arabe avait atteint sa limite et que personne ne pouvait y ajouter quoi que ce soit de nouveau », dit-il. « Une telle idée est incorrecte. »

En effet, Al-Rashedi a inventé sa propre forme de calligraphie arabe, qu’il appelle « 3punt ». (Il explique que le nom fait référence à la taille des lettres, qui sont écrites à l’aide de trois stylos différents.)

« Cela repose sur l’idée de réduire l’épaisseur des lettres. Habituellement, un seul stylo est utilisé en calligraphie arabe. Mais j’ai découvert que l’épaisseur traditionnelle de l’écriture arabe et l’utilisation d’un seul stylo empêchent l’ajout de nouvelles formes d’écriture au système. »

Basée sur un ensemble de règles strictes, la calligraphie 3punt d’Al-Rashedi contient 55 « sous-types d’écriture », explique-t-il. Elle possède une légèreté et une élégance propres, avec des lignes fluides et soigneusement chorégraphiées en écriture arabe fine.

En fin de compte, Al-Rashedi estime que la calligraphie arabe est une question de liens.  

« Si nous regardons l’écriture latine ou chinoise, sur des lettres comme ‘n’, ‘e’ ou ‘r’, elles se composent de parties distinctes. Mais avec la calligraphie arabe, vous pouvez connecter six ou sept lettres d’un seul trait », dit-il. « Sans aucun doute, l’écriture arabe — en tant que forme d’art — est supérieure à d’autres types d’écriture. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Inauguration d'une exposition Christian Dior à Riyad

Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du couturier Christian Dior est désormais ouverte au  Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année. (Photo fournie)
Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du couturier Christian Dior est désormais ouverte au  Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année. (Photo fournie)
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  • «Christian Dior: couturier du rêve» est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite
  • L'événement, qui se tient jusqu'au 2 avril, explore l'héritage de Dior et de ses successeurs à travers un récit inédit

RIYAD: Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du créateur de mode Christian Dior est désormais ouverte au Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année.

«Christian Dior: couturier du rêve», une exposition couvrant plus de 75 ans de créativité et de design, ainsi que les œuvres qu'il a inspirées, est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite.

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«Christian Dior: couturier du rêve» est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite. (Photo fournie)

L'événement, qui se tient jusqu'au 2 avril, explore l'héritage de Dior et de ses successeurs à travers un récit inédit spécialement conçu pour l'exposition par l'historienne de l'art Florence Muller et la scénographe Nathalie Crinière.

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L'exposition couvre plus de 75 ans de créativité et de design et le travail que Dior a inspiré. (Photo fournie)

Parmi les points forts de l'exposition figurent des hommages à certains des grands classiques de Dior, tels que Miss Dior et J'adore, ainsi qu'un hommage au sac Lady Dior, sous la forme du projet Dior Lady Art.

Faisal Bafarat, directeur général de l'Autorité générale pour le divertissement, a officiellement inauguré l'exposition mercredi. Les billets sont disponibles sur la plateforme WeBook.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La diva libanaise Fairouz souffle ses 90 bougies

La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
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  • Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël
  • Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage

BEYROUTH: Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël.

Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage.

En 2020, le président français Emmanuel Macron, en visite à Beyrouth, s'était rendu au domicile de Fairouz et l'avait décorée de la Légion d'honneur.

"A celle qui incarne l'âme de cette région avec dignité, un bel anniversaire", a-t-il écrit jeudi sur son compte Instagram.

"La voix de Fairouz est mon pays", a pour sa part écrit sur Facebook le célèbre compositeur libanais Marcel Khalifé.

Après s'être produite pendant plus d'un demi-siècle de Beyrouth à Las Vegas, en passant par Paris et Londres, la star n'apparait plus en public depuis plus d'une décennie.

"Quand vous regardez le Liban aujourd'hui, vous voyez qu'il ne ressemble aucunement au Liban que je chante", regrettait la diva dans une interview au New York Times en 1999, en allusion aux décennies de guerres et de destructions.

Au plus fort de la guerre civile, elle avait chanté "Je t'aime, Ö Liban, mon pays" ("Bhebbak ya Lebnane"), une chanson devenue iconique.

Fairouz a exalté son Liban natal mais également l'amour, la liberté et la Palestine.

Elle a donné vie aux paroles de grands poètes arabes --les Libanais Gibrane Khalil Gibrane, Saïd Akl ou l'Egyptien Ahmed Chawki--, tandis que ses chants patriotiques se sont incrustés dans la mémoire des Libanais et du reste du monde arabe.

Nouhad Haddad de son vrai nom, elle est née en 1934 dans une modeste famille chrétienne qui habitait le quartier de Zokak el-Blatt, visé lundi par une frappe israélienne.

Engagée à la radio, le compositeur Halim al-Roumi, impressionné, lui donne son surnom.

Dans les années 1950, elle épouse le compositeur Assi Rahbani qui, avec son frère Mansour, révolutionne la chanson et la musique arabe traditionnelles en mêlant morceaux classiques occidentaux, russes et latino-américains à des rythmes orientaux, sur une orchestration moderne.

C'est après ses premiers concerts au Festival international de Baalbeck, au milieu des ruines de ce site libanais antique près duquel s'abattent actuellement les bombes israéliennes, que la carrière de Fairouz s'envole.

Adulée par les aînés, elle devient l'icône des jeunes lorsque son fils Ziad, enfant terrible de la musique libanaise, lui composera des chansons influencées par des rythmes de jazz.