DUBAÏ: Le gouvernement néo-zélandais a demandé à Twitter de supprimer les images récemment téléchargées de l'attaque terroriste de Christchurch qui circulaient à nouveau sur la plate-forme de réseaux sociaux.
Les clips vidéo, que Twitter n'a initialement pas reconnus comme préjudiciables, avaient été filmés par un suprémaciste blanc australien qui avait tué 51 fidèles musulmans dans deux mosquées de Christchurch en 2019. Les clips ont refait surface après que certains utilisateurs de Twitter les ont publiés à nouveau samedi, selon le quotidien britannique The Guardian.
Cette décision a incité le gouvernement à soulever la question auprès de la société de réseaux sociaux. Un porte-parole de la Première ministre du pays, Jacinda Arden, a déclaré que la fonction de signalement automatisé de Twitter n'avait pas identifié le contenu comme préjudiciable. Le bureau d'Arden a indiqué que «Twitter nous a soudainement informés que les clips avaient été retirés, affirmant qu’ils procéderaient à d’autres suppressions».
En 2019, le terroriste avait diffusé ses attaques en direct sur plusieurs plates-formes de réseaux sociaux, parallèlement à ce qu’il avait annoncé.
En réponse, Arden a lancé la campagne de l’Appel de Christchurch après l'attaque, appelant les entreprises de réseaux sociaux à lutter contre l'extrémisme et la désinformation en ligne. Le fondateur de Twitter, Jack Dorsey, avait soutenu l'initiative.
Alors que Twitter avait assuré au gouvernement néo-zélandais qu'elle continuait à soutenir les participants à l’Appel de Christchurch, Arden a déclaré que «l’avenir nous le dira», évoquant l'engagement de l'entreprise à supprimer les contenus préjudiciables.
«Nous continuerons à nous attendre à ce que Twitter fasse tout ce qui est en son pouvoir et quotidiennement pour supprimer ce contenu, mais également pour réduire le contenu terroriste et le contenu extrémiste violent en ligne, comme la compagnie s’y est engagée», a déclaré Arden aux médias lundi après-midi.
En novembre, la Première ministre avait pris la parole lors d'un sommet sur la sécurité nationale, la désinformation et l'extrémisme en ligne, affirmant que Twitter avait été étroitement concerné par la campagne de l'Appel de Christchurch «et avait à ce jour été un partenaire vraiment constructif». Elle a toutefois déclaré que le partenariat était en «territoire inconnu» après le rachat de l'entreprise par Elon Musk.
Arden a appelé Musk, un absolutiste autoproclamé de la liberté d'expression, à «s'en tenir fermement au principe de transparence» car les plates-formes de réseaux sociaux peuvent être «une force pour la démocratie, pour les connexions et le bien, mais aussi faire énormément de mal si elles ne sont pas bien utilisées».
Sous la nouvelle direction de Musk, des milliers de modérateurs de contenu et d'équipes de défense des droits humains ont été licenciés, alors que la plate-forme éprouve des difficultés à gérer les contenus préjudiciables et les tweets racistes en pleine Coupe du monde.
Récemment, sur Twitter, Musk a publié un graphique à ses 119 millions de followers, expliquant que les discours de haine étaient en baisse d'un tiers par rapport au pic constaté en octobre. Aucun autre détail n'a été fourni.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com