L'OTAN s'engage à aider l'Ukraine «aussi longtemps qu'il le faudra»

Le secrétaire général de l'OTAN, M. Jens Stoltenberg, donne une conférence de presse avant la réunion des ministres des Affaires étrangères au siège de l'OTAN à Bruxelles, le 25 novembre 2022. (Photo de Kenzo TRIBOUILLARD / AFP)
Le secrétaire général de l'OTAN, M. Jens Stoltenberg, donne une conférence de presse avant la réunion des ministres des Affaires étrangères au siège de l'OTAN à Bruxelles, le 25 novembre 2022. (Photo de Kenzo TRIBOUILLARD / AFP)
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Publié le Samedi 26 novembre 2022

L'OTAN s'engage à aider l'Ukraine «aussi longtemps qu'il le faudra»

  • Berlin a proposé de déployer en Pologne une partie de ses systèmes Patriot, des équipements avancés d'origine américaine
  • Les autorités polonaises ont proposé à Berlin que ce système soit plutôt livré à l'Ukraine pour aider le pays à se défendre contre les bombardements russes

BRUXELLES : Le chef de l'Otan Jens Stoltenberg a estimé vendredi qu'il appartenait à l'Allemagne de décider d'une éventuelle livraison de batteries de défense antimissile Patriot à l'Ukraine, après une demande en ce sens de la Pologne.

Berlin a proposé de déployer en Pologne une partie de ses systèmes Patriot -- des équipements avancés d'origine américaine -- après qu'un village polonais a été touché la semaine dernière par une explosion mortelle provenant vraisemblablement d'un missile ukrainien de défense antiaérienne.

Mais les autorités polonaises ont proposé à Berlin que ce système soit plutôt livré à l'Ukraine pour aider le pays à se défendre contre les bombardements russes.

«Je me félicite de l'offre allemande de renforcer les défenses antiaériennes de la Pologne en proposant de déployer des batteries Patriot», a déclaré M. Stoltenberg lors d'une conférence de presse à Bruxelles. Mais il a souligné que tout projet d'envoyer des armes spécifiques à l'Ukraine relevait de «décisions nationales».

«Il y a parfois des accords à obtenir pour certains utilisateurs finaux qui rendent nécessaire de consulter des alliés, mais en fin de compte, la décision doit être prise par les gouvernements nationaux», a déclaré le secrétaire général de l'Otan.

La proposition polonaise de transférer le système Patriot à l'Ukraine doit être «discutée avec l'Otan», avait réagi jeudi la ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht.

Vendredi, une porte-parole du gouvernement allemand a déclaré que Berlin avait pris note de la proposition de Varsovie. «Nous en discutons en ce moment avec nos partenaires» de l'Otan, a-t-elle ajouté.

Les pays de l'Alliance atlantique ont déjà acheminé des milliards de dollars d'armements vers l'Ukraine pour l'aider à combattre l'invasion russe, y compris des systèmes modernes de défense antiaérienne. L'Allemagne a notamment fourni à Kiev le système Iris-T de moyenne portée.

Les États-Unis, comme d'autres membres de l'Otan, ont jusqu'à présent évité de déployer en Ukraine le système Patriot fabriqué par la firme américaine Raytheon.

Il constitue un élément clé des défenses antiaériennes de l'Alliance sur son flanc oriental. Washington a déjà déployé des missiles Patriot en Pologne. Et Berlin en a installé en Slovaquie.

M. Stoltenberg a déclaré qu'il demanderait instamment aux ministres des Affaires étrangères de l'Otan, réunis à Bucarest la semaine prochaine, d'intensifier les livraisons d'armes à l'Ukraine.

«La meilleure façon d'augmenter les chances d'une solution pacifique est de soutenir l'Ukraine. L'Otan restera donc aux côtés de l'Ukraine aussi longtemps qu'il le faudra. Nous ne reculerons pas», a-t-il assuré.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.