Le Canada annonce sa toute première stratégie d'adaptation climatique

Sur cette photo d'archive prise le 7 septembre 2022, une vue générale montre une installation d'exploitation des sables bitumineux de Syncrude près de Fort McKay, en Alberta, au Canada. (Photo par Ed JONES / AFP)
Sur cette photo d'archive prise le 7 septembre 2022, une vue générale montre une installation d'exploitation des sables bitumineux de Syncrude près de Fort McKay, en Alberta, au Canada. (Photo par Ed JONES / AFP)
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Publié le Vendredi 25 novembre 2022

Le Canada annonce sa toute première stratégie d'adaptation climatique

  • En tout, 1,6 milliard de dollars canadiens (1,1 milliard d'euros) seront investis, essentiellement sur cinq ans, pour aider les municipalités et cantons à financer des infrastructures publiques résistantes aux inondations
  • Qualifiée de tempête la plus coûteuse à avoir frappé la région atlantique (660 millions de dollars en dommages), Fiona n'est qu'un avant-goût des coûts à prévoir, estime le gouvernement

MONTRÉAL : Le gouvernement canadien a dévoilé jeudi sa toute première stratégie nationale d'adaptation aux changements climatiques, composée d'investissements et de nouvelles normes de construction afin de «protéger les collectivités et bâtir une économie forte».

En tout, 1,6 milliard de dollars canadiens (1,1 milliard d'euros) seront investis, essentiellement sur cinq ans, pour aider les municipalités et cantons à financer des infrastructures publiques résistantes aux inondations ou encore pour mieux informer les Canadiens, à l'aide de nouvelles cartes de crues ou de données climatiques plus précises.

«Le changement climatique frappe toutes les communautés à travers le Canada», a déclaré le ministre de la Protection civile Bill Blair depuis l'Ile-du-Prince-Edouard, province particulièrement touchée fin septembre par l'ouragan Fiona.

Qualifiée de tempête la plus coûteuse à avoir frappé la région atlantique (660 millions de dollars en dommages), Fiona n'est qu'un avant-goût des coûts à prévoir, estime le gouvernement, qui s'attend à ce que les dégâts causés par les catastrophes naturelles avoisinent les 15,4 milliards de dollars par an d'ici 2030.

«Ces dernières années, on a vu, et pas seulement au Canada, mais partout dans le monde, une augmentation de la fréquence et de la sévérité des événements climatiques», a ajouté le ministre en citant les inondations, les feux de forêts et les vagues de chaleur qui ont touché le Canada.

En mettant en place près de 70 mesures, le gouvernement fédéral espère réduire les coûts liés aux catastrophes naturelles en définissant «des objectifs et des cibles clairs en matière d’adaptation». Chaque dollar investi devrait entraîner des économies allant jusqu'à 15 dollars, avance Ottawa.

De nouvelles normes pour les constructions en matière d'inondation et d'incendie pourraient à elles seules faire économiser jusqu'à 4,7 milliards de dollars par an, précise le gouvernement, qui mentionne également les forêts urbaines développées ces dernières années dans la plus grande ville du pays, Toronto.

Ces zones vertes devraient permettre de réduire les dépenses de climatisation, améliorer la qualité de l’air et réduire la pression sur l'infrastructure de gestion des eaux pluviales, selon les autorités qui comptent créer 15 nouveaux parcs urbains dans le pays d’ici 2030.

Le gouvernement fédéral s'est notamment fixé des objectifs précis qui seront «peaufinés au besoin». Il veut faire en sorte que, d'ici à 2025, 60% des Canadiens connaissent les risques de catastrophe auxquels leur foyer est exposé, que 30% des terres et des eaux soient conservés d'ici à 2030 afin de mettre un terme à la perte de biodiversité ou encore que, d'ici à 2040, tous les décès dus aux vagues de chaleur extrême aient été éliminés.

La stratégie a été accueillie comme un «grand pas en avant» par l'ONG Greenpeace, tandis que le Bureau d'Assurance du Canada, qui représente diverses sociétés privées d'assurance, la qualifie de «courageuse et ambitieuse», appelant à être suivie par le reste de la société.

Le nouveau plan, qui vient s'ajouter aux 8 milliards déjà investis depuis 2009, est désormais ouvert aux commentaires des provinces, territoires et organisations autochtones nationales pendant trois mois.

La question de l'adaptation des sociétés au changement climatique a été vivement discutée lors de la COP27 qui s'est conclue la semaine dernière en Egypte, avec un texte très disputé sur l'aide aux pays pauvres affectés par le changement climatique, mais aussi sur un échec à fixer de nouvelles ambitions pour la baisse des émissions de gaz à effet de serre.

L'Afrique du Sud a notamment souligné sa déception face à l'échec de «la mise en œuvre d'un objectif mondial en matière d'adaptation».


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.