Après l'attentat et la Covid, le marché de Noël de Strasbourg veut partager «la magie»

Des gens visitent le marché de Noël de Strasbourg, dans l'est de la France, le 27 novembre 2021. (Photo, AFP)
Des gens visitent le marché de Noël de Strasbourg, dans l'est de la France, le 27 novembre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 24 novembre 2022

Après l'attentat et la Covid, le marché de Noël de Strasbourg veut partager «la magie»

  • Jusqu'au 24 décembre, 2,5 millions de visiteurs sont attendus pour déambuler dans les allées et sur les places de la capitale alsacienne
  • «Plus de 1 000 personnes» seront mobilisées pour assurer la sécurité de «Capitale de Noël», le nom officiel de l'évènement, a annoncé la préfecture

STRASBOURG: "Partageons la magie": secoué par un attentat islamiste puis la crise sanitaire, le marché de Noël de Strasbourg lance vendredi sa 452e édition, emprunte de sobriété et en quête de transformation.

Jusqu'au 24 décembre, 2,5 millions de visiteurs sont attendus pour déambuler dans les allées et sur les places de la capitale alsacienne.

"Plus de 1.000 personnes" seront mobilisées pour assurer la sécurité de "Capitale de Noël", le nom officiel de l'évènement, a annoncé la préfecture.

"C'est pour nous une préoccupation majeure que la sécurité soit au coeur des festivités", a notamment insisté Josiane Chevalier, la préfète du Bas-Rhin, quatre ans après l'attentat islamiste qui avait fait cinq morts dans le centre-ville.

Six unités de forces mobiles seront notamment déployées ainsi qu'une équipe formée "aux tueries de masse", ont révélé les autorités.

Côté sanitaire, les contraintes sont considérablement allégées par rapport à l'an dernier, même si la préfecture recommande toujours le port du masque. Le contrôle systématique du pass sanitaire dans certains espaces a été abandonné.

D'après les hôteliers et les restaurateurs, cités par la presse locale et les élus, cette édition pourrait bien être celle de la reprise, avec des réservations au plus haut, alors que 2021 avait enregistré une fréquentation en baisse de 25% par rapport à 2019.

En quête d'authenticité 

La SNCF a ainsi rajouté 40 000 billets de TGV supplémentaires vers Strasbourg durant la période du marché de Noël, soit une hausse de 15% par rapport à l'an dernier.

Les organisateurs estiment les retombées économiques à 250 millions d'euros pour le territoire.

Environ 300 chalets permettront aux petits et aux grands de s'émerveiller de la féérie de Noël ou de se restaurer.

Pour cette seconde édition pilotée par la municipalité écologiste (après une annulation en 2020 pour cause de pandémie), l'équipe de la maire Jeanne Barseghian, qui revendique une quête d'authenticité, a enflammé les oppositions après la fuite d'une liste de produits interdits ou vendus "sous réserve".

Parmi les bannis ou sous caution de cet inventaire à la Prévert, citons la tartiflette, les parapluies, ou les croix de Jésus-Christ.

L'organisation a également finalement expliqué que ces nouvelles normes ne s'appliqueraient vraiment qu'à partir de l'édition 2023.

Grand sapin 

Dans sa volonté de remettre au goût du jour l'évènement, la municipalité a également installé un jury citoyen composé de 50 Strasbourgeois de tous horizons, afin de rendre le marché de Noël "plus solidaire" et "plus responsable".

Ses préconisations pourraient être appliquées là aussi lors de la prochaine édition.

L'adjoint en charge des festivités, Guillaume Libsig revendique ainsi que la ville ne soit pas "un supermarché à ciel ouvert (...) avec des objets vendus ailleurs le reste de l'année".

L'inauguration aura lieu à 19H00 vendredi sur l'incontournable place Kléber, au pied d'un grand sapin d'une trentaine de mètres de haut.

Ce symbole des festivités sera cette année entièrement éteint entre 01H00 et 05H00 du matin, a annoncé la mairie, au nom de la sobriété énergétique.

Plus généralement, la ville prévoit une baisse de 10% de la consommation d'énergie du marché par rapport aux années précédentes ainsi qu'une réduction de 20% du nombre "de points lumineux".

La nouvelle loi interdisant le chauffage en extérieur obligera aussi les camelots à bien se couvrir, puisqu'il ne leur sera plus possible de chauffer leurs chalets, dont l'éclairage extérieur devra par ailleurs bien être éteint à 20H00, au moment de la fermeture du marché de Noël.

Enfin, place Grimmeissen, le marché Off lancé en 2016, accueillera à nouveau les visiteurs en quête de seconde main et mettra à l'honneur des acteurs de l'économie sociale et solidaire dans un décor de conteneurs maritimes.


Première mission du porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle aux Philippines

Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
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  • L'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.
  • La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

SUBIC BAY FREEPORT ZONE PHILIPPINES : Le porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle a effectué sa première mission aux Philippines, où l'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.

« Compte tenu de la montée des tensions, il est d’autant plus important de défendre le droit international et la liberté de navigation, que ce soit en mer ou dans les airs », a déclaré l'ambassadrice Marie Fontanel sur le pont du porte-avions, dans la baie de Subic, au nord de Manille.

Le groupe aéronaval a rejoint la marine des Philippines vendredi pour ces exercices.

Constitué de quelque 3 000 marins, il avait quitté le port de Brest en novembre pour une mission de plusieurs mois en mer Rouge, dans l'océan Indien et dans le Pacifique, durant laquelle il doit intégrer régulièrement des frégates ou des sous-marins de pays étrangers.

La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

Les Philippines cherchent pour leur part à renforcer leurs relations avec leurs alliés face aux confrontations régulières entre Manille et Pékin concernant la mer de Chine méridionale. Pékin y revendique en effet la majeure partie de cette voie navigable stratégique.

En novembre, Manille avait annoncé l'achat à la France de 40 vedettes rapides de patrouille dans le cadre d'un accord de 440 millions de dollars (environ 420 millions d'euros).


L'écrivain Boualem Sansal a entamé une grève de la faim, a déclaré son avocat

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  • « Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.
  • Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis mi-novembre, a entamé lundi une grève de la faim, a indiqué son avocat dimanche à l'AFP, précisant tenir cette information d'une source judiciaire.

« Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.

Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

« Ni la pondération dans l'expression de sa défense, ni la retenue face à la campagne abjecte que j'ai subie dans certains médias algériens, ni le respect du cadre judiciaire de ce pays ne semblent avoir été appréciés par un régime qui persiste à me refuser le visa sans raison valable, privant Boualem Sansal de la défense de son choix », a martelé l'avocat.

Ce dernier a également affirmé que le protocole de soin suivi par Boualem Sansal avait été interrompu, alors que l'écrivain souffrirait d'un cancer, d'après des informations de presse.

Boualem Sansal est poursuivi en vertu de l'article 87 bis du Code pénal algérien, qui sanctionne comme acte terroriste ou subversif tout acte visant la sûreté de l'État, l'intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions.

Selon le quotidien français Le Monde, le pouvoir algérien aurait mal pris les déclarations de Boualem Sansal au média français Frontières, réputé d'extrême droite, reprenant la position du Maroc selon laquelle le territoire de ce dernier pays aurait été amputé sous la colonisation française au profit de l'Algérie.

Son incarcération a provoqué les protestations de nombreux intellectuels et écrivains, qui estiment les poursuites sans aucun fondement.

Boualem Sansal a longtemps affirmé être né en 1949, ce qui lui donnerait aujourd'hui 75 ans. En décembre, son éditeur Antoine Gallimard avait pour sa part indiqué qu'il était en vérité né en 1944 et avait donc 80 ans.


Immigration : un conseil interministériel se réunit mercredi

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
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  • Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.
  • Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

PARIS : Le gouvernement français réunira un conseil interministériel de contrôle de l'immigration mercredi, alors qu'une attaque au couteau, perpétrée par un Algérien en situation irrégulière, a fait un mort samedi à Mulhouse, a assuré dimanche le ministre des Affaires étrangères.

Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.

Au cours de l'entretien, le ministre a été interrogé sur les discussions avec ses homologues algériens concernant les obligations de quitter le territoire français (OQTF).

« Cette attaque terroriste nous appelle à amplifier encore la mobilisation qui est la nôtre pour mieux contenir et prévenir les conséquences de la présence de ce terroriste islamiste sur le territoire national », a estimé le ministre avant d'évoquer le conseil interministériel.

Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

Le Premier ministre, François Bayrou, a d'ailleurs convoqué un conseil interministériel de contrôle de l'immigration ce mercredi. « Nous devons faire plus et nous devons faire mieux », a-t-il déclaré.

M. Barrot a également affirmé avoir demandé « aux 19 ambassadeurs, dans les pays où nous rencontrons le plus de difficultés pour renvoyer les étrangers en situation irrégulière, à me faire un rapport circonstanciel dont je présenterai les résultats ce mercredi au Premier ministre pour que nous puissions prendre des mesures fortes ».

« Il y a des pays vis-à-vis desquels il nous faut effectivement prendre des mesures fortes. Il y en a d'autres où, au contraire, il nous faut des mesures d'accompagnement », a-t-il ajouté.