Mondial: al-Dawsari, la «tornade» de l'Arabie saoudite

Le milieu de terrain #10 Salem Al-Dawsari célèbre avec ses coéquipiers après avoir marqué le deuxième but lors du match de football du groupe C de la Coupe du monde Qatar 2022 entre l'Argentine et l'Arabie saoudite au stade Lusail, au nord de Doha, le 22 novembre 2022. (AFP)
Le milieu de terrain #10 Salem Al-Dawsari célèbre avec ses coéquipiers après avoir marqué le deuxième but lors du match de football du groupe C de la Coupe du monde Qatar 2022 entre l'Argentine et l'Arabie saoudite au stade Lusail, au nord de Doha, le 22 novembre 2022. (AFP)
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Publié le Jeudi 24 novembre 2022

Mondial: al-Dawsari, la «tornade» de l'Arabie saoudite

  • Pour franchir une nouvelle fois le premier tour, la sélection d'Hervé Renard compte sur le «Neymar du Golfe», «un des joueurs capables de faire des différences»
  • Le sélectionneur français de l'Arabie saoudite avait prévenu que ses joueurs étaient capables de surprendre

DOHA: Surnommé "la tornade" en Arabie saoudite, l'ailier dribbleur Salem al-Dawsari a balayé la défense argentine et s'est fait connaître du monde entier avec un magnifique but lors d'une surprise monumentale (victoire face à l'Argentine 2-1).

Une leçon de dribbles devant Lionel Messi, mardi dernier, avant de se mesurer à Robert Lewandowski et la Pologne, samedi au stade Education City pour la 2e journée du groupe C.

Son but rejoint dans la légende du foot saoudien, et dans celle de la Coupe du monde, le slalom de Saed al-Oweiran, qui avait effacé la défense belge sur plus d'une moitié de terrain au Mondial-1994 (1-0).

Cette année-là, pour leur première participation à un Mondial, les Faucons du désert avait déjà créé la surprise en atteignant les huitièmes de finale.

Pour franchir une nouvelle fois le premier tour, pour sa sixième participation, la sélection d'Hervé Renard compte sur le "Neymar du Golfe", "un des joueurs capables de faire des différences", expliquait le technicien à l'AFP avant le Mondial, avec Salma al-Farajh, le capitaine.

Le sélectionneur français de l'Arabie Saoudite avait prévenu que ses joueurs étaient capables de surprendre. "Ils sont habitués à avoir des objectifs assez élevés, la plupart d'entre eux jouent la Champions League asiatique, quand même un bon niveau".

«Le meilleur joueur saoudien»

"Ils sont toujours sous pression de résultat dans leurs clubs", ajoutait Renard, "al-Hilal a gagné deux C1 sur les trois dernières années".

Al-Dawsari a notamment marqué lors de la finale 2019 contre le club japonais des Urawa Red Diamonds (2-0/1-0). Et il a inscrit bien d'autres buts décisifs pour le football saoudien avant celui de Lusail.

Il en avait déjà signé un historique en Coupe du monde, celui de la victoire -de prestige- contre l’Égypte (2-1) en toute fin de match, il y a quatre ans en Russie, alors que les deux équipes étaient déjà éliminées.

"Le meilleur joueur saoudien", selon Rudi Garcia, entraîneur d'al-Nassr, a été l'un des principaux artisans de la qualification des Verts au Qatar.

Dans une rencontre à fort enjeu diplomatique contre le Yémen, en phase de qualifications, il avait notamment évité l'humiliation à son pays en marquant le but égalisateur (2-2).

Il s'était également illustré lors de la Coupe d'Asie 2019 et des Jeux olympiques de Tokyo.

Trente minutes contre le Real Madrid 

A 31 ans, le dribbleur d'al-Hilal, mastodonte du foot saoudien, est une idole au pays.

Il fait partie des neuf joueurs saoudiens qui ont goûté au Championnat d'Espagne en 2018, dans le cadre d'un partenariat avec la Liga. Il a rejoint Villarreal mais n'a joué qu'une trentaine de minutes lors d'un match contre le Real Madrid (2-2).

"J'ai beaucoup appris pendant cette période, notamment sur la tactique, la vitesse et la forme physique".

Né dans la province d'al-Aflaj, à 300 km au Sud de Riyad, il a été lancé par l'Allemand Thomas Doll à al-Hilal.

Dès sa première sélection lors d'un match de qualification au Mondial-2014, il a marqué d'entrée, sans empêcher la défaite éliminatoire contre l'Australie (4-2).

En général, il aime célébrer ses buts avec le geste du cuisinier qui épice son plat, lancé par le basketteur américain James Harden. Mais pris par l'émotion, lors de son but contre l'Argentine, il a cette fois fait un saut-périlleux !

La star d'"al-Zaeem", "le Leader", un des surnoms d'al-Hilal, a acquis une grande maturité ces dernières années, mettant ses merveilleux talents de dribbleur au service du collectif.

Ailier, il peut évoluer à n'importe quel poste en attaque grâce à sa vitesse et ses qualités de dribbleur, pour devenir un cadre, avec 18 buts en 72 matches internationaux.

"Mon objectif est de faire connaître le football saoudien", lance-t-il. Sa performance de dimanche, contre les Argentins, y a grandement contribué.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.