Europe spatiale: cinq nouveaux astronautes et un budget en hausse

Le logo de l'ESA - Agence spatiale européenne est visible lors d'une conférence de presse au Centre européen des astronautes à Cologne, dans l'ouest de l'Allemagne, le 12 novembre 2021. (Photo, AFP)
Le logo de l'ESA - Agence spatiale européenne est visible lors d'une conférence de presse au Centre européen des astronautes à Cologne, dans l'ouest de l'Allemagne, le 12 novembre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 23 novembre 2022

Europe spatiale: cinq nouveaux astronautes et un budget en hausse

  • La nouvelle promotion comprend Rosemary Coogan, une Britannique de 31 ans, et Sophie Adenot, une pilote d'essai d'hélicoptère de 40 ans, deuxième Française après Claudie Haigneré
  • Les 22 Etats membres ont également validé, au terme d'âpres négociations, un budget de 16,9 milliards d'euros pour les trois prochaines années, en hausse de 17%

PARIS: Deux femmes et trois hommes un jour dans l'espace. L'Agence spatiale européenne (ESA) a désigné mercredi cinq nouveaux astronautes et approuvé un budget en nette hausse pour ses programmes spatiaux malgré la crise économique et la guerre en Ukraine.

La nouvelle promotion comprend Rosemary Coogan, une Britannique de 31 ans, et Sophie Adenot, une pilote d'essai d'hélicoptère de 40 ans, deuxième Française après Claudie Haigneré.

Les trois hommes sont le Suisse Marco Sieber, l'Espagnol Pablo Alvarez Fernandez et le Belge Raphaël Liégeois.

Tous viennent rejoindre les sept astronautes européens en service, issus de la promotion 2009 qui comptait seulement une femme. La promotion 2009 comprenait deux Allemands, deux Italiens --dont Samantha Cristoforetti--, un Britannique, un Danois et le Français Thomas Pesquet.

Plus de 22 500 candidats européens avaient postulé lors du lancement de la campagne de recrutement en février 2021. La nationalité des astronautes retenus tient compte des équilibres entre pays et de leur contribution financière au budget de l'ESA.

Leur entraînement doit commencer au printemps. La première mission en orbite pour le premier d'entre eux n'est pas prévue avant 2026.

Handicap physique

Lors de la présentation de cette nouvelle génération, Thomas Pesquet leur a conseillé de "bien s'accrocher". Et "pendant ce temps, nous continuons notre travail, personne aujourd'hui ne part à la retraite. Pour les missions Artémis vers la Lune, on va envoyer (...) plutôt des gens de ma génération, d'ici à 2030, pendant que cette nouvelle promotion apprend le métier, fait ses armes et une mission sur l'ISS", la station spatiale internationale, a-t-il dit.

L'ESA a également sélectionné le Britannique John McFall, porteur d'un handicap physique, pour étudier l'apport des personnes en situation de handicap à l'aventure spatiale.

Les 22 Etats membres ont également validé, au terme d'âpres négociations, un budget de 16,9 milliards d'euros pour les trois prochaines années, en hausse de 17% par rapport aux 14,5 milliards d'euros accordés lors de la conférence ministérielle en 2019.

C'est toutefois moins que les 18,5 milliards de dollars demandés par le directeur général de l'agence, Josef Aschbacher.

Les discussions sur les contributions de chaque Etat --chaque pays abondant à sa guise les programmes qu'il souhaite financer en fonction de ses priorités nationales-- se sont poursuivies jusqu'au tout dernier moment et ont nécessité plus de six tours de table.

C'est un "grand succès", a salué le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire, assurant que le budget allait "au-delà des attentes". Paris l'a abondé à hauteur de 3,25 milliards d'euros, l'Allemagne y pourvoit 3,5 milliards et l'Italie 3,1 milliards.

«Ne pas rater le train»

"Etant donné le niveau de l'inflation, je suis très impressionné par ce résultat", a déclaré le patron de l'ESA, jugeant que le budget voté était "nécessaire pour ne pas rater le train" face à la concurrence féroce, américaine et chinoise notamment.

Le budget européen reste toutefois loin des 24 milliards de dollars dont dispose la Nasa américaine pour la seule année 2022.

Tous les programmes de l'agence sont en hausse: les programmes d'observation de la Terre, qui permettent de mesurer et surveiller le changement climatique, notamment via le programme Copernicus, bénéficient d'une enveloppe de près de 2,7 milliards d'euros (+6%), l'exploration robotique et humaine de 2,7 milliards d'euros (+36%), les activités de télécommunications de 1,9 milliard (+19%).

La mission Exomars, dont l'avenir était assombri par la rupture de la coopération avec la Russie, verra finalement le jour avec une aide américaine, a assuré Josef Aschbacher. Le rover de l'ESA, dont le lancement était prévu cet automne, devait initialement se poser sur la planète Mars avec un atterriseur russe.

Le sujet des lanceurs spatiaux, sources de tensions ces dernières années entre la France (cheffe de file d'Ariane 6), l'Allemagne (favorable à une concurrence des micro et minilanceurs) et l'Italie (et sa fusée Vega-C), a bénéficié de 2,8 milliards d'euros, soit une hausse de plus d'un tiers par rapport à 2019.

L'autonomie de l'accès de l'Europe à l'espace est actuellement fragilisé par le retard de trois ans du lanceur lourd Ariane 6 --le premier vol est dorénavant prévu fin 2023-- et la fin de l'utilisation de la fusée moyenne russe Soyouz depuis l'invasion de l'Ukraine.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.