En Égypte, un parc éolien devrait alimenter l’Europe et l’Arabie saoudite en électricité à partir de 2030

Le parc éolien coûtera onze milliards de dollars. (Shutterstock)
Le parc éolien coûtera onze milliards de dollars. (Shutterstock)
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Publié le Mardi 22 novembre 2022

En Égypte, un parc éolien devrait alimenter l’Europe et l’Arabie saoudite en électricité à partir de 2030

  • Pour Mohammed Mansour, président d’Infinity Power, le projet aura une capacité de production de 10 gigawatts et sera opérationnel d’ici à la fin de cette décennie
  • L’accord a été signé lors d’une rencontre à Riyad entre le ministre de l’Électricité Mohammed Chaker et le ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdelaziz ben Salmane

RIYAD: L’un des plus grands parcs éoliens du monde devrait devenir opérationnel d’ici à 2030 en Égypte. La construction devrait être entamée en 2024, selon Infinity Power, l’une des principales sociétés soutenant le projet.

Le parc éolien qui coûte onze milliards de dollars (1 dollar = 0,97 euro) est en cours de construction par un consortium dirigé par Masdar et Infinity Power Holdings, propriétés d’Abu Dhabi. Une fois achevé, le projet pourrait fournir de l’électricité à l’Arabie saoudite et à l’Europe, rapporte Bloomberg.

Mohammed Mansour, président d’Infinity Power, déclare que le projet aura une capacité de production de 10 gigawatts et sera opérationnel d’ici à la fin de cette décennie.

Par ailleurs, M. Mansour note que le consortium, qui comprend également l’entreprise égyptienne Hassan Allam Utilities, envisage de sécuriser des terres pour le projet cette année, principalement à deux endroits dans le désert occidental du pays nord-africain – près de Minya et d’Assouan.

Il ajoute que ces emplacements sont idéaux pour un tel projet, puisque la vitesse du vent pourrait atteindre dix mètres par seconde dans ces zones.

C’est lors du sommet de l’ONU sur les changements climatiques que l’Égypte et les Émirats arabes unis (EAU) ont signé un protocole d’accord pour mettre en place ce projet éolien qui vise à transformer le pays en un pôle électrique régional.

Selon le Centre d’information et d’aide à la décision du gouvernement égyptien, l’Égypte était en tête de liste des pays arabes dans la production d’énergie éolienne et solaire en juillet, avec 3,5 gigawatts de capacité et prévoit d’atteindre 6,8 gigawatts en 2024.

Plus tôt en novembre, la société saoudienne Acwa Power Co. a signé un accord initial avec des entités égyptiennes pour construire un projet de 10 gigawatts en vue de produire de l’électricité à partir de l’énergie éolienne dans ce pays d’Afrique du Nord.

L’accord a été signé lors d’une rencontre à Riyad entre le ministre de l’Électricité, Mohammed Chaker, et le ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdelaziz ben Salmane.

Au cours de la réunion, les deux ministres ont suivi les progrès de l’interconnexion électrique entre l’Égypte et l'Arabie saoudite, discutant également des possibilités d’une coopération plus poussée dans les énergies renouvelables et l’hydrogène.

Dans le cadre de l’accord, l’Égypte fournira les terrains nécessaires à la réalisation des études de faisabilité du projet avant la signature des contrats définitifs.

En juin, Acwa Power a investi 1,5 milliard de dollars pour développer, construire et exploiter le parc éolien de 1 100 mégawatts, situé dans le golfe de Suez en Égypte.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


TotalEnergies: accord de production sur une zone au large du Nigeria

Photo prise le 14 septembre 2023, montrant le siège et le logo de Total Energy dans le quartier de La Défense, près de Paris. (AFP)
Photo prise le 14 septembre 2023, montrant le siège et le logo de Total Energy dans le quartier de La Défense, près de Paris. (AFP)
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  • TotalEnergies obtient deux permis d’exploration dans le bassin du West Delta
  • L’opération s’inscrit dans la stratégie du groupe visant à développer un portefeuille d’exploration axé sur des projets à faibles coûts techniques et à faibles émissions, tout en poursuivant la croissance de sa production

PARIS: TotalEnergies, en partenariat avec South Atlantic Petroleum, a signé un contrat de partage de production pour deux permis d'exploration au large du Nigeria, qui couvrent une superficie de 2.000 kilomètres carrés, a indiqué le géant pétrolier français mardi.

Ces permis d'exploitation, PPL 2000 et PPL 2001, se situent dans le "bassin prolifique du West Delta", précise le groupe. Le programme comprend le forage d'un puits d'exploration.

TotalEnergies se dit "honorée d'être la première compagnie internationale à se voir attribuer des licences d'exploration lors d'un appel d'offres au Nigeria depuis plus d'une décennie, marquant une nouvelle étape dans notre partenariat de long terme avec le pays", a déclaré Kevin McLachlan, directeur exploitation au sein du groupe pétrolier.

"L'entrée dans ces deux blocs prometteurs" correspond à "notre stratégie qui vise à enrichir notre portefeuille d'exploration de +prospects+ à fort potentiel et prêts à explorer, en vue de générer des développements à faible coût et à faibles émissions (...)", ajoute-t-il.

TotalEnergies est partenaire à 80% et South Atlantic Petroleum à 20%.

Lundi, le groupe français avait annoncé avoir reçu un nouveau permis d'exploration offshore en République du Congo (Congo-Brazzaville), étendant ainsi de 1.000 kilomètres carrés sa zone d'opération au large du pays.

Au Nigeria, TotalEnergies avait annoncé en mai la prochaine cession, au britannique Shell, de sa participation dans un important champ pétrolier en eaux profondes, le champ de Bonga.

TotalEnergies avait alors justifié cette vente par la volonté de "se concentrer sur des actifs à coûts techniques bas et à faibles émissions" et de "baisser le point mort cash", autrement dit réduire ses coûts pour améliorer sa rentabilité.

TotalEnergies prévoit une hausse de sa production d'hydrocarbures d’environ 3% par an jusqu'en 2030.


EDF prolonge la durée de vie de deux centrales nucléaires au Royaume-Uni

Un logo d'EDF est affiché lors de la 8e édition du salon Vivatech des startups et de l'innovation technologique, au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, le 23 mai 2024. (AFP)
Un logo d'EDF est affiché lors de la 8e édition du salon Vivatech des startups et de l'innovation technologique, au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, le 23 mai 2024. (AFP)
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  • EDF a annoncé la prolongation jusqu’en 2028 de deux centrales nucléaires au Royaume-Uni après des inspections de sécurité satisfaisantes
  • Ces prolongations visent à garantir l’approvisionnement en électricité bas carbone et à soutenir les objectifs climatiques du Royaume-Uni

LONDRES: L'énergéticien français EDF, qui exploite les cinq centrales nucléaires actuellement en activité au Royaume-Uni, a annoncé mardi prolonger la durée de vie de deux d'entre elles, assurant que cela "contribuera à la sécurité énergétique" du pays.

"Prolonger la durée de vie de ces centrales (...) permettra de garantir l'emploi plus longtemps à plus de 1.000 personnes qui y travaillent et de soutenir les ambitions du Royaume-Uni de disposer d'un approvisionnement en électricité propre et sûr", a fait valoir dans un communiqué le directeur des opérations nucléaires d'EDF au Royaume-Uni, Mark Hartley.

Heysham 1 (nord-ouest de l'Angleterre) et Hartlepool (nord-est) verront leurs durées de vie étendues d'un an, jusqu'en mars 2028, après une prolongation similaire annoncée en décembre dernier, suite à des inspections et évaluations de sécurité satisfaisantes.

EDF avait aussi prolongé en décembre la vie de deux autres centrales nucléaires, Heysham 2 et Torness, qui produiront de l'électricité jusqu'en mars 2030.

La cinquième centrale d'EDF en activité dans le pays, Sizewell B, utilise une technologie différente et "sa durée de vie n'a pas été évaluée dans le cadre de ce processus" mais EDF estime dans son communiqué qu'il existe "de bonnes chances" de prolonger aussi sa durée de vie de 20 ans, jusqu'en 2055.

L'énergéticien français est depuis 2009 l'opérateur du vieillissant parc nucléaire outre-Manche.

Il est parallèlement en charge de la construction de deux autres centrales nucléaires de nouvelle génération de type EPR au Royaume-Uni, Hinkley Point C et Sizewell C. L'entreprise est régulièrement pointée du doigt pour les délais et dérapages de budget de ces projets pharamineux.

Hinkley Point C est en construction et le gouvernement britannique a donné son feu vert en juillet à Sizewell C -- dont le coût avait alors enflé à 38 milliards de livres (44 milliards d'euros).

Depuis le début de la guerre en Ukraine, Londres redouble d'efforts pour se dégager des hydrocarbures et a fait du nucléaire l'une de ses priorités. Une façon aussi d'atteindre ses ambitions climatiques, en complément des immenses champs d'éoliennes construits en mer.

Le gouvernement a promis en juin d'injecter plus de 30 milliards de livres (35 milliards d'euros) pour relancer l'énergie nucléaire dans le pays, pour Sizewell C, mais aussi des petits réacteurs et la recherche sur la technologie prometteuse de la fusion.


Les ministres saoudien et syrien se rencontrent à Riyad pour stimuler la coopération numérique

Le ministre saoudien des communications et des technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a reçu son homologue syrien, Abdulsalam Haykal, à Riyad. (SPA)
Le ministre saoudien des communications et des technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a reçu son homologue syrien, Abdulsalam Haykal, à Riyad. (SPA)
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  • Haykal est en visite au Royaume avec une délégation de haut niveau pour participer au Symposium mondial des régulateurs
  • Les discussions ont porté sur le renforcement des partenariats techniques stratégiques et sur l'avancement des initiatives conjointes dans les domaines de l'infrastructure numérique, de l'innovation et de l'entrepreneuriat

RIYADH : Le ministre saoudien des communications et des technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a reçu son homologue syrien, Abdulsalam Haykal, à Riyad.

Haykal est en visite dans le Royaume avec une délégation de haut niveau pour participer au Symposium mondial des régulateurs, qui se tient à Riyad jusqu'au 3 septembre.

Les discussions ont porté sur le renforcement des partenariats techniques stratégiques et sur l'avancement des initiatives conjointes dans les domaines de l'infrastructure numérique, de l'innovation et de l'entrepreneuriat, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Les deux ministres ont également insisté sur la nécessité de donner aux jeunes les moyens de contribuer à la construction d'une économie numérique prospère qui soutienne le développement durable.

Mohammed Abu Nayan, président du Conseil d'affaires saoudo-syrien, ainsi que des hauts fonctionnaires et des cadres de l'économie numérique, de l'espace et de l'écosystème de l'innovation de l'Arabie saoudite, ont assisté à la réunion.