DOHA: Le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin a affirmé à l'AFP dimanche à Doha que "l'attaque par des drones" était "la menace terroriste principale" pour les événements sportifs comme la Coupe du monde de rugby en 2023 et les Jeux olympiques en 2024 organisés en France.
Les drones sont "la menace terroriste principale d'aujourd'hui et de demain, un drone chargé d'explosifs qui va sur une foule, sur une équipe exposée, sur une cérémonie d'ouverture comme aux Jeux olympiques par exemple", a affirmé M. Darmanin qui représente la France lors du match d'ouverture du mondial-2022 entre le Qatar et l'Equateur.
"Quand on organise un événement comme celui-là, les attaques cyber, la lutte anti-drone, les questions de menaces terroristes, les flux des personnes sont des sujets importants", a-t-il poursuivi depuis l'hôtel des Bleus qu'il a salués en début d'après-midi, deux jours avant leur entrée en lice contre l'Australie et qu'il souhaite voir en finale contre "le Brésil".
"On a (à Doha) 225 policiers, gendarmes et démineurs qui sont là pour aider la sécurisation des supporters français qui seront jusqu'à 20.000", a-t-il expliqué.
Sans comparer une Coupe du monde de football ou de rugby et des Jeux olympiques, le ministre a évoqué "des choses qui peuvent évidemment nous inspirer".
"C'est de l'intelligence et de l'expérience à connaître pour demain, pour la Coupe du monde de rugby et les Jeux olympiques. Il y a à apprendre des compétitions précédentes, c'est aussi la dernière grande compétition avant nos propres compétitions organisées en France", a-t-il dit.
La cérémonie d'ouverture des Jeux de Paris, qui se déroulera sur la Seine avec 600.000 spectateurs attendus, est un gros sujet de préoccupation pour les autorités françaises.
Trente-cinq mille policiers et gendarmes seront mobilisés le 26 juillet 2024 pour cet événement.
Evoquant les polémiques soulevées lors de ce Mondial au Qatar concernant notamment les droits humains et les discriminations contre les communautés LGBTQ+, Gérald Darmanin a redit "ce qu'a dit le président de la République, +le sport est une compétition qui doit se tenir en dehors des enjeux politiques+."
"Deuxièmement, c'est une compétition ici au Qatar qui a été choisi il y a plus de 10 ans et il ne faut pas faire d'anachronisme et troisièmement, ça nous permet au contraire de faire évoluer certains pays comme le Qatar sur le droit du travail, sur le respect de l'écologie, de l'environnement", a-t il affirmé.
"C'est par ce genre d'événement qu'on va les faire évoluer. A partir du moment on a choisi un pays pour organiser un événement international comme la Coupe du monde de football, il faut accompagner ce pays", a-t-il expliqué.
"C'est normal que l'ensemble des continents du monde accueille des grandes compétitions mondiales. Si on n'organise que des événements en Europe on va avoir du mal à considérer qu'ils sont mondiaux," a ajouté le ministre qui avait déjeuné plus tôt avec son homologue qatari.