Ethiopie: Abiy Ahmed, de Nobel de la paix à chef de guerre

Le Premier ministre éthiopien et Prix Nobel de la paix Abiy Ahmed Ali pose après avoir reçu le Prix Nobel de la paix lors d'une cérémonie à l'hôtel de ville d'Oslo.  (Fredrik VARFJELL / AFP)
Le Premier ministre éthiopien et Prix Nobel de la paix Abiy Ahmed Ali pose après avoir reçu le Prix Nobel de la paix lors d'une cérémonie à l'hôtel de ville d'Oslo. (Fredrik VARFJELL / AFP)
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Publié le Vendredi 13 novembre 2020

Ethiopie: Abiy Ahmed, de Nobel de la paix à chef de guerre

  • Moins d'un an après avoir reçu à Oslo le prix Nobel de la paix, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a endossé le costume de chef de guerre en lançant l'armée éthiopienne à l'assaut de la région dissidente du Tigré
  • "La guerre est l'incarnation de l'enfer pour toutes les personnes impliquées" déclarait Abiy AHmed en 2019

ADDIS ABEBA: Moins d'un an après avoir reçu à Oslo le prix Nobel de la paix, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a endossé le costume de chef de guerre en lançant l'armée éthiopienne à l'assaut de la région dissidente du Tigré, qui défiait son autorité.

Le prix récompensait ses efforts de réconciliation avec l'Erythrée voisine, ennemie jurée de l'Ethiopie depuis une guerre meurtrière entre 1998-2000, mais de nombreux observateurs craignent désormais que l'opération militaire qu'il a lancée le 4 novembre au Tigré n'entraîne son pays dans une longue guerre civile.

Issu d'un milieu modeste et pur produit d'un régime dont il a gravi les échelons et fut un des maîtres espions, Abiy Ahmed n'a pas encore 42 ans quand en avril 2018 il prend les rênes du deuxième pays le plus peuplé d'Afrique (plus de 100 millions d'habitants).

Né d'un père musulman et d'une mère chrétienne dans une petite commune du centre-ouest, Beshasha, Abiy Ahmed "a grandi en dormant sur le sol" dans une maison sans électricité ni eau courante.

"Nous allions chercher l'eau à la rivière", a-t-il raconté, ajoutant n'avoir découvert l'électricité et l'asphalte qu'après l'âge de 10 ans.

Adolescent, il s'engage dans la lutte armée contre le régime militaro-marxiste du Derg, dirigé par Mengistu Haïlé Mariam.

Opérateur radio, il y apprend par nécessité la langue des Tigréens, ethnie minoritaire (6% de la population éthiopienne) mais dont le Front de libération des Peuples du Tigré (TPLF) est le fer de lance du combat anti-Mengistu et le futur noyau dur du régime installé après sa chute en 1991.

Homme de changements

Il entame ensuite une ascension linéaire au sein de la coalition au pouvoir, le Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (EPRDF), contrôlée par le TPLF.

Il gravit les échelons de l'armée jusqu'au grade de lieutenant-colonel et est en 2008 l'un des fondateurs de l'agence nationale du cyber-renseignement, qu'il dirigera de facto pendant deux ans. En 2010, il troque l'uniforme pour le costume de député, puis en 2015 de ministre des Sciences et Technologies.

En 2018, l'EPRDF est aux abois. Bien que violemment réprimé, un mouvement populaire né trois ans plus tôt au sein des deux principales communautés du pays, les Oromo et les Amhara, a fini par emporter le Premier ministre Hailemariam Desalegn, symbole d'une coalition incapable de répondre aux aspirations de la jeunesse.

L'EPRDF désigne Abiy Ahmed pour sauver la situation, faisant de lui le premier Premier ministre oromo.

Il offre alors l'image d'un dirigeant jeune et ouvert dans un régime fermé et sclérosé. Il initie de profonds changements et plaide à l'envi pour l'unité de l'Ethiopie, déchirée par les violences communautaires, dans une Corne de l'Afrique chroniquement instable.

En six mois, Abiy Ahmed conclut la paix avec le voisin érythréen, fait relâcher des milliers de dissidents, s'excuse publiquement des violences des forces de sécurité et accueille à bras ouverts les membres exilés de groupes qualifiés de "terroristes" par ses prédécesseurs.

Il développe aussi un programme d'ouverture d'une économie largement contrôlée par l'Etat.

Retour à l'autoritarisme 

En secouant jusque dans ses fondations un régime ankylosé par plus de 25 ans d'exercice autoritaire du pouvoir et en pesant sur les dynamiques régionales, il a suscité espoirs mais aussi inimitiés.

Des analystes ont rapidement mis en garde: le jeune dirigeant s'est placé dans une situation délicate, car ses mesures phare sont trop radicales et soudaines pour la vieille garde du régime mais pas assez ambitieuses et rapides pour une jeunesse avide de changement.

En outre, son ouverture a réveillé des ambitions territoriales locales et d'anciens différends communautaires, débouchant sur des violences meurtrières.

Parmi les victimes du changement, le TPLF, qui a contrôlé quasiment sans partage l'appareil politique et sécuritaire durant presque 30 ans et que M. Abiy s'est employé à mettre progressivement sur la touche.

Passés de facto dans l'opposition, ses dirigeants défient durant de longs mois l'autorité du Premier ministre, jusqu'à ce que M. Abiy leur déclare la guerre.

"La guerre est l'incarnation de l'enfer pour toutes les personnes impliquées", déclarait-il pourtant en recevant son prix Nobel, évoquant ses souvenirs douloureux d'ancien soldat.

Depuis le 4 novembre, il balaie critiques et appels à la négociation, dénonçant "l'incompréhension du contexte" éthiopien.

Son cabinet assure qu'il n'a pas changé. Dans une vidéo postée jeudi sur internet Redwan Hussein, porte-parole du comité de crise pour le conflit au Tigré, assure même qu'il mérite "à nouveau" le prix Nobel, "parce qu'il est en train de sauver son pays".

Abiy Ahmed est aussi accusé, après s'être affiché en champion de l'ouverture, d'user désormais de l'ancien autoritarisme, cautionnant des arrestations de masse et des abus des forces de sécurité.

Quant aux élections, prévues pour 2020, qu'il promettait désormais libres, elles ont dû être repoussées en raison du coronavirus, le privant toujours de légitimité populaire.


Des pourparlers sont attendus entre Téhéran et Washington, sur fond de menaces américaines

Cette combinaison d'images créée le 09 avril 2025 montre l'envoyé américain au Moyen-Orient Steve Witkoff après une réunion avec des responsables russes au palais de Diriyah, à Riyad, en Arabie saoudite, le 18 février 2025 (G) ; et le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi s'adressant à l'AFP lors d'une interview au consulat iranien de Jeddah le 7 mars 2025. (Photo par EVELYN HOCKSTEIN et Amer HILABI / diverses sources / AFP)
Cette combinaison d'images créée le 09 avril 2025 montre l'envoyé américain au Moyen-Orient Steve Witkoff après une réunion avec des responsables russes au palais de Diriyah, à Riyad, en Arabie saoudite, le 18 février 2025 (G) ; et le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi s'adressant à l'AFP lors d'une interview au consulat iranien de Jeddah le 7 mars 2025. (Photo par EVELYN HOCKSTEIN et Amer HILABI / diverses sources / AFP)
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MASCATE, OMAN : Les États-Unis et l'Iran entament samedi à Mascate des discussions aux enjeux considérables sur le dossier du nucléaire iranien, après des menaces d'une opération militaire américaine en cas d'échec.

L'émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, et le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, doivent conduire ces discussions à huis clos à Mascate.

Il s'agira des premières négociations de ce niveau entre les deux pays ennemis depuis que les États-Unis se sont retirés en 2018 de l'accord conclu en 2015 entre l'Iran et les grandes puissances pour encadrer son programme nucléaire, en échange d'une levée des sanctions.

Leur durée et leur format restent incertains : la Maison Blanche affirme qu'il s'agira de négociations directes « dans une même pièce », tandis que l'Iran parle de discussions par l'intermédiaire des Omanais. 

Selon la télévision d'État iranienne, M. Araghchi s'est entretenu avec des responsables omanais à son arrivée à Mascate. Il est notamment accompagné de ses vice-ministres chargés des affaires politiques et juridiques.

Le président américain Donald Trump a adopté une politique de « pression maximale » à l'égard de l'Iran et imposé de nouvelles sanctions visant son programme nucléaire et son secteur pétrolier.

Il a créé la surprise en annonçant lundi la tenue de ces discussions, après des semaines de guerre des mots entre les deux pays, qui n'ont plus de relations diplomatiques depuis 45 ans. 

M. Witkoff, qui était en visite vendredi en Russie, a déclaré au Wall Street Journal que la « ligne rouge » pour Washington était « la militarisation de la capacité nucléaire » de l'Iran.

« Notre position commence par le démantèlement de votre programme. C'est notre position aujourd'hui. Cela ne veut pas dire qu'à la marge nous n'allons pas trouver d'autres moyens pour tenter de parvenir à un compromis », a-t-il dit en parlant du message qu'il livrerait aux Iraniens.

Mercredi, le président américain, qui ne cesse de menacer d'attaquer l'Iran, a encore fait monter la pression en déclarant qu'une intervention militaire contre ce pays était « tout à fait » possible en cas d'absence d'accord.

« S'il faut recourir à la force, nous le ferons. Israël y sera bien évidemment très impliqué, il en sera le chef de file », a averti M. Trump, un allié du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui agite régulièrement le spectre d'une attaque contre le programme nucléaire iranien, perçu comme une menace pour son pays. 

Après le retrait des États-Unis de l'accord de 2015 et le rétablissement de sanctions américaines à son encontre, la République islamique d'Iran s'est démarquée du texte.

Elle a accru son niveau d'enrichissement de l'uranium jusqu'à 60 %, soit bien au-delà de la limite de 3,67 % imposée par l'accord, et se rapproche du seuil de 90 % nécessaire à la fabrication d'une bombe atomique.

Selon Ali Vaez, du groupe de réflexion International Crisis Group, le premier point à l'agenda, « et l'un des plus importants », sera de définir le champ des discussions.

Selon lui, l'Iran pourrait « s'engager à prendre des mesures pour limiter son programme nucléaire » en échange d'un allègement des sanctions, « mais pas le démanteler entièrement ».

Pour Karim Bitar, enseignant à Sciences Po Paris, « les négociations ne se concentreront pas exclusivement (...) sur le programme nucléaire. L'accord devra inclure l'arrêt du soutien de l'Iran à ses alliés régionaux ».

Les conflits à Gaza et au Liban ont attisé les tensions entre l'Iran et Israël, qui ont mené des attaques militaires réciproques pour la première fois depuis des années de guerre par procuration.

Selon M. Bitar, « la seule et unique priorité est la survie du régime, et, idéalement, l'obtention d'un peu d'oxygène, c'est-à-dire un allègement des sanctions, afin de relancer l'économie, car le régime est devenu assez impopulaire ».


L'émissaire américain Witkoff est en Russie, selon le Kremlin

Steve Witkoff, l'émissaire du président américain Donald Trump, est arrivé en Russie, a affirmé vendredi le porte-parole du Kremlin, en plein rapprochement russo-américain et tractations diplomatiques pour mettre fin au conflit en Ukraine. (AFP)
Steve Witkoff, l'émissaire du président américain Donald Trump, est arrivé en Russie, a affirmé vendredi le porte-parole du Kremlin, en plein rapprochement russo-américain et tractations diplomatiques pour mettre fin au conflit en Ukraine. (AFP)
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  • Steve Witkoff, l'émissaire du président américain Donald Trump, est arrivé en Russie, a affirmé vendredi le porte-parole du Kremlin, en plein rapprochement russo-américain et tractations diplomatiques pour mettre fin au conflit en Ukraine
  • "Oui, je confirme, il est en effet arrivé en Russie", a déclaré Dmitri Peskov, cité par l'agence russe Ria Novosti qui le questionnait sur des informations de presse faisant état de la venue du responsable américain

MOSCOU: Steve Witkoff, l'émissaire du président américain Donald Trump, est arrivé en Russie, a affirmé vendredi le porte-parole du Kremlin, en plein rapprochement russo-américain et tractations diplomatiques pour mettre fin au conflit en Ukraine.

"Oui, je confirme, il est en effet arrivé en Russie", a déclaré Dmitri Peskov, cité par l'agence russe Ria Novosti qui le questionnait sur des informations de presse faisant état de la venue du responsable américain.

Interrogé sur la possibilité d'une rencontre avec le président russe Vladimir Poutine, M. Peskov a répondu: "si c'est le cas, nous le dirons".

La raison de la visite de Steve Witkoff n'a pas été communiquée.

Cet ami proche de Donald Trump a été impliqué dans des discussions autour du conflit en Ukraine, mais il est aussi l'émissaire du président au Moyen-Orient.

Il est attendu samedi au sultanat d'Oman pour des pourparlers inédits avec l'Iran, pays proche de Moscou mais avec lequel Washington n'a plus de relations diplomatiques depuis 45 ans.

Ces discussions visent à négocier un nouvel accord sur le nucléaire iranien.

Les Occidentaux, Etats-Unis en tête, soupçonnent depuis des décennies l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. Téhéran rejette ces accusations.

La Russie est un proche partenaire de l'Iran, et le Kremlin s'était dit en avril favorable à des négociations directes entre Washington et Téhéran.

Trump "furieux" 

La visite de Steve Witkoff intervient également au lendemain d'un échange de prisonniers entre Washington et Moscou et d'un round de discussions sur le fonctionnement de leurs missions diplomatiques, pour la deuxième fois depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump en janvier.

Le président américain veut se rapprocher de la Russie, dont les Occidentaux se tiennent à l'écart depuis le début de l'attaque russe contre l'Ukraine en 2022.

Donald Trump cherche à mettre fin au plus vite à ce conflit qui a déjà fait des dizaines de milliers de morts.

Cette détermination fait craindre à Kiev d'être contraint par son puissant allié à accepter d'âpres concessions. D'autant que le tempétueux Donald Trump envoie des signaux contradictoires.

Il a multiplié les piques à l'encontre du président ukrainien Volodymyr Zelensky, et critiqué l'aide que son pays a apportée à Kiev.

Mais Donald Trump a aussi menacé la Russie de nouvelles sanctions si elle ne consentait pas à la paix.

Il a dit fin mars à la chaîne NBC être "très énervé" et "furieux" contre Vladimir Poutine, après que ce dernier eut évoqué l'idée d'une "administration transitoire" en Ukraine, impliquant le départ du pouvoir de Volodymyr Zelensky.

Pas de cessez-le-feu 

Steve Witkoff a lui fait l'éloge de Vladimir Poutine. Il avait estimé dans une interview, le mois dernier, que le président russe n'était pas "un mauvais type".

L'émissaire américain l'a déjà rencontré à deux reprises. En mars, il s'était rendu en Russie pour discuter d'une proposition américaine d'un cessez-le-feu inconditionnel en Ukraine.

Mais Vladimir Poutine n'avait pas été convaincu, et cette proposition de trêve de 30 jours, acceptée par l'Ukraine, ne s'est pas concrétisée.

Donald Trump a seulement réussi à obtenir de son homologue russe un moratoire des frappes sur les infrastructures énergétiques, que l'Ukraine comme la Russie s'accusent depuis de violer.

Washington avait aussi annoncé fin mars une trêve limitée en mer Noire, aux contours flous.

Lundi, le Kremlin, accusé par Kiev et des capitales occidentales de faire traîner les discussions, avait estimé que de nombreuses questions restaient à régler en vue de conclure un accord de cessez-le-feu global avec l'Ukraine.

Le directeur du Service de renseignement extérieur russe (SVR), Sergueï Narychkine, a, lui, affirmé vendredi que les discussions entre Moscou et Washington allaient se poursuivre concernant "différentes thématiques", notamment celle de potentiels échanges de prisonniers.


Droits de douane: des démocrates soupçonnent Trump de possible délit d'initié

Donald Trump a signé son post sur Truth des lettres "DJT", qui représentent à la fois ses initiales et l’abréviation en bourse de son entreprise de médias, Trump Media & Technology Group. L'action de la société a clôturé la journée avec une hausse de 21,67%. (AFP)
Donald Trump a signé son post sur Truth des lettres "DJT", qui représentent à la fois ses initiales et l’abréviation en bourse de son entreprise de médias, Trump Media & Technology Group. L'action de la société a clôturé la journée avec une hausse de 21,67%. (AFP)
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  • Après avoir déclenché une guerre commerciale mondiale et ébranlé les marchés, le président américain a écrit mercredi sur TruthSocial, quelques minutes après l'ouverture de Wall Street, "C'EST LE MOMENT D'ACHETER"
  • Quelques heures plus tard, il annonçait une suspension pour 90 jours des droits de douane supplémentaires à l'encontre de dizaines de pays, à l'exception de la Chine, provoquant un rebond boursier historique

WASHINGTON: Donald Trump a-t-il commis un délit d'initié ? Plusieurs élus démocrates ont émis des soupçons, estimant que le président américain avait peut-être, en encourageant à acheter des actions juste avant son revirement spectaculaire sur les droits de douane, illégalement manipulé les marchés.

"Les proches de Donald Trump profitent-ils illégalement de ces énormes fluctuations du marché boursier par le biais de délits d'initiés ?", a interrogé le sénateur démocrate de Californie Adam Schiff sur son compte X mercredi.  "Le Congrès doit savoir", a-t-il ajouté, appelant à une enquête parlementaire.

"Le président des États-Unis participe littéralement à la plus grande manipulation de marché au monde", ont affirmé de leur côté les élus démocrates de la commission des services financiers de la Chambre des représentants, également sur X.

Après avoir déclenché une guerre commerciale mondiale et ébranlé les marchés, le président américain a écrit mercredi sur TruthSocial, quelques minutes après l'ouverture de Wall Street, "C'EST LE MOMENT D'ACHETER".

Quelques heures plus tard, il annonçait une suspension pour 90 jours des droits de douane supplémentaires à l'encontre de dizaines de pays, à l'exception de la Chine, provoquant un rebond boursier historique.

Après plusieurs jours d'effondrement, l'indice Dow Jones a fini mercredi en hausse de 7,87%, sa plus forte progression depuis 2008, et l'indice Nasdaq de 12,16%, du jamais-vu depuis 2001.

Un spécialiste en éthique a lui aussi estimé qu'il y avait matière à enquête.

"Les présidents ne sont pas des conseillers en investissement", a écrit sur X Richard Painter, professeur en droit et ancien avocat chargé de l'éthique à la Maison Blanche sous George W. Bush. "Ce scénario pourrait exposer le président à des accusations de manipulation du marché", a-t-il déclaré sur la chaîne NBC.

La Maison Blanche a assuré que Donald Trump ne voulait que "rassurer".

"Il est de la responsabilité du président des États-Unis de rassurer les marchés et les Américains sur leur sécurité économique face à l'alarmisme permanent des médias", a déclaré au Washington Post Kush Desai, porte-parole de la Maison Blanche.

Donald Trump a signé son post sur Truth des lettres "DJT", qui représentent à la fois ses initiales et l’abréviation en bourse de son entreprise de médias, Trump Media & Technology Group. L'action de la société a clôturé la journée avec une hausse de 21,67%.