NUSA DUA : Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'est dit "convaincu" mercredi que l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes serait reconduit "sans interruption", si possible "pour un an".
"Je suis convaincu que l'accord sur les céréales va continuer" a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse en marge du sommet du G20 à Bali.
"Nous allons poursuivre nos efforts pour prolonger cet accord pour un an", a-t-il ajouté.
M. Erdogan est l'un des artisans de cet accord signé en juillet entre la Russie et l'Ukraine sous l'égide de l'ONU, qui a permis d'exporter près de 11 millions de tonnes de céréales et expire vendredi.
"Nous allons continuer d'oeuvrer pour le prolongement, sans interruption, de cet accord et pour garantir l'acheminement de céréales vers les pays qui en ont le plus besoin, spécialement l'Afrique".
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a plaidé mardi devant le G20 pour une extension "infinie" de l'accord.
M. Erdogan, qui a proposé régulièrement sa médiation entre la Russie et l'Ukraine, a également évoqué le sort des engrais russes dont l'exportation a fait l'été dernier l'objet d'un accord séparé, resté sans effet selon Moscou.
"Nous allons discuter du transport des engrais et de l'amoniac russes, c'est important", a assuré M. Erdogan. "On y travaille. Nous en discuterons (avec le président russe Vladimir) Poutine dès mon retour".
Le chef de l'Etat turc a par ailleurs assuré qu'il "respectait les explications de la Russie" après la chute d'un missile en Pologne, que Varsovie a attribué aux forces russes.
Les dénégations de la Russie "sont importantes", a-t-il insisté: "Il y a pu y avoir un incident technique ou autre chose" a-t-il avancé. "Il est important d'enquêter".
"Affirmer qu'il s'agit d'un missile russe serait une provocation. Nous faisons tous les efforts pour amener l'Ukraine et la Russie autour de la table (des négociations). Les provocations n'aident pas".
Le président turc avait auparavant estimé "qu'il ne peut y avoir de vainqueurs dans cette guerre".
Les Occidentaux ont également appelé à la prudence sur l'origine de ce missile qui a fait deux morts, lors du sommet des grandes économies mondiales du G20, --sans Vladimir Poutine-- mercredi à Bali.