L’Iran mise sur les cryptomonnaies pour contourner les sanctions américaines

Selon Reuters, les transactions iraniennes ont été réalisées dans des cryptomonnaies aussi connues que le bitcoin, l’ether, le tether, le XRP, et le Litecoin, un jeton plus petit. (Shutterstock)
Selon Reuters, les transactions iraniennes ont été réalisées dans des cryptomonnaies aussi connues que le bitcoin, l’ether, le tether, le XRP, et le Litecoin, un jeton plus petit. (Shutterstock)
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Publié le Mardi 15 novembre 2022

L’Iran mise sur les cryptomonnaies pour contourner les sanctions américaines

  • Les experts considèrent le traitement des transactions iraniennes comme l’indicateur d’un éventuel blanchiment d’argent et d’un contournement des sanctions par le régime
  • Le minage de cryptomonnaie a causé 10% des pannes d’électricité en Iran pendant l’hiver 2021 et 20% pendant l’été de la même année

IRBIL (Kurdistan irakien): Jusqu’à l’effondrement spectaculaire, la semaine dernière, de la cryptobourse d’actifs numériques FTX, c’était l’utilisation par l’Iran des cryptomonnaies pour pallier les inconvénients de sa coupure du système financier mondial qui faisait les gros titres.

Au début du mois, l’agence de presse Reuters a rapporté que la principale cryptobourse Binance avait traité 7,8 milliards de dollars (1 dollar = 0,97 euro) de transactions en cryptomonnaies iraniennes depuis 2018, malgré les importantes sanctions financières américaines infligées à Téhéran.

L’article, qui cite un examen des données réalisé par Chainalysis, une société américaine d’analyse de premier plan dans le domaine de la blockchain, indique que la plupart des fonds ont transité entre Binance et Nobitex, la plus grande cryptobourse d’Iran, qui fournit sur son site Internet des conseils sur la façon de contourner les sanctions.

Selon l’article de Reuters, outre le jeton Tron, les transactions iraniennes ont été réalisées dans des cryptomonnaies aussi connues que le bitcoin, l’ether, le tether, le XRP, et le Litecoin, un jeton plus petit.

Ces révélations n’ont pas surpris Ali Plucinski, analyste en cybersécurité pour la société de renseignement sur les risques Rane. «Ces dernières années, l’Iran utilise de plus en plus les cryptomonnaies et le minage de cryptomonnaie pour échapper aux sanctions imposées par les États-Unis à son économie et pour soutenir les recettes intérieures, avec un certain succès», déclare-t-elle à Arab News.

«L’Iran possède d’importantes ressources naturelles, notamment des ressources énergétiques naturelles, et, en réponse aux fortes sanctions américaines contre son secteur pétrolier et gazier, l’Iran a préféré détourner certaines de ces ressources vers la production d’électricité pour alimenter le minage et l’accumulation de cryptomonnaies.»

Le minage de cryptomonnaie nécessite des ordinateurs puissants capables de résoudre des énigmes numériques complexes. Celui qui effectue cette tâche, appelé «mineur de cryptomonnaie», est récompensé par une certaine quantité de cryptomonnaies lorsqu’il résout ces énigmes. Le minage de cryptomonnaie requiert une quantité extrêmement importante d’électricité. Il a causé 10% des pannes d’électricité en Iran pendant l’hiver 2021 et 20% pendant l’été de la même année, selon la compagnie nationale d’électricité iranienne.

«Après quatre décennies de sanctions diverses, le gouvernement iranien a perfectionné une variété de techniques pour échapper aux sanctions et les cryptomonnaies comptent certainement parmi ces outils», explique à Arab News Barbara Slavin, directrice de la Future of Iran Initiative et chercheuse principale non résidente à l’Atlantic Council.

«Je suis certaine que le Corps des gardiens de la révolution islamique est derrière ces efforts d’exploitation minière “illégale”. Je pense qu’il s’agit d’un phénomène qui est utilisé par le régime plutôt que par les gens ordinaires, qui ont tendance à stocker des dollars ou des biens de consommation pour se protéger de l’inflation», déclare-t-elle.

Mme Plucinski précise qu’il est illégal «d’acheter, de vendre ou d’investir dans des cryptomonnaies en Iran» et que «les paiements en cryptomonnaie à l’intérieur du pays sont également illégaux».

«Les citoyens peuvent se livrer à des pratiques de minage de cryptomonnaie que le gouvernement iranien autorise», ajoute-t-elle. «Le minage à des fins de gain personnel est interdit et la police iranienne s’engage régulièrement dans des opérations de répression des opérations minières illicites dans tout le pays.»

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Les Iraniens peuvent utiliser les cryptomonnaies pour contourner les restrictions sur les achats en ligne, selon une experte (Shutterstock).

Le régime iranien a officiellement reconnu le minage de cryptomonnaie en 2019. Les mineurs devaient s’identifier et s’enregistrer, payer un tarif d’électricité et vendre leurs bitcoins minés à la Banque centrale iranienne.

«Le passage de l’Iran aux cryptomonnaies s’est avéré assez efficace pour le régime afin d’échapper aux sanctions américaines, comme le prouve le récent article de Reuters», note Mme Plucinski.

En outre, le minage s’est révélé rentable pour l’Iran. Dans son rapport de 2022 sur la cybercriminalité, Chainalysis estime que les Iraniens ont miné quelque 186 millions de dollars de bitcoins entre 2015 et 2021, dont la majeure partie au cours de l’année écoulée.

D’après un rapport publié en 2021 par la société d’analyse de blockchain Elliptic, environ 4,5% de tous les minages de bitcoins dans le monde ont eu lieu en Iran. Ce rapport évalue également les revenus annuels du minage de bitcoins en Iran à environ 1 milliard de dollars au niveau de minage du pays à l’époque.

«Comme l’indiquent ces rapports, l’Iran a réussi à trouver d’autres moyens de soutenir son économie par la production de cryptomonnaies malgré les sanctions internationales sévères», souligne Mme Plucinski.

«Le gouvernement iranien a approuvé l’utilisation de cryptomonnaies pour payer les importations en août 2022, permettant ainsi au régime de contourner les lourdes sanctions américaines imposées au secteur financier et bancaire iranien.»

Au cours du mois en question, l’Iran a passé sa première commande internationale en utilisant des cryptomonnaies d’une valeur de 10 millions de dollars. Toutefois, le responsable gouvernemental qui a révélé cette commande n’a pas précisé quelle cryptomonnaie l’Iran avait utilisée pour payer les marchandises.

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Cette photo fournie par le bureau du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, le 9 janvier 2020, montre Khamenei (à droite) saluant le nouveau commandant de la force Al-Qods du Corps des gardiens de la révolution islamique, Esmail Qaani (à gauche). (AFP)

«Le gouvernement iranien a annoncé son intention de soutenir le commerce extérieur avec des pays spécifiques grâce à l’utilisation de cryptomonnaies et de contrats intelligents», précise Mme Plucinski.

«À l’avenir, l’Iran continuera probablement à investir dans ses activités d’utilisation et de minage de cryptomonnaie afin de soutenir les initiatives de commerce extérieur.»

Néanmoins, les contraintes importantes auxquelles Téhéran se trouve confronté comprennent les grandes quantités d’électricité nécessaires au minage et l’évaluation particulièrement volatile des cryptomonnaies, qui peut rendre la monnaie numérique peu fiable.

«Dans l’ensemble, cependant, la génération des cryptomonnaies demeurera une alternative favorable pour l’Iran afin de capitaliser sur ses importantes ressources naturelles en vue d’augmenter les actifs du gouvernement et de permettre le commerce extérieur tout en contournant les sanctions occidentales», estime Mme Plucinski.

Selon Arash Azizi, auteur de The Shadow Commander: Soleimani, the US, and Iran's Global Ambitions («Le Commandant de l’ombre: Soleimani, les États-Unis et les ambitions planétaires de l’Iran») et doctorant en histoire à l’université de New York, les cryptomonnaies sont utilisées de diverses manières en Iran «non seulement par l’État et de nombreux organismes parapublics, mais aussi par des particuliers et des entreprises». En effet, elles constituent «un moyen utile pour toutes les parties d’échapper aux sanctions».

«Par exemple, les citoyens iraniens qui résident en Iran n’ont pas le droit d’effectuer de nombreuses formes de transactions financières – même le simple achat d’un produit dans une boutique en ligne –, et les cryptomonnaies leur permettent de contourner cette interdiction», explique M. Azizi à Arab News. «C’est également un bon moyen d’investissement eu égard à la fragilité du riyal et au manque d’opportunités d’investissement traditionnelles.»

«Percevant dans la possibilité d’utiliser des cryptomonnaies un avantage évident, le régime iranien a investi des ressources et a essayé d’étudier la faisabilité du projet. Cependant, elles ne sont pas encore devenues un mode de transfert principal, ou même primaire», ajoute le chercheur.

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Un Iranien regarde les taux de change devant un magasin du centre-ville de Téhéran, le 15 juin 2021. (AFP)

En outre, Téhéran a envisagé d’utiliser les cryptomonnaies «pour ses relations avec les milices de la région et dans certaines relations avec la Russie».

Il a toutefois rencontré des difficultés pour y parvenir. «Le régime a découvert, par exemple, que le commerce des cryptomonnaies n’est pas aussi anarchique que certains le pensaient et qu’il existe des obstacles importants», fait observer M. Azizi.

«L’Iran ne fait pas seulement l’objet de sanctions liées au nucléaire. Il figure également sur la liste noire du Gafi [Groupe d’action financière]. Toute activité susceptible de remonter jusqu’à ce pays est donc très sensible.»

«Par conséquent, il semble que le transport de “billets d’argent dans la valise” et les méthodes similaires restent le principal mode de circulation de l’argent pour le régime lorsqu’il s’agit de financer les milices régionales.»

De plus, poursuit-il, «à mesure que les relations avec la Russie s’approfondissent, étant donné les talents bien connus du pays dans le domaine technologique, le régime tentera d’utiliser des moyens plus sophistiqués de transfert financier illicite.»

Pour sa part, Mme Plucinski fait remarquer que les cryptomonnaies peuvent être beaucoup plus difficiles à surveiller que les devises traditionnelles «en raison de leur nature anonyme, ce qui complique les efforts répressifs internationaux pour détecter et suivre les transactions illicites».

«Les plates-formes décentralisées telles que les mixeurs peuvent masquer efficacement l’origine des cryptomonnaies et elles sont largement utilisées par les cybercriminels ainsi que par les régimes autoritaires tels que la Corée du Nord, la Russie et l’Iran pour blanchir des fonds volés», révèle-t-elle à Arab News.

En conséquence, le gouvernement américain a décidé d’appliquer des contrôles plus stricts sur les mixeurs – des services qui mélangent les cryptomonnaies de plusieurs utilisateurs pour masquer leurs origines et leurs propriétaires.

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Des Iraniens font leurs courses au bazar Molavi, dans le sud de Téhéran, le 20 juin 2021. (AFP)

«Le département du Trésor des États-Unis a pris plusieurs mesures importantes contre les plates-formes de mixage de cryptomonnaie cette année, sanctionnant deux d’entre elles très en vue en vertu d’allégations selon lesquelles elles étaient utilisées pour permettre aux cybercriminels et aux gouvernements adverses de blanchir des cryptomonnaies volées», précise Mme Plucinski.

«En mai, le département du Trésor a sanctionné la plate-forme Blender.io et il a sanctionné Tornado Cash en août.»

En somme, conclut-elle, «si ces efforts peuvent contribuer à limiter les violations de certaines plates-formes décentralisées, ils auront probablement peu d’impact sur l’utilisation par l’Iran des cryptomonnaies pour faire du commerce extérieur afin d’échapper aux sanctions américaines.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Comment l'Arabie saoudite intègre des pratiques durables dans l’industrie de la mode

De gauche à droite : Une création étonnante de Khoja, ornée de motifs complexes et abstraits qui rendent hommage aux récits culturels tout en exhalant une élégance moderne ; une création audacieuse et artistique de Nasibah Hafiz, qui met en valeur la mode durable grâce à une chemise recyclée fabriquée à partir de divers textiles ; et l'ensemble deux pièces jaune doux de Chaldene, qui incarne un charme sans effort, avec des détails délicats tels que des boutons naturels et des tissus aérés. (Instagram : moekhoja, nasibahafiz et chaldene)
De gauche à droite : Une création étonnante de Khoja, ornée de motifs complexes et abstraits qui rendent hommage aux récits culturels tout en exhalant une élégance moderne ; une création audacieuse et artistique de Nasibah Hafiz, qui met en valeur la mode durable grâce à une chemise recyclée fabriquée à partir de divers textiles ; et l'ensemble deux pièces jaune doux de Chaldene, qui incarne un charme sans effort, avec des détails délicats tels que des boutons naturels et des tissus aérés. (Instagram : moekhoja, nasibahafiz et chaldene)
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  • Grâce à la production de masse et à l'exportation de vêtements bon marché - un phénomène de la mondialisation connu sous le nom de "fast fashion" - les consommateurs du monde entier ont eu accès à une gamme presque illimitée de tenues abordables
  • Conformément aux objectifs de durabilité du programme de réforme Vision 2030 de l'Arabie saoudite et à son approche de l'économie circulaire, le Royaume encourage les consommateurs et les fabricants à réduire, réutiliser et recycler les vêtements

RIYAD : Grâce à la production de masse et à l'exportation de vêtements bon marché - un phénomène de la mondialisation connu sous le nom de "fast fashion" - les consommateurs du monde entier ont eu accès à une gamme presque illimitée de tenues abordables.

Si ce boom de la fabrication et de la vente au détail a stimulé la croissance, créé des emplois et répondu à la demande des consommateurs, il a également exercé une pression considérable sur la main-d'œuvre qui fabrique ces vêtements et sur l'environnement.

Conformément aux objectifs de durabilité du programme de réforme Vision 2030 de l'Arabie saoudite et à son approche de l'économie circulaire, le Royaume encourage les consommateurs et les fabricants à réduire, réutiliser et recycler les vêtements afin d'alléger le fardeau environnemental.

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Avec plus de 80 milliards de vêtements produits dans le monde chaque année, l'industrie a contribué à la pollution de l'environnement, à l'utilisation excessive des ressources et à une culture du jetable qui s'est traduite par d'énormes tas de déchets.

À l'échelle mondiale, un camion à ordures de textiles est mis en décharge ou incinéré toutes les secondes, ce qui épuise les ressources naturelles et augmente les émissions de gaz à effet de serre. Les experts préviennent que l'industrie pourrait être responsable d'un quart des émissions mondiales de carbone d'ici à 2050.

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Les déchets textiles représentent 10 % des émissions de gaz à effet de serre, selon les chiffres des Nations unies. (AFP)

La mode rapide, l'une des industries les plus polluantes au monde, est responsable de 10 % des émissions de gaz à effet de serre, selon des chiffres publiés par les Nations unies, ce qui dépasse les émissions combinées des vols internationaux et du transport maritime.

Pour aggraver le problème, un rapport de la Fondation Ellen MacArthur révèle que moins de 1 % des vêtements usagés sont recyclés en nouveaux vêtements, perpétuant ainsi un cycle destructeur d'épuisement des ressources et de gaspillage.

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Un design frappant de Khoja, qui met en valeur la mode saoudienne moderne avec un mélange de tradition et de futurisme. (Instagram : moekhoja)

"La durabilité dans la mode n'est pas seulement une tendance, c'est une nécessité", a déclaré Mohammed Khoja, fondateur de la marque de vêtements saoudienne Hindamme, à Arab News.

"Nous nous concentrons sur la création de pièces intemporelles de haute qualité, conçues pour transcender les tendances. Nous évitons ainsi la surproduction et veillons à ce que nos vêtements puissent devenir des pièces vintages chères aux générations futures.

L'accent mis par Khoja sur le "design intemporel" s'aligne sur les objectifs de Vision 2030 du Royaume, qui visent à réduire les déchets et à promouvoir la consommation durable.

Pour résoudre le problème des déchets, l'Arabie saoudite investit dans la mode circulaire, un modèle axé sur la réutilisation, le recyclage et l'upcycling des vêtements pour prolonger leur cycle de vie.

La Commission de la mode, qui fait partie du ministère saoudien de la culture, a lancé des initiatives telles que le GFX Fashion Swap à Riyad, qui encourage l'échange de vêtements de haute qualité tout en éduquant les participants sur les avantages environnementaux de la prolongation de l'utilisation de la garde-robe.

"Nous n'avons pas besoin d'acheter sans cesse de nouveaux articles", a déclaré Nasiba Hafiz, une créatrice de mode saoudienne. "Pourquoi ne pas utiliser les articles que nous possédons déjà et les réutiliser ? De cette façon, nous pouvons réduire les déchets et devenir des consommateurs plus conscients".

Nasiba Hafiz collabore avec l'association caritative Al-Oula Women's Charitable Society pour transformer les tissus excédentaires en nouveaux vêtements, réduisant ainsi les déchets tout en favorisant l'émancipation des femmes issues de milieux défavorisés dans le sud de Djeddah.

Le centre de recherche sur les matériaux durables est une autre initiative importante. Établi en partenariat avec l'université King Abdullah de science et de technologie, ce centre développe des textiles écologiques pour les vêtements traditionnels tels que les abayas et les thobes.

En associant l'innovation au patrimoine culturel, le Royaume fait progresser les solutions de conception durable.

L'impact de la fast fashion va au-delà des déchets de consommation, avec un impact important, mais souvent négligé, sur les ressources en eau. Les usines des pays en développement, où sont produits la plupart des vêtements, consomment de grandes quantités d'eau et d'énergie.
Par exemple, la production d'une seule paire de jeans nécessite environ 3 781 litres d'eau, selon le Programme des Nations unies pour l'environnement, soit suffisamment pour répondre aux besoins d'hydratation d'une personne pendant plus de cinq ans.

Les usines textiles rejettent également des déchets dangereux qui polluent les rivières et les nappes phréatiques, les processus de teinture et de traitement contribuant fortement à la contamination de l'eau.

La Banque mondiale estime que l'industrie de la mode génère 20 % des eaux usées mondiales, souvent chargées de produits chimiques toxiques.

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Les déchets des usines textiles sont rejetés dans la rivière Dravyavati au Rajasthan, en Inde. Les processus de teinture et de traitement dans les usines textiles contribuent fortement à la contamination de l'eau. (AFP)

En Arabie saoudite, où l'eau est rare, des créateurs comme Chaldene se font les champions de la durabilité. La marque utilise des matériaux respectueux de l'environnement, tels que des boutons en coquille de noix de coco, afin de réduire la dépendance à l'égard d'autres solutions gourmandes en ressources.

"Chaque détail de notre collection reflète notre engagement à minimiser les déchets et à honorer la nature", ont déclaré à Arab News les cofondatrices de Chaldene, Asma Al-Othaimeen et Ghada Al-Majed.

En effet, les créateurs saoudiens sont à la tête du mouvement de la mode durable dans le Royaume, et sont les pionniers d'approches innovantes visant à réduire l'impact de l'industrie sur l'environnement.

Ghaydaa Majdaly, l'une d'entre elles, utilise la technologie 3D pour transformer des bouteilles en plastique recyclées en tissu, garantissant ainsi une approche "zéro déchet".
"La technologie nous permet de réimaginer ce qui est possible dans la mode tout en relevant les défis environnementaux de la fast fashion", a déclaré Ghaydaa Majdaly.

Dans le même esprit, Nasiba Hafiz, en collaboration avec Al-Oula, réutilise les tissus mis au rebut pour en faire de nouveaux vêtements. Ce partenariat permet non seulement de réduire les déchets, mais aussi d'apporter un soutien économique aux femmes du sud de Djeddah.

"En réutilisant les matériaux, nous pouvons prolonger leur durée de vie et créer quelque chose de beau et de significatif", a déclaré Hafiz.


La transformation du secteur Fintech s'accélère grâce à la Vision 2030, selon les analystes

L'innovation a été encouragée par des réformes en Arabie saoudite. (Shutterstock)
L'innovation a été encouragée par des réformes en Arabie saoudite. (Shutterstock)
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  • Les réformes du paysage financier de l'Arabie saoudite ont considérablement transformé le secteur, sous l'impulsion du Programme de développement du secteur financier
  • L'une des initiatives clés de la Vision 2030 du Royaume, le programme vise à promouvoir la diversification des revenus

DJEDDAH : Les réformes du paysage financier de l'Arabie saoudite ont considérablement transformé le secteur, sous l'impulsion du Programme de développement du secteur financier, ont déclaré des experts à Arab News.

L'une des initiatives clés de la Vision 2030 du Royaume, le programme vise à promouvoir la diversification des revenus, à renforcer l'épargne et à fournir une gamme d'opportunités de financement et d'investissement.

Ces réformes ont été mises en œuvre sous l'étroite surveillance de la Banque centrale saoudienne, connue sous le nom de SAMA, qui a également joué un rôle crucial en favorisant la croissance de la fintech et de la banque numérique grâce à un cadre réglementaire favorable et à diverses initiatives.

S'adressant à Arab News, Yaseen Ghulam, professeur associé d'économie et directeur du centre de recherche et de conseil à l'université Al-Yamamah basée à Riyad, a nommé cinq réformes majeures dans le secteur financier saoudien qui ont eu un impact significatif sur l'efficacité et la compétitivité globales des institutions financières.

Il a noté que le FSDP, qui a été lancé en 2017, a amélioré la bourse saoudienne, ou Tadawul, pour en faire une plateforme d'investissement compétitive à l'échelle mondiale avec une infrastructure de marché robuste.

"Le plan consiste à améliorer l'infrastructure de négociation et les processus de règlement pour répondre aux meilleures pratiques internationales, en augmentant la capitalisation du marché, la liquidité et la valeur à plus de 3 000 milliards de dollars, et en facilitant l'acquisition d'argent par les investisseurs étrangers", a-t-il déclaré.

Il a ajouté que cela a conduit à un plus grand nombre de plateformes en ligne, à des capacités fintech avancées, à des régimes de garde et de compensation intégrés, et à des droits plus importants pour les investisseurs, ainsi qu'à un alignement accru sur les normes de la finance durable, et à des procédures de transparence améliorées.

Il a également expliqué que l'inclusion du Tadawul dans l'indice MSCI Emerging Markets en 2019 a renforcé sa position en tant qu'acteur mondial.

M. Ghulam a mentionné que l'innovation fintech a fait l'objet d'une attention significative depuis le lancement de l'initiative Fintech Saudi en 2018, qui a propulsé l'Arabie saoudite vers le statut de principale plaque tournante du secteur dans la région.

Il a ajouté que d'ici 2022, le programme avait aidé l'écosystème fintech à se développer rapidement, comme en témoignent la création de nombreuses entreprises innovantes et l'utilisation généralisée des paiements numériques.

"En promulguant des lois progressistes, SAMA a permis cette révolution fintech. Afin de promouvoir le développement, elle a construit un bac à sable réglementaire pour les essais supervisés des technologies de pointe, créé des licences spécialisées pour les entreprises fintech, et mis à disposition l'infrastructure bancaire et les interfaces de programmation d'applications", a-t-il ajouté.

Ce point de vue a été repris par l'analyste financier Khalid Gaber Al-Zaidiy, qui a déclaré à Arab News que le cadre réglementaire de la SAMA est essentiel à la croissance de la fintech et de la banque numérique dans le Royaume.

Il a ajouté que certains des impacts clés de ce cadre comprennent l'encouragement de l'innovation tout en maintenant la stabilité financière.

"SAMA soutient l'innovation fintech à travers des initiatives telles que le Fintech Sandbox, permettant aux startups de développer et de tester des produits dans un environnement réglementé", a-t-il déclaré.

En appliquant des normes de cybersécurité strictes et des réglementations liées à la protection des données financières personnelles, a-t-il ajouté, SAMA renforce la confiance des consommateurs dans l'utilisation des solutions fintech. "Cela aide le secteur à se développer de manière durable et sécurisée", a déclaré M. Al-Zaidiy.

Il a ajouté qu'en accordant des licences à de nouvelles banques numériques, la SAMA encourage la concurrence et soutient la croissance de l'économie numérique, faisant ainsi progresser le secteur.

"Les politiques de la Banque centrale favorisent l'inclusion financière et élargissent l'accès aux services bancaires par le biais de solutions numériques, créant ainsi des opportunités pour les entreprises fintech", a ajouté l'analyste.

Croissance verte et confiance internationale

M. Ghulam a également souligné l'engagement du Royaume en faveur de la finance verte, affirmant qu'il a fait des progrès dans la promotion d'investissements et de projets respectueux de l'environnement, conformément aux tendances mondiales en matière de durabilité.

Cela inclut l'émission d'obligations vertes dans le cadre des objectifs de la Vision 2030. "Grâce à ces initiatives proactives, l'Arabie saoudite s'est positionnée comme un acteur clé de la transition mondiale vers un modèle économique plus respectueux de l'environnement", a-t-il déclaré.

M. Ghulam a souligné que l'Arabie saoudite a mis en œuvre des politiques stratégiques visant à accroître la participation des investisseurs internationaux, ce qui a conduit à une augmentation record des entrées de capitaux étrangers et à un renforcement de la confiance dans le système financier saoudien.

"L'augmentation des entrées de capitaux reflète une augmentation globale de la confiance dans la stabilité du système financier de l'Arabie saoudite", a-t-il déclaré.

Il a salué la création du Centre national de gestion de la dette, ajoutant qu'en créant des organismes spécialisés pour superviser la gestion de la dette du pays, l'Arabie saoudite a pris des mesures décisives pour améliorer le contrôle des finances publiques et préserver une situation budgétaire saine.

Expliquant comment l'essor de la fintech et de la banque numérique remodèle les attentes et les expériences des clients dans l'industrie des services financiers, M. Ghulam a déclaré que l'une des initiatives les plus significatives du FSDP est la mise en œuvre de la banque ouverte et numérique par le biais de la fintech.

"En conséquence, l'Arabie saoudite est à la tête de la révolution fintech, avec plus de 226 entreprises fintech déjà existantes, en raison de son secteur des télécommunications qui fonctionne bien et des investissements importants du gouvernement et des entreprises de télécommunications dans l'infrastructure mise en place pour apporter une vitesse et une fiabilité accrues des connexions", a-t-il déclaré.

Plus important encore, l'économiste a ajouté que la STC Bank, la Saudi Digital Bank et le système de paiement de Sarie ouvrent la voie en matière de services bancaires numériques et de systèmes de paiement pour les consommateurs.

M. Ghulam a ajouté que les services bancaires numériques permettent aux clients de gagner du temps, de réduire les coûts de transaction et de favoriser la concurrence et la croissance économique.

"Elle renforce le secteur financier en introduisant de nouveaux produits et services pour les consommateurs et les entreprises saoudiens. Avec le consentement des consommateurs, ces services bancaires permettent à des fournisseurs tiers d'accéder aux données financières, ce qui stimule l'innovation dans le secteur", a-t-il déclaré, ajoutant que les portefeuilles numériques, les applications pour smartphones et les services bancaires en ligne sont devenus essentiels pour la gestion des comptes et des transactions.

"L'ouverture d'un compte bancaire peut désormais se faire en ligne, ce qui profite aux zones rurales au lieu de se rendre sur place. Cette évolution a également amélioré l'inclusion financière en fournissant des crédits, des assurances et des services à des personnes et des régions auparavant marginalisées", a déclaré M. Ghulam.

Les PME prospèrent

Soulignant la manière dont les réformes financières répondent aux problèmes de financement spécifiques rencontrés par les petites entreprises en Arabie saoudite, M. Ghulam a fait remarquer que le Royaume compte plus de 1,3 million de PME.

Il a noté que, comme dans d'autres pays développés, ces entreprises sont confrontées à des difficultés pour obtenir les financements nécessaires en raison des limitations des garanties et d'un risque de crédit plus élevé.

"L'impulsion pour les réformes relatives au financement des PME est venue de la Vision 2030 et est liée au FSDP. L'un des principaux objectifs du FSDP et des réformes connexes est d'amplifier le financement des microentreprises et des PME au sein du système bancaire et de mettre en place des institutions telles que la Banque des PME, Monsha'at et les sociétés de capital-risque pour aider à améliorer le financement et l'écosystème", a-t-il déclaré.

Il a noté que le FSDP vise à étendre le ratio actuel de 10 % de financement des PME dans le système bancaire à 11 % d'ici à 2025.

Plus important encore, pour montrer son soutien continu et solide à ces entreprises, le gouvernement recommande que les institutions financières consacrent 20 % de leurs portefeuilles de prêts à ce secteur.

"Monsha'at a introduit plusieurs programmes à cet égard. Il s'agit notamment de Funding Gate, un guichet unique en ligne pour le financement, qui regroupe les prêteurs et les services, du programme KAFALAH, un service de garantie des prêts visant à réduire les risques et à accroître l'appétit des prêteurs, de Saudi Venture Capital Co. ainsi que de l'initiative Esterdad et des prêts facilités par l'initiative de prêts indirects", a-t-il déclaré.

L'universitaire a ajouté que la révolution fintech résultant des réformes contribue également à augmenter le financement des PME à cet égard, en disant : "Les solutions FinTech B2B sont très recherchées car elles résolvent les problèmes liés à la disponibilité du crédit, au traitement des paiements et à la gestion de l'argent."

M. Ghulam a ajouté que le Fonds d'investissement public contribue également à améliorer le financement des PME, de même que le programme Taleed du géant pétrolier Saudi Aramco, qui offre plus de 3 milliards de RS de financement aux entreprises éligibles.

"Tous ces canaux de financement variés n'auraient pas été possibles sans les réformes et les efforts du gouvernement pour aider les petites entreprises qui sont l'épine dorsale de la future économie saoudienne, moins dépendante des revenus des combustibles fossiles", a déclaré l'économiste.
La création de l'entité chargée de la littératie financière au sein du FSDP est une stratégie clé dans les efforts déployés par l'Arabie saoudite pour stimuler la littératie financière et promouvoir les services bancaires numériques, conformément aux objectifs de Vision 2030.

"Plusieurs entreprises fintech, telles que Darahim et Fatafeat, tentent d'accroître la littératie financière dans le Royaume. Le ministère saoudien de l'éducation a franchi une étape importante en imposant l'inclusion d'un cours de "connaissances financières" dans les programmes scolaires", a déclaré M. Ghulam.

Il a ajouté que Thameen et Smart Investor, deux initiatives de sensibilisation menées par l'Autorité des marchés financiers, visent à améliorer les connaissances financières des adultes et des jeunes, respectivement.

"Un rapport 2023 de la SAMA indique que les connaissances financières des citoyens ont augmenté grâce à ces activités. Ces politiques portent en effet leurs fruits : en 2023, on estimait que 38 % des adultes avaient une compréhension de base des concepts financiers, contre 30 % en 2021", a déclaré l'universitaire.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Croissance record des prêts bancaires aux entreprises saoudiennes

Les activités immobilières ont représenté 21 % des prêts aux entreprises. (Shutterstock)
Les activités immobilières ont représenté 21 % des prêts aux entreprises. (Shutterstock)
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  • En novembre, les prêts bancaires en Arabie saoudite ont atteint 2,93 trillions de riyals saoudiens enregistrant une hausse de 13,33 % par rapport à l'année précédente
  • Il s'agit de la plus forte croissance annuelle pour les prêts aux entreprises parmi les données sur l'activité de prêt disponibles dans le rapport de la SAMA depuis 2021

RIYAD : En novembre, les prêts bancaires en Arabie saoudite ont atteint 2,93 trillions de riyals saoudiens (782 milliards de dollars), enregistrant une hausse de 13,33 % par rapport à l'année précédente, soit le taux de croissance le plus élevé depuis 22 mois.

Selon les données de la Banque centrale saoudienne (SAMA), les prêts aux entreprises ont constitué le principal moteur de cette croissance, enregistrant une augmentation de 17,28 % pour atteindre 1,58 trillion de riyals saoudiens.

Il s'agit de la plus forte croissance annuelle pour les prêts aux entreprises parmi les données sur l'activité de prêt disponibles dans le rapport de la SAMA depuis 2021.

Les activités immobilières ont mené la charge, représentant 21% des prêts aux entreprises et augmentant de 32% pour atteindre 328 milliards de RS.

Le commerce de gros et de détail a représenté 13 % des prêts aux entreprises, atteignant 201,6 milliards de RS avec un taux de croissance annuel de 10,62 %.

Le secteur manufacturier, élément clé des objectifs de diversification économique de Vision 2030, a représenté 12 % des prêts aux entreprises, soit 182,44 milliards de RS.

Les fournitures d'électricité, de gaz et d'eau ont contribué à hauteur de 11 % à la part totale des entreprises, avec une croissance significative de près de 27,74 % pour atteindre 178,56 milliards de RS.

Notamment, les activités professionnelles, scientifiques et techniques, bien que représentant une part plus faible de 0,53 % du crédit aux entreprises, ont connu la plus forte augmentation, avec un taux de croissance annuel de 54,44 % pour atteindre 8,38 milliards de RS.

Les prêts à l'éducation ont suivi l'immobilier avec le troisième taux de croissance le plus élevé, augmentant de 29,93 % pour atteindre 8 milliards de RS.

Concernant les prêts personnels, qui englobent diverses solutions de financement pour les particuliers, le secteur a enregistré une croissance annuelle de 9,05 %, atteignant ainsi 1,35 trillion de riyals saoudiens. Cette expansion souligne la confiance continue dans les prêts à la consommation et les stratégies de diversification économique du Royaume.

Selon le Global Market Outlook for 2025 de Standard Chartered, la baisse des taux d'intérêt doit stimuler la croissance du secteur privé, ce qui profitera particulièrement aux industries sensibles à l'emprunt en Arabie saoudite, aux Émirats arabes unis et au Qatar.

Le rapport souligne que malgré un ralentissement prévu de la croissance mondiale de 3,2 % à 3,1 %, le Conseil de coopération du Golfe devrait rester un point positif, grâce à l'expansion robuste du secteur non pétrolier et aux investissements stratégiques qui soutiennent la diversification économique.

La transformation économique de l'Arabie saoudite dans le cadre de Vision 2030 illustre un effort coordonné entre les institutions gouvernementales, les secteurs financiers et les entreprises privées pour stimuler une croissance et une diversification durables.

Des secteurs tels que l'éducation, la science et la technologie, et les services publics prennent un élan significatif, alimenté par un financement substantiel visant à renforcer leur contribution au PIB de la nation.

Le Royaume réalise des investissements importants dans la recherche et le développement, le gouvernement représentant la plus grande part des dépenses.

En 2025, l'éducation représentait 16 % du budget national, employant le pourcentage le plus élevé de travailleurs en R&D et soulignant son rôle central dans l'expansion des capacités de recherche.

En outre, l'essor de l'activité immobilière reflète les infrastructures plus vastes et les giga-projets en cours, renforçant ainsi le programme de développement de la nation.

Les récentes évolutions de la politique monétaire mondiale, reflétées par les ajustements des taux d'intérêt de la Banque centrale saoudienne, alignés sur ceux de la Réserve fédérale américaine, devraient rendre l'emprunt plus abordable.

La baisse des taux d'intérêt stimulera davantage les prêts, ce qui soutiendra les industries clés et accélérera l'ambitieuse transformation du Royaume.

De solides réserves de capitaux

Selon les données de la SAMA, le capital réglementaire des banques saoudiennes par rapport aux actifs pondérés en fonction des risques s'élevait à 19,2 % au troisième trimestre de l’année 2024, soit une légère baisse par rapport aux 19,5 % de l'année précédente.

Malgré cette légère baisse, le ratio reste bien supérieur à l'exigence minimale de 8 % du Comité de Bâle sur le contrôle bancaire, reflétant la forte capitalisation et la résilience financière du secteur bancaire du Royaume.

Le ratio de capital de catégorie 1, qui mesure le capital de base détenu par les banques pour absorber les pertes par rapport à leurs actifs pondérés en fonction des risques, a atteint 17,7 %.

Les fonds propres de catégorie 1 se composent principalement de capitaux de haute qualité, tels que les fonds propres ordinaires et les réserves divulguées. Ce ratio élevé démontre la solidité du système bancaire, qui soutient la croissance économique tout en se protégeant des risques potentiels.

Selon une étude du Fonds monétaire international, les banques saoudiennes sont bien capitalisées, rentables et résistantes aux chocs macroéconomiques graves.

Les tests de solvabilité et les analyses de sensibilité indiquent leur capacité à résister à des scénarios défavorables, notamment à des baisses importantes des prix de l'immobilier et à des défaillances de portefeuilles de prêts sectoriels.

Si les banques font preuve d'une capacité suffisante pour faire face aux chocs de liquidité, le rapport souligne la nécessité de s'attaquer aux risques de concentration des financements.

Le FMI a noté que la SAMA affine ses méthodes de simulation de crise et a recommandé d'améliorer la collecte de données et le suivi des expositions importantes au financement et au crédit, en particulier en ce qui concerne les grands projets de construction et d'infrastructure.

Pour renforcer encore la modélisation du risque de crédit, la SAMA devrait incorporer des données granulaires sur les ménages et les sociétés non financières, reflétant la dynamique évolutive de la transformation économique du Royaume, selon le FMI.

Les données de la SAMA pour le troisième trimestre 2024 indiquent que les prêts non performants nets de provisions au capital sont tombés à 2,1%, en baisse par rapport aux 2,2% de la même période de l'année dernière.

Cette baisse suggère une amélioration de la qualité des portefeuilles de prêts bancaires et de l'efficacité des stratégies de provisionnement.

Selon le FMI, plusieurs facteurs contribuent à atténuer le risque de crédit au sein du portefeuille de prêts immobiliers en expansion rapide en Arabie saoudite.

La plupart des prêts hypothécaires sont proposés à des taux fixes, ce qui protège les emprunteurs des fluctuations des taux d'intérêt, et sont structurés avec un recours total, ce qui minimise la probabilité de défaillances stratégiques.

En outre, environ 80 % des emprunteurs particuliers sont des fonctionnaires, dont les revenus sont susceptibles de rester stables en période de ralentissement économique. En outre, la majorité des prêts hypothécaires sont attribués en fonction du salaire, ce qui constitue une garantie supplémentaire de remboursement.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com