Guerre en Ukraine: Résolution à l'ONU pour que la Russie paye des réparations

Les résultats du vote sur une résolution reconnaissant que la Russie doit être responsable des réparations en Ukraine sont projetés à l'écran à l'ONU (Photo, Reuters).
Les résultats du vote sur une résolution reconnaissant que la Russie doit être responsable des réparations en Ukraine sont projetés à l'écran à l'ONU (Photo, Reuters).
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Publié le Mardi 15 novembre 2022

Guerre en Ukraine: Résolution à l'ONU pour que la Russie paye des réparations

  • Quatorze pays ont voté contre cette résolution, dont la Russie, la Chine, Cuba, le Mali ou l’Éthiopie
  • Tandis que soixante-treize pays se sont abstenus, principalement du continent africain

NATIONS UNIES: L'Assemblée générale des Nations unies a adopté lundi une résolution, non contraignante, en faveur d'un mécanisme de réparations par la Russie des destructions humaines et matérielles causées par son invasion de l'Ukraine.

Contrairement au Conseil de sécurité, où la Russie a un droit de veto, Moscou ne pouvait pas bloquer cette résolution portée par l'Ukraine, le Canada, les Pays-Bas et le Guatemala, et adoptée avec 94 voix, moins que les 143 recueillies pour condamner les "annexions illégales" de la Russie le 12 octobre.

Quatorze pays ont voté contre cette résolution, dont la Russie, la Chine, Cuba, le Mali ou l’Éthiopie, tandis que soixante-treize pays se sont abstenus, principalement du continent africain, mais aussi le Brésil, Israël ou l'Inde.

Intitulée "agression contre l'Ukraine: recours et réparation", la résolution "considère que la Fédération de Russie doit répondre de toute violation du droit international en Ukraine ou contre l'Ukraine (...) et qu'elle doit (en) assumer les conséquences juridiques (...) y compris (en réparant) le préjudice" matériel et humain.

Selon cette résolution, "il faut établir, en coopération avec l'Ukraine, un mécanisme international aux fins de réparation des dommages" et "un registre international des dommages qui servira à recenser, documents à l’appui" les preuves pour les demandes d'indemnisation émanant de personnes physiques, morales ou de l’État ukrainien.

La Russie a détruit «toutes les infrastructures cruciales» à Kherson, selon Zelensky

"Avant l'hiver, les occupants russes ont détruit absolument toutes les infrastructures cruciales", a affirmé Zelensky dans son allocution quotidienne, après avoir visité lundi la ville de Kherson. "Absolument toutes les installations importantes de la ville et de la région sont minées", a-t-il ajouté.

"Il n'y a pas d'électricité, pas de communication, pas d'internet, pas de télévision" à Kherson, a poursuivi le président ukrainien, déclarant que "les occupants ont tout détruit eux-mêmes intentionnellement".

"C'est ce que signifie le drapeau russe - la dévastation totale", a ajouté M. Zelensky, promettant un retour à la vie normale.

«Reconstruire»

"L'Ukraine aura la lourde tâche de reconstruire le pays et de se rétablir après la guerre. Mais ce redressement ne sera jamais complet sans un sentiment de justice pour les victimes de la guerre russe", a lancé à la tribune de l'Assemblée générale, l'ambassadeur ukrainien à l'ONU Sergiy Kyslytsya.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué la décision prise à l'ONU.

"De la libération de Kherson à la victoire diplomatique à New York - l'Assemblée générale des Nations unies vient de donner son feu vert à la création d'un mécanisme de réparations par la Russie des crimes commis en Ukraine ", a-t-il déclaré, sur Twitter. "L'agresseur va payer pour ce qu'il a fait!", a-t-il ajouté.

Au siège des Nations unies, à New York, le représentant russe a au contraire dénoncé une volonté des pays occidentaux de légitimer par avance l'utilisation "de milliards de dollars" d'actifs russes gelés pour sanctionner Moscou, y compris selon lui pour l'achat d'armes à l'Ukraine.

Interrogé avant le vote, Richard Gowan, analyste au sein de l'organisation International Crisis Group, avait expliqué que "la résolution ne serait pas contraignante, mais qu'elle offrirait une base politique à l'Ukraine afin de préparer le terrain pour obtenir des réparations de la part de la Russie". Ainsi, a-t-il ajouté, "le registre des dommages proposés permettrait de quantifier ce qui est dû à l'Ukraine".

Durant son intervention, l'ambassadeur ukrainien a pris exemple sur la Commission d'indemnisation mise en place par l'ONU entre 1991 et 2022 et qui a permis au Koweït de récupérer auprès de l'Irak 52,4 milliards de dollars de réparations pour les dommages causés par son invasion en août 1990. Une commission créée par le Conseil de sécurité.


L'Ukraine devrait «réfléchir» à la proposition de Poutine, sa position «s'aggravant» sur le front, selon le Kremlin

Un militaire ukrainien embrasse sa compagne arrivée dans un train en provenance de Kiev, à la gare de Kramatorsk, dans la région de Donetsk, le 15 juin 2024 (Photo, AFP).
Un militaire ukrainien embrasse sa compagne arrivée dans un train en provenance de Kiev, à la gare de Kramatorsk, dans la région de Donetsk, le 15 juin 2024 (Photo, AFP).
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  • M. Poutine a proposé vendredi un cessez-le-feu et l'ouverture de négociations de paix avec l'Ukraine si elle retire ses troupes de quatre régions que Moscou occupe partiellement
  • L'Ukraine, les Etats-Unis et l'Otan avaient immédiatement rejeté ces conditions

MOSCOU: Le Kremlin a estimé dimanche que l'Ukraine devrait "réfléchir" à la proposition de paix formulée récemment par le président Vladimir Poutine, car la situation sur le front "s'aggrave" pour les forces ukrainiennes.

"La dynamique actuelle de la situation sur le front nous montre clairement qu'elle continuera à s'aggraver pour les Ukrainiens. Il est probable qu'un homme politique qui place les intérêts de la patrie au-dessus des siens et ceux de ses maîtres réfléchirait à une telle proposition", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, en référence au président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Proposition 

M. Poutine a proposé vendredi un cessez-le-feu et l'ouverture de négociations de paix avec l'Ukraine si elle retire ses troupes de quatre régions que Moscou occupe partiellement et renonce à son projet d'adhérer à l'Otan.

L'Ukraine, les Etats-Unis et l'Otan avaient immédiatement rejeté ces conditions.

M. Peskov a assuré dimanche qu'il ne s'agissait pas d'un "ultimatum", mais "d'une initiative de paix qui tient compte des réalités du terrain".

Ces déclarations interviennent alors que Volodymyr Zelensky a promis de faire des propositions de paix à la Russie une fois qu'elles seront validées par la communauté internationale, dans le cadre d'un sommet sur l'Ukraine en Suisse auquel la Russie n'a pas été conviée.


Par la «diplomatie du panda», le Premier ministre chinois scelle la relance des relations avec l'Australie

Wang Wang le panda, en haut, mâche une boîte pendant que le Premier ministre sud-australien Peter Malinauskas et le Premier ministre chinois Li Qiang écoutent un garde-forestier au zoo d'Adélaïde, à Adélaïde, le 16 juin 2024 (Photo, AFP).
Wang Wang le panda, en haut, mâche une boîte pendant que le Premier ministre sud-australien Peter Malinauskas et le Premier ministre chinois Li Qiang écoutent un garde-forestier au zoo d'Adélaïde, à Adélaïde, le 16 juin 2024 (Photo, AFP).
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  • La ministre australienne des Affaires étrangères, Penny Wong, et Li Qiang ont partagé un déjeuner dans un établissement vinicole d'Adélaïde
  • La Chine est, de loin, le premier partenaire commercial de l'Australie, comptant pour 30% de ses exportations

SYDNEY: Pour matérialiser la relance des relations entre la Chine et l'Australie, le Premier ministre chinois Li Qiang s'est rendu dimanche dans une grande région viticole où les sanctions chinoises ont été levées, et annoncé le prêt de deux nouveaux pandas géants.

La ministre australienne des Affaires étrangères, Penny Wong, et Li Qiang ont partagé un déjeuner dans un établissement vinicole d'Adélaïde, datant du 19e siècle, où se trouvait la première cave de la maison Penfolds, l'un des plus anciens vignobles d'Australie.

M. Li doit rencontrer plus tard dans la journée des viticulteurs de l'Etat d'Australie-Méridionale touchés par les sanctions chinoises imposées en 2021 avant d'être levées à partir de 2022.

En visite en Australie depuis samedi, M. Li doit aussi visiter une mine de lithium à Perth en Australie-Occidentale, avant de s'entretenir lundi avec son homologue australien Anthony Albanese sur plusieurs sujets épineux: les droits humains, l'influence de la Chine dans le Pacifique et le comportement jugé "dangereux" de l'armée chinoise dans la région.

"Le respect mutuel, la recherche d'un terrain d'entente tout en mettant de côté les différends et la coopération (...) constituent une étape importante pour le développement des relations entre la Chine et l'Australie", avait affirmé Li Qiang dans un communiqué samedi.

Il sera accueilli au parlement lundi par une grande cérémonie de bienvenue.

Nouvelle illustration de la "diplomatie du panda" de Pékin, qui envoie à travers la planète ses ursidés pour sceller l'amélioration de ses relations diplomatiques, M. Li a marqué dimanche la première étape de sa visite officielle en Australie au zoo d'Adélaïde, dans le sud du pays.

Pour la Chine, la diplomatie du panda est une forme de "puissance douce" ou "soft power", une stratégie d'influence dans les relations internationales.

Pékin passe des accords de prêts de ses pandas avec des zoos étrangers qui, en cas de naissance, doivent généralement renvoyer les petits ursidés quelques années plus tard pour qu'ils rejoignent le programme d'élevage du pays.

Alors que l'accord de prêt avec Canberra arrivait à échéance cette année, les deux pandas géants confiés au zoo d'Adélaïde n'avaient toujours pas donné naissance à de petits ursidés.

"Wang Wang et Fu Ni ont été absents de chez eux pendant 15 ans. Je suppose que leur maison leur a beaucoup manqué et ils rentreront donc en Chine avant la fin de l'année", a déclaré le Premier ministre chinois au zoo d'Adélaïde.

"Mais ce que je peux vous dire, c'est que nous fournirons dès que possible un nouveau couple de pandas tout aussi beaux, charmants et adorables", a assuré M. Li, ajoutant que Pékin allait soumettre à Canberra une liste de candidats.

La Chine et l'Australie étaient ces dernières années à couteaux tirés, en particulier depuis une demande australienne d'enquête en 2020 sur l'origine de la pandémie de Covid-19, que Pékin estimait politique, et la décision de Canberra d'exclure l'équipementier Huawei de son réseau 5G.

La Chine avait alors relevé ses taxes sur nombre de produits australiens, en particulier le vin, le bœuf et l'orge. Depuis l'arrivée des travaillistes au pouvoir en Australie en 2022, la plupart de ces surtaxes ont été levées à la faveur d'un réchauffement des relations entre Pékin et Canberra.

«Symbole de bonne volonté»

Le homard est aujourd'hui l'un des rares produits à être encore soumis à des sanctions commerciales, et l'industrie australienne espère que M. Li rouvrira le marché chinois à ses exportations.

L'Australie a connu "une longue période de gel, au cours de laquelle il n'était pas possible d'avoir la moindre discussion officielle avec la Chine", a indiqué à l'AFP Melissa Conley Tyler, membre honoraire de l'Institut d'Asie de l'Université de Melbourne.

La visite de M. Li devrait donc envoyer un nouveau message, selon lequel "l'Australie est de nouveau considérée comme un pays ami plutôt que comme le pays hostile et inamical que nous étions pendant ces années de tension maximale", a-t-elle déclaré à l'AFP.

"C'est bon pour l'économie, pour l'emploi en Australie-Méridionale, pour le tourisme et c'est un symbole de bonne volonté, et nous vous en remercions", s'est de son côté réjouie la ministre australienne des Affaires étrangères.

La Chine est, de loin, le premier partenaire commercial de l'Australie, comptant pour 30% de ses exportations.

Les échanges bilatéraux atteignaient 327 milliards de dollars australiens (près de 202 milliards d'euros) en 2023.


Afrique du Sud: le président Ramaphosa réélu, gouvernement de coalition en vue

Le président du Congrès national africain (ANC) Cyril Ramaphosa (au centre) célèbre avec le vice-président du Congrès national africain (ANC) Paul Mashatile (à gauche) après que Ramaphosa a été annoncé président de l'Afrique du Sud après que les membres du Parlement ont voté lors de la première séance du nouveau Parlement sud-africain au Cap, le 14 juin 2024. (Photo par Rodger Bosch AFP)
Le président du Congrès national africain (ANC) Cyril Ramaphosa (au centre) célèbre avec le vice-président du Congrès national africain (ANC) Paul Mashatile (à gauche) après que Ramaphosa a été annoncé président de l'Afrique du Sud après que les membres du Parlement ont voté lors de la première séance du nouveau Parlement sud-africain au Cap, le 14 juin 2024. (Photo par Rodger Bosch AFP)
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  • Selon l'ANC, le président Ramaphosa devrait annoncer un «gouvernement d'union nationale inclusif» comprenant, outre la DA, le parti nationaliste zoulou Inkhata (IFP) et d'autres petites formations
  • John Steenhuisen a estimé que ce gouvernement multi-partis est «la meilleure opportunité» pour le pays «d'obtenir la stabilité et une bonne gouvernance propre», loin de la corruption qui a entaché l'ANC ces dernières années

LE CAP, Afrique Du Sud : Cyril Ramaphosa, réélu vendredi président de l'Afrique du Sud par le Parlement, travaille samedi à constituer un nouveau gouvernement après que son parti l'ANC a trouvé un accord inédit avec la principale formation d'opposition, la DA libérale.

Les Etats-Unis, la Chine, l'Ukraine, la Russie, le Zimbabwe voisin et la Commission européenne ont félicité samedi M. Ramaphosa, qui a obtenu la veille 283 voix, loin devant l'autre candidat Julius Malema du parti radical de gauche EFF (44 voix).

L'investiture du chef de l'Etat, 71 ans, devrait se dérouler mercredi à Pretoria, selon une source gouvernementale.

«C'est un jour historique» et «le début d'un nouveau chapitre de construction, de coopération», a commenté vendredi le dirigeant de la DA, John Steenhuisen.

Selon l'ANC, le président Ramaphosa devrait annoncer un «gouvernement d'union nationale inclusif» comprenant, outre la DA, le parti nationaliste zoulou Inkhata (IFP) et d'autres petites formations.

Le parti de Nelson Mandela s'est dit «prêt à mettre de côté nos divergences politiques, à trouver des moyens innovants pour travailler ensemble dans l'intérêt de notre nation».

Les élections législatives fin mai ont marqué un tournant historique pour l'Afrique du Sud, mettant fin à trente ans d'hégémonie du Congrès national africain (ANC) de Nelson Mandela. Le parti qui a défait le régime honni de l'apartheid a ainsi perdu pour la première fois sa majorité absolue au Parlement.

Le futur gouvernement va graviter «autour du centre», entre l'ANC, qui reste majoritaire avec 159 des 400 députés, l'Alliance démocratique (DA, 87 sièges) et le parti nationaliste zoulou Inkhata (IFP, 17 sièges).

John Steenhuisen a estimé que ce gouvernement multi-partis est «la meilleure opportunité» pour le pays «d'obtenir la stabilité et une bonne gouvernance propre», loin de la corruption qui a entaché l'ANC ces dernières années.

Il a précisé que l'attribution de postes de ministres n'était pas encore tranchée. «Nous parlons valeurs et principes d'abord, postes ensuite», a-t-il ajouté.

M. Ramaphosa, ancien syndicaliste ayant fait fortune dans les affaires, avant de revenir à la politique, a affiché la semaine dernière une franche décontraction, alors qu'il menait des négociations serrées en coulisses.

Le président américain Joe Biden a félicité samedi Cyril Ramaphosa pour sa réélection.

Saluant le travail collectif réalisé par les partis pour former un gouvernement d'union nationale, Joe Biden s'est réjoui «que les États-Unis et l'Afrique du Sud poursuivent leur collaboration afin d'élargir les perspectives économiques, investir dans des solutions énergétiques propres et démontrer que la démocratie tient parole», selon un communiqué de la Maison Blanche.

La Chine, partenaire-clef de l'Afrique du Sud, a félicité M. Ramaphosa par un «message» de son président Xi Jinping, a indiqué l'agence de presse officielle Chine Nouvelle.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a de son côté félicité M. Ramaphosa en saluant «les efforts conjoints de l'Afrique du Sud pour restaurer une paix juste en Ukraine» tandis que le président russe Vladimir Poutine a dit apprécier en Ramaphosa sa «contribution personnelle au développement d'un partenariat stratégique» entre leurs deux pays.

«Avec vos qualités de dirigeant et votre expérience, l'Afrique du Sud est entre de bonnes mains», a pour sa part écrit sur X la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Le président du Zimbabwe voisin, Emmerson Mnangagwa, a vu lui dans la réélection de M. Ramaphosa «un large témoignage de la grande confiance» du peuple à son égard.

- Sans la gauche -

Depuis plusieurs jours, une troïka ANC-DA-IFP s'était dessinée, en dépit de tiraillements sur la gauche de l'ANC, qui voyait d'un mauvais oeil une alliance avec le parti DA, apprécié par le monde des affaires mais qui reste largement perçu comme le parti des Blancs et opposé au poids des aides sociales sur le budget notamment.

Mercredi, le dirigeant de l'Inkhata avait justifié sa participation au futur gouvernement par le besoin de «stabilité» pour répondre aux difficultés des Sud-Africains, plombés par un chômage endémique, de fortes inégalités et des coupures de courant récurrentes.

Plus tôt, le président Ramaphosa avait invité tous les partis à «travailler ensemble» pour former un «gouvernement d'union nationale», référence à la formule trouvée à la sortie de l'apartheid unissant le premier président noir Nelson Mandela au dernier président blanc, Frederik de Klerk.

Le MK, nouveau parti de l'ex-président accusé de corruption Jacob Zuma, devenu la troisième force politique avec 58 sièges, a refusé toute discussion avec l'ANC.

Son parti continue de contester les résultats des législatives et ses députés étaient largement absents vendredi de cette première session parlementaire.

Les Combattants pour la liberté économique (EFF, 39 sièges), qui prônent la confiscation de terres aux Blancs ou la privatisation des mines, ont refusé de rejoindre le gouvernement de coalition.