Ukraine: Zelensky dans la ville de Kherson reprise aux Russes

Des résidents locaux entourent un soldat ukrainien alors qu'ils célèbrent la libération de Kherson, le 13 novembre 2022. (AFP).
Des résidents locaux entourent un soldat ukrainien alors qu'ils célèbrent la libération de Kherson, le 13 novembre 2022. (AFP).
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Publié le Lundi 14 novembre 2022

Ukraine: Zelensky dans la ville de Kherson reprise aux Russes

  • Le président américain Joe Biden a salué une «victoire importante» au sujet de la reprise de Kherson par l'armée ukrainienne
  • «Il est impossible de tuer l'Ukraine», a lancé à Kherson Volodymyr Zelensky, lors d'une visite surprise dans la ville libérée

KHERSON: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est rendu lundi à Kherson, une ville d'importance majeure dans le Sud de l'Ukraine reprise vendredi à l'armée russe après des semaines de combats.

Au même moment, à l'issue d'entretiens de 3 heures avec son homologue américain Joe Biden à la veille d'un sommet du G20 boudé par Vladimir Poutine, le président chinois Xi Jinping, crédité jusqu'à présent d'un soutien tacite à la Russie, s'est dit "très préoccupé" par le conflit en Ukraine.

"Il est impossible de tuer l'Ukraine", a lancé à Kherson Volodymyr Zelensky, lors d'une visite surprise dans la ville libérée il y a trois jours par l'armée ukrainienne.

"Le prix de cette guerre est élevé", a-t-il ajouté, cité par la présidence. "Nous allons pas à pas dans tous les territoires temporairement occupés de notre pays. (...) C'est un chemin long et difficile", a-t-il reconnu.

Le Kremlin a de son côté continué d'affirmer que la ville ukrainienne, officiellement annexée en septembre au même titre que la région du même nom, appartenait à la Russie bien que ses troupes aient dû l'abandonner.

Le président américain Joe Biden a salué une "victoire importante" au sujet de la reprise de Kherson par l'armée ukrainienne, assurant toutefois que l'issue de la guerre "reste à voir", à l'issue de sa rencontre avec Xi Jinping en Indonésie. Les deux hommes se sont accordés sur leur "opposition" à tout recours à l'arme nucléaire en Ukraine, selon la Maison Blanche.

A Kherson, main sur le coeur, comme les autres responsables civils et militaires présents, Volodymyr Zelensky a chanté l'hymne national au moment de la levée du drapeau ukrainien devant le bâtiment de l'administration régionale dans le centre de Kherson.

Selon des photos publiées sur Telegram, le dirigeant ukrainien, habillé de kaki, s'est également promené dans les rues de la ville, entouré de gardes du corps lourdement armés, sans toutefois porter lui-même de casque ni de gilet pare-balle.

De nombreux habitants, certains drapés dans les couleurs ukrainiennes, étaient massés sur son passage.

"Gloire à l'Ukraine!", lui ont crié des habitants depuis le balcon d'un immeuble. "Gloire aux héros!", ont répondu conformément à la tradition le chef de l'Etat et ceux qui l'accompagnaient, selon une vidéo relayée sur les réseaux sociaux.

«Mois à venir difficiles»

Les forces russes ont été contraintes de se retirer la semaine dernière de Kherson après huit mois d'occupation, laissant le champ libre aux soldats ukrainiens pour entrer vendredi dans la ville.

Interrogé sur ce déplacement du président ukrainien à Kherson, le Kremlin a de son côté continué d'affirmer que la ville appartenait à la Russie.

"Nous ne commenterons pas, vous savez bien que c'est le territoire de la Fédération de Russie", a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

Kherson avait été la première grande ville et le seul centre régional à tomber après l'invasion russe déclenchée fin février. Le retrait forcé des troupes de Moscou face à la pression de la contre-offensive ukrainienne a constitué un camouflet pour le président russe Vladimir Poutine, qui avait ordonné la mobilisation de 300 000 réservistes en septembre.

"Les mois à venir seront difficiles" pour l'Ukraine, a toutefois averti le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg.

"Nous ne devons pas commettre l'erreur de sous-estimer la Russie" a-t-il déclaré à La Haye, estimant que "l'objectif de Poutine est de laisser l'Ukraine froide et sombre cet hiver".

L'armée russe a mené ces dernières semaines plusieurs vagues de frappes massives de missiles et drones kamikazes sur les infrastructures énergétiques ukrainiennes.

Elle a affirmé lundi avoir conquis une localité de l'Est de l'Ukraine, Pavlivka, un rare succès revendiqué par Moscou après des semaines de revers et de retraites.

Résistance

Dans son allocution quotidienne, Volodymyr Zelensky a accusé dimanche soir les forces russes d'avoir commis des "atrocités" à Kherson comme dans les autres régions libérées précédemment.

Il a affirmé que 400 "crimes de guerre" russes avaient été documentés à ce stade, sans préciser s'ils concernaient uniquement la région de Kherson.

Lundi, le service de renseignement ukrainien a annoncé avoir arrêté à Kherson un militaire russe "déguisé en civil", alors que les craintes sont fortes que des soldats de Moscou soient toujours présents dans la ville.

Interrogés par l'AFP, des habitants de Kherson ont raconté les mois d'occupation russe et pour certains, leurs actes de résistance pour aider la contre-offensive ukrainienne.

Volodymyr Timor, un jeune de 19 ans, dit avoir noté avec ses amis durant des mois les mouvements des soldats russes dans la ville pour informer l'armée ukrainienne.

"On signalait tout: où se trouvaient leurs équipements et leurs lieux de stockage de munitions, où ils dormaient, où ils allaient boire des coups", a-t-il expliqué à l'AFP.

Dans la région de Lougansk (est) où se poursuivent des combats violents contre les forces russes, l'armée ukrainienne a repris le village de Makiivka, à 50 km au nord-est de la ville stratégique de Severodonetsk, contrôlée par les Russes, a affirmé lundi la présidence ukrainienne.

Un étudiant zambien de 23 ans, qui purgeait une lourde peine de prison en Russie, a par ailleurs été tué le 22 septembre au combat en Ukraine, a annoncé le gouvernement zambien.

Le patron du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, réputé proche de Vladimir Poutine, est accusé par l'Ukraine d'envoyer sur le front des milliers de combattants recrutés directement dans les prisons russes, contre la promesse d'une amnistie.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.