Transition énergétique : l'Indonésie fournit des véhicules électriques pour le sommet du G20

Une flotte de véhicules électriques Air du constructeur chinois Wuling Motors, l'un des partenaires officiels du sommet des dirigeants des principales économies du G20, à Bali, en Indonésie, le 2 novembre 2022. (Avec l'aimable autorisation de Wuling Motors)
Une flotte de véhicules électriques Air du constructeur chinois Wuling Motors, l'un des partenaires officiels du sommet des dirigeants des principales économies du G20, à Bali, en Indonésie, le 2 novembre 2022. (Avec l'aimable autorisation de Wuling Motors)
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Publié le Dimanche 13 novembre 2022

Transition énergétique : l'Indonésie fournit des véhicules électriques pour le sommet du G20

Une flotte de véhicules électriques Air du constructeur chinois Wuling Motors, l'un des partenaires officiels du sommet des dirigeants des principales économies du G20, à Bali, en Indonésie, le 2 novembre 2022. (Avec l'aimable autorisation de Wuling Motors)
  • L'Indonésie a préparé plus de 1 400 véhicules électriques pour assurer la navette entre les participants au G20, les journalistes et les services de sécurité
  • L'hôte du G20 a essayé de développer son industrie des véhicules électriques au cours des dernières années

DENPASAR : Lorsque les dirigeants du monde entier arriveront pour le sommet du G20 à Bali, ils seront pris en charge par des véhicules électriques dans un geste symbolique montrant l'engagement de l'Indonésie dans la transition énergétique.

Le prochain sommet aura lieu les 15 et 16 novembre, point culminant de la présidence indonésienne du groupe des 20 plus grandes économies et de plus de 200 réunions de groupes de travail et événements parallèles organisés tout au long de l'année.

La plus grande nation à majorité musulmane et la quatrième plus peuplée du monde, l'Indonésie avait axé sa présidence du G20 sur la reprise après la pandémie de coronavirus, la transition énergétique et la transformation numérique.

L'accueil des événements du G20 cette année a également été l'occasion pour le pays d'Asie du Sud-Est de promouvoir son potentiel à devenir un centre régional de fabrication de véhicules électriques - une industrie que le gouvernement indonésien a développée ces dernières années.

Les véhicules électriques devraient être le seul mode de transport pendant le sommet de Bali, et le pays hôte a préparé plus de 1 400 véhicules - 962 voitures, 454 motos et 36 bus électriques - pour assurer la navette entre les délégués, les journalistes et le personnel de sécurité sur et autour des principaux sites.

« Le gouvernement indonésien est très sérieux quant à l'utilisation des énergies renouvelables, ce qui inclut l'utilisation de véhicules électriques », a déclaré Adita Irawati, porte-parole du ministère des Transports, à Arab News avant le sommet.

L'Indonésie, l'un des plus grands émetteurs de dioxyde de carbone au monde, a annoncé en octobre un nouvel objectif de réduction des niveaux d'émissions de 31,89 % à elle seule, un objectif plus ambitieux que sa promesse de l'Accord de Paris. Elle espère également atteindre des émissions nettes zéro d'ici 2060.

Irawati a déclaré que le ministère des Transports s'était engagé à réduire les émissions de gaz d'échappement des véhicules fonctionnant aux combustibles fossiles et que le gouvernement indonésien s'était fixé pour objectif de faire circuler deux millions de véhicules électriques sur les routes du pays d'ici 2025.

« Nous avons également développé un écosystème pour les véhicules électriques, de sorte que l'Indonésie ne soit pas seulement un marché ou un consommateur de véhicules électriques, mais aussi un producteur de véhicules électriques, car nous disposons des ressources naturelles nécessaires aux composants des véhicules électriques », a-t-elle ajouté.

L'Indonésie est le premier producteur mondial de nickel, un composant essentiel des batteries des véhicules électriques. En août, elle a signé un accord avec le premier producteur mondial de véhicules électriques, Tesla, pour une valeur de 5 milliards de dollars de produits en nickel au cours des cinq prochaines années.

L'introduction des véhicules électriques au cours du sommet du G20 est considérée comme une étape symbolique vers la réalisation de l'objectif de zéro émission nette de l'Indonésie en 2060 et une démonstration de son potentiel pour y parvenir.

« C'est un pas dans la bonne direction, et je suis heureux que l'Indonésie ait décidé de le montrer au monde lors du G20 », a déclaré à Arab News Agus Sari, environnementaliste et directeur général de Landscape Indonesia, qui se concentre sur la gestion durable des paysages.

« L'utilisation de véhicules électriques pendant le G20 est le symbole du début d'une transformation ».

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


À un mois du vote, le nouveau Premier ministre canadien, Mark Carney, est en tête

Le Premier ministre canadien Mark Carney s'exprime lors d'une conférence de presse au port de Montréal, à Montréal, Canada, le 28 mars 2025.  (Photo ANDREJ IVANOV / AFP)
Le Premier ministre canadien Mark Carney s'exprime lors d'une conférence de presse au port de Montréal, à Montréal, Canada, le 28 mars 2025. (Photo ANDREJ IVANOV / AFP)
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  • Le président américain, ses déclarations, sa personnalité et la menace qu'il fait peser sur l'économie et la souveraineté canadienne sont en effet le point central de cette campagne.
  • Selon tous les experts, la question que les Canadiens vont se poser au moment de déposer leur bulletin le 28 avril sera simple : qui de Mark Carney ou de Pierre Poilievre pourra le mieux affronter Donald Trump ces prochaines années ?

MONTREAL : À quatre semaines des élections législatives au Canada, le Premier ministre et candidat libéral Mark Carney est en tête des sondages devant le conservateur Pierre Poilievre. Il semble réussir son pari d'incarner, aux yeux des électeurs, la personne idéale pour faire face à Donald Trump.

Le président américain, ses déclarations, sa personnalité et la menace qu'il fait peser sur l'économie et la souveraineté canadienne sont en effet le point central de cette campagne.

Selon tous les experts, la question que les Canadiens vont se poser au moment de déposer leur bulletin le 28 avril sera simple : qui de Mark Carney ou de Pierre Poilievre pourra le mieux affronter Donald Trump ces prochaines années ?

« L'économie est le principal enjeu pour moi dans cette élection, ainsi que tout ce qui touche au libre-échange avec les États-Unis », raconte à l'AFP Carol Salemi, une électrice d'Ottawa.

« Nous avons besoin d'une véritable négociation sur le commerce avec eux et d'un dirigeant fort pour le faire », ajoute-t-elle.

« Il nous faut quelqu'un de ferme face aux États-Unis. Il semble que tout le monde soit d'accord sur ce point et c'est une bonne chose », renchérit Danielle Varga, 22 ans.

Et à ce jeu-là, il semble bien que, pour l'instant, la préférence des électeurs se porte sur Mark Carney. Ce novice en politique, qui a dirigé les banques centrales du Canada et de Grande-Bretagne, a remplacé Justin Trudeau mi-mars au poste de Premier ministre.

Après une semaine de campagne, il a complètement renversé la tendance des derniers mois : le dirigeant libéral de 60 ans est maintenant en tête dans tous les sondages et pourrait même être en mesure de former un gouvernement majoritaire. 

« C'est l'élection la plus importante de notre vie », a-t-il martelé samedi. « Elle est cruciale pour redéfinir notre relation avec les États-Unis, défendre le Canada et bâtir une économie forte et unifiée », a-t-il poursuivi devant des électeurs de sa circonscription à Ottawa.

La semaine dernière, il a dû interrompre sa campagne après l'annonce par Donald Trump de son intention d'imposer des droits de douane de 25 % sur les importations de voitures. Une mesure qui viendrait s'ajouter aux tarifs douaniers déjà appliqués par Washington sur l'acier et l'aluminium.

Dans la foulée, les deux hommes ont eu un appel qualifié d'« extrêmement constructif » par le président américain. Un changement de ton de sa part, qui n'est pas passé inaperçu au nord de la frontière. 

- « Période exceptionnelle » -

De son côté, le conservateur Pierre Poilievre, 45 ans, a lancé sa campagne en mettant l'accent sur des réductions d'impôts, l'amélioration de l'accès au logement et le développement des ressources naturelles pour contrer les pressions américaines.

Cet homme politique de carrière cherche à tordre le cou à l'idée qu'il serait proche du président américain, devenue un handicap dans le contexte actuel.

« Le président Trump veut voir les libéraux rester au pouvoir. Nous savons pourquoi : avec eux, le Canada est faible et ils laisseront nos investissements s'enfuir vers les États-Unis", a-t-il estimé dimanche.

Les autres partis, notamment le Nouveau parti démocratique (NPD) de Jagmeet Singh et le Bloc Québécois de Yves-François Blanchet, peinent à faire entendre leur voix en pleine crise nationale.

« C'est vraiment une période exceptionnelle », juge Geneviève Tellier, professeure de sciences politiques à Ottawa, qui estime que « le Canada est à la recherche d'un sauveur ».

Selon elle, le « discours ferme » de Mark Carney jeudi, expliquant que « les relations avec les États-Unis ne seraient plus jamais comme avant », parle aux électeurs.

Les Canadiens se tournent vers Mark Carney, car « ils veulent de la sécurité et une figure rassurante en temps de crise », renchérit Daniel Beland, de l'université McGill de Montréal.

Dans ce pays de 41 millions d'habitants, dont le chef d'État en titre est le roi d'Angleterre, 343 sièges sont à pourvoir lors de cette élection anticipée. Le parti qui obtiendra la majorité (donc au minimum 172 députés) formera le prochain gouvernement et son chef deviendra Premier ministre.


Israël: Netanyahu choisit un ex-commandant de la marine comme nouveau chef du Shin Bet

La décision de limoger le chef du Shin Bet a provoqué d'importantes manifestations en Israël. (AFP)
La décision de limoger le chef du Shin Bet a provoqué d'importantes manifestations en Israël. (AFP)
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  • "Après avoir mené des entretiens approfondis avec sept candidats qualifiés, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a décidé de nommer l'ancien commandant de la marine, l'amiral réserviste Eli Sharvit, au poste de prochain directeur du Shin Bet"
  • Le gouvernement dirigé par M. Netanyahu a décidé de limoger le chef du Shin Bet, Ronen Bar, évoquant "une perte de confiance professionnelle et personnelle persistante entre le Premier ministre et le directeur du service"

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a choisi l'ex-commandant de la marine Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet, indiqué lundi son bureau, malgré le gel par la Cour suprême de la demande du gouvernement de destituer le directeur en exercice du service de sécurité intérieure.

"Après avoir mené des entretiens approfondis avec sept candidats qualifiés, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a décidé de nommer l'ancien commandant de la marine, l'amiral réserviste Eli Sharvit, au poste de prochain directeur du Shin Bet", indique le bureau de M. Netanyahu dans un communiqué.

"L'amiral Sharvit a servi pendant 36 ans dans les forces de défense israéliennes, dont 5 ans en tant que commandant de la marine. A ce poste, il a dirigé le développement de la force de défense maritime (...) et géré des systèmes opérationnels complexes contre le (mouvement islamiste palestinien) Hamas, le (mouvement islamiste libanais) Hezbollah et l'Iran", ajoute le communiqué.

Le gouvernement dirigé par M. Netanyahu a décidé de limoger le chef du Shin Bet, Ronen Bar, évoquant "une perte de confiance professionnelle et personnelle persistante entre le Premier ministre et le directeur du service" qui empêche "le gouvernement et le Premier ministre d'exercer efficacement leurs pouvoirs".

Mais à la suite de requêtes déposées par l'opposition israélienne et une ONG, la Cour suprême a suspendu le 21 mars le limogeage de M. Bar par le gouvernement, jusqu'à l'examen des recours d'ici au 8 avril.

La procureure générale du pays, Gali Baharav-Miara, qui joue aussi le rôle de conseillère juridique du gouvernement, a averti M. Netanyahu que la décision de la Cour suprême lui "interdisait" temporairement de nommer un nouveau chef du Shin Bet.

Mais M. Netanyahu a insisté sur le fait qu'il appartenait à son gouvernement de décider qui dirigerait l'agence de sécurité intérieure.

La décision de limoger le chef du Shin Bet a provoqué d'importantes manifestations en Israël.

Une partie des Israéliens dénoncent ce qu'ils considèrent comme une dérive autocratique du Premier ministre, à la tête d'un des gouvernements les plus à droite de l'histoire d'Israël.


Israël : Netanyahu en visite en Hongrie le 2 avril malgré le mandat d'arrêt de la CPI

Un manifestant brandit le drapeau israélien lors d'une manifestation anti-gouvernementale appelant à une action pour obtenir la libération des otages israéliens détenus depuis les attaques du 7 octobre par des militants palestiniens dans la bande de Gaza, devant le ministère israélien de la Défense dans la ville côtière de Tel Aviv, le 29 mars 2025. (Photo par Jack GUEZ / AFP)
Un manifestant brandit le drapeau israélien lors d'une manifestation anti-gouvernementale appelant à une action pour obtenir la libération des otages israéliens détenus depuis les attaques du 7 octobre par des militants palestiniens dans la bande de Gaza, devant le ministère israélien de la Défense dans la ville côtière de Tel Aviv, le 29 mars 2025. (Photo par Jack GUEZ / AFP)
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  • Au cours de sa visite, M. Netanyahu devrait s'entretenir avec le Premier ministre hongrois Viktor Orban et d'autres hauts responsables hongrois.
  • Au cours de sa visite, M. Netanyahu devrait s'entretenir avec le Premier ministre hongrois Viktor Orban et d'autres hauts responsables hongrois.

JERUSALEM : Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu doit se rendre en Hongrie le 2 avril, a annoncé dimanche son bureau, malgré un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour des soupçons de crimes de guerre et contre l'humanité à Gaza.

Au cours de sa visite, M. Netanyahu devrait s'entretenir avec le Premier ministre hongrois Viktor Orban et d'autres hauts responsables hongrois, avant de retourner en Israël le 6 avril.

M. Orban a adressé une invitation à M. Netanyahu malgré le mandat d'arrêt de la CPI, émis l'année dernière. Il avait fermement condamné la décision de la Cour, la qualifiant de « honteuse ».

La CPI a émis des mandats d'arrêt contre M. Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés dans le cadre de la guerre d'Israël contre le Hamas à Gaza, déclenchée par l'attaque du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

La Hongrie a signé le Statut de Rome, le traité international qui a créé la CPI, en 1999 et l'a ratifié deux ans plus tard, pendant le premier mandat de M. Orban.

Cependant, Budapest n'a jamais promulgué la convention associée au Statut de Rome, pour des raisons de conformité avec sa Constitution. Elle affirme donc qu'elle n'est pas tenue de se conformer aux décisions de la CPI.