Macron préside la cérémonie du 11 novembre aux Champs-Elysées

Le président français Emmanuel Macron assiste à une cérémonie à l'Arc de Triomphe à Paris le 11 novembre 2022, dans le cadre des commémorations marquant le 104e anniversaire de l'armistice du 11 novembre 1918, mettant fin à la Première Guerre mondiale (Photo, AFP).
Le président français Emmanuel Macron assiste à une cérémonie à l'Arc de Triomphe à Paris le 11 novembre 2022, dans le cadre des commémorations marquant le 104e anniversaire de l'armistice du 11 novembre 1918, mettant fin à la Première Guerre mondiale (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 11 novembre 2022

Macron préside la cérémonie du 11 novembre aux Champs-Elysées

  • Le chef de l'État a déposé une gerbe et s'est recueilli devant la statue de Georges Clemenceau sur les Champs-Élysées, à quelques mètres du palais présidentiel
  • Il a ensuite passé des troupes en revue place Charles-de-Gaulle puis ravivé la flamme du soldat inconnu sous l'Arc de Triomphe

PARIS: Emmanuel Macron a présidé vendredi à Paris la cérémonie de commémoration du 104e anniversaire de l'Armistice de 1918, avant un déjeuner à l'Élysée avec des porte-drapeaux, commissaires de la Flamme du soldat inconnu et présidents d'associations d'anciens combattants.

Le chef de l'État a déposé une gerbe et s'est recueilli devant la statue de Georges Clemenceau sur les Champs-Élysées, à quelques mètres du palais présidentiel.

Il a ensuite passé des troupes en revue place Charles-de-Gaulle puis ravivé la flamme du soldat inconnu sous l'Arc de Triomphe, avant l'appel des noms des militaires morts pour la France depuis le 11 novembre 2021.

Le chef de l'État avait été accueilli à l'Étoile par la Première ministre Élisabeth Borne, le ministre des Armées Sébastien Lecornu, les secrétaires d'État Sarah El Haïry (Jeunesse et Service national universel) et Patricia Mirallès (Anciens combattants et Mémoire), et le chef d'état major des armées Thierry Burkhard.

Étaient notamment présents à cette cérémonie l'ancien président Nicolas Sarkozy, la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, le président du Sénat Gérard Larcher et la maire de Paris Anne Hidalgo, que le président français a salués en compagnie de son homologue argentin Alberto Fernandez.

Vendredi après-midi, M. Macron participait au Forum pour la Paix qui se tient au Palais-Brongniart, avant un dîner de clôture prévu à l'Élysée.

Mme Borne, de son côté, a ensuite présidé la célébration de l'Armistice dans la clairière de Compiègne (Oise) où elle a été signée le 11 novembre 1918 entre la France et ses alliés, et l'Allemagne, mettant un terme aux combats de la Première Guerre mondiale.

"Les mémoires de la Première guerre mondiale et celle de l'entre-deux guerres sont plus actuelles que jamais. A l'heure où les bombes tombent à nouveau sur l'Europe, elles nous montrent que la rancœur et le désir de puissance peuvent obséder certains régimes jusqu'à déchirer les peuples et verser le sang", a déclaré la Première ministre.

"Elles nous rappellent aussi que certaines valeurs doivent toujours être défendues et que les lâchetés d'un jour peuvent coûter les libertés du lendemain", a poursuivi Mme Borne.

"Je le dis: méfions-nous de ceux qui flattent les rancunes, cultivent les mensonges et entretiennent les haines. Méfions-nous de ceux qui se laissent séduire par les régimes forts et sont prêts à brader nos valeurs pour une paix factice. Méfions-nous de tous ceux pour qui la division est une méthode et le repli sur soi, un idéal", a-t-elle averti.

"Notre passé et notre présent regorgent de prétendus patriotes qui confondent l'amour de la France et le rejet de l'autre, qui se revendiquent d'une histoire dont ils réécrivent chaque page. Ils sont ces illusionnistes qui manipulent sans honte et dont les chemins ne mènent qu'à une direction: le précipice", a ajouté la cheffe du gouvernement, en visant implicitement l'extrême droite.


Attentat de la basilique de Nice: l'accusé tunisien reconnaît les faits

Le jeune homme, très maigre, a justifié son acte en expliquant que "tous les jours il y a des musulmans qui meurent". "Tous les jours, vous tuez des musulmans et cela vous est égal. Vous n'avez aucune empathie pour ces gens", a-t-il ajouté. (AFP)
Le jeune homme, très maigre, a justifié son acte en expliquant que "tous les jours il y a des musulmans qui meurent". "Tous les jours, vous tuez des musulmans et cela vous est égal. Vous n'avez aucune empathie pour ces gens", a-t-il ajouté. (AFP)
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  • L'interrogatoire de Brahim Aouissaoui, qui encourt la réclusion criminelle à perpétuité, est prévu toute la journée
  • "Je ne suis pas un terroriste, je suis un musulman", a dit l'accusé qui s'exprime en arabe et dont les propos sont traduits par un interprète

PARIS: Brahim Aouissaoui, accusé d'avoir assassiné trois personnes dans la basilique de Nice (sud de la France) le 29 octobre 2020, a finalement reconnu les faits lundi lors de son procès à Paris, en expliquant qu'il avait agi pour "venger les musulmans" tués par les Occidentaux.

"Oui, je reconnais les faits", a déclaré l'accusé, jugé par la cour d'assises spéciale de Paris pour assassinats et tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste.

C'est la première fois depuis son interpellation juste après les faits que le Tunisien de 25 ans reconnaît être l'auteur des assassinats, avec un couteau de cuisine, de la paroissienne Nadine Devillers, 60 ans, du sacristain Vincent Loquès, 54 ans, et de la mère de famille Simone Barreto Silva, 44 ans.

"Je ne suis pas un terroriste, je suis un musulman", a dit l'accusé qui s'exprime en arabe et dont les propos sont traduits par un interprète.

Le jeune homme, très maigre, a justifié son acte en expliquant que "tous les jours il y a des musulmans qui meurent". "Tous les jours, vous tuez des musulmans et cela vous est égal. Vous n'avez aucune empathie pour ces gens", a-t-il ajouté.

"L'Occident tue aveuglément" les musulmans "innocents" et "se venger" est "un droit et une vérité", a-t-il asséné.

Le choix de ses victimes, les tuer dans une église, relèvent du "hasard", a affirmé Brahim Aouissaoui.

"C'est le droit et la vérité d'aller tuer des gens au hasard ?", l'interroge le président de la cour Christophe Petiteau.

- "Oui", répond catégoriquement l'accusé. "Je n'avais rien préparé" mais les assassinats étaient "légitimes", estime-t-il.

L'interrogatoire de Brahim Aouissaoui, qui encourt la réclusion criminelle à perpétuité, est prévu toute la journée.

Son procès doit s'achever mercredi.


Trois engins explosifs lancés contre le consulat général de Russie à Marseille, pas de blessés

Lundi en fin de matinée, ces informations n'avaient pas encore été confirmées par la préfecture de police des Bouches-du-Rhône ou le parquet de Marseille. (AFP)
Lundi en fin de matinée, ces informations n'avaient pas encore été confirmées par la préfecture de police des Bouches-du-Rhône ou le parquet de Marseille. (AFP)
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  • Lundi en fin de matinée, ces informations n'avaient pas encore été confirmées par la préfecture de police des Bouches-du-Rhône ou le parquet de Marseille
  • Le ministère russe des Affaires étrangères a aussitôt dénoncé une "attaque terroriste", alors que le conflit en Ukraine entre lundi dans sa quatrième année

MARSEILLE: Trois engins explosifs, de fabrication artisanale, ont été lancés lundi matin vers 08h00 sur la façade du consulat général de Russie à Marseille, dans le sud de la France, au troisième anniversaire du début du conflit en Ukraine, mais sans faire de blessé, a-t-on appris de source policière.

Deux engins sur les trois ont explosé, a-t-on ajouté de même source, alors que le périmètre entourant le consulat, situé dans le 8e arrondissement de Marseille, a été entièrement bouclé par les forces de l'ordre, selon les constatations de l'AFP sur place.

Lundi en fin de matinée, ces informations n'avaient pas encore été confirmées par la préfecture de police des Bouches-du-Rhône ou le parquet de Marseille.

Le ministère russe des Affaires étrangères a aussitôt dénoncé une "attaque terroriste", alors que le conflit en Ukraine entre lundi dans sa quatrième année.

"Les explosions survenues sur le territoire du consulat général de Russie à Marseille présentent tous les signes d'une attaque terroriste. Nous exigeons que le pays hôte prenne rapidement des mesures d'enquête complètes, ainsi que des mesures visant à renforcer la sécurité des établissements du ministère des Affaires étrangères", a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, citée par l'agence RIA Novosti.

Les marins-pompiers de Marseille, appelés sur place peu avant 08h00, ont indiqué à l'AFP avoir dépêché sur place "une trentaine d'éléments".

Lundi matin, les journalistes de l'AFP sur place ont notamment entendu un bruit de détonation provoqué par un robot démineur.


Première mission du porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle aux Philippines

Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
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  • L'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.
  • La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

SUBIC BAY FREEPORT ZONE PHILIPPINES : Le porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle a effectué sa première mission aux Philippines, où l'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.

« Compte tenu de la montée des tensions, il est d’autant plus important de défendre le droit international et la liberté de navigation, que ce soit en mer ou dans les airs », a déclaré l'ambassadrice Marie Fontanel sur le pont du porte-avions, dans la baie de Subic, au nord de Manille.

Le groupe aéronaval a rejoint la marine des Philippines vendredi pour ces exercices.

Constitué de quelque 3 000 marins, il avait quitté le port de Brest en novembre pour une mission de plusieurs mois en mer Rouge, dans l'océan Indien et dans le Pacifique, durant laquelle il doit intégrer régulièrement des frégates ou des sous-marins de pays étrangers.

La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

Les Philippines cherchent pour leur part à renforcer leurs relations avec leurs alliés face aux confrontations régulières entre Manille et Pékin concernant la mer de Chine méridionale. Pékin y revendique en effet la majeure partie de cette voie navigable stratégique.

En novembre, Manille avait annoncé l'achat à la France de 40 vedettes rapides de patrouille dans le cadre d'un accord de 440 millions de dollars (environ 420 millions d'euros).