GCF2022: L’inclusion des femmes dans le domaine de la cybersécurité est aujourd’hui une nécessité

Le rapport mondial du GCF révèle que 88% des femmes de la région connaissent les programmes de cybersécurité de leurs institutions (Photo AN).
Le rapport mondial du GCF révèle que 88% des femmes de la région connaissent les programmes de cybersécurité de leurs institutions (Photo AN).
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Publié le Jeudi 10 novembre 2022

GCF2022: L’inclusion des femmes dans le domaine de la cybersécurité est aujourd’hui une nécessité

  • L’augmentation du nombre de femmes dans le domaine de la cybersécurité est une façon intelligente d’améliorer les capacités et les chiffres du secteur
  • Selon Mme Al-Faadhel, le rapport prouve que les femmes sont prêtes à combler le déficit de compétences dans le domaine de la cybersécurité

RIYAD: Environ 94% des femmes du Moyen-Orient seraient intéressées par des études de cybersécurité, mais très peu de femmes dans le monde sont actives dans ce domaine, selon un rapport mondial réalisé par le Forum mondial sur la cybersécurité (GCF).

D’après le rapport, les femmes ne représentent que 25% de la main-d’œuvre mondiale dans le domaine de la cybersécurité.

Ces dernières années, la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord a connu une recrudescence des cyberattaques, et de nombreuses entreprises ont subi des pertes plus importantes que dans d’autres régions du monde. Ce problème est aggravé par le fait que 57% des organisations signalent des postes de cybersécurité non pourvus.

Une ligne de défense faible augmente la vulnérabilité d’une entreprise à des dommages importants, ajoute le rapport.

Dans un entretien accordé à Arab News, Laila ben Hareb al-Mheiri, fondatrice et présidente d’Alive Group, dAlive Medical, d’Alive Labs et d’Alive Consulting and Education, précise que 90% des cyberattaques réussies sont le résultat d’une erreur humaine.

«Cela signifie que quelqu’un a été victime d’une attaque par hameçonnage sans savoir qu’il était escroqué ou qu’il a été victime d’un stratagème d’ingénierie sociale», explique-t-elle.

Selon Mme Al-Mheiri, les femmes ont un haut niveau d’intelligence émotionnelle ainsi qu’une perspective unique sur les problèmes, et la cybersécurité peut bénéficier de ce flair supplémentaire.

L’augmentation du nombre de femmes dans le domaine de la cybersécurité est une façon intelligente d’améliorer les capacités et les chiffres du secteur. Cependant, pourquoi cela n’a-t-il pas été fait? Les disciplines relatives à la science, à la technologie, à l’ingénierie et aux mathématiques (STIM), y compris la cybersécurité, ont longtemps été considérées comme un obstacle pour les femmes.

Historiquement, la cybersécurité attire les hommes qui se spécialisent dans la réponse aux menaces, les tactiques offensives et le piratage informatique. Pourtant, la question qui se pose est la suivante: dans quelle mesure les femmes sont-elles incluses dans le secteur de la cybersécurité au Moyen-Orient?

Les femmes au premier plan

Lors d’un entretien accordé à Arab News, Mary O’Brien, directrice générale d’International Business Machines Corporation, confie que tout au long de son parcours, elle a été confrontée à des opportunités, au respect et à l’inclusion. Néanmoins, elle affirme qu’en tant que femme, elle est «très consciente du manque de femmes autour de la table et du manque de pensée diversifiée qui en découle».

Mme Al-Mheiri mentionne par ailleurs qu’il existe une idée fausse selon laquelle les femmes ne sont pas qualifiées pour réussir dans une société dominée par les hommes.

«J’ai reçu des éloges et le soutien de mes homologues masculins en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis. Je n’ai reçu que de la positivité», dit-elle.

Les modèles à suivre et les alliés sont essentiels pour créer le changement, souligne Mme O’Brien. D’après le rapport, plus de 70% des personnes interrogées ont raconté qu’un modèle les avait encouragées à en apprendre davantage sur le secteur et à obtenir un diplôme en cybersécurité.

De nombreuses femmes se sentent plus disposées à aller de l’avant lorsqu’elles voient une autre femme gravir les échelons, ajoute-t-elle.

En fin de compte, Mme O’Brien a proposé d’inciter les jeunes femmes à s’intéresser très tôt aux STIM et de contribuer à briser certains des préjugés qui limitent leurs progrès.

Le rapport mondial du GCF révèle que 88% des femmes de la région connaissent les programmes de cybersécurité de leurs institutions, ce qui fait de la région une pionnière en matière de sensibilisation à la cybersécurité.

S’adressant à Arab News, Alaa al-Faadhel, responsable des initiatives et des partenariats du GCF, mentionne qu’«en Arabie saoudite, le secteur de la cybersécurité compte un grand nombre de femmes, le gouvernement mettant l’accent sur l’éducation et la formation dans ce domaine».

Elle note également que dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, l’intérêt pour la cybersécurité est élevé chez les femmes.

Selon Mme Al-Faadhel, le rapport montre que 91% des femmes de cette partie du monde sont plus susceptibles de participer à des programmes de cybersécurité que les femmes du reste du monde.

Mme Al-Mheiri a quant à elle mis l’accent sur l’importance d’enseigner la cybersécurité aux femmes dès le début de leur éducation.

«Les femmes ont besoin de savoir savoir qu’elles ne doivent pas toujours compter sur leurs frères ou leurs pères pour obtenir des réponses techniques. Elles ont plus que ce qu’il faut pour le faire», poursuit-elle.

Les femmes pourront acquérir de l’assurance et mener des carrières réussies dans le domaine de la cybersécurité si on leur donne confiance en elles dès leur plus jeune âge, avant que les stéréotypes ne se forment, estime Mme O’Brien.

Soutien de la part des hommes

«Le soutien des femmes aux femmes est essentiel, mais nous avons également besoin de l’aide des personnes actuellement assises à la table», explique Mme O’Brien, soulignant que l’intervention des hommes est nécessaire à tout moment. Avoir des alliés masculins peut être un véritable accélérateur pour les femmes», affirme-t-elle.

Mme O'Brien dit avoir personnellement constaté les avantages de la présence d’alliés masculins forts pour aider les femmes à accéder à des postes de direction.

Selon elle, dans une discussion équilibrée entre les sexes, on observe un éventail plus large d’idées et de solutions.

«C’est une préoccupation permanente pour moi lorsque j’organise des réunions ou des événements», confie Mme O’Brien.

En ce qui concerne la mixité dans le secteur de la cybersécurité, certains progrès ont été réalisés, mais les entreprises et les organisations peuvent faire davantage, déclare-t-elle.

Mme Al-Mheiri fait remarquer que les effectifs actuels de la cybersécurité dans le monde ne sont pas une représentation fidèle des talents qui existent sur le marché.

«Cela dit, nous avons parcouru un long chemin et il nous reste encore beaucoup à faire pour garantir l’égalité des chances», poursuit-elle.

Les organisations doivent assumer les préjugés inconscients lorsqu’il s’agit de recrutement et de rétention. En outre, elles doivent mettre en place et suivre des mesures qui reflètent la diversité dans leurs processus d’embauche et de promotion, indique Mme O’Brien.

D’après Mme Al-Mheiri, plus de 70% des employés d'Alive Group sont des femmes, et nombre d’entre elles continuent d’exceller en dehors du lieu de travail, tant sur le plan personnel que professionnel.

«Nous avons constaté que le succès dans diverses sphères de la vie peut être atteint lorsque les préjugés systémiques et historiques sont mis de côté», note Mme Al-Mheiri.

Elle mentionne en outre que le système est en train de changer et qu’elle constate des progrès dans l’implication des femmes dans la prise de décision.

«Plusieurs modèles ont émergé dans ce domaine et ont laissé des empreintes dans le sable pour que d’autres les suivent. Il est temps d’éduquer, d’encadrer, d’encourager, d’autonomiser, de créer des réseaux et de venir en aide aux femmes qui aspirent à se lancer dans ce domaine», ajoute-t-elle.

Selon Mme Al-Faadhel, le rapport prouve que les femmes sont prêtes à combler le déficit de compétences dans le domaine de la cybersécurité.

«Pour encourager les femmes à choisir la cybersécurité comme profession, elles ont besoin d’un plus grand soutien pendant leur scolarité, leurs études supérieures et tout au long de leur carrière. Pour assurer leur rétention, il est important de mettre en œuvre des politiques adaptées aux femmes, telles que des mesures favorables à la famille sur le lieu de travail, ainsi que des possibilités de mentorat, de mise en réseau et de développement», conclut Mme Faadhel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Trump renforce les restrictions sur les investissements chinois dans des secteurs jugés stratégiques

L'administration américaine accuse Pékin d'« exploiter de plus en plus les ressources américaines pour développer et moderniser ses dispositifs militaires, de renseignement et autres appareils de sécurité ». (Photo AFP)
L'administration américaine accuse Pékin d'« exploiter de plus en plus les ressources américaines pour développer et moderniser ses dispositifs militaires, de renseignement et autres appareils de sécurité ». (Photo AFP)
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  • Ce mémo a pour objectif « de promouvoir les investissements étrangers tout en protégeant les intérêts de la sécurité nationale des États-Unis, en particulier contre les menaces posées par des adversaires étrangers tels que la Chine »
  • Le CFIUS est un panel chargé d'évaluer les conséquences pour la sécurité nationale des États-Unis des rachats d'entreprises américaines par des groupes étrangers.

WASHINGTON : Donald Trump a signé un mémo visant à freiner les investissements chinois dans des secteurs stratégiques américains, dont la technologie et les infrastructures critiques, une initiative fermement dénoncée samedi par Pékin qui la juge « discriminatoire ».

Ce mémo a pour objectif « de promouvoir les investissements étrangers tout en protégeant les intérêts de la sécurité nationale des États-Unis, en particulier contre les menaces posées par des adversaires étrangers tels que la Chine », a précisé vendredi soir la Maison-Blanche sur son site.

L'administration américaine accuse Pékin d'« exploiter de plus en plus les ressources américaines pour développer et moderniser ses dispositifs militaires, de renseignement et autres appareils de sécurité ».

La Maison-Blanche accuse également « certains adversaires étrangers », dont la Chine, d'investir dans des entreprises américaines afin « d'obtenir des technologies de pointe et de la propriété intellectuelle ».

Le nouvel exécutif américain compte solliciter la Commission aux investissements étrangers aux États-Unis (CFIUS) afin « de restreindre les investissements chinois dans les secteurs stratégiques américains tels que la technologie, les infrastructures critiques, la santé, l'agriculture, l'énergie, les matières premières et autres », ajoute la Maison-Blanche.

Le CFIUS est un panel chargé d'évaluer les conséquences pour la sécurité nationale des États-Unis des rachats d'entreprises américaines par des groupes étrangers.

« Cette façon de faire des États-Unis élargit abusivement le concept de sécurité nationale, est discriminatoire et portera gravement atteinte à la confiance des entreprises chinoises désirant investir aux États-Unis », a dénoncé samedi un porte-parole du ministère chinois du Commerce.

Dans un communiqué, il a exhorté Washington à « respecter les lois de l'économie de marché et à cesser de politiser et d'instrumentaliser les questions économiques et commerciales ».

« La Chine suivra de près l'évolution de la situation aux États-Unis et prendra les mesures nécessaires pour défendre ses droits et intérêts légitimes », a-t-il conclu.

Cette décision du président américain intervient alors que les deux plus grandes économies du monde sont déjà en proie à des tensions commerciales.

Début février, Donald Trump a imposé 10 % de droits de douane supplémentaires, en plus de ceux déjà existants, sur les produits en provenance de Chine. Toutefois, il a estimé mercredi qu'un accord commercial avec Pékin était « possible ».


Lucid dévoile le Lucid Air Sapphire unique en son genre lors de la réunion de la Saudi Cup

Lucid a dévoilé son Lucid Air Sapphire lavande unique en son genre, conçu et fabriqué exclusivement pour le vainqueur de la course la plus riche du monde, la Saudi Cup 2025. (AN Photo/Huda Bashatah)
Lucid a dévoilé son Lucid Air Sapphire lavande unique en son genre, conçu et fabriqué exclusivement pour le vainqueur de la course la plus riche du monde, la Saudi Cup 2025. (AN Photo/Huda Bashatah)
Lucid a dévoilé son Lucid Air Sapphire lavande unique en son genre, conçu et fabriqué exclusivement pour le vainqueur de la course la plus riche du monde, la Saudi Cup 2025. (AN Photo/Huda Bashatah)
Lucid a dévoilé son Lucid Air Sapphire lavande unique en son genre, conçu et fabriqué exclusivement pour le vainqueur de la course la plus riche du monde, la Saudi Cup 2025. (AN Photo/Huda Bashatah)
Lucid a dévoilé son Lucid Air Sapphire lavande unique en son genre, conçu et fabriqué exclusivement pour le vainqueur de la course la plus riche du monde, la Saudi Cup 2025. (AN Photo/Huda Bashatah)
Lucid a dévoilé son Lucid Air Sapphire lavande unique en son genre, conçu et fabriqué exclusivement pour le vainqueur de la course la plus riche du monde, la Saudi Cup 2025. (AN Photo/Huda Bashatah)
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  • ce véhicule exclusif est plus qu'un simple symbole de triomphe ; il représente une célébration du leadership du Royaume en matière de durabilité, d'innovation et d'excellence mondiale. » a déclaré Faisal Sultan, vice-président de Lucid Middle East.
  • Le véhicule sera offert au vainqueur de la Coupe d'Arabie saoudite.

RIYADH : Lucid a dévoilé sa Lucid Air Sapphire lavande unique en son genre, exclusivement conçue et construite pour le vainqueur de la course la plus lucrative du monde, la Saudi Cup 2025.

Faisal Sultan, vice-président de Lucid Middle East, a déclaré : « Présenté comme une récompense spéciale au vainqueur de la Saudi Cup, ce véhicule exclusif est plus qu'un simple symbole de triomphe ; il représente une célébration du leadership du Royaume en matière de durabilité, d'innovation et d'excellence mondiale. »

Lors de son discours, qui a eu lieu le premier jour de la Saudi Cup à l'hippodrome King Abdulaziz de Riyad, M. Sultan a ajouté : « J'ai également le privilège de présenter une création qui illustre l'apogée de ce que Lucid peut réaliser : Le premier Lucid Air Sapphire unique au monde ».

Le véhicule est doté d'une finition lavande, d'un système à trois moteurs et d'une dynamique de conduite offrant une puissance de 1 234 chevaux, ainsi que des freins en carbone-céramique.

M. Sultan a déclaré que le dévoilement de ce véhicule était le résultat du partenariat entre Lucid et la Saudi Cup.

Le vainqueur de la course de la Saudi Cup, qui aura lieu le 22 février, recevra 20 millions de dollars, ainsi que le véhicule.

M. Sultan a également dévoilé le dernier modèle de Lucid, le Lucid Gravity SUV, et a ajouté : « Les débuts du Lucid Gravity SUV à la Saudi Cup reflètent la vision commune de Lucid et son soutien à la vision audacieuse du Royaume pour l'avenir.

« Il est particulièrement approprié que ce véhicule révolutionnaire soit maintenant disponible dans ce pays, une nation qui se tient à la pointe de l'innovation et de la durabilité grâce à la Vision 2030. »

La Saudi Cup est un événement équestre de deux jours qui réunit certains des meilleurs jockeys du monde sur l'hippodrome King Abdulaziz, dont la cagnotte s'élève à plus de 38 millions de dollars.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Les banques saoudiennes enregistrent une hausse de 17% des prêts hypothécaires résidentiels

 La Vision 2030 favorise le développement du logement et soutient les aspirations à l'accession à la propriété (Shutterstock).
La Vision 2030 favorise le développement du logement et soutient les aspirations à l'accession à la propriété (Shutterstock).
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  •  Les données de la Banque centrale saoudienne montrent la plus forte émission depuis 2 ans
  •  L'accession à la propriété a atteint 63,74% en 2023, avec pour objectif d'atteindre 70% d'ici à 2030

RIYAD : Les banques saoudiennes ont émis 91,1 milliards de riyals saoudiens (24,28 milliards de dollars) de nouveaux prêts hypothécaires résidentiels aux particuliers en 2024, soit une augmentation de 17% par rapport à l'année précédente, selon les données officielles.

Les chiffres de la Banque centrale saoudienne, également connue sous le nom de SAMA, montrent qu'il s'agit de l'émission annuelle de prêts hypothécaires la plus élevée depuis deux ans.

Le quatrième trimestre de 2024 a représenté 33% du total, ce qui coïncide probablement avec la baisse des taux d'intérêt. Cette tendance souligne la forte demande de financement immobilier dans le Royaume, ainsi que l'impact des changements de politique monétaire sur les coûts d'emprunt.

Le Royaume progresse régulièrement vers son objectif de 70% d'accession à la propriété d'ici à la fin de la décennie.

Selon les dernières données officielles du programme de logement - une initiative dans le cadre de Vision 2030 - la propriété familiale saoudienne atteindra 63,74% en 2023.

Alors que les initiatives de diversification économique continuent de stimuler le développement du logement et les aspirations à l'accession à la propriété, le paysage hypothécaire du Royaume devrait rester dynamique, influencé par les tendances mondiales et nationales.

L'augmentation des émissions de prêts hypothécaires résidentiels est le signe d'une confiance croissante dans le marché immobilier saoudien. Avec la baisse des taux d'intérêt et les efforts continus du gouvernement pour développer l'accession à la propriété, le secteur du logement du Royaume semble prêt pour une croissance soutenue dans les années à venir.

L'un des principaux facteurs influençant les taux hypothécaires en Arabie saoudite est le Saudi Interbank Offered Rate, ou SAIBOR, qui sert de référence pour les prêts à taux variable.

Le riyal saoudien étant rattaché au dollar américain, les fluctuations des taux d'intérêt dans le pays nord-américain ont un impact direct sur le SAIBOR et, par conséquent, sur les coûts d'emprunt dans le Royaume.

En septembre, la Réserve fédérale américaine a amorcé un changement de politique monétaire en réduisant les taux d'intérêt de 50 points de base. Cette mesure a été suivie de deux réductions supplémentaires de 25 points de base chacune en novembre et en décembre.

L'assouplissement de la politique monétaire américaine s'est traduit par une baisse des taux SAIBOR, ce qui a rendu le financement du logement plus accessible et a contribué à l'expansion notable des prêts résidentiels.

Bien que la récente baisse des taux hypothécaires ait alimenté la demande, les mouvements futurs du SAIBOR dépendront de multiples facteurs, notamment la trajectoire de la politique de la Réserve fédérale, les conditions économiques de l'Arabie saoudite et la liquidité du secteur bancaire.

Lors du troisième forum du Fonds d'investissement public pour le secteur privé, qui s'est tenu à Riyad ce mois-ci, le ministre saoudien des Affaires municipales et rurales et du Logement, Majid al-Hogail, a annoncé que 65 promoteurs locaux ont investi plus de 200 milliards de RS dans le secteur du logement, soulignant ainsi le rôle clé du secteur privé dans le développement urbain.

M. al-Hogail a souligné que la Vision 2030 est à l'origine d'une transformation du secteur immobilier en Arabie saoudite, avec des développements allant de logements abordables à des projets de luxe.

Il a également insisté sur la nécessité de redéfinir l'urbanisme pour l'adapter à la diversification économique et à la croissance rapide de la population urbaine du Royaume.

Selon le ministre, les secteurs des municipalités et du logement ont contribué pour plus de 16% au produit intérieur brut réel de l'Arabie saoudite en 2024, tandis que les secteurs de l'immobilier et de la construction ont attiré près de 16% du total des flux d'investissements étrangers.

Il a également noté que les transactions résidentielles à Riyad ont augmenté de 51,6% entre juillet 2023 et juillet 2024, totalisant 18 500 ventes d'une valeur de 26,6 milliards de RS, citant un rapport de la société de services immobiliers CBRE.

M. al-Hogail a également souligné la croissance remarquable du financement immobilier, indiquant que le portefeuille de financement immobilier du secteur bancaire est passé de 165 milliards de RS à plus de 850 milliards de RS.

Il a attribué cette croissance à un environnement d'investissement stimulant et favorable, qui, selon lui, a atteint un stade favorable pour les acteurs du secteur privé local et international.

Les banques saoudiennes adoptent de multiples stratégies pour améliorer les liquidités et soutenir la croissance des prêts immobiliers. L'une d'entre elles consiste à émettre des Sukuk et des obligations conventionnelles afin de renforcer leur base de capital et de s'assurer qu'elles disposent de fonds suffisants pour continuer à accorder des prêts hypothécaires.

En outre, la Saudi Real Estate Refinance Co. joue un rôle essentiel en achetant des hypothèques aux banques, libérant ainsi des liquidités pour de nouveaux prêts et améliorant la stabilité du marché.

Le soutien du gouvernement reste également un facteur crucial, les initiatives du ministère du logement et du fonds de développement de l'immobilier fournissant des garanties et des subventions qui réduisent les risques de prêt des banques et encouragent la poursuite de l'émission de prêts hypothécaires.

En outre, les banques saoudiennes diversifient leurs sources de financement en formant des partenariats avec des investisseurs mondiaux et des banques étrangères, attirant ainsi davantage de capitaux dans le secteur du financement immobilier.

La transformation numérique joue également un rôle croissant, les banques intégrant des solutions fintech, des évaluations de crédit automatisées et des plateformes hypothécaires numériques pour rationaliser le traitement des prêts, réduire les coûts opérationnels et améliorer l'accessibilité pour les emprunteurs.

Ces efforts combinés aident les banques à maintenir un flux régulier de liquidités tout en soutenant le secteur immobilier en pleine croissance du Royaume.