PARIS: Les députés se sont prononcés mercredi pour l'obligation du port de la veste dans l'hémicycle pour les hommes et la cravate "recommandée", selon des sources parlementaires, après un débat sur les tenues vestimentaires entre LR et LFI.
Le bureau de l'Assemblée, sa plus haute instance collégiale, a précisé la "tenue de ville" déjà réclamée dans ses "instructions générales".
La proposition soumise au bureau suggérait simplement de "recommander" veste et cravate pour les hommes. Mais un vote a eu lieu en faveur de "la veste obligatoire" dans l'hémicycle, indique une source parlementaire.
"Est prohibé le port du short et du bermuda", qui était déjà de facto interdits par la demande d'une "tenue de ville".
Le sujet de la "tenue vestimentaire en séance" a été mis à l'ordre du jour à la demande d'Eric Ciotti (LR), questeur de l'institution.
Déplorant "une forme de relâchement vestimentaire et comportemental d'un nombre de plus en plus important de députés, notamment de LFI", il avait plaidé en juillet pour "une obligation du port de la cravate pour les hommes" auprès de la présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet (Renaissance).
L'Insoumis Louis Boyard, 22 ans, avait parodié le courrier du questeur, en pointant "une forme d'arrogance vestimentaire et comportementale d'un nombre de plus en plus important de députés, en particulier chez LREM, LR et RN".
Et il avait réclamé "l'interdiction des costumes aux prix indécents".
Le port de la cravate a sérieusement reculé dans le monde du travail et l'Assemblée, lieu pétri de rites et conventions, se met peu à peu à l'unisson.
Déjà en 2017, avec le débarquement des premiers députés insoumis avait débuté une révolution vestimentaire: le bureau de l'Assemblée avait dû acter officiellement le droit pour les députés de siéger sans veste ni cravate.
Le bureau vient de revenir sur le port de la veste, désormais obligatoire en séance pour les hommes.
"Le bureau de l'Assemblée vient de voter le port de la veste obligatoire pour les députés. Incroyable sens des priorités. Heureusement qu'on n'a pas 10 millions de pauvres dans notre pays", a ironisé le député LFI Damien Maudet sur Twitter.