RIYAD: Les émissions de CO2 ne baissent pas à la vitesse requise, même à une époque où les pays joignent leurs forces pour assurer un avenir durable, a averti un haut responsable de l’ONU.
Lors d’une conférence de presse en marge de la Conférence de l’ONU sur les changements climatiques (COP27), organisée à Charm el-Cheikh, en Égypte, le secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), Simon Stiell, a déclaré que les mesures devaient être intensifiées afin de maintenir la hausse des températures mondiales à 1,5°C et de garantir un monde plus sûr pour l’avenir.
«Les récents rapports montrent que les émissions ne baissent pas à la vitesse ou à l’échelle requise. Les mesures d’atténuation doivent être intensifiées afin de maintenir la hausse des températures mondiales à 1,5°C et de garantir un monde plus sûr», a souligné M. Stiell.
«Ce que la science nous dit, c’est que toutes les communautés du monde entier sont touchées par le changement climatique, et cela ne fera qu’empirer», a-t-il ajouté. Selon lui, la transparence et la responsabilisation doivent être renforcées pour consolider la confiance et la collaboration entre les pays et améliorer les actions sur le climat.
Sameh Choukri, président de la COP27, affirme que les tensions géopolitiques ont des répercussions négatives sur les efforts déployés pour parvenir à un avenir durable. «La situation géopolitique actuelle sur la planète et ses conséquences sur l’économie mondiale nuisent à la réponse aux défis liés au changement climatique et au respect des engagements pris», a-t-il indiqué.
M. Choukri a également ajouté que les efforts communs et la collaboration entre les pays étaient nécessaires à la réalisation des objectifs en matière de climat. «Tout ce que nous entreprenons efficacement doit être fondé sur nos efforts communs qui ne laissent personne pour compte.»
Par ailleurs, les délégués présents à la COP27 se sont mis d’accord pour discuter d’une indemnisation potentielle des pays pauvres les plus vulnérables au changement climatique par les nations riches.
Une grande partie des tensions lors de la COP27 devrait concerner les pertes et dommages, c’est-à-dire les fonds versés par les pays riches aux pays vulnérables à faible revenu qui ne sont guère responsables des émissions liées au réchauffement climatique.
L’année dernière, à la COP26 de Glasgow, les pays à revenu élevé avaient bloqué la proposition de créer un organe de financement des pertes et des dommages. Au lieu de cela, ils ont soutenu un nouveau dialogue de trois ans consacré aux discussions portant sur le financement.
Les discussions sur les pertes et dommages, actuellement au programme de la COP27, n’impliqueront pas de responsabilité ou de compensation contraignante, mais elles sont destinées à aboutir à une décision définitive «au plus tard en 2024», a précisé M. Choukri.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com