Frankly Speaking: La coopération saoudienne et émiratie en matière d'énergie atomique peut servir de modèle

Christer Viktorsson, directeur général de l'autorité fédérale de réglementation nucléaire aux Émirats arabes unis,  lors de l'émission Frankly Speaking, le principal talk-show hebdomadaire d'Arab News consacré à l'actualité. (Photo, AN)
Christer Viktorsson, directeur général de l'autorité fédérale de réglementation nucléaire aux Émirats arabes unis, lors de l'émission Frankly Speaking, le principal talk-show hebdomadaire d'Arab News consacré à l'actualité. (Photo, AN)
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Publié le Dimanche 19 février 2023

Frankly Speaking: La coopération saoudienne et émiratie en matière d'énergie atomique peut servir de modèle

Christer Viktorsson, directeur général de l'autorité fédérale de réglementation nucléaire aux Émirats arabes unis,  lors de l'émission Frankly Speaking, le principal talk-show hebdomadaire d'Arab News consacré à l'actualité. (Photo, AN)
  • Christer Viktorsson, directeur général de FANR, estime que le développement de technologies qui rendent le monde plus durable mérite d'être soutenu
  • Il affirme que les leçons tirées de la centrale de Barakah aux EAU peuvent être utiles à tous les pays détenteurs de programmes d'énergie nucléaire civile

DUBAΪ: Alors que le monde est témoin du conflit qui fait rage entre la Russie et l'Ukraine, nombreux sont ceux qui craignent une escalade nucléaire imminente. Malgré cette menace, les acteurs du monde entier s'efforcent de garantir la mise en œuvre d'une énergie nucléaire sûre, selon le chef de l'autorité de régulation des Émirats arabes unis. 

Faisant référence aux catastrophes survenues dans l'ancienne Union soviétique en 1986 et au Japon en 2011, Christer Viktorsson rappelle que si l'énergie atomique peut être une entreprise dangereuse, « la sécurité nucléaire en général s'est considérablement améliorée depuis Tchernobyl. Elle s'est encore améliorée après l'accident de Fukushima et de nombreux progrès ont été accomplis en matière de sécurité. » 

Néanmoins, dans le contexte des combats en Ukraine, il indique : « Nous devrions tous être alarmés par la situation lorsqu'il y a un risque d'accident nucléaire. Nous avons vu des accidents dans le passé et beaucoup d'entre eux ont été catastrophiques et ont causé beaucoup de dégâts à l'environnement et la santé publique. » 

Viktorsson, actuellement directeur général de l'autorité fédérale de réglementation nucléaire aux Émirats arabes unis, a tenu ces propos dans « Frankly Speaking », le talk-show d'actualité d'Arab News qui interroge des décideurs politiques et des chefs d'entreprise de premier plan. 

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Le chef de l'autorité de régulation des Émirats arabes unis affirme qu'il y a beaucoup de choses à apprendre des pratiques des uns et des autres et que les leçons de la centrale de Barakah seront utiles à tous les pays ayant des programmes d'énergie atomique civile. (Photo, AN)

Ces réflexions sont intervenues avant la 27e conférence des Nations unies sur le changement climatique, ou COP27, qui a débuté dimanche à Sharm El-Sheikh, en Égypte. 

Les Émirats arabes unis, qui accueilleront le sommet sur le climat COP28, abritent la centrale nucléaire de Barakah, qui est la première installation commerciale de ce type dans le monde arabe et compte quatre réacteurs.

Dans la lignée d'une pléthore d'initiatives écologiques lancées par les pays du Golfe, la centrale contribuera à « limiter les émissions de CO2 (dioxyde de carbone) dans l'environnement. Et je pense que nous devrions tous soutenir le développement de technologies qui rendent le monde plus durable », a précisé Viktorsson. 

« Il ne s'agit pas d'une solution miracle. Si vous commencez à construire une centrale nucléaire et à la mettre en service, cela prend entre cinq et dix ans. Si vous voulez commencer avec une technologie plus avancée, cela peut même prendre plus de temps. Donc, cela fait partie d'une solution, je crois, mais ce n'est pas la seule. »

En décembre 2017, la milice houthie soutenue par l'Iran a affirmé avoir lancé un missile de croisière sur l'usine de Barakah. Si les Émirats arabes unis ont indiqué qu'aucun missile n'avait atteint l'installation, l'incident a démontré la nécessité de disposer des protocoles de sécurité les plus élevés. En février de cette année, Viktorsson a déclaré à l'agence de presse Reuters qu'il était convaincu que Barakah était bien protégée. 

Dans la même veine, il a déclaré à Katie Jensen, l'animatrice de l'émission « Frankly Speaking », que « les centrales nucléaires modernes, notamment Barakah en particulier, disposent d'une protection physique très forte qui fait partie des exigences des Émirats arabes unis. Ensuite, bien sûr, la protection physique est intégrée à la centrale. 

« Mais le pays tout entier doit jouer le jeu pour assurer la protection physique d'une centrale nucléaire », a-t-il déclaré, ajoutant qu'en plus de la sécurité physique, Barakah est équipée de protocoles de cybersécurité solides et procède à de fréquents tests et exercices. 

Depuis des années, l'Arabie saoudite s'efforce de mettre en place un programme d'énergie atomique propre et sûr. Récemment, des représentants des Émirats arabes unis ont visité le projet de réacteur de recherche nucléaire du Royaume à King Abdulaziz City for Science and Technology. 

Les spécifications des réacteurs du projet saoudien ont été mises en place par KACST avec la participation du King Abdullah City for Atomic and Renewable Energy, ou K.A.CARE, et d'experts internationaux, selon le site web Vision 2030 du Royaume. 

Le projet de recherche nucléaire, fondé par un décret royal en 2010, vise à construire « un avenir durable pour l'Arabie saoudite en développant une importante capacité d'énergie alternative entièrement soutenue par des industries locales de niveau mondial ». 

Depuis que le Royaume est devenu membre de l'Agence internationale de l'énergie atomique en 1962, il a respecté ses engagements dans le cadre de la « stratégie par étapes » de l'AIEA, qui est un plan en trois phases aboutissant à la construction et à l'exploitation d'une centrale nucléaire. 

Jusqu'à présent, l'Arabie saoudite a achevé la phase 1, qui implique une série d'études, et la phase 2, qui consiste en l'établissement de cadres et d'organisations réglementaires. 

En février de cette année, Rafael Grossi, directeur général de l'AIEA, a déclaré lors d'une conférence virtuelle à Riyad que l'agence travaillait en étroite collaboration avec l'Arabie saoudite pour développer son programme d'énergie nucléaire. 

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Pendant des années, l'Arabie saoudite a travaillé à un programme d'énergie atomique propre et sûr. Récemment, des responsables des Émirats arabes unis ont visité le projet de réacteur de recherche nucléaire du Royaume à King Abdulaziz City for Science and Technology. (Photo, fournie)

« Nous avons maintenant un accord de coopération avec l'autorité de régulation en Arabie saoudite. Nous avons échangé des visites. Nous nous rencontrons régulièrement afin de partager des informations », a déclaré Viktorsson, physicien ayant plus de trois décennies d'expérience dans le domaine de la sûreté et de la réglementation nucléaires. 

« Nous partageons des informations sur la manière de construire une infrastructure et sur les types de réglementation nécessaires ». 

« Il y a beaucoup de choses à apprendre de l’expérience des autres. J’entends que les Émirats arabes unis ont récemment construit trois réacteurs et que l'Arabie saoudite commence à en bâtir. Donc, bien sûr, il y a beaucoup d'intérêts en commun. Et les EAU et le FANR sont prêts à partager, car l'un de nos principes est la transparence et l'ouverture à la technologie nucléaire civile. » 

Alors que l'Iran continue de faire avancer son programme nucléaire controversé, Viktorsson précise : « Je pense que les Émirats arabes unis sont déjà un modèle, et la coopération entre (les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite) pourrait être une autre façon dont deux pays voisins se soutiennent mutuellement par rapport aux volets pacifiques de l'énergie nucléaire ». 

« Dans la région, comme nous le voyons dans d'autres régions du monde, il y a beaucoup d'ouverture, de discussions et de coopération entre les autorités réglementaires. Et c'est quelque chose que nous introduisons maintenant aussi dans cette partie du monde. C'est très, très bénéfique ». 

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Christer Viktorsson rappelle que si l'énergie atomique peut être une entreprise dangereuse, « la sécurité nucléaire en général s'est considérablement améliorée depuis Tchernobyl. Elle s'est encore améliorée après l'accident de Fukushima et de nombreux progrès ont été accomplis en matière de sécurité. » (Photo, AN)

Selon Viktorsson, la sécurité est la priorité absolue de FANR et des Émirats arabes unis en matière d'énergie nucléaire. Depuis 2008, la politique nucléaire du pays « souligne que les EAU vont se conformer aux normes internationales les plus élevées en matière de sécurité et de non-prolifération. Et nous mettons cela en œuvre dans le choix du site de la centrale de Barakah. » 

« Nous avons évalué le site, qui est sûr. Nous avons supervisé la construction de la centrale de Barakah, tout le temps avec nos inspecteurs. Nous supervisons maintenant l'exploitation. » 

Barakah est soumise à des protocoles de sécurité et de réglementation rigoureux, a précisé Viktorsson. Huit inspecteurs résidents travaillent en étroite collaboration avec les opérateurs, et surveillent les activités quotidiennes d'exploitation, de maintenance et de réparation. 

En outre, le siège de la FANR à Abu Dhabi dispose d'écrans qui surveillent chaque réacteur et il fait fréquemment fonctionner des simulateurs pour se préparer à tout scénario possible à la centrale. Des laboratoires surveillent également les niveaux de radiation des poissons, de l'eau, de l'air et du sable autour de Barakah. 

« Les Émirats arabes unis ont signé et adhéré à la convention sur la sûreté nucléaire, à la convention sur les déchets radioactifs, à la convention sur la protection physique - tous les instruments qui, en réalité, sont là pour soutenir la sécurité et la non-prolifération », a déclaré Viktorsson. 

Ces derniers mois, les responsables de l'AIEA ont exprimé leur crainte que les combats en Ukraine ne provoquent un accident nucléaire catastrophique à la centrale atomique de Zaporijjia, la plus grande d'Europe. Depuis des mois, la centrale est sous contrôle russe et exploitée par des ingénieurs ukrainiens. 

L'emplacement et l'exploitation d'une centrale nucléaire ne sont pas les seuls défis à relever en matière de sécurité ; l'élimination et le stockage des déchets nucléaires est une autre question à laquelle les pays qui se dotent de capacités électronucléaires doivent s'attaquer. 

Selon Viktorsson, il existe différents types de déchets nucléaires produits par les centrales. L'une des catégories est celle des déchets d'exploitation, qui sont des vêtements, des outils et des équipements contaminés par la radioactivité et qui nécessitent un certain type de traitement, mais qui sont classés comme « déchets de faible et moyenne activité » et peuvent être stockés facilement. 

Le défi, explique Viktorsson, est l'élimination et le stockage du combustible nucléaire usé. 

« C'est une autre histoire, car ce combustible est dangereux pendant des milliers d'années et nous devons nous assurer de trouver le moyen de prendre en charge ces déchets. De nombreuses recherches ont été menées dans le monde et nous bénéficions de l'expérience d'autres pays, notamment des Émirats arabes unis.  Par ailleurs le gouvernement travaille actuellement à l'élaboration d'une politique d'élimination sûre du combustible nucléaire usé », a-t-il poursuivi. 

Selon Viktorsson, depuis 2008, les EAU se sont engagés à adopter « une attitude très responsable à l'égard de la sécurité des déchets radioactifs, la même attitude que pour la centrale nucléaire. » 

Toutefois, ajoute-t-il, « la décision à prendre à ce sujet n'est pas urgente. Nous avons presque cent ans avant de devoir décider de la solution finale pour le combustible nucléaire usé. On peut penser que la technologie va se développer. Nous pourrions donc trouver une façon plus intelligente de nous occuper des déchets nucléaires que de les enfouir dans le sol. Mais les Émirats arabes unis veillent à ce qu'ils soient traités de manière sûre et à ce qu'ils n'endommagent ni l'environnement ni les êtres humains. » 

En plus de diversifier les sources d'énergie et l'économie des EAU en dehors du pétrole et du gaz, le programme nucléaire du pays a apporté des avantages sociaux, selon Viktorsson. Il a indiqué que la main-d'œuvre de FANR est composée de 44 % de femmes et de 72 % d'Émiratis. 

« Il est important que nous utilisions toutes les compétences qui existent dans le pays, et beaucoup de jeunes femmes et de jeunes hommes souhaitent rejoindre FANR et l'industrie nucléaire », a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.co


La Vision 2030 de l'Arabie saoudite entre dans sa phase finale avec une forte dynamique

Le dernier rapport annuel pour 2024 révèle que sur les 374 indicateurs clés de performance du troisième niveau, 299 ont été pleinement atteints. (SPA/File)
Le dernier rapport annuel pour 2024 révèle que sur les 374 indicateurs clés de performance du troisième niveau, 299 ont été pleinement atteints. (SPA/File)
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  • L'initiative Vision 2030 de l'Arabie saoudite a enregistré des progrès remarquables, 93% de ses principaux indicateurs de performance ayant été entièrement ou partiellement atteints depuis son lancement
  • Ces progrès démontrent l'efficacité d'une planification à long terme combinée à une exécution stratégique

RIYAD : L'initiative Vision 2030 de l'Arabie saoudite a enregistré des progrès remarquables, 93% de ses principaux indicateurs de performance ayant été entièrement ou partiellement atteints depuis son lancement il y a neuf ans, selon la dernière évaluation officielle.

Le programme Vision 2030, qui vise à diversifier l'économie, à responsabiliser les citoyens et à favoriser un environnement dynamique pour les investisseurs locaux et internationaux, est évalué à travers les performances de ses programmes de réalisation de la vision et de ses stratégies nationales.

Ces outils sont au cœur de l'exécution de l'initiative et sont évalués sur la base de deux critères principaux : l'avancement des initiatives et la performance des indicateurs mesurables.

Le dernier rapport annuel pour 2024 a révélé que sur les 374 indicateurs clés de performance du troisième niveau, 299 ont été pleinement atteints, 257 d'entre eux ayant dépassé leurs objectifs initiaux. Quarante-neuf autres indicateurs se sont rapprochés de la pleine réalisation, atteignant entre 85 et 99% de leurs objectifs.

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Le roi Salman d'Arabie saoudite pose la première pierre du parc de loisirs Qiddiya, près de Riyad, le 28 avril 2018. (SPA/File)

Ces progrès démontrent l'efficacité d'une planification à long terme combinée à une exécution stratégique, contribuant à des changements transformateurs dans tout le pays. Le succès des indicateurs de niveau 3 de la Vision 2030 indique un alignement solide entre la planification nationale et la mise en œuvre concrète dans divers secteurs.

Des mesures détaillées permettent également d'obtenir des résultats tangibles, tels que l'augmentation des capacités hospitalières, le déploiement de services numériques et la délivrance de licences touristiques. Pour garantir un succès continu, des mesures correctives sont prises pour ajuster à la fois les initiatives et les indicateurs de performance, en vue d'accélérer la mise en œuvre et de maintenir les objectifs de la Vision fermement à portée de main.

Des résultats solides pour toutes les initiatives

Cette performance s'aligne sur la forte réalisation du portefeuille d'initiatives de la Vision 2030. En 2024, 85% de toutes les initiatives étaient achevées ou progressaient comme prévu.

Sur les 1 502 initiatives lancées dans le cadre de la Vision, 674 étaient achevées et 596 avançaient comme prévu.

Cela se traduit par un taux de réussite exceptionnellement élevé pour un effort de transformation de cette ampleur et de cette complexité.

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Grand Prix de Formule 1 d'Arabie Saoudite sur le circuit de Jeddah Corniche le 19 avril 2025. (AFP)

Chacune de ces initiatives contribue à des priorités nationales plus larges, allant du logement et des soins de santé à l'innovation numérique, à l'énergie propre et au développement culturel.

Leur mise en œuvre réussie reflète des années d'investissement dans les capacités institutionnelles, les cadres de coordination et les systèmes de suivi des performances, dont une grande partie a été mise en place au cours des première et deuxième phases de la vision.

Une décennie de réformes économiques

Ces dernières réalisations sont le fruit de près d'une décennie de travaux préparatoires, de réformes et de mises en œuvre progressives qui ont débuté en 2016, lorsque la Vision 2030 a été dévoilée pour la première fois.

Les cinq premières années ont été consacrées à la stabilisation de la base macroéconomique et à l'introduction de réformes structurelles, tandis que la deuxième phase a mis l'accent sur la mise à l'échelle et l'accélération.

Le résultat est un modèle de développement qui attire aujourd'hui l'attention internationale pour sa cohérence et son ambition.

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Le rôle du secteur privé dans l'économie a également continué à se développer. (AFP/File)

Entre 2016 et 2024, l'Arabie saoudite a entrepris de vastes réformes structurelles pour réduire sa dépendance à l'égard du pétrole, stimuler l'engagement du secteur privé et libérer de nouveaux moteurs économiques.

Ces réformes comprenaient des interventions politiques ciblées dans les domaines du tourisme, de la logistique, de l'exploitation minière et de la technologie - des secteurs qui deviennent aujourd'hui les principaux moteurs de la croissance non pétrolière.

Le rôle du secteur privé dans l'économie a également continué à se développer, sa contribution au PIB atteignant 47% en 2024, dépassant l'objectif de 46% fixé pour l'année.

En 2024, le PIB réel non pétrolier a augmenté de 3,9% par rapport à 2023, grâce à l'expansion continue des investissements dans les secteurs non pétroliers, dont l'activité a augmenté de 4,3%.

Au quatrième trimestre 2024, le taux de chômage des Saoudiens est tombé à 7 %, atteignant ainsi l'objectif de Vision 2030 avec six ans d'avance. Cette étape marque une amélioration par rapport aux 12,3% enregistrés à la fin de l'année 2016. L'inflation annuelle moyenne est également restée faible, à 1,7%, se classant parmi les plus basses des économies du G20.

C'est le résultat des efforts déployés pour mettre en place une politique économique qui concilie croissance et taux d'inflation sains.

Les flux d'investissements directs étrangers ont atteint 77,6 milliards de riyals saoudiens en 2024, ce qui témoigne de la confiance croissante de la communauté internationale dans le marché saoudien.

L'optimisme du secteur privé non pétrolier s'est également reflété dans l'indice des directeurs d'achat, qui s'est établi à 58,1 au quatrième trimestre 2024. Cette évolution est le résultat des développements survenus tout au long de l'année et a été portée par une augmentation des nouvelles commandes.

Reconnaissance mondiale

Les institutions mondiales telles que le Fonds monétaire international, l'Organisation de coopération et de développement économiques et la Banque mondiale ont revu à la hausse les prévisions de croissance saoudienne, et les trois principales agences de notation de crédit - Moody's, Fitch et S&P - ont affirmé la solidité souveraine du Royaume avec des perspectives stables.

Le Fonds d'investissement public a continué à jouer un rôle central dans le financement et la conduite du développement à grande échelle.  

Ses actifs sous gestion ont atteint 3,53 trillions de RS à la fin de 2024 - ils ont plus que triplé depuis le lancement de la Vision 2030 - dépassant ainsi leur objectif annuel.

Les actifs du fonds ont fait des progrès remarquables, augmentant de plus de 390% entre 2016 et 2024, avec un taux de croissance annuel composé de 22%, dépassant son objectif annuel. Cette augmentation est principalement attribuée à la stratégie d'investissement proactive du fonds dans différents secteurs.

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Des mesures détaillées permettent également d'obtenir des résultats tangibles, tels que l'augmentation de la capacité des hôpitaux, le déploiement de services numériques et la délivrance de licences touristiques. (SPA)

Parallèlement, la valeur des ressources minérales découvertes en Arabie saoudite a grimpé en flèche pour atteindre 9 400 milliards de RS, soit une augmentation de 92% par rapport aux estimations de 2016, qui s'élevaient à 4 900 milliards de RS.

À la fin de l'année 2024, le nombre d'opportunités d'investissement concrétisées a atteint 1 865, dépassant l'objectif de 1 197 fixé pour l'année.

Au niveau mondial, l'Arabie saoudite a amélioré sa position par rapport à de nombreux critères internationaux.

Elle se classe désormais au 16e rang de l'indice de compétitivité mondiale de l'International Institute for Management Development, gagnant 20 places depuis 2017.

Le Royaume a également progressé en matière de gouvernance numérique, gagnant 25 places dans l'indice de développement de l'administration en ligne des Nations unies depuis 2016 pour avancer à la 6e place mondiale, ce qui lui permet de se rapprocher de son objectif Vision 2030, qui est de figurer parmi les cinq premières nations.

Ces classements soulignent les efforts du Royaume pour numériser les services, moderniser les institutions et améliorer la performance du secteur public.

Progrès sociaux et sectoriels

Les indicateurs sociaux ont également progressé régulièrement. Le taux d'accession à la propriété a atteint 65,4% en 2024, dépassant l'objectif de 64% fixé pour cette année.

Dans le cadre de l'objectif à long terme de planter 10 milliards d'arbres, les programmes environnementaux ont dépassé les attentes. Environ 115 millions d'arbres ont été plantés en 2024, tandis que 188 000 hectares de terres dégradées ont été réhabilités avec succès.

Le nombre de volontaires a dépassé 1,2 million à la fin de 2024, dépassant l'objectif de 1 million fixé pour 2030.

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Pèlerins arrivant à l'aéroport King Abdulaziz de Jeddah pour le Hajj annuel. (Photo AN de Nada Hameed)

L'extension des systèmes de visas électroniques et la modernisation des infrastructures du Royaume ont contribué à une augmentation historique du nombre de pèlerins internationaux.

L'Arabie saoudite a enregistré 16,92 millions de pèlerins étrangers pour la Omra en 2024 - le chiffre le plus élevé jamais atteint, dépassant de loin l'objectif annuel de 11,3 millions.

Pour continuer sur sa lancée, l'Arabie saoudite s'apprête à accueillir la plus grande compétition du sport le plus populaire au monde en tant qu'hôte officiel de la Coupe du monde de la FIFA 2034.

Perspectives d'avenir

Une grande partie de ces progrès a été soutenue par l'évolution des programmes de réalisation de la Vision, qui ont été introduits dans la phase initiale de la Vision 2030 en tant que mécanismes de mise en œuvre à moyen terme.

Au fil du temps, ces programmes ont renforcé la coordination entre les gouvernements, accéléré l'exécution et contribué à dépasser de nombreux objectifs nationaux.

Aujourd'hui, il existe 10 PRV opérant dans des secteurs stratégiques tels que la santé, la transformation numérique et le tourisme, ainsi que les services financiers et la durabilité, chacun contribuant à la réalisation des piliers fondamentaux de Vision 2030, à savoir une société dynamique, une économie prospère et une nation ambitieuse.

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Les cinq prochaines années seront déterminantes non seulement pour atteindre les objectifs restants, mais aussi pour maintenir la dynamique bien au-delà de l'horizon 2030. (SPA)

À l'approche de la dernière ligne droite de la Vision 2030, le Royaume continue de mettre l'accent sur la résilience institutionnelle, les résultats mesurables et la compétitivité mondiale.

Bien que des difficultés subsistent dans certains domaines, la combinaison de taux de réalisation élevés, d'une gouvernance adaptée et d'une gestion financière solide a fait de l'Arabie saoudite une étude de cas de la transformation nationale à long terme.

Les cinq prochaines années seront déterminantes non seulement pour atteindre les objectifs restants, mais aussi pour maintenir la dynamique bien au-delà de l'horizon 2030.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 


À Gaza, le Hamas est prêt à un accord prévoyant la libération des otages et une longue trêve

Un panache de fumée s'élève à la suite d'un bombardement israélien sur un bâtiment à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 24 avril 2025. Israël a repris le 18 mars son offensive militaire intense dans le territoire palestinien après qu'un accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier a volé en éclats deux mois plus tard en raison de divergences concernant sa prochaine phase. (Photo Bashar TALEB / AFP)
Un panache de fumée s'élève à la suite d'un bombardement israélien sur un bâtiment à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 24 avril 2025. Israël a repris le 18 mars son offensive militaire intense dans le territoire palestinien après qu'un accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier a volé en éclats deux mois plus tard en raison de divergences concernant sa prochaine phase. (Photo Bashar TALEB / AFP)
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  • « Le Hamas est prêt pour un échange de prisonniers (otages israéliens contre prisonniers palestiniens) en une seule opération et pour une trêve de cinq ans », a déclaré ce responsable à l'AFP sous couvert d'anonymat.
  • Ces propos interviennent alors qu'une délégation du mouvement islamiste palestinien doit rencontrer les médiateurs égyptiens et qataris au Caire ce samedi.

LE CAIRE : Le Hamas est prêt à conclure un accord prévoyant la libération en une seule opération de tous les otages encore retenus à Gaza, ainsi qu'une trêve de cinq ans avec Israël, pour mettre fin à la guerre en cours, a déclaré samedi à l'AFP un responsable du mouvement.

« Le Hamas est prêt pour un échange de prisonniers (otages israéliens contre prisonniers palestiniens) en une seule opération et pour une trêve de cinq ans », a déclaré ce responsable à l'AFP sous couvert d'anonymat.

Ces propos interviennent alors qu'une délégation du mouvement islamiste palestinien doit rencontrer les médiateurs égyptiens et qataris au Caire ce samedi.

Il n'est pas clair à ce stade si l'idée d'une longue trêve a été proposée par le Hamas lui-même ou par les médiateurs égyptiens et qataris.

Le 17 avril, le Hamas, qui se dit opposé à un accord « partiel », avait rejeté une proposition israélienne qui prévoyait notamment une trêve de 45 jours en échange du retour de dix otages vivants.

Dans sa vision d'un accord « global » qu'il recherche, le mouvement demande un arrêt des hostilités, un retrait complet des troupes israéliennes, l'échange d'otages israéliens contre des prisonniers palestiniens, ainsi que l'entrée d'aide humanitaire dans la bande de Gaza. 

Dans sa vision d'un accord « global » qu'il recherche, le mouvement demande un arrêt des hostilités, le retrait complet des troupes israéliennes, l'échange d'otages israéliens contre des prisonniers palestiniens, ainsi que l'entrée d'aide humanitaire dans la bande de Gaza.

De son côté, Israël réclame le retour de tous les otages et le désarmement du Hamas et des autres groupes armés à Gaza. Ce dernier point constitue toutefois une « ligne rouge » pour le mouvement. 


L'Arabie saoudite participe au Congrès économique européen

La délégation a organisé des réunions et des ateliers avec plusieurs représentants d'entreprises participant au congrès afin de présenter les opportunités d'investissement en Arabie saoudite. (SPA)
La délégation a organisé des réunions et des ateliers avec plusieurs représentants d'entreprises participant au congrès afin de présenter les opportunités d'investissement en Arabie saoudite. (SPA)
La délégation a organisé des réunions et des ateliers avec plusieurs représentants d'entreprises participant au congrès afin de présenter les opportunités d'investissement en Arabie saoudite. (SPA)
La délégation a organisé des réunions et des ateliers avec plusieurs représentants d'entreprises participant au congrès afin de présenter les opportunités d'investissement en Arabie saoudite. (SPA)
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  • La délégation saoudienne a rencontré le vice-ministre polonais du Développement économique et de la Technologie pour discuter des relations économiques entre l'Arabie saoudite et la Pologne.
  • La délégation a également organisé des réunions et des ateliers avec plusieurs représentants d'entreprises participant au congrès afin de présenter les opportunités d'investissement dans le Royaume. 

RIYAD : L'Arabie saoudite a participé à la 17e édition du Congrès économique européen, qui s'est tenu à Katowice, en Pologne, du 23 au 25 avril.

La délégation saoudienne était composée de l'ambassadeur en Pologne, Saad bin Saleh Al-Saleh, du sous-secrétaire du ministère de l'Investissement pour les relations internationales, Sara Al-Sayed, du gouverneur adjoint de l'Autorité générale saoudienne du commerce extérieur, Abdulaziz Al-Sakran, ainsi que de représentants de la Fédération des chambres de commerce saoudiennes, et en particulier du Conseil d'affaires saoudo-polonais.

La délégation saoudienne a rencontré le vice-ministre polonais du développement économique et de la technologie pour discuter des relations économiques entre les deux pays et des stratégies visant à améliorer les investissements et les échanges commerciaux. Elle a également pris part à une session de dialogue axée sur les mêmes sujets et comprenant un examen des transformations économiques en cours dans le Royaume à la lumière de la Vision saoudienne 2030.

La délégation a également organisé des réunions et des ateliers avec plusieurs représentants d'entreprises participant au congrès afin de présenter les opportunités d'investissement dans le Royaume. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com